(Minghui.org) (Suite de la 4e partie)
En des temps de pauvreté et de difficultés, Sun Simiao a toujours maintenu sa vertu et tenu à ses principes. C'est ainsi qu'il est parvenu à l’éveil et à la clarté. Il a aussi toujours pratiqué la gentillesse, ce qui a naturellement conduit à des résultats encourageants.
Suivre les lois célestes et chérir la vertu
Des savants renommés tels que Song Zhiwen, Meng Shen et Lu Zhaolin respectaient Sun et le traitaient comme un maître.
Lu, un poète célèbre de la dynastie Tang, apprit en son temps le perfectionnement personnel, l'astronomie et la médecine de Sun Simiao. Lu avait demandé : « Quand un grand médecin soigne des maladies, comment cela marche-t-il ? »
Sun répondit : « Une personne à même de suivre les lois célestes doit s’impliquer dans les affaires du monde. Quelqu'un qui comprend bien le corps humain doit aussi obéir aux lois célestes. Les quatre saisons et les Cinq Éléments alternent constamment en cycles. Les lois célestes ont diverses manifestations : l’harmonie telle la pluie, la fureur tel le vent, la condensation tel le givre ou le brouillard, et l’exhibition tels les arcs-en-ciel.
« De même, un être humain a quatre membres et cinq organes internes. Le corps est en mouvement le jour et se repose la nuit, absorbant l'essence et l'énergie tout en évacuant les déchets. C'est ainsi que fonctionne un corps humain. On parle du yin et du yang. En fait, le corps humain fonctionne d'une manière semblable à celle des cieux, et les deux sont reliés. C'est-à-dire que le yin et le yang du corps humain sont fondamentalement les mêmes que dans la nature. Lorsque le corps humain est en déséquilibre, des symptômes anormaux apparaissent à la surface, la cause profonde étant à l'intérieur du corps.
« Il en va de même pour le ciel et la terre. Lorsque les étoiles dévient de leur trajectoire, le mouvement du soleil ou de la lune n'est plus coordonné, un climat atypique s'installe et les rivières pourraient se tarir. Ceci est causé par une déviation des lois célestes.
« C'est pourquoi, quand un bon médecin soigne ses patients, il utilise des plantes et il sauve avec des aiguilles [d'acupuncture] ; quand un sage apporte son aide dans le monde, il guide avec vertu et se soucie du bien des affaires gouvernementales, pour que tout retourne aux lois du ciel et sur le chemin droit. En d'autres termes, les problèmes physiques peuvent être atténués et les catastrophes naturelles peuvent être évitées. Un grand médecin guérit la maladie avant son développement ; un médecin ordinaire guérit la maladie avant son apparition ; un médecin médiocre guérit la maladie après son apparition. »
« Un bon médecin aide le monde et sauve les gens qui n'aspirent ni à la gloire ni à la fortune », a-t-il ajouté. « Il agit de manière décisive et prête attention aux détails. Son esprit a de la sagesse et de la flexibilité, tandis que ses manières sont droites. Il reste immuable face au gain matériel et il n'a aucun regret, parce qu'il maintient une bonne conduite. »
Sun considérait la vertu comme le plus important pour un médecin. Il a dit que le motif de l'apprentissage de la médecine devait être pur. Il faut avoir un haut niveau moral et croire que « la vie humaine est la chose la plus importante » et « avoir la volonté de sauver et d'aider les gens ». Dans l'article « Un grand médecin est dévoué et sincère », Sun a écrit :
« Quand un grand médecin guérit la maladie, il doit rester calme et déterminé, sans désir ni esprit de recherche. Il s'engage à sauver tous les hommes avec une grande compassion, quels que soient leur niveau social, leur richesse, leur âge, leur profession, leur querelle, leur amitié, leur origine ethnique ou leur niveau d'intelligence. C'est-à-dire qu'ils devraient être traités de la même façon que les membres de notre famille les plus proches. »
Il a également écrit : « La vie humaine est précieuse et vaut mille pièces d'or (qianjin). Si on peut sauver une vie avec une formule, le mérite est au-delà de ça. » Ses livres avaient donc tous le qianjin dans leur titre. Il a également donné l'exemple en énumérant des formules de traitement de maladies courantes sur une stèle près de sa résidence. De cette façon, les gens pouvaient s'y rendre pour un traitement gratuit.
En se basant sur l'unité du ciel, de la terre et de l'humanité, Sun a souligné qu'une personne devrait se cultiver et chérir la vertu. Quand un étudiant lui a demandé comment on pouvait se cultiver et améliorer son caractère, Sun a répondu : « Le ciel a des hauts et des bas et une personne a des bons et des mauvais moments. Si une personne n'est pas vigilante, on ne peut l'aider. En d'autres termes, forger le caractère commence par la prudence. La prudence est enracinée dans la crainte. Sans la crainte, un érudit peut accorder moins d'attention à la droiture, un agriculteur peut négliger de travailler la terre, un ouvrier peut négliger ses compétences, un marchand ne peut pas échanger des biens, un fils ne peut pas obéir à son père, un père ne peut pas se soucier de son enfant, un officier ne peut pas accomplir son devoir, et un roi ne peut régir son pays. Par conséquent, on craint le Tao, les cieux, puis son environnement, les gens et soi-même. »
Sun pensait qu'une personne doit suivre les lois célestes, cultiver la vertu et accumuler la bonté, et que ce faisant, elle aurait un cœur compatissant et serait bénie avec la santé et la longévité. Avec un esprit compatissant, on n'aurait pas de maladies internes ou externes. Si l'esprit n'est pas bon, même de grands remèdes ne pourraient pas garantir la longévité. Si l'on commet des actes qui vont à l'encontre des lois célestes, aucun remède ne serait utile. Par conséquent, la chose la plus importante pour une personne est de cultiver la vertu.
Histoire et prophétie
Wei Zheng, chancelier sous la dynastie Tang, s'est vu un jour ordonner de travailler avec d'autres fonctionnaires pour compiler des livres d'histoire sur les dynasties du Nord et du Sud (particulièrement les Liang, Chen, Qi du Nord et Zhou du Nord) ainsi que les Sui, qui couvrent plus de 100 ans de dynastie. Pour éviter les erreurs ou les omissions, il a consulté Sun à maintes reprises pour des clarifications. Sun lui a raconté de vive voix les détails, comme si l'histoire se déroulait devant lui. Les gens qui étaient au courant ont été très impressionnés.
Sun Chuyue, l'un des hauts fonctionnaires de la dynastie, est venu un jour rendre visite à ses cinq fils. Parmi ces enfants, Sun Simiao a prédit que Sun Jun deviendrait d'abord prestigieux, tandis que Sun You serait reconnu plus tard. En outre, le rang de Sun Ting serait le plus élevé par rapport aux autres, mais il aurait des ennuis à cause de sa puissance militaire. Toutes ces prédictions sont devenues réalité par la suite.
Lu Qiqing, un assistant du prince, a questionné Sun Simiao sur les questions d'éthique quand il était jeune. « Après 50 ans, vous aurez un titre de noblesse et mon petit-fils travaillera pour vous. S'il vous plaît, traitez-vous avec estime », répondit Sun.
Lu devint plus tard le gouverneur de Xuzhou, tandis que le petit-fils de Sun, Sun Pu, était le magistrat du comté de Xiao sous sa direction. Lorsque Sun Simiao a fait cette déclaration, il connaissait déjà l'avenir de son petit-fils Sun Pu, qui n'était pas encore né.
Connaissant le passé et l'avenir, Sun s'intéressait beaucoup au Tao et l'a cultivé toute sa vie. Il était aussi bon en astrologie et en prophétie, et de nombreux incidents miraculeux lui sont arrivés. L'empereur Taizong de la dynastie Tang lui a fait un jour des éloges :
« Ouvrant un sentier et pavant un chemin,
vous êtes le meilleur maître de la médecine,
Aidant les êtres divins,
vous équilibrez le yin et le yang des quatre saisons.
Guidant les dragons et instruisant les tigres,
vous aidez ceux dans le besoin et sauvez ceux en danger ;
Grand et magnifique,
vous êtes un exemple à suivre sur cent générations. »
Obtenir le Tao et retourner à l'origine
Sun soupirait de déception en voyant des gens ordinaires poursuivre la gloire et le gain par la ruse, et saisir leur fortune par la force, car cette avidité et cette incurie conduiraient à leur destruction. Il savait qu'en cultivant la vertu, on recevrait des bénédictions et la longévité sans esprit de recherche.
Il a expliqué qu'une personne avait trois dons à sa naissance : jing (essence), qi et shen (esprit). Ces trois dons agissent ensemble pour former une protection de plusieurs couches contre la méchanceté extérieure, tout en nourrissant sa propre vie. Parmi eux, le yuanshen (esprit principal) vient du divin et domine vraiment une personne. Par conséquent, le yuanshen a le caractère divin de sainteté, de pureté et de bonté. En outre, le niveau du yuanshen est le plus élevé, ses particules les plus microscopiques, son énergie la plus puissante, et il est la meilleure protection de la vie de quelqu’un.
Malgré son origine divine et sa puissance, le yuanshen est souvent freiné par le karma ainsi que par des pensées d'égoïsme et de méchanceté. En conséquence, le yuanshen devient incapable de protéger pleinement sa vie. Si une personne chérit la vertu et se débarrasse des mauvaises pensées telles que l'égoïsme, la jalousie et la mentalité de lutte, la forte puissance du yuanshen se manifeste pour protéger la vie de la personne. Par conséquent, chérir la vertu peut améliorer les capacités du yuanshen d'une bien meilleure façon que la meilleure médecine.
L’étape suivante pour améliorer sa santé est le xiulian (cultivation et pratique), qui a un niveau plus élevé et exige que l'on chérisse encore plus la vertu. Sun est devenu un être éveillé à la fin.
Un jour durant la première année de la période Yongchun de la dynastie Tang (682 av. J.-C.), Sun se leva tôt, prit un bain, s'assit droit et s'habilla bien. Après avoir dit à sa famille qu'il serait « élevé au rang de néant et servirait dans le pays divin », il perdit son souffle peu de temps après. Mais son apparence ne changea pas, même après plus d'un mois. Alors que sa famille mettait son corps dans un cercueil, il était aussi léger qu'un linge. C'est parce que son corps réel était monté aux cieux dans le processus de shi jie (disparition du corps), ce qui est expliqué dans Yun Ji Qi Qian, un livre taoïste de la dynastie Song.
Dans le passé, pour les gens il existait deux façons principales d'obtenir le Tao et d'achever leur xiulian. Le premier était le bai ri fei sheng, ou élever son corps en plein jour, ce que le Huang Di, ou le Grand Empereur Jaune, faisait quand il montait sur un dragon ; le second était le shi jie, ce que fit Sun Simiao quand son vrai corps monta au ciel.
(Fin)
Traduit de l'anglais