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Les députés canadiens adoptent une motion et exhortent le Premier ministre à adopter une position plus ferme contre le Parti communiste chinois

28 novembre 2020 |   Écrit par Ying Zi, correspondant pour Minghui

(Minghui.org) Le Parlement du Canada a adopté une motion le 18 novembre 2020 qui exige des mesures plus strictes contre le Parti communiste chinois (PCC) afin de protéger les intérêts nationaux du Canada.

Présentée par le député Erin O’Toole, chef du Parti conservateur du Canada, la motion demandait au gouvernement Trudeau de décider si Huawei peut participer au réseau 5G du Canada dans les 30 jours suivant l’adoption de la motion et d’élaborer un plan pour combattre les opérations illégales du PCC au Canada.

À l’heure actuelle, le Canada est le seul pays de l’alliance du « Groupe des cinq » qui n’a pas banni Huawei de son réseau 5G, tandis que les quatre autres pays, comprenant les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ont déjà banni Huawei pour des raisons de sécurité nationale.

Monsieur le député Michael Chong

Le député canadien Michael Chong, ministre suppléant pour les Affaires étrangères, a fait une déclaration le 18 novembre pour appuyer la motion.

Il a affirmé : « Le moment est venu pour le gouvernement libéral de s’attaquer sérieusement au régime chinois. Les Canadiens s’attendent à ce que le gouvernement libéral maintienne nos normes démocratiques et respecte la volonté du Parlement en prenant des mesures pour défendre la sécurité nationale du Canada et prenne une décision concernant Huawei et le réseau 5G du Canada, et en élaborant un plan pour protéger les Canadiens contre les opérations d’influence grandissante de la Chine communiste ici au pays. »

Il a dit que l'approche passive adoptée par le gouvernement Trudeau n'a pas fonctionné et qu'il préconise une action différente pour défendre les Canadiens. « Aujourd'hui c'est un début, mais il reste encore beaucoup à faire. Il est temps de défendre le Canada. »

Shannon Stubb, la ministre suppléante de la Sécurité publique et de la Protection civile, a fait écho au député Chong sur sa page Facebook. Elle a dit : « Le gouvernement communiste de la Chine applique des règles entièrement différentes. Le régime communiste chinois ne respecte pas la primauté du droit et l'indépendance du processus judiciaire. »

« Une motion présentée par les conservateurs vient juste d’être adoptée au Parlement – elle exige que le gouvernement canadien agisse de toute urgence et présente son plan pour combattre les opérations étrangères croissantes de la Chine et prenne une décision sur la participation de Huawei au réseau 5G du Canada. »

« Le retard du gouvernement libéral à prendre une décision met le Canada en conflit avec les autres pays de notre alliance de partage de renseignements du Groupe des cinq avec les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, chacun d’entre eux a soit interdit soit restreint l’utilisation de l’équipement 5G de Huawei. »

« Il est temps de choisir – la protection des Canadiens devrait être la première priorité. »

La campagne mondiale d’intimidation du PCC

Dans un article intitulé « Le SCRS prévient que l’opération Fox Hunt [la chasse au renard] de la Chine cible la communauté chinoise du Canada », par The Globe and Mail, celui-ci signale que le PCC « utilise régulièrement des agents secrets de sécurité de l’État et des “agents de confiance”, ou des mandataires, pour cibler des membres de la communauté chinoise du Canada afin de réduire au silence les critiques à l'encontre du président Xi Jinping, y compris des menaces de représailles contre leurs familles en Chine. »

L’article cite une déclaration du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), selon laquelle « ces tactiques peuvent aussi servir de prétexte pour faire taire la dissidence, exercer des pressions sur les opposants politiques et susciter une crainte générale du pouvoir de l’État, peu importe où se trouve la personne ».

L'article déclare également : « Ces activités illégales au Canada font partie d’une campagne mondiale d’intimidation qui constitue une menace pour la souveraineté et la sécurité des Canadiens. Un des efforts les plus médiatisés est l’opération Fox Hunt, dirigée par le ministère de la Sécurité publique de Pékin, qui est en cours depuis 2014. »

L’article poursuit : « L’opération Fox Hunt a apparemment été lancée par M. Xi dans le cadre d’une campagne de lutte contre la corruption qui ciblait les citoyens riches et les membres corrompus du Parti communiste, qui ont fui à l'étranger avec de gros montants. »

Le Premier ministre Trudeau : L’intimidation accrue de la communauté sino-canadienne par la Chine est inacceptable

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau

Lors d’une conférence de presse le 13 novembre 2020, le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a déclaré que le fait que le PCC utilise des agents d’infiltration pour menacer et intimider les membres de la communauté chinoise vivant au Canada afin de réduire au silence la dissidence et les critiques à l’égard du président Xi Jinping est inacceptable.

Le régime communiste chinois a incarcéré les citoyens canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor depuis le début de décembre 2018. Ce geste est généralement considéré comme une vengeance par le PCC après l’arrestation par le Canada de Meng Wanzhou, un dirigeant de Huawei accusé de fraude criminelle aux États-Unis, conformément au traité d’extradition entre le Canada et les États-Unis.

Trudeau a dit : « Nous avons vu au cours des nombreuses dernières années que divers pays ont eu recours à des agents et à diverses tactiques de pression sur les médias locaux au Canada, mais également chez différents citoyens et différentes communautés de la diaspora. »

Il a ajouté qu’ils ont également constaté « un changement dans l’approche que la Chine adopte à l’égard de sa diplomatie plus coercitive » et « une posture renforcée importante » lorsqu’elle est confrontée à son « bilan problématique en matière des droits de l'homme. » C’est « l’une des raisons pour lesquelles le Canada a travaillé en étroite collaboration avec des alliés aux vues similaires dans le monde qui subissent tous divers degrés de pressions du même genre, pour vraiment faire front commun, pour agir ensemble, et pour démontrer que c’est… quelque chose d’inacceptable dans un pays et dans un monde où la primauté du droit doit être respectée et maintenue. »

Besoin de « recentrer le réalisme dans les relations internationales du Canada »

Selon un sondage mené par le groupe de réflexion canadien de l'institut Macdonald-Laurier et la fondation Konrad Adenauer d’Allemagne, 79 % des 1023 Canadiens participants estiment que la Chine représente une menace modérée à grave pour le Canada.

Dans l’article intitulé « Prendre garde : Pourquoi nous devons sécuriser la technologie et les innovateurs canadiens par rapport à la RPC, » les coauteurs Shuvaloy Majumdar de l’institut Macdonald-Laurier et le professeur de politique publique Henry Geraedts suggèrent que « Ce qu’il faut aujourd’hui est une réévaluation fondamentale des relations du Canada avec la RPC, ce qui permettra aux dirigeants du gouvernement et du Parlement de redéfinir les politiques clés en matière de commerce, de finances, d’énergies et de technologies, en se fondant non pas sur une réflexion à court terme, mais sur des faits concrets et une analyse réfléchie. »

L’article disait : « La RPC a depuis des décennies fait progresser avec succès ses objectifs par l’entremise d’opérations à grande échelle du Département du travail du Front uni dans le milieu universitaire, les entreprises et la fonction publique, notamment dans le but précis d’accéder à la recherche et au développement au Canada, aux technologies clés et à la propriété intellectuelle. »

Ils ont exhorté le gouvernement canadien à « étendre la collaboration avec des partenaires clés tels que le Groupe des cinq, l’OTAN et le G7, et bilatéralement avec d’importants alliés comme le Japon, l’Inde et Israël, afin de contrecarrer les programmes d’acquisition illicite de technologies de la RPC. »

L’article réclamait également une nouvelle législation pour « permettre des poursuites en conséquence et des contre-mesures efficaces » contre le PCC.

« Notre recentrage doit s’articuler autour d’une vaste réévaluation de la RPC en tant que rival politique, économique, et fondé sur des valeurs à long terme », conclut l’article.

Voir aussi :

Des responsables gouvernementaux canadiens demandent une action immédiate contre le PCC

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l'anglais