(Minghui.org) M. Qiu An, le propriétaire d'un magasin d'électronique dans la ville de Kunming, province du Yunnan, ne connaissait pas grand-chose à propos du Falun Gong jusqu'en 2006.
Le Falun Gong, aussi connu comme Falun Dafa, est une pratique de l'esprit et du corps centrée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, qui est diabolisée et persécutée par le régime communiste chinois depuis juillet 1999.
M. Qiu a entendu parler de la pratique par ses amis et, après avoir lu le Zhuan Falun, ainsi que les autres enseignements, il a trouvé que le Falun Gong n'était pas du tout comme le Parti communiste chinois (PCC) l'avait décrit. Plutôt, la pratique promeut l'amélioration de la santé physique et aide les gens à devenir de meilleurs citoyens. Par conséquent, M. Qiu a aussi commencé à pratiquer le Falun Gong.
Mais il ne s'attendait pas à ce que sa croyance et le fait de parler de la pratique aux autres l'amènerait en détention, à être battu et humilié, comme il l'a vécu en décembre 2018.
M. Qiu a été arrêté le 11 décembre et détenu en garde à vue pendant plus d'une journée, pendant laquelle il a été brutalement battu. Un examen médical a conclu que le mauvais traitement physique qu'il avait subi aux mains de la police lui avait causé des fractures des os.
Battu et vaporisé au poivre
Voici le témoignage de M. Qiu, 46 ans, dans sa lettre à Zhou Jianzhong, directeur du Département de police de Kunming.
« Aux environs de 16 h le 11 décembre 2018, un client nommé Zhou You est entré dans mon magasin pour acheter un cordon de recharge. J'ai discuté avec lui à propos du Falun Gong et lui ai donné une carte avec de l'information pour contourner le blocus d'Internet afin de voir les informations de l'étranger. Quand il est parti, je lui ai aussi donné une petite brochure sur le Falun Gong.
« Environ une demi-heure plus tard, deux agents de police se sont précipités dans le magasin. Un agent m'a montré la carte et la brochure, me demandant si c'était moi qui les avais distribués. À ce moment-là, Zhou You est aussi arrivé pour témoigner contre moi. Deux autres agents sont arrivés et ils m'ont emmené au poste de police de Xiaobanqiao.
« Au poste de police, j'ai été forcé de me tenir debout jusqu'au soir. Trois agents sont alors venus pour vérifier mon nom. Ils m'ont menotté les mains derrière le dos. Les menottes étaient serrées et me blessaient les poignets. Ils m'ont ramené au magasin. Sur le chemin, ils m'ont humilié et ont dit qu'ils allaient fouiller le magasin. Parce qu'ils n'avaient pas de mandat de perquisition, j'ai refusé d'ouvrir la porte. Ils ont contacté le propriétaire et ont ensuite demandé à ma femme d'ouvrir la porte. Même s'ils n'ont pas trouvé ce qu'ils cherchaient, ils m'ont ramené au poste de police pour un interrogatoire.
« Vers 14 h, ils ont essayé de prendre ma photo ainsi que mes empreintes et un échantillon de sang. Comme je n'avais rien fait de mal, j'ai refusé de céder. Un agent a enlevé mes lunettes et a vaporisé du poivre dans mes yeux. Deux autres agents m'ont jeté au sol, tandis qu'un autre agent me frappait durement avec un bâton.
« J'ai été frappé partout dans le dos, sur la colonne, le bras droit, ainsi que sur les fesses et les cuisses. C'était extrêmement douloureux. Le premier agent a sauté lourdement sur ma tête et a continué à me vaporiser de poivre. Après qu'il a eu fini une bouteille de poivre, il a pris une autre bouteille et a continué tout en m'humiliant.
« À la fin, la police s'est arrangée pour prendre ma photo, mes empreintes digitales et un échantillon de sang. Lorsque j'ai demandé pourquoi ils avaient besoin de mes informations biométriques, l'un des agents a répondu : “Prélèvement d'organes !”
« Après m'avoir ramené dans la salle d'interrogatoire, la police m'a forcé à m'asseoir jusqu'au lendemain matin. Un agent m'a menacé de ne pas engager un avocat. Alors qu'ils planifiaient de m'emmener dans un centre de détention, j'ai demandé à voir ma famille. Après un long moment, ma femme et ma sœur sont arrivées et elles étaient surprises de me voir dans une telle douleur et incapable d'ouvrir les yeux. Après que je leur ai dit que les agents m'avaient battu et vaporisé de poivre, ma sœur s'est agenouillée et les a suppliés de ne plus le faire.
« Lorsqu'un agent m'a emmené à l'hôpital de Xingyao pour un examen, une radiographie a indiqué qu'une partie du mon bassin s'était détachée et que j'avais certaines de mes côtes brisées. Mes yeux avaient besoin d'un rinçage anesthésique. L'agent m'a emmené dans un autre hôpital pour confirmer le résultat avant de me conduire au centre de détention de Kunming.
« Un médecin du centre de détention a refusé de m'accepter à cause de mes blessures. Après avoir été ramené au poste de police, j'ai été libéré vers 22 h. »
La police enfreint la loi
M. Qiu a dit qu'auparavant il se battait souvent avec les gens et que c'était le Falun Gong qui l'avait changé en une meilleure personne. Il a dit qu'il était chanceux de connaître la vraie histoire de la pratique et d'être devenu un pratiquant, et il croit fermement que tout le monde, aussi bien que la société en général, pourrait bénéficier du Falun Gong.
Il a ajouté que la liberté de croyance est garantie par l'article 36 de la Constitution chinoise et que les actions des agents de police avaient violé l'Article 22 de la législation policière chinoise, laquelle stipule que les agents de police n'ont pas la permission de « priver illégitimement les gens, de restreindre leur liberté de personne, ou de fouiller illégalement une personne, ses biens, sa résidence ou son travail » ou « de battre une personne ou d'inciter une autre à le faire. »
Traduit de l'anglais au Canada