(Minghui.org) Entre mars et avril 2020, six pratiquants de la ville de Yushu, province du Jilin, ont été arrêtés et plus de soixante autres pratiquants ont été harcelés pour leur croyance.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale qui est visée par le Parti communiste chinois depuis 1999.
La nouvelle vague de persécution à Yushu a été ordonnée par la Commission des affaires politiques et juridiques, une agence extrajudiciaire supervisant les branches étatiques de la justice et de la sécurité. Depuis ces vingt et une dernières années, la commission est responsable de l'élaboration et de l'exécution des politiques de persécutions contre le Falun Gong.
D'après les informations recueillies par Minghui.org, la Division de la sécurité intérieure de Yushu a fourni une liste de noms de pratiquants de Falun Gong locaux aux responsables de différents districts, bourgs et villages.
Dans la plupart des cas, les responsables de villages ou les membres du personnel des comités résidentiels ont harcelé les pratiquants chez eux ou par des appels téléphoniques. Ils leur ont demandé s'ils pratiquaient toujours le Falun Gong et leur ont ordonné de signer une déclaration de renoncement à leur croyance. Des responsables ont également pris des photos des pratiquants et ont recueilli leurs données biométriques. Deux des pratiquants harcelés avaient plus de 80 ans.
Les autorités ont menacé de condamner les pratiquants à la prison ou d’empêcher leurs proches de trouver de bons emplois s'ils persévèrent dans leur croyance ou sensibilisent les gens à son sujet.
Ceux qui ne pratiquent plus le Falun Gong ou qui ont déménagé dans d'autres villes ont également été visés cette fois-ci.
Voici des détails au sujet des cas d'arrestation et de harcèlement.
Six arrêtés
Mme Zhang Qingrong a été arrêtée le 2 mars après avoir été signalée parce qu'elle distribuait des informations sur le Falun Gong. Elle a été mise en garde à vue et libérée dans la soirée.
Mme Xu Lihua a été arrêtée le 2 mars à 20 h 30 alors qu'elle posait des affiches sur le Falun Gong. Vers 22 h, la police a saccagé son domicile. Elle a brièvement été interrogée au poste de police local et libérée sous caution le lendemain. La police a dit que les centres de détention refusent d'accepter de nouvelles personnes pendant l'épidémie de coronavirus.
Mme Dong Lixiang et sa sœur Mme Dong Lirong ont été arrêtées le 31 mars. Mme Dong Lixiang a été bousculée et poussée par la police, car elle avait essayé de les empêcher de confisquer ses livres de Falun Gong. À la suite de cela, elle s'est écroulée sur le sol.
Grâce aux efforts persistants de leur frère, les sœurs Dong ont été libérées peu après. Après un harcèlement précédent en décembre 2019, c'est la deuxième fois dans les quatre derniers mois que les deux sœurs sont visées pour leur croyance.
M. Liu Dapeng et son épouse Mme Li Chunhua ont été arrêtés au début du mois d'avril. La police a prétendu qu'elle surveillait le couple depuis plusieurs jours avant de les arrêter. Ils auraient été signalés pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong.
La police a donné à M. Liu un avis de détention de douze mois. Mais deux jours plus tard, à cause de l'épidémie de coronavirus, il a été libéré en même temps que Mme Li. La police a confisqué les téléphones portables du couple et leur a interdit de quitter Yushu.
Harcelés
Le 11 mars, la police est allée au domicile des parents de Mme Bai Chunxiu et les a obligés à leur divulguer des informations sur son lieu de travail ainsi que son numéro de téléphone. Toute la famille était terrifiée. Dans l'après-midi, la police s'est rendue sur le lieu de travail de Mme Bai, mais elle n'y était pas.
Six jours plus tard, la police est retournée sur le lieu de travail de Mme Bai et ils l'ont arrêtée. Elle a eu très peur et a signé contre son gré la déclaration de renoncement.
Également le 11 mars, ne connaissant ni l'adresse ni le numéro de téléphone de M. Liu Zhijun, les autorités ont harcelé sa famille et ont demandé ses coordonnées. Quand le père de M. Liu a refusé de s'exécuter, la police lui a arraché son téléphone portable et a copié tous les contacts avec le nom de famille Liu. La police a ensuite harcelé par téléphone le frère de M. Liu ainsi que d'autres proches.
Le 14 mars 2020, Liu Zhaodong, un responsable de village du faubourg de Chengfa, a harcelé les pratiquants sur une liste de noms. Il a dit aux pratiquants qu'il recherchait tous ceux qui ont pratiqué le Falun Gong y compris ceux qui ont abandonné la pratique à cause de la persécution. Qu'ils continuent à pratiquer ou non, les autorités allaient vérifier une par une leurs attitudes vis-à-vis du Falun Gong.
Liu a menacé de condamner à au moins un an de prison tous ceux et toutes celles qui prétendent ne plus pratiquer le Falun Gong, mais qui possèdent encore des documents à ce sujet. Et tous ceux arrêtés pour avoir fait la promotion ou pour avoir distribué des informations sur le Falun Gong seraient condamnés directement sans processus de poursuite.
Tout en harcelant les pratiquants, Liu a également rassemblé les informations concernant leur identité. Ceux qui avaient déménagé dans d'autres villes ou qui étaient encore emprisonnés n'ont pas été épargnés non plus. Liu a harcelé leur famille vivant encore à Yushu et a fait pression sur eux pour qu'ils révèlent des informations sur les pratiquants.
Liu a harcelé au moins vingt pratiquants ou leur famille dont : Mme Liu Zhaomei, Mme Zhu Yunfei, Mme Ji Yufeng, Mme Li Yufeng, Mme Yang Xin, Mme Zhu Yunhua, M. Han Ruifeng, M. Hu Xin, Mme Mu Guirong, Mme Zheng Lizhu, et Mme Ren Shuxia.
Le 16 mars, M. Yu Wanhe a été harcelé par les responsables du village qui ont menacé de suspendre sa subvention agricole. M. Yu étant handicapé et vivant seul a été obligé de signer la déclaration de renoncement.
Le 28 mars, quatre membres du personnel du comité résidentiel ont frappé à la porte de Mme Tian Yumei. Bien que Mme Tian ne les ait alors pas laissés entrer sur le moment, son mari a plus tard été convoqué au bureau du comité résidentiel où il a été victime d'intimidation et a écrit des choses pour dénoncer le Falun Gong au nom de Mme Tian.
Entre le 20 mars et le 8 avril, la police a harcelé à deux reprises Mme Jin Hongxiang, âgée de 83 ans. Ils l'ont questionnée pour savoir si elle pratiquait toujours le Falun Gong et ont pris sa photo. Ils ont également tenté de confisquer ses livres de Falun Gong ainsi que d'autres documents y étant liés. Elle a refusé d’obtempérer.
Le 14 avril, Mme Li Yanhui a été harcelée et depuis elle vit loin de son domicile.
Le 21 avril, M. Li Shicheng et Mme Wang Xiuying, âgés de 83 ans, ont été harcelés. Les responsables ont menacé que s'ils ne signaient pas une déclaration de renoncement, cela affecterait leurs proches dans leurs efforts pour trouver de bons emplois.
Fin avril, Mme Wang Yurong, qui n'habite plus à Yushu a reçu trois appels téléphoniques la harcelant. La personne qui l'appelait lui a demandé son adresse actuelle et de signer une déclaration de renoncement, mais elle a refusé d’obtempérer.
Parmi les autres pratiquants qui ont été harcelés pendant le mois de mars il y a :
M. Han Naigeng, Mme Man Shujie, M. Liu Yanmin, M. Shan Zhenquan, M. Shan Xiqing, Mme Ma Lingxi, Mme Wang Xiuzhi, M. Zhu Fayun, Mme Xing Yaxia, Mme Wang Shufang, Mme Zhang Yulian, Mme Yang Shuqin, Mme Li Xiujuan, Mme Shen Hongyan et Mme Xiao Jingrong.
Parmi ceux qui ont été harcelés pendant le mois d'avril il y a :
M. Xu Xiangyang, M. Tang Zhengwei, Mme Zhang Yanming, Mme Lu Zhenfang, Mme Wu Chengli, Mme Lu Zhongyun, Mme Lu Zhongqin, M. Wang Lejun, Mme Zhang Fengrong, Mme Zhang Shuyun et Mme Liang Zhaofeng.
Traduit de l’anglais