(Minghui.org)
Bonjour Maître ! Bonjour compagnons de cultivation !
Je fais partie du Tian Guo Marching Band depuis plus de dix ans. L'expérience a été remplie de nombreuses tribulations et de souvenirs inoubliables. Avec l'aide du Maître, chaque membre du groupe apporte le merveilleux de Dafa aux gens à travers nos performances. Participer à la fanfare nous offre également de nombreuses possibilités de cultivation. L'instrument qui m'a été attribué fut l'euphonium [tuba ténor]. J'aimerais partager mes expériences.
Éliminer les conceptions humaines
Comme la fanfare n'avait pas d'euphonium, je suis passé de la trompette au tuba. Parce que le doigté est le même, c'était parfait ; je n'avais qu'à souffler plus fort. C'était un peu intimidant au début, cependant, car l'instrument est plus grand et plus lourd que la trompette. Quand j'y ai joué pour la première fois, je ne savais pas comment équilibrer l'instrument avec ma main gauche pour que ma main droite puisse appuyer librement sur les touches.
À la pensée de certains longs parcours de défilés, je me suis senti inquiet. Je craignais aussi que la taille de l'instrument ne me bloque la vue pendant le défilé. S'il y avait un nid-de-poule sur la route, je pourrais m'y planter, etc. Le Maître utilisa les paroles d'un autre pratiquant pour m'éclairer : « Ne le considère pas comme un lourd fardeau. Si tu n'as pas le concept de fardeau, alors ce ne sera pas un fardeau. »
Je me souviens d'une année où j'ai participé au défilé de la Saint-Patrick. C'était la première fois qu'un autre pratiquant et moi jouions du tuba dans un long défilé. J'étais un peu inquiet. Nous avions fait le deuxième exercice avant le défilé, en espérant que cela nous aiderait.
Le Maître a dit :
« On va vous faire lâcher tous les attachements auxquels vous n’arrivez pas à renoncer parmi les gens ordinaires. Tous les attachements, tant que vous en avez, devront être érodés en toutes sortes d’occasions. On vous fera trébucher et à travers cela vous comprendrez la Voie, c’est ainsi que vous avancerez dans votre cultivation et votre pratique. » (Quatrième Leçon, Zhuan Falun)
Pendant d'autres défilés, des combats répétés se livraient entre mes pensées justes et mes pensées humaines, comme avoir peur du froid, de la chaleur, de la lourdeur, de la surexposition au soleil, de la douleur, etc. Cette bataille interne est toujours restée avec moi. Pendant le défilé du Stampede de Calgary, il y a deux ans, parce qu'il faisait plus chaud que les années précédentes, le défilé long et intense m'a épuisé. J'avais aussi peu dormi la veille au soir. En conséquence, j'ai été ému. L'attachement à la peur ne cessait de faire surface, mais ma pensée droite le restreignait. Au milieu du défilé, quelques pratiquants distribuaient de l'eau, ce qui m'a rappelé la chaleur et la soif. Je craignais que boire quoi que ce soit puisse m'empêcher de continuer.
Des milliers de gens se sont alignés sur le parcours du défilé, mais je n'ai pas bien fait et j'ai eu du mal à terminer le défilé. Plus tard, je me suis rendu compte que je n'avais pas répondu aux attentes du Maître, principalement parce que je n'avais pas complètement enlevé mes conceptions humaines. J'ai réalisé que l'inquiétude (ou la peur) était créée par les pensées humaines et me faisait me sentir fatigué.
J'ai pensé à ce que les pratiquants en Chine endurent. Lorsque la police veut les contraindre à cesser de pratiquer le Falun Dafa, elle crée d'abord une atmosphère de peur en mettant les pratiquants dans une pièce sombre et vide. Puis, environ douze policiers de forte carrure tenant des matraques électriques entièrement chargées avec des étincelles bleues crépitant menacent le pratiquant. Avant que ceux qui se rangent du côté de la perversité ne fassent quoi que ce soit, ils veulent que les pratiquants entendent et voient ces scènes effrayantes. Que les pensées d'un pratiquant soient guidées par le jugement humain à ce moment-là détermine le résultat, ce n'est ni la chambre noire, ni la police, ni les matraques électriques.
Après cela, je me suis concentré davantage sur mes pensées, et j'ai utilisé la pensée : « Ça ne se passe pas toujours comme ça », pour nier ma conception humaine. Il y a deux ans, avant le long défilé de Thanksgiving, mon genou était enflé et douloureux, et je boitais. À l'approche du défilé, j'ai pensé que je devais y participer quoi qu'il arrive, même si je boitais. Quelques jours plus tard, j'ai réalisé que cette pensée était erronée ; comment pouvais-je valider le Fa si je boite ? Je devais être actif et énergique dans le défilé. Avant le défilé, j'ai pratiqué plusieurs sauts de haut en bas, et à chaque saut, j'écrasais une mauvaise pensée. Quand la musique de Falun Dafa Hao a commencé, mon instrument a été plus fort et plus puissant que jamais. Avec l'aide du Maître, j'ai terminé le défilé, et chacun de mes pas était sûr et énergique.
Élever mon niveau
Au fur et à mesure que mon endurance croissait, mon cœur s'est tourné vers le sousaphone [ou souba, apparenté au tuba-contrebasse] plus grand qui avait été garé dans la salle d'entreposage. Au début, lorsque nous avons commencé avec le Tian Guo Marching Band, le Maître a acheté et organisé l'expédition de tous les instruments, y compris quatre sousaphones et six tubas. Deux pratiquants jouaient déjà du sousaphone, et ils disaient souvent que les deux autres devraient aussi être joués pour rendre le groupe plus puissant.
J'avais une douleur au cœur chaque fois que je voyais ces instruments gisant immobiles dans la pièce de rangement. Je pouvais aussi sentir la tristesse des sousaphones. Ils étaient des êtres réincarnés en tant qu'instruments de musique. Ils ont été choisis par le Maître, mais personne ne les utilisait. Quel dommage ! L'idée de jouer du sousaphone m'est venue. Cela m'était inimaginable avant, car le tuba semblait au-delà de mes capacités. Les pratiquants qui jouaient des sousaphones à l'arrière du groupe ressemblaient à des dieux venus sur Terre. Jouer du sousaphone était généralement réservé aux pratiquants masculins de grande taille. Mais c'est difficile de trouver un tel pratiquant, alors je voulais essayer. Heureusement, les autres sousaphonistes ne sont pas trop grands, et ma position à côté d'eux n'affecterait pas l'image de la fanfare. Après presque un mois de pratique, j'avais toujours peur de participer au défilé avec cet instrument. Néanmoins, j'avais prévu de jouer du sousaphone pendant le défilé de Pâques, lequel était plutôt court.
Un jour, alors que je pratiquais le sousaphone, un pratiquant du groupe m'a dit : « Je pense que tu peux y arriver. Va au défilé. Ne veux-tu pas en jouer ? Alors vas-y, allez. N'y pense pas trop. » Je sentais que le Maître utilisait ses paroles pour m'encourager à faire un autre pas en avant.
Donc, au défilé suivant, même si je ne savais pas combien de temps allait durer le parcours, j'ai joué du sousaphone. Il s'est avéré que la durée du défilé n'avait plus aucun effet sur moi. À l'époque, la seule pensée que j'avais était que les grands instruments signifiaient plus de puissance. Le sousaphone résonne avec les tambours à l'avant, de sorte que le groupe n'était plus déséquilibré.
Dans la plupart des défilés, nous avons maintenant quatre sousaphones. Ma propre endurance a également augmenté petit à petit. Je n'ai plus peur de la taille de l'instrument. J'ai réalisé que son poids et sa taille dans notre monde humain n'est pas sa vraie forme. Dans d'autres dimensions, il peut être complètement différent. Le Maître a utilisé le mot « ose » dans un poème de Hong Yin : « Qui ose abandonner le cœur des gens ordinaires ?
À la conférence de Fa de cette année, le Maître a dit :
« En tant que disciples de Dafa, cultivez-vous en vous basant sur ce Fa. Le Maître a dit une phrase dans le passé, j'ai dit : « Jusqu'à quelle hauteur tu veux cultiver, tout dépend de ton audace ! » (« Enseignement du Fa au Fahui de New York 2019 »)
Selon ma compréhension, vous osez d'abord le faire, puis le Fa peut manifester son pouvoir extraordinaire. Si nous n'en sommes pas capables, le Maître nous fortifiera. Tout comme lorsque nous sommes descendus sur terre, nous avons osé risquer d'être détruits dans le monde humain. Nous avions le désir de suivre le Maître dans la rectification de Fa, et le Maître a doté les pratiquants de Dafa de gloire et de puissance.
Le Maître a également dit :
« Car les principes de cultivation et pratique sont à l'inverse des principes de l'être humain. Les êtres humains pensent que vivre dans le confort est une bonne chose, les pratiquants pensent que l'inconfort est une bonne chose pour leur élévation, n'est-ce pas un principe droit dans ce principe inversé ? » (Enseignement de la Loi à la Conférence de Loi à San Francisco en 2005)
Dans la cultivation quotidienne, j'essaie aussi de penser avec la logique de la cultivation. Ai-je vraiment pris la souffrance comme une joie ? Chaque fois que je voyais les sousaphonistes du défilé de Hong Kong, je savais que j'étais à la traîne.
Avant je jouais de la trompette. Bien qu'il s'agisse d'un instrument d'accompagnement, certaines sonorités et certaines mélodies sont très agréables. Depuis que je joue de l'euphonium, mon rôle s'est situé presque exclusivement au niveau de l'accompagnement, et j'étais vraiment mal à l'aise au début. Parce que le tuba est grand et long, il faut beaucoup de force pour émettre le son. Si je ne soufflais pas assez fort, le son serait vide.
Un beau morceau de musique ne sonne pas de la même façon quand on y ajoute notre euphonium. Nous avons un jour plaisanté en disant que nous récompenserions quiconque pouvait deviner quel instrument nous jouions. Je me suis peu à peu rendu compte que les notes pleines et simples étaient en fait très belles et harmonieuses une fois qu'elles étaient harmonisées à l'ensemble, et parfois j'étais touché. En particulier, les bénédictions données par le Maître au cours de chaque défilé m'ont laissé comprendre le vrai sens des paroles du Maître :
« La cultivation dépend de soi-même, le gong dépend du maître. » (Première Leçon, Zhuan Falun)
Bien que nous ayons maintenant quatre joueurs de sousaphone, nous n'avons plus de tubiste. J'ai donc plaisanté en disant que notre section de basse est la plus riche, car chaque personne a deux grands instruments, un pour le défilé et un pour la pratique. Le Maître connaît les limites de notre section de basse, surtout mon manque de force, alors quand le défilé commence, le volume de mon instrument est beaucoup plus fort que pendant la répétition.
Mes attachements sont exposés
Le chemin de la cultivation est en effet étroit, et certains attachements profondément cachés ne peuvent être révélés que dans certaines circonstances. Si rien n'est fait, ils pourraient vous faire dévier du droit chemin. Après avoir commencé à jouer de ce grand instrument, mes compagnons de cultivation m'ont souvent donné beaucoup d'encouragements et d'éloges, ce qui m'a rendu très heureux. Leur reconnaissance et leurs louanges m'ont encouragé à continuer, surtout lorsque j'étais très fatigué à la fin d'un défilé. Inconsciemment, les attachements à la joie, à se faire valoir et à mépriser autrui ont aussi fait surface. Je m'en suis rendu compte et j'ai prêté attention à ces sentiments. Ces pensées étaient parfois cachées et n'étaient pas faciles à détecter. Si elles n'étaient pas immédiatement saisies et éliminées, elles s'échapperaient et causeraient une séparation entre les pratiquants.
Si j'avais un problème avec quelqu'un, je le lui disais directement. Bien que le fait de souligner la question ne soit pas un problème, mes attachements humains se mêlaient à mes paroles. Quelqu'un a fait remarquer un jour que mon approche était inappropriée. Je me suis défendu avec l'attachement à la lutte. Ce pratiquant, qui était habituellement gentil, a dit d'un ton sévère : « Ne te contente pas d'examiner les autres, regarde-toi. » D'après son attitude, j'ai soudain réalisé que je lui avais fait du mal. Je me suis examiné sérieusement et en profondeur et je l'ai remercié du fond du cœur.
Plus tard, j'ai réalisé une différence entre la cultivation de Dafa et toute autre forme de cultivation passée. Regarder à l'intérieur sans condition est l'outil magique donné par le Maître. Si vous ne pouvez pas voir vos propres lacunes, le Maître vous aidera avec les paroles d'autres pratiquants. Lorsque l'attachement est trop fort, vous vous sentirez mal à l'aise.
Nous devrions prêter une attention particulière à ce que les autres disent lorsqu'ils sont contrariés. C'est alors que leurs sentiments ne sont plus cachés, mais simples. Rien n'est fortuit. Il doit y avoir quelque chose pour vous à cultiver.
Il est également important de prêter attention à ceux qui trouvent toujours des lacunes chez vous. Un pratiquant a comparé cette relation à celle d'un couteau et d'une pierre à aiguiser. Le couteau dépend de la pierre à aiguiser pour se faire aiguiser. Cette personne a peut-être eu un lien avec vous au cours d'une vie antérieure. Si vous pouvez vous entendre avec tout le monde sauf cette personne, alors cela peut devenir une omission dans votre cultivation. S'il y en a une, ce doit être mon omission. Lorsque certains de mes attachements font surface, je peux trouver de nombreux défauts chez certains pratiquants et je ne suis pas disposé à leur parler. À ce moment, je me force à penser à leurs forces et à supprimer les pensées sur leurs défauts.
J'ai déjà entendu quelqu'un dire que je jouais un instrument au son grave. À cette époque, les mots « son grave » étaient particulièrement mis en valeur (en chinois, « son grave » signifie aussi « discret » ou « profil bas »). Profil bas ! Je suis très en vue et j'aime exprimer librement mon opinion. Parfois, je ne fais pas attention à mes paroles. Ce que la personne m'a dit n'était-il pas un indice pour que je sois discret ?
En regardant l'euphonium devant moi, je me suis rendu compte que son apparence n'était pas si évidente. Il ne joue jamais en solo, au contraire, il complète discrètement les autres instruments. Sa position dans le groupe est toujours à la fin. Il met en valeur les autres et perfectionne l'équipe. N'est-ce pas l'état que le Maître veut que nous ayons ? J'ai compris pourquoi le Maître m'a donné cette opportunité de jouer de l'euphonium, non pas parce que j'en suis capable, mais parce que j'avais besoin de m'élever durant ce processus. J'ai réalisé que tous les pratiquants travaillant ensemble pour aider le Maître dans la rectification de Fa et le salut des êtres sont tous comme la coopération de tous les instruments dans une fanfare. Les musiciens doivent non seulement être habiles, mais aussi ouverts d'esprit et ouverts aux autres. Ce n'est que lorsque nous sommes honnêtes, libres de tout malentendu et tolérants que nous pouvons jouer de la belle musique et démontrer le pouvoir de Dafa.
En conclusion, j'aimerais citer l'enseignement du Maître :
« Depuis la création du ciel et de la terre, il n'y a jamais eu l’immense phénomène cosmique de la rectification du Fa de l'univers ; et depuis la création du ciel et de la terre, il n'y a jamais eu de disciples de Dafa. Le Maître a créé cette splendeur et vous a amenés à entrer dans ce moment historique. Vous devriez bien vous cultiver, manifester pleinement qui vous êtes tout en sauvant les êtres, et en faisant encore mieux ! » (« Enseignement du Fa au Fahui de New York 2019 »)
Merci Maître, merci compagnons de cultivation !
(Présenté à la Conférence de partage d'expériences du Fa au Canada, 2019)
Traduit de l'anglais au Canada