(Minghui.org) M. Huang Shisheng a été à maintes reprises ciblé pour sa croyance en Falun Gong depuis que le régime communiste chinois a ordonné la persécution contre la pratique spirituelle en 1999.
Il a purgé deux peines de prison, pour un total de onze ans. Sa femme et son fils ont été harcelés par les autorités et vivaient dans la peur. Quand M. Huang a été libéré en 2018 après avoir purgé sa dernière peine de prison de deux ans, les autorités ont forcé sa femme à le surveiller, ce qui a finalement conduit au divorce du couple.
Voici le récit de la persécution de M. Huang concernant sa dernière peine de prison.
Drogué par la police après l’arrestation à la gare
M. Huang, 60 ans, un habitant de la ville de Hegang dans la province du Heilongjiang, a été arrêté le 8 septembre 2016 à la gare de Hegang. Il avait prévu d’aller à Harbin (capitale du Heilongjiang) pour rendre visite à sa nièce et son mari, tous deux pratiquants de Falun Gong emprisonnés pour avoir affiché des autocollants portants des informations sur le Falun Gong.
La police a accusé M. Huang de tenter de s’enfuir, car il ne les avait pas informés de son voyage à Harbin, alors qu’il était encore en résidence surveillée.
M. Huang avait été arrêté avant en mars 2015 pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Il a été libéré et placé en résidence surveillée parce qu'il avait des problèmes cardiaques et faisait de l'hypertension artérielle. La police l’a suivi de près après sa libération.
M. Huang a été emmené à l’hôpital de la ferme de Jiangbin ce soir-là et on l'a forcé à passer une série d’examens physiques. La police lui a donné des médicaments inconnus. Il a éprouvé des maux de tête intensifs et a eu l'impression que sa tête allait exploser. Cette situation lui est arrivée deux fois et il a refusé de prendre les comprimés à nouveau.
M. Huang se demandait ce que le comprimé était et le docteur Wang Dapeng a répondu : « C’est un secret. » Il a également demandé à l’infirmière, mais elle est restée silencieuse. M. Huang est ensuite allé voir le policier Liu Qingchao qui a dit que c’était lui qui avait ordonné au médecin de le droguer.
Malgré la pression artérielle de M. Huang qui restait dangereusement élevée, la police a fait pression et corrompu les gardes du centre de détention pour qu'ils le prennent.
Au cours des quatre mois qui ont suivi, la police l’a souvent ramené à l’hôpital et l’a obligé à prendre des médicaments inconnus, jusqu’en janvier 2017, après avoir été transféré en prison.
Son avocat de Pékin n’a pas eu l'autorisation de lui rendre visite pendant cette période.
M. Huang a été contraint de payer la facture, y compris quatre mois d’hospitalisation, des frais d’examen, des médicaments et même les frais de subsistance dépensés pour les policiers qui le surveillaient.
Condamné à deux ans
M. Huang est apparu au tribunal de Baoquanling le 1er décembre 2016 et a été condamné à deux ans de prison. Le procureur l’a accusé d’avoir tenté de s’enfuir, alors qu’en fait, il avait acheté un billet aller-retour entre Hegang et Harbin.
Les gardes du centre de détention ont interdit à M. Huang de faire appel du verdict.
Torturé en prison
M. Huang a été emmené à la prison de Jiamusi vingt jours après sa condamnation. Il a été ensuite transféré à la prison de Tailai peu de temps après.
Pendant l’hiver glacial, les gardiens ont ordonné aux détenus de retirer tous les vêtements de M. Huang et de lui verser de l’eau froide dessus. Il a grelotté de froid.
Les gardes l’ont obligé à regarder des vidéos de propagande attaquant le Falun Gong, essayant de le forcer à renoncer au Falun Gong. Plusieurs détenus l’ont surveillé 24 h sur 24 et ont restreint ses activités.
Après quelque temps, les gardes ont commencé à forcer M. Huang à faire du travail manuel, y compris polir des petites pièces métalliques. La prison n’avait pas d’équipement de protection adéquat et la poudre de cuivre des pièces était partout dans l’air. Beaucoup de détenus ont développé des problèmes pulmonaires et certains vomissaient du sang.
Selon les détenus, ils avaient commencé à faire ce travail en 2012. La prison a payé plusieurs agences d’inspection pour obtenir l’autorisation de poursuivre l’opération.
M. Huang a de nouveau développé une hypertension artérielle et des problèmes cardiaques. L’hôpital de la prison l’a forcé à prendre des médicaments. Il a senti de l’inconfort dans tout le corps après, puis il a refusé de les reprendre.
M. Huang a été ensuite transféré à la prison de Qiqihar, car la prison de Tailai allait être utilisée pour loger des personnes arrêtées à Xinjiang.
M. Huang a été contraint de travailler à l’usine de vêtements de la prison de Qiqihar.
Suivi à son retour à la maison et pension retenue
M. Huang a été libéré de la prison le 1er novembre 2018. Le poste de police local l’a considéré comme une cible clé et a continué à le surveiller, qu’il soit chez lui ou dehors. S’il allait rendre visite à des gens, ces personnes recevaient aussi des appels téléphoniques de la police et on les menaçait de ne plus rencontrer M. Huang. Les autorités ont également forcé sa femme à le surveiller, ce qui a finalement conduit à leur divorce.
Les autorités lui ont refusé ses prestations de sécurité sociale au cours des deux années qu’il a passées en prison. Son augmentation de salaire prévue a été annulée et son lieu de travail lui a également demandé de rendre l'argent qui lui avait été versé pour sa retraite au cours des deux dernières années.
Voir aussi :
Crimes contre les pratiquants dans la prison de Jiamusi dans la province du Heilongjiang
Traduit de l’anglais au Canada