(Minghui.org) « J'ai été ligotée et emmenée au camp de travail. Au camp, ils ont déboutonné mon manteau et m'ont passé les menottes avec les mains dans le dos, avant de me menotter au cadre de la fenêtre pendant quatre jours et quatre nuits. Je n'avais pas le droit de fermer les yeux. Si je le faisais, ils m'attrapaient la tête et la cognaient sur le cadre de la fenêtre pour me frapper et me frapper. Ils ont utilisé des tactiques de torture dans leur interrogatoire, ce qui m'a fait m'évanouir deux fois ; mes cheveux ont aussi été arrachés en grand nombre et mes mains étaient enflées au point de devenir engourdies... »
Illustration de torture : menotté et suspendu
Ces expériences douloureuses ne sont qu'une partie de ce que Mme Tan Xiaorong, 53 ans, de la ville de Suining, province du Sichuan, a vécu en 2004 lorsqu'elle a été arrêtée pour avoir simplement refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
Depuis que Mme Tan a commencé à pratiquer le Falun Gong en février 1997, elle s'est efforcée d'être une bonne personne en suivant le principe de la pratique Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Elle est passée d'une personne déraisonnable et grincheuse qui souffrait de plusieurs maladies, dont le syndrome de Ménière, une ulcération buccale et des maladies gynécologiques, à une personne d'humeur égale, saine et énergique.
Cependant, Mme Tan a été arrêtée et détenue à plusieurs reprises après que le régime communiste chinois a eu commencé à persécuter le Falun Gong, en juillet 1999. Voici son récit personnel des persécutions qu'elle a subies :
Le 23 février 2000, je me suis rendue à une foire commerciale dans le bourg de Baosheng avec quelques autres pratiquants. Nous avons été arrêtés par des agents du poste de police de Nanqiang. Nous avons été détenus pendant trois jours dans une pièce remplie d'excréments. Nous n'avons pas dormi pendant ces trois jours.
Quelques semaines plus tard, le 4 mars, lors de la conférence nationale du régime communiste, mon mari et moi rentrions chez nous après avoir travaillé dans le champ lorsque des agents du poste de police de Nanqiang et des responsables du village nous ont arrêtés et m'ont dit que je devais me rendre à une « réunion » au poste. Lorsque j'ai refusé de les accompagner, quelques-uns d'entre eux m'ont emmenée de force dans une voiture et m'ont conduite dans un centre de lavage de cerveau.
Il y avait plus de 20 pratiquants dans le centre et certains ont été libérés après avoir écrit des déclarations de garantie, laissant derrière eux 16 pratiquants, dont moi-même. Parmi les personnes laissées sur place, 10 étaient des femmes et 6 étaient des hommes, la plus âgée était septuagénaire, et la plus jeune trentenaire.
Pour chaque repas, 500 grammes d'eau de riz étaient donnés à boire pour nous 16 et ceux d'entre nous qui étaient assis à l'arrière se retrouvaient sans rien quand c'était leur tour. Ils devaient boire de l'eau plate pour soulager leur faim. On nous a dit de payer 10 yuans par jour pour les frais de subsistance, pendant que les responsables mangeaient et buvaient autant qu'ils le souhaitaient.
Le lendemain, Kang Jialiang, le secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques est venu nous faire la leçon.
Il a dit : « Vous avez été arrêté sous les instructions de Jiang Zemin et n'êtes pas autorisé à pratiquer le Falun Gong. Vous devez suivre les règles et ne pas pratiquer puisque vous êtes ici. Nous allons vous transformer en utilisant tous les moyens, que ce soit vous battre ou vous faire mourir de faim. Nous allons ruiner votre réputation, couper vos ressources financières et vous détruire physiquement ; vous devez nous donner de l'argent après que nous vous ayons frappé. Il y a une politique d'en haut : battez-les jusqu'à l'invalidité, mais ne les battez pas à mort. Les personnes battues à mort seront comptées comme suicides et seront incinérées. Vous ne pourrez pas nous poursuivre ; nous recevons de l'argent de Jiang et faisons ce qu'il nous dit de faire. Si vous voulez porter plainte, allez à Pékin et déposez une plainte contre Jiang. »
Shen Changxing, le chef du camp de travail a dit : « Tout le monde se fiche que tu voles un poulet ou un canard, mais tu seras puni pour pratiquer le Falun Gong. »
Deux jours plus tard, neuf pratiquantes et moi avons été enfermées dans une pièce et battues. Quand j'ai essayé de protéger une autre pratiquante, j'ai été traînée sous la pluie pieds nus pour être battue et rouée de coups de pieds. Ensuite, j'ai été traînée du rez-de-chaussée jusqu'au troisième étage.
Pendant ce temps, les six pratiquants, dont le plus jeune était cinquantenaire et le plus âgé sexagénaire, ont été forcés de rester debout sous la pluie, pieds nus et frissonnants, pendant presque trois heures.
Le 9 mars, la police a engagé deux gangsters pour nous tourmenter. Ils ont traîné deux pratiquantes, Mme Yang Sizhen et Mme Zhang Xiurong, sous la pluie et les ont frappées comme un ballon pendant plus d'une heure. Elles ont ensuite été traînées au troisième étage pour être battues pendant plus de trois heures.
Un policier m'a donné un coup de pied dans le ventre et m'a donné un coup de poing dans la bouche, ce qui a entraîné le déchaussement de mes dents et la déchirure de mes lèvres.
J'ai été détenue au centre de lavage de cerveau pendant vingt-trois jours avant d'être libérée. J'ai dû payer 230 yuans de frais de subsistance et on m'a confisqué 1200 yuans de plus.
Arrêtée pour s'être rendue à Pékin interjeter appel
J'étais sortie un jour d'avril 2000, lorsque des agents du poste de police de Nanqiang se sont rendus sur le lieu de travail de mon mari et lui ont dit de rentrer chez nous pour qu'ils puissent mettre à sac notre maison. Ils ont confisqué un exemplaire du Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong, ainsi qu'un magnétophone utilisé pour passer la musique des exercices.
Trois mois plus tard, le 18 juillet, des agents du poste de police de Nanqiang et plusieurs responsables du village sont entrés par effraction chez moi et m'ont arrêtée. Ils m'ont emmenée au centre de lavage de cerveau. J'ai été détenue pendant cinq jours, au cours desquels j'ai fait une grève de la faim pendant trois jours et j'ai dû payer 50 yuans de frais de subsistance.
Le 20 décembre, plusieurs pratiquants et moi-même avons décidé de nous rendre à Pékin pour demander justice. Lorsque nous sommes arrivés dans le canton de Yanjiao le 31 décembre, la police nous a arrêtés et nous a emmenés au Bureau de la sécurité publique de Sanhe. Là, on nous a enlevé nos vêtements et l'on nous a fouillés.
Par la suite, la police nous a conduits, ainsi que de nombreux autres pratiquants qui avaient également été arrêtés, dans un endroit isolé de Tianjin et nous a laissés là. Nous avons dû marcher toute une nuit avant d'arriver à Pékin, où nous avons été entourés par la police au parc Zhongshan. La police nous a ordonné de jurer devant notre Maître, ce que nous avons ignoré. Nous avons été arrêtés et emmenés au poste de police de Xidan et détenus pendant plus de dix heures.
Nous avons été renvoyés à notre poste de police local le 7 janvier 2001, où nous avons été battus et sermonnés par Chen Hui du département militaire. Le lendemain, nous avons été emmenés au centre de détention de Wujiawan et détenus pendant deux mois.
Condamnée à une année de camp de travail
Le 23 février 2001, tous les agents de différents services de police ont été mobilisés pour emmener 40 pratiquants, dont moi, du centre de détention jusqu'à un champ où étaient déjà assis des agents du ministère de la Justice et d'autres organismes gouvernementaux, ainsi que quelques élèves du secondaire.
Nous étions ligotés, avec une pancarte de 60 cm de large accrochée à chacun de nos cous avec « membre têtu du Falun Gong » et nos noms écrits dessus. On nous a mis dans des camions avec deux policiers armés qui gardaient chaque pratiquant pendant que le camion nous faisait défiler dans les rues pour que tout le monde puisse nous voir avant de nous envoyer dans un champ où des banderoles calomniant le Falun Gong traînaient autour du bâtiment.
Méthode de persécution : Faire défiler dans les rues avec des pancartes autour du cou.
Tous, y compris ceux qui avaient plus de 70 ans, nous avons été jugés et condamnés. J'ai été condamnée à un an de travaux forcés.
Sept pratiquantes et moi-même avons été envoyées au camp de travail de Nanmusi dans la province du Sichuan quelques semaines plus tard, le 9 mars. Là, on nous a dépouillées de tous nos vêtements et l'on nous a fouillées ; nos cheveux ont aussi été coupés grossièrement et les gardiens ainsi que les autres détenus se sont moqués de nous à cause de notre horrible coiffure.
Les gardes nous ont forcées à faire face au mur tous les jours, les mains levées et les pieds joints, à partir de cinq heures du matin, pendant plus de dix heures, jusqu'à ce que les policiers soient repartis.
Harcèlement policier
Des agents du poste de police de Nanqiang sont entrés par effraction chez moi vers minuit le 26 septembre 2002 et m'ont tirée hors du lit. Mon domicile a été saccagé. Ils sont partis quand ils n'ont rien trouvé à confisquer.
Le 31 octobre, au cours du 16e Congrès national du Parti communiste chinois, des responsables du village sont venus chez moi dans l'après-midi avec quelques documents énonçant une liste de choses que je n'étais pas autorisée à faire et m'ont demandé de signer. Ils m'ont menacée disant que si je refusais, je serais arrêtée la nuit même. Par peur, j'ai signé le document sans le vouloir.
Cependant, à cinq heures du matin le lendemain, la police et les responsables du village sont entrés par effraction chez moi et m'ont arrêtée. Ils m'ont encore emmenée au centre de lavage de cerveau. J'ai été détenue pendant treize jours et mon mari a été contraint d'utiliser le « permis de construire » de notre maison pour s'assurer que je n'irais pas à Pékin pour faire appel, sinon notre maison serait confisquée.
J'étais seule à la maison le 17 avril, lorsque cinq voitures de police transportant plus de 20 policiers et des représentants du village sont venues dans ma cour. Ils m'ont demandé d'ouvrir la porte.
Quand j'ai refusé, un policier a commencé à frapper à la porte et a menacé de la casser si je refusais toujours de l'ouvrir.
J'ai dit : « Si vous osez endommager la porte, j'appelle la police et je vous poursuis pour cambriolage de ma maison. »
En entendant cela, ils ont assoupli leurs tactiques et ont essayé de me tromper pour que j'ouvre la porte. Je suis ensuite allée verrouiller les portes des deuxième et troisième étages et j'ai remarqué que l'agitation avait attiré de nombreuses personnes qui s'étaient rassemblées en foule autour de ma maison. Certains villageois ont même réprimandé la police pour avoir persécuté de bonnes personnes.
Je me suis assise sur le rebord de la fenêtre et j'ai commencé à parler aux villageois du Falun Gong et du fait que j'avais été persécutée pendant de nombreuses années simplement parce que je refusais de renoncer à ma croyance.
Au bout d'une heure, un policier a appelé ses supérieurs pour obtenir des instructions, ce qui a entraîné l'arrivée d'une dizaine d'autres agents de police.
J'ai été retenue chez moi pendant plus de cinq heures.
Quand la police est partie vers minuit, ne laissant que 7 ou 8 policiers de garde, j'ai sauté par-dessus le mur et quitté ma maison pour éviter d'autres persécutions.
Condamnée à quatre ans d'emprisonnement
J'étais à l'extérieur le 29 novembre 2004, lorsque la police a défoncé la porte de ma maison de location. Quand je suis revenue et que j'étais sur le point d'ouvrir la porte, les agents se sont précipités hors du domicile de mon voisin et m'ont arrêtée. J'ai vu que mon mari, qui était venu plus tôt pour me remettre mon allocation de subsistance, avait été forcé par deux policiers de s'agenouiller sur le sol. Après m'avoir arrêtée, l'un d'eux a appelé ses supérieurs pour les informer qu'ils m'avaient finalement arrêtée.
Peu de temps après, une dizaine d'autres agents de police sont venus me menotter et m'ont ensuite encerclée pour me battre et me frapper. Une policière m'a saisi les cheveux et m'a giflé le visage, ce qui m'a fait saigner le nez et la bouche et fait enfler le visage. Le sang a trempé mes vêtements. Tout cela a été fait devant mon mari pour qu'il puisse le voir.
Reconstitution de la torture : passages à tabac et coups de pied
La police m'a traînée du sixième étage au rez-de-chaussée et m'a emmenée au poste de police de Yucailu. Là, la police a utilisé une lourde corde pour m'attacher à un banc avec une main attachée à chaque extrémité du banc et m'a fouillée. Quand j'ai refusé de me faire prendre en photo, un policier m'a attrapé les cheveux.
Mon sac, qui contenait plus de 100 yuans en espèces et un jeu de clés, a été confisqué.
Après, j'ai été ligotée et emmenée dans un camp de travail. Là, ils ont déboutonné mon manteau et m'ont passé les menottes avec les mains dans le dos, avant de me menotter au cadre de la fenêtre pendant quatre jours et quatre nuits. Je n'avais pas le droit de fermer les yeux. Si je le faisais, ils m'attrapaient la tête et la cognaient sur le cadre de la fenêtre pour me frapper et me frapper. Ils ont utilisé des tactiques de torture dans leur interrogatoire, ce qui m'a fait m'évanouir deux fois ; mes cheveux ont aussi été arrachés en grand nombre et mes mains étaient enflées au point de devenir engourdies.
Mon mari, qui ne pratiquait pas le Falun Gong, a été emmené au centre de détention de Wujiawan et détenu pendant une nuit. La police avait peur qu'il rentre chez lui et contacte d'autres pratiquants pour les informer de mon arrestation. Il a donc été envoyé au centre de détention de Lingquansi le lendemain et détenu pendant sept jours. Ils ont également confisqué les 1100 yuans qu'il avait l'intention de me donner comme allocation de subsistance.
Le 1erdécembre, j'ai été envoyée au centre de détention et détenue pendant un an et demi. Pendant ma détention, j'ai été torturée : un policier m'a saisi les cheveux et m'a frappée pendant près d'une demi-heure, ce qui m'a fait mal à la jambe droite pendant plus d'un mois ; j'ai été gavée deux fois et j'ai failli suffoquer à cause de la sonde gastrique ; j'ai dû rester assise sur un « siège d'empereur », un outil de torture, deux fois : une fois pendant six jours et une nuit, une autre fois pendant quatre jours et une nuit. J'ai dû également me baigner dans de l'eau froide pendant l'hiver.
Illustration de torture : gavage
J'ai été jugée le 23 février 2006, alors que j'étais au centre de détention. Le lendemain, on m'a dit que j'avais été condamnée à quatre ans d'emprisonnement.
Le 17 avril 2006, alors que je me rendais à la prison pour femmes de Chengdu, j'ai crié : « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ». En représailles, les gardiens ont ordonné à six détenues de me bourrer la bouche de serviettes utilisées dans les toilettes et de me porter jusqu'à la cellule. Cependant, la prison a refusé de m'accepter quand j'ai échoué à leur examen physique.
La police m'a juré en me ramenant au centre de détention. Quand nous sommes revenus au centre, un policier m'a giflée plusieurs fois et m'a donné un coup de pied avant de me menotter à un siège d'empereur pendant quatre jours et quatre nuits.
Le 8 mai, j'ai de nouveau été envoyée à la prison pour femmes de Chengdu. Pendant quarante-trois jours, je n'ai pas eu le droit de quitter la cellule, de parler aux autres, d'utiliser les toilettes sans permission, d'acheter les produits de première nécessité ou de m'habiller avec mes propres vêtements. Je ne pouvais prendre une douche qu'une fois toutes les deux semaines et j'étais soumise à un lavage de cerveau jour et nuit.
J'ai également été forcée de travailler dans un atelier clandestin de huit heures du matin à minuit. En raison de la pression énorme, j'ai commencé à avoir des pertes de mémoire et je n'arrivais même pas compter correctement. Je ne me suis rétablie qu'un an après mon retour à la maison.
À la suite de nombreuses années de persécution, ma famille a été laissée sans le sou et mon fils a été forcé d'abandonner l'école alors qu'il n'avait que 13 ans. Cependant, ce que j'ai vécu à cause de la persécution n'est que la pointe de l'iceberg.
Traduit de l'anglais au Canada