(Minghui.org)
10. Les méthodes de persécution des pratiquants de Falun Gong incluent non seulement la torture cruelle, mais également les travaux forcés intenses dans le camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun dans la province du Jilin. Surmener les pratiquantes est une méthode employée par les fonctionnaires du camp de travaux forcés pour détruire les pratiquantes de Falun Dafa physiquement et mentalement. Par exemple, chaque personne qui fabrique des masques est obligée de finir 500 pièces par jour quand il est possible d’en faire seulement environ 300. Chaque personne travaillant à la main sur de petits vêtements est censée finir de 100 à 150 pièces par jour. Il est impossible d’en faire autant. Tout pratiquant qui n’a pas atteint le quota de production peu raisonnable est puni et battu. Ainsi, les insultes et les menaces sont chose commune.
Sous la pression mentale extrême et le labeur physique harassant, les pratiquantes de Falun Gong ne peuvent pratiquer le Falun Gong dans le camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun, ainsi leurs corps sont devenus très faibles. Plusieurs pratiquantes ont des troubles cardiaques, de l'hypertension, crachent du sang, ont des maladies pulmonaires, sombrent dans le coma ou connaissent des hémorragies. Bien que quelques pratiquantes ne puissent plus se lever, la police les force quand même à aller travailler. Aussi longtemps que les pratiquantes peuvent respirer, elles doivent travailler.
L'Usine de matériaux d'hygiène de Nanguan de la zone de Changchun (Usine de fabrication de masque) et l’Usine de Yuping de travaux manuels et des beaux-arts de Changchun (les vêtements des marionnettes Ling fabriqués à la main sont produits dans cette usine) ont des contrats avec le camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun.
Ce camp de travail force également les pratiquantes à assembler des pages de livre, ce qui est très difficile à faire. La première procédure pour fabriquer un livre standard s'appelle l’assemblage des grandes pages pour un livre. La forme et la taille des grandes pages sont identiques aux pages des journaux chinois classiques. Tout en pliant une grande page, la personne doit s'assurer que les numéros de page correspondent les uns avec les autres et sont dans l'ordre approprié. Puis, ils doivent graduellement plier la grande page jusqu’à obtenir la taille standard d'un livre. Une grande page s'appelle un « tai » et il y a environ huit ou neuf « tai » pour un livre. En raison des grandes quantités, ces grandes pages peuvent, empilées, être aussi grandes qu'une personne. Le pliage de cinquante pièces s'appelle un « da » (certains livres nécessitent cent pièces pour un « da ») et cinq « da » forme un paquet. Ceux qui travaillent rapidement peuvent finir entre neuf et onze paquets en quinze à dix-huit heures. Les débutants peuvent seulement finir deux ou trois paquets. Le travail est surveillé aussi bien au niveau de la qualité que de la quantité. Si une personne plie la grande page juste légèrement de travers, il sera très facile de couper des mots ou des numéros de page lors de la troisième procédure qui consiste à couper les pages pour le classement. Les pratiquantes de Falun Dafa sont toutes battues et insultées par la police et les criminelles pendant la procédure de pliage.
La planche à plier pour les grandes pages est faite en bambou. Elle fait environ 38 cm de long et 6 cm de large. Elle est également employée comme instrument de punition. Liu Lianying, le chef de la deuxième brigade, bat les pratiquantes de Falun Dafa avec la planche à plier en bambou, particulièrement sur leurs visages et leurs bouches. De 1999 à 2001, les pratiquantes de Falun Dafa Zheng Donghui, Zheng Sixiang, Xu Gongchun, Tian Xiuhua et d'autres ont toutes tellement souffert de cette torture que leurs visages et leurs yeux étaient enflés et il y avait de gros nœuds sur leurs fronts.
Un article révélant les crimes commis contre des pratiquantes dans cet endroit a été écrit par une pratiquante de Falun Gong de Jilin et publié sur Minghui.org. Dans l'article, elle a précisé que le but des travaux forcés pour les pratiquantes de Falun Dafa dans le camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun est d'essayer de détruire la volonté des pratiquantes. Elle a écrit : « Le 8 mars 2003, les fonctionnaires du camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun ont sans interruption obligé les pratiquantes de Dafa à trier du soja et les ont autorisées à dormir moins de deux heures par jour pendant trois jours, en utilisant l'excuse que le travail était urgent. Tout en triant le soja, les pratiquantes étaient si fatiguées que leurs vues ont baissé. Dans l’indifférence générale, nous avons dû porter les sacs de soja triés à l’étage. Chaque sac pesait environ quarante-cinq kilogrammes et nous en avions pour plus de vingt tonnes. Après, nous avons dû porter à l’étage des sacs de soja non trié. Chacun de ces sacs pesait près de soixante-cinq kilogrammes. En tout, nous avons déplacé plus de soixante-dix tonnes. À ce moment-là, toutes, vieilles, jeunes ou malades, étaient impliquées dans ce travail urgent. J'ai sans interruption porté des sacs, seize voyages aller-retour en deux heures et une autre pratiquante qui travaillait avec moi a fait dix-sept voyages aller-retour dans la même période. Pendant ce « travail harassant », des pratiquantes ont été blessées au dos et certaines ont même vomi en raison de l’épuisement extrême. »
Une jeune femme de tout juste vingt-deux ans venant de Jilin a dit en 2004 : « Le 8 janvier 2003, j'ai été transférée au camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun où ils m'ont affectée à « l’équipe ». Après cela, j'ai été séparée des autres. Je n'étais autorisée ni à sortir de la salle ni à parler avec quiconque pendant les périodes prévues pour se baigner ou aller à la salle de bains. On ne m'a même pas permis d'avoir un repas à l’étage inférieur. Pendant la journée, on ne me laissait pas fermer les yeux, m’asseoir avec les jambes croisées ou me tenir devant les fenêtres. Nous ne pouvions même pas nous regarder les unes les autres. Ce n'était pas tout, ils m’ont forcée à assister à des sessions de lavage de cerveau, à lire la propagande et à observer des émissions télévisées diffamant toutes le Falun Dafa. C'était la première fois dans mes vingt années de vie que je sentais comment il était terrible de perdre sa liberté. » « Puisque je persistais dans ma pratique du Falun Dafa, la policière Xiao Aiqiu m’a parlé plusieurs fois. Quand elle a vu que cela ne marchait pas, elle a décidé de ne plus permettre à ma mère de me rendre visite et m'a menacée plusieurs fois en disant que si je n’abandonnais pas le Falun Gong je devrais rester là plus longtemps et serait enfermée à clef dans une cellule isolée. J'ai eu des blessures qui se sont infectées très rapidement. Elle n’a pas osé me toucher, ainsi elle m'a seulement donné des coups de pied à plusieurs reprises. Sous la pression mentale énorme et la peur chaque jour, je pouvais à peine dormir. Parfois, je me réveillais avec des cauchemars bien que je venais juste de m’endormir. Je me suis sentie beaucoup plus âgée que vingt ans pendant cette période. Plus tard, je suis devenue effrayée, très émotive et nerveuse, et je ne voulais plus parler avec quiconque. Je ne pouvais plus tenir beaucoup plus longtemps et j’étais sur le point de devenir folle. Avant cela, j'étais une fille si active et brillante. »
La jeune femme a ensuite écrit la « déclaration de renoncement » (la proclamation écrite déclarant l’abandon de la pratique du Falun Gong), qui était contraire à sa croyance. Elle a été libérée de la cellule d'isolement, où elle avait été confinée pendant trente-cinq jours. Alors, elle a été envoyée au travail dans l'atelier et à la pratique de la danse.
Elle a également déclaré : « Notre programme de travail régulier et de repos était : lever entre 4 h 30 et 5 h. Après nous être lavé le visage et brossé les dents, nous allions immédiatement travailler et dormions à 20 h 30. Parfois, nous étions forcées de faire des heures de travail supplémentaires jusqu’à 21 h ou 22 h. Le plus tard était jusqu’après minuit et nous devions nous lever à 4 h afin de finir le travail urgent. Notre seul temps de repos était quand nous avions des repas ou quand nous allions à la salle de bain. Ils programmaient même le moment où nous pouvions aller à la salle de bain. Ils nous ont seulement permis d'avoir vingt minutes pour finir le processus entier consistant à s’aligner dans l'ordre, compter le nombre de personnes, descendre à la cantine, prendre un repas, faire la vaisselle, et compter le nombre de personnes avant de retourner à l’étage. Ainsi, nous devions manger rapidement. Après une longue période, beaucoup de gens ont développé des problèmes d'estomac à force de faire de la sorte. »
La fille, qui a refusé de donner son nom, a dit : « Dans le camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun, la première brigade a été réquisitionnée pour faire des papillons et des oiseaux. La deuxième brigade faisait des oiseaux et des pages reliées pour les livres. La troisième brigade faisait des oiseaux et des pages reliées pour les livres. La quatrième brigade assemblait des pages de livres et fabriquait des vêtements à la main pour les jouets. La cinquième brigade produisait divers oiseaux. Certains oiseaux étaient faits en plumes tandis que d'autres étaient faits en papier. La sixième brigade produisait des oiseaux et fabriquait à la main des petits vêtements pour les jouets. La septième brigade faisait des oiseaux, des jouets en forme de bateaux fabriqués à la main et des produits de couture. En plus de ceci, ils produisaient également quelques autres produits, tels que des banderoles de publicité, des sacs en papier, des boîtes en papier et d'autres choses. Les oiseaux et les papillons fabriqués à la main et les petits vêtements pour les jouets ont été exportés vers le Japon, les États-Unis et d'autres pays. Chaque année, les brigades rapportent régulièrement beaucoup d'argent au camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun, tout le reste de l'argent devient la bonification des gardes, ainsi la quantité de production est directement liée aux bénéfices des gardiens.
« Les équipes de danse n’ont pas un rendement fixe dans le camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun, mais cela n’était pas le cas de la cinquième brigade. Nous devions non seulement faire le travail ordinaire, mais nous préparions également les danses. Il n'y a aucun mot pour décrire à quel point nous étions fatiguées. Toutes les fois que nous nous sommes dépêchées pour finir un type de produit, nous devions sans interruption travailler des heures supplémentaires. Il nous semblait que nous venions juste de nous endormir, qu’il était déjà temps de se lever. Les personnes étaient si fatiguées qu'elles pouvaient dormir debout. Chaque fois que les vacances arrivaient le premier mai, le premier juillet ou le premier octobre, nous devions répéter les représentations de danse à plusieurs reprises du matin jusqu'au soir. Après avoir dansé tout le temps, nous ne pouvions plus sentir nos pieds. L'épuisement et la pression mentale extrême m'ont rapidement fait vieillir. Maintenant, j'ai déjà quelques rides sur mon visage et j'ai l'air beaucoup plus âgée qu’il y a seulement une année. Une fois, la policière Xiao Aiqiu m’a dit d'apporter une cassette de danse à l'atelier et de la mettre sur la table, ce que je fis. Cependant, il y avait également une boîte de colle sur la table. Quand elle a vu que la cassette était à côté de la boîte de colle, elle a hurlé : « Si la cassette est salie, je te tuerai. » À un autre moment, tout en allant en bas pour préparer la danse, Xiao Aiqiu m'a demandé de tenir son verre et m’a dit : « Si tu fais tomber mon verre, je te tuerai. » Une fois avant la représentation formelle, une danse n’était pas assez préparée et elle m’a dit : « Si votre performance demain n’est pas bonne, je vous choquerai à mort avec une matraque électrique. » C’était comme si une cassette, un verre ou une performance était plus précieux que ma vie. Une fois, j'ai vu la policière Wang Limei choquer une pratiquante de plus de cinquante ans parce qu'elle insistait pour pratiquer le Falun Dafa. Quand j'ai entendu les bruits des décharges électriques, j’avais l’impression que la matraque choquait mon propre corps. Je ne pourrai jamais oublier cette scène. »
Une autre pratiquante de Falun Gong qui a écrit à Minghui.org a dit : « J’ai été enlevée par la police chez moi le 16 mars 2003, et j’ai été condamnée à une année et demie de travaux forcés dans le camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun. Leur excuse était que je possédais un livre de Falun Dafa. La majeure partie des personnes qui étaient tenues de travailler était les pratiquantes de Falun Dafa et le restant était des criminelles. Chaque jour, nous traitions des produits faits main, tels que des oiseaux, des papillons et de petits vêtements pour les jouets dans les ateliers de la troisième brigade. On disait que ceux-ci étaient exportés à l'étranger. Il y avait plus de trente personnes dans notre atelier.
« Un jour en mai ou juin 2003, nous travaillions dans l'atelier. Vers environ 14 h, la police de camp de travail nous a soudainement crié de fermer toutes les fenêtres et de ne pas regarder dehors. Toutes les fenêtres ont donc été fermées, mais ils ont oublié de fermer les fenêtres de l’atelier. Que s'était-il produit ? Que faisaient-ils ? Certaines pratiquantes de Falun Gong et moi avons regardé dehors par les fenêtres ouvertes. Nous avons vu quatre membres du personnel médical avec des masques et des vêtements d'isolement portant une personne sur une civière. Ils venaient de la salle vis-à-vis de la deuxième brigade. La personne sur la civière portait les vêtements du camp. Sa tête était couverte et elle ne bougeait pas du tout. Tout en descendant les marches, le vent souffla la couverture loin de sa tête et nous avons vu son visage. Il semblait qu’elle était morte. Ils l'ont portée à l’extérieur du camp et l'ont emmenée dans un véhicule. Entre-temps, la porte automatique s’était refermée et nous ne pouvions plus rien voir.
« Plus tard, nous nous sommes discrètement renseignées et avons constaté que la personne qui avait été emmenée à l’extérieur du camp était une pratiquante de Falun Dafa et qu’elle était effectivement morte. Nous ne savions pas son nom ni comment elle avait été torturée à mort. Tout cela parce que les pratiquantes n'ont pas été autorisées à parler entre elles dans le camp de travaux forcés. Espérons que quelques pratiquantes qui ont été libérées de la deuxième brigade du camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun pourront révéler les faits de son meurtre au public. »
(À suivre)
Traduit de l'anglais