(Minghui.org) Un habitant de la ville de Chenzhou, dans la province du Hunan, souffre de problèmes de santé depuis son arrestation, le 6 mars 2019, pour sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.
M. Li Muduo, 58 ans, a commencé à vomir du sang et à voir du sang dans ses urines fin avril. Malgré son état, il a dû subir son procès le 10 mai. Deux jours plus tard, il a été transporté d'urgence à l'hôpital. Lorsque l'épouse de M. Li lui a rendu visite, elle a remarqué qu'il était trop faible pour ouvrir complètement les yeux. Avant même qu'elle ait eu l'occasion de parler à son mari, la police l'a traînée hors de la chambre d'hôpital. La demande de libération sous caution pour son mari a été rejetée au motif que M. Li refusait de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
Au moment de la rédaction du présent rapport, M. Li était toujours dans un état critique et traité dans le service de soins intensifs.
M. Li a comparu devant le tribunal du district de Suxian le 10 mai 2019. La police armée a pris des photos des membres de sa famille qui venaient le soutenir et n'a autorisé que quelques-uns d'entre eux à se rendre dans la salle d'audience. À l'intérieur, la plupart des sièges étaient occupés par des représentants du gouvernement.
M. Li a été accusé d'entrave à l'application de la loi - un prétexte courant utilisé par les autorités chinoises pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong. Témoignant pour sa propre défense, il a dit qu'il avait appris le Falun Gong pour améliorer sa santé et être une meilleure personne et qu'il n'avait rien fait pour saper l'application des lois.
Li Muduo a exhorté le juge à prendre des décisions fondées sur sa conscience et d'œuvrer en faveur de la justice.
M. Li pratique le Falun Gong depuis 1996. Beaucoup de ses maux de l'enfance ont rapidement disparu. Il vivait selon le principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance et était toujours prêt à aider les autres.
Les environs de son lieu de travail étaient fréquemment le théâtre d'incendies de forêt. M. Li s'est souvent porté volontaire pour aider à éteindre les incendies.
Après que le régime communiste eut ordonné la persécution du Falun Gong, en 1999, il a été pris pour cible à plusieurs reprises pour ne pas avoir renoncé à sa croyance.
En raison de son appel en faveur du Falun Gong à Pékin, M. Li a été arrêté en 2000 et détenu pendant trois mois. La police a saccagé sa demeure deux fois et a confisqué 30 000 yuans.
M. Li a été condamné à un an de travaux forcés en 2001, après avoir été arrêté pour s'être rendu de nouveau à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong. Pendant qu'il purgeait sa peine au camp de travail, il a été sauvagement battu par les gardes. Un garde a frappé M. Li à la poitrine avec son coude ; il s'est évanoui sur-le-champ.
Depuis ce moment-là, M. Li a souffert de fréquentes douleurs thoraciques. Parfois, il avait des saignements d'estomac ou vomissait du sang. Il était si faible après les tortures qu'il n'a pas pu monter les escaliers pendant longtemps.
Après sa libération du camp de travail, l'employeur de M. Li, la Banque industrielle et commerciale du district de Suxian, l'a contraint d'accepter une offre de licenciement. Il a perdu tous ses revenus et s'est retrouvé sans ressources.
Afin de subvenir aux besoins de sa famille, M. Li a ouvert un petit magasin de papeterie en 2017, pour finir par être signalé peu après à la police par un étudiant en mai 2018, pour avoir parlé du Falun Gong.
Il a été libéré sous caution peu de temps après s'être vu refuser par le centre de détention local en raison d'une tension artérielle extrêmement élevée. Mais les autorités l'ont de nouveau arrêté, le 6 mars 2019, après avoir découvert qu'il avait acheté un billet de train pour Changsha, une autre ville de la province du Hunan à environ 322 km de Chenzhou.
Les autorités ont affirmé que M. Li avait violé la condition de sa mise en liberté sous caution. Le jour même, le procureur a approuvé son arrestation pour avoir « sapé l'application de la loi ».
Traduit de l'anglais au Canada