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L'histoire de Xuanzang : Croyance juste et miracles

16 juillet 2019 |   Écrit par Jing Hong

(Minghui.org) La Pérégrination vers l’ouest, un roman chinois bien connu, parle du voyage d'un moine en Inde pour obtenir des écritures bouddhistes. Le moine et ses trois disciples, dont le Roi des Singes, ont surmonté de nombreux obstacles et assisté à de nombreux miracles.

Dans la vie réelle, un moine nommé Xuanzang s'est effectivement rendu en Inde pour obtenir des écritures bouddhistes pendant la dynastie Tang. Son voyage lui a pris dix-neuf ans au total. Sur l'ordre de l'empereur Taizong, ses expériences ont également été consignées dans le livre Rapport du voyage en Occident à l'époque des Grands Tang.

L'histoire de Xuanzang est documentée dans de nombreux livres d'histoire. Ses disciples, Huili et Yancong, ont consigné ses expériences en détail à partir de ses dictées. Voici quelques récits des défis auxquels il a été confronté, de sa croyance juste et des miracles qu’il a vécus.

Le Magnifique Cheval de milliers de kilomètres

Selon l’Histoire de la Première Dynastie Tang, le nom d'origine de Xuanzang était Chen Yi. Il était très intelligent et est devenu moine à l'âge de 13 ans. Sa connaissance et sa compréhension des écritures bouddhistes étaient à la fois vastes et profondes. Il a également voyagé pour discuter de la compréhension des principes bouddhistes avec d'autres. À cause de cela, les gens le désignèrent comme le Magnifique Cheval de milliers de kilomètres [qian li ma] de la secte Shakyamuni.

Les écritures bouddhistes de cette époque étaient toutes traduites du sanscrit. Différentes versions existaient et il y avait des divergences entre elles. Xuanzang avait beaucoup de questions et de points de confusion, sans pouvoir trouver de réponses définitives. Un moine de Sindhu (dans l'Inde ancienne) lui parla plus tard du monastère de Nalanda à Sindhu, où se trouvait un moine nommé Sīlabhadra. Sīlabhadra était connu pour ses conférences sur le Yogacarabhumi Sastra. Si quelqu'un pouvait acquérir une compréhension profonde du Yogacarabhumi Sastra, de nombreuses questions sur les écritures bouddhistes pourraient être résolues. En entendant ces mots, Xuanzang décida de se rendre à l’ouest pour chercher le dharma en Inde.

Les lois en vigueur interdisaient aux moines de se rendre dans des pays étrangers. Plus tard, à cause d'une famine près de la capitale pendant la première année de Zhenguan (une période de la dynastie Tang), les moines ont été autorisés à se rendre dans d'autres régions pour mendier de la nourriture. Xuanzang a profité de l'occasion et s'est dirigé vers l'ouest à cheval.

Incidents aux tours de balise

À l’époque, la dynastie Tang était en guerre avec le Khaganat turc occidental, et un voyage en direction de l’ouest à travers cette région serait très risqué. En fait, un ordre impérial interdisait à quiconque de se rendre dans les régions occidentales. En cours de route, Xuanzang a expliqué aux officiers et aux généraux qu'il a rencontrés, pourquoi il voyageait vers l'ouest. Touché par sa sincérité et sa détermination, chacun d’eux fit une exception et lui permit de continuer son voyage.

Le long de la frontière se trouvaient des tours de balise distantes de 100 li (48 km environ). Entre elles il n'y avait que le désert, qui était très difficile à traverser. Après avoir voyagé au-delà de Yangguan (près de Dunhuang, au sud de Yumenguan ou du passage de la porte de Jade), Xuanzang devait passer cinq tours de balise. Les tours de balise étaient gardées par des soldats en tout temps et étaient également les seuls endroits où il y avait de l'eau.

Xuanzang arriva à la première tour de balise et était sur le point d'obtenir de l'eau quand une flèche fût tirée juste devant lui. Xuanzang cria haut et fort de ne pas tirer et qu'il était un moine de Chang'an qui se rendait au Paradis de l’Ouest pour chercher les enseignements bouddhistes. Les soldats se sont arrêtés et l'ont accueilli à l'intérieur des murs de la tour.

Wang Xiang, l’officier en charge de la tour de balise, croyait aussi dans le dharma bouddhiste. Il a demandé aux soldats d'aller chercher de la bonne eau pour Xuanzang et a dit à ce dernier de se rendre directement à la quatrième tour de balise. L'agent qui gardait cette tour, Wang Bolong, était son parent et il pourrait l'aider.

À la quatrième tour de balise, Wang Bolong a déclaré à Xuanzang : « Vous ne pouvez pas continuer d'avancer. L'homme qui garde la cinquième tour vous arrêtera assurément. Je le connais. »

Wang Bolong a fourni à Xuanzang un grand sac d'eau. Il lui a également dit que la seule façon de continuer était de voyager dans le désert et de trouver un endroit nommé Yemaquan, où il y avait une source d'eau.

Miracles dans le désert

Selon ce qui est décrit dans le Ci En Zhuan, Xuanzang est ensuite entré dans le désert. Il n'y avait aucun signe de vie – pas d'oiseaux qui volaient dans le ciel ou d'animaux sauvages sur le sol. Seules des traces d'excréments de chameaux et de chevaux, ainsi que les os de personnes décédées. Pour aggraver les choses, l'air chaud faisait apparaître des mirages de fantômes et de démons redoutables et terrifiants.

Xuanzang n'a finalement pas trouvé la source d'eau à Yemaquan. En outre, alors qu’il buvait une gorgée de la poche d’eau, il la laissa tomber par accident et la précieuse eau disparut instantanément dans le sable sec. Xuanzang savait que sans eau, continuer son voyage signifiait une mort certaine. Il était sur le point de faire demi-tour lorsqu'il s'est souvenu d'un vœu qu'il avait fait avant le voyage : « Durant ce voyage vers l'ouest pour chercher le Dharma, je ne retournerai pas à l'est même d’un pas sans avoir obtenu les véritables écritures bouddhistes. »

Xuanzang a donc décidé qu'il mourrait plutôt que d'échouer dans sa mission, et il a continué à voyager vers l'ouest. Au bout de quatre jours et cinq nuits, tout son corps était fébrile. Il souffrait de soif extrême et de fatigue.

Xuanzang, à demi conscient, a continué à réciter des versets tirés des écritures bouddhistes. Il a également promis à la Bodhisattva Guanyin qu'en tant que disciple des enseignements bouddhistes, le but de son voyage n'était pas d'obtenir la gloire ou des biens matériels. Au lieu de cela, il voulait seulement rapporter les vrais enseignements du Mahayana (ou Grand Véhicule) aux terres de l'Est (les régions de la dynastie Tang). Il espérait que la Bodhisattva Guanyin le renforcerait et le soutiendrait. Avec cette pensée, il a perdu connaissance.

La nuit, Xuangzang s’est réveillé et il a senti une brise d'air frais. Sa force physique s'était un peu rétablie et il voulait faire une sieste dans le désert.

Il s'est endormi et a rêvé qu'un très grand être divin en armure dorée se tenait devant lui. L'être lui a dit : « Pourquoi dors-tu ? Dépêche-toi et pars ! » Il s'est réveillé et a enfourché son cheval pour continuer le voyage. Le cheval a perdu soudainement le contrôle de lui-même et s'est mis à galoper follement. Lorsque le cheval a cessé de galoper, il les avait amenés à une source. Xuanzang était sauvé.

Xuanzang est arrivé au royaume de Kipin (également connu sous le nom de Kophene ou Kapisa) et a découvert que le chemin était trop abrupt et escarpé et qu'il y avait des animaux féroces tels que des tigres et des léopards. Ne sachant pas comment continuer, Xuanzang a trouvé une hutte et a décidé de méditer dans l'une des pièces.

Xuanzang a ouvert la porte de la chambre au crépuscule et a vu un vieux moine assis sur le lit. Le moine avait des blessures et des coupures sur le visage, ainsi que du pus et du sang sur tout son corps. Xuanzang ne savait pas d'où il était venu.

Après que Xuanzang se soit incliné pour le saluer, le moine lui communiqua oralement un volume de la Prajnaparamita (également connue comme le Sutra du cœur). Il demanda également à Xuanzang de le réciter en entier une fois. Une fois qu'ils eurent terminé, la terre était devenue plate, la route s'était élargie et les animaux et démons féroces étaient allés se cacher.

Rencontrer des bandits

Poursuivant son voyage vers l'ouest, Xuanzang est passé par Karasahr, Kucha et a atteint Tian Shan. Les montagnes étaient très hautes et couvertes de neige et de glace toute l'année, ce qui les rendait très difficiles à gravir. Xuanzang a escaladé une montagne pendant la journée et a dormi sur la glace la nuit. Après cela, il a traversé une autre montagne enneigée encore plus difficile à gravir. Plus d'un an après son départ de Chang'an, il est arrivé en Inde.

Xuanzang est resté quelque temps dans le nord de l'Inde, puis s’est dirigé vers Nalanda, dans le centre de l'Inde. Il devait traverser le royaume d'Ayamukha en chemin. Alors que Xuanzang voyageait en bateau le long du Gange, un groupe de bandits dans plus de dix bateaux a émergé de la forêt des deux côtés de la rivière et a attaqué leur bateau.

Les compagnons de Xuanzang étaient terrifiés et certains d'entre eux ont sauté dans la rivière, risquant leur vie pour s'échapper. Les bandits ont encerclé le bateau et exigé que tous ouvrent leurs vêtements pour pouvoir chercher des objets de valeur. Xuanzang était un simple moine et n'avait rien, mais les bandits étaient ravis de le voir.

Les bandits croyaient en une secte diabolique qui les obligeait à tuer un mâle chaque automne en sacrifice. Xuanzang était très beau et gracieux, et les bandits n'avaient jamais vu quelqu'un de si belle apparence. Ils ont commencé à se préparer à tuer Xuanzang.

Les bandits ont érigé un autel le long des berges du Gange. Xuanzang n'était pas intimidé. Au lieu de cela, il s'est assis pour méditer et est entré dans la tranquillité. Les bandits ont vu sa sérénité extraordinaire et ont ressenti du respect pour lui.

Quand Xuanzang est entré dans la tranquillité, son âme a quitté son corps. À ce moment-là, Xuanzang a fait un vœu : « Si ce voyage pour chercher les écritures bouddhistes échoue, je voudrais me réincarner dans le pays divin et continuer à y étudier le Fa de Bouddha. À la fin, je souhaite me réincarner de nouveau dans le monde des êtres humains et offrir le salut aux bandits qui veulent me tuer. »

Après avoir fait ce vœu, son âme s’est élevée de plus en plus haut, à travers de nombreux niveaux de ciel, et il était heureux de rencontrer une bodhisattva. Alors que son âme était dans le monde divin, cependant, beaucoup de choses se produisaient dans le monde humain.

Des vents forts et sombres se sont levés instantanément de toutes les directions. Ils étaient si puissants que de grands arbres ont été déracinés et le sable et la poussière tournoyaient partout. La rivière s’est gonflée de vagues déchaînées, renversant de nombreux bateaux amarrés le long de la berge.

Les bandits ont paniqué, pensant que leurs actions avaient encouru la colère du ciel. L'un d'eux a dit que c'était une erreur de tuer un moine, surtout parce que Xuanzang était venu de la terre orientale de la dynastie des Tang pour chercher les écritures bouddhistes.

À ce moment, Xuanzang est sorti de la tranquillité. Les bandits ont jeté leurs armes et se sont agenouillés devant lui. Xuanzang a accepté leur confession et leur a enseigné certains principes bouddhistes. Il a également suggéré qu'ils cessent de faire de mauvaises actions pour éviter la rétribution karmique. Les bandits ont jeté tous les outils qu’ils utilisaient pour piller sur le Gange et ont rendu les objets de valeur qu’ils avaient pris. Ces bandits du Gange ont reçu les cinq préceptes, se sont prosternés devant Xuanzang et sont partis. C'est ainsi que Xuanzang est arrivé en toute sécurité sur la terre sainte du bouddhisme.

Arrivée à Nalanda

Le monastère de Nalanda était à cette époque le centre de recherche bouddhiste le plus respecté de l'Inde ancienne et la destination du long voyage de Xuanzang. Le vénérable Bhante Sīlabhadra, âgé de plus de 100 ans, était le grand maître le plus respecté et le plus admiré de Nalanda.

Accompagné d'autres moines, Xuanzang se prosterna poliment devant Sīlabhadra. Sīlabhadra le salua et demanda à Xuanzang et aux autres moines de s'asseoir.

« D'où venez-vous ? » demanda Sīlabhadra.

« Je viens de la terre orientale de la dynastie Tang. Je viens ici pour que vous m’appreniez le Yogacarabhumi Sastra afin de pouvoir répandre les principes bouddhistes dans la terre orientale », a répondu Xuanzang.

En entendant ces mots, Sīlabhadra versa des larmes. Il raconta une histoire à Xuanzang. Pendant de nombreuses années, il avait souffert d'arthrite très douloureuse. Trois ans plus tôt, c'était devenu si douloureux qu'il avait décidé de mettre fin à ses jours en jeûnant à mort. La nuit même où il avait pris sa décision, il a vu une bodhisattva dans son rêve qui lui a dit : « Je savais que tu abandonnerais ton corps et je suis ici pour t'en empêcher. Si tu peux introduire Yogacarabhumi Sastra dans des endroits où il n'est pas disponible, ta maladie cessera. Dans trois ans, un moine venu de Chine cherchera les écritures bouddhistes auprès de toi. Tu dois lui apprendre et lui demander de répandre les écritures dans les terres orientales. Je te prie d’être patient. » Fait intéressant, après que Sīlabhadra se soit réveillé du rêve, son arthrite était guérie.

Le rêve de Sīlabhadra trois ans plus tôt coïncidait avec le départ de Xuanzang pour son voyage. Tous deux savaient qu'il s'agissait d'un arrangement divin leur permettant de mener à bien leurs missions. À partir de là, Xuanzang a commencé à apprendre de Sīlabhadra.

Un autre miracle

À Nalanda, Xuanzang a également passé deux ans à apprendre de Jayasena. Une nuit, il fit un rêve étrange où Nalanda était complètement déserte. Il y avait plusieurs buffles d'eau, mais aucun signe de la présence de moines. Xuanzang était sur le point de monter les escaliers quand une divinité dorée lui bloqua le chemin. La divinité lui montra que le ciel était complètement rouge et qu'un village voisin était en feu. La divinité lui dit de retourner immédiatement à la dynastie Tang, car le roi des Indes trouverait la mort dans dix ans et l'Inde tomberait dans une période de troubles.

Xuanzang suivit les conseils de la divinité dorée et effectua son voyage de retour en Chine.

Résumé

Bien que les expériences de recherche des écritures par Xuanzang puissent manquer de la fantaisie bourrée d’action du roman Pérégrination vers l’Ouest, son histoire partage certains points en commun.

Xuanzang, à l'instar du moine Tang de la Pérégrination vers l’Ouest, n'a pas de pouvoirs supranormaux. Xuanzang et le moine Tang comptent tous deux sur leur foi dans le dharma bouddhiste pour persévérer dans leurs missions. Le Roi des Singes, de son côté, possède de puissantes capacités supranormales, mais il devient facilement furieux. Le Roi des Singes a fait un grand gâchis dans le ciel parce qu'il n'aimait pas son travail assigné de gérer les chevaux du paradis. Son comportement espiègle était causé par sa jalousie.

En tant que pratiquants de la loi bouddhiste, Xuanzang et le moine Tang ont prêté attention à leur xinxing, et en s'appuyant sur leur foi dans le dharma, ils ont pu tout abandonner dans le monde humain. Face aux épreuves de la vie et de la mort, ils n'ont jamais hésité dans leur foi. Ce n'est qu'avec cette foi juste que des miracles ont pu se produire au cours de leurs voyages pour obtenir les écritures bouddhistes.

Traduit de l'anglais en Europe