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Comment le Parti communiste chinois réprime les habitants du Xinjiang

11 août 2020 |   Écrit par un pratiquant de Falun Gong au Xinjiang, Chine

(Minghui.org) Le Xinjiang, région autonome ouïghoure est devenu un État policier depuis que Chen Quanguo a pris ses fonctions de chef du Parti communiste chinois (PCC) de la province. Sous ses directives, les habitants du Xinjiang ont été placés sous étroite surveillance, de nombreuses personnes appartenant à des minorités ethniques ont été envoyées dans des camps de concentration et de nombreux pratiquants de Falun Gong ont été soumis à une persécution intensifiée du fait de leur croyance.

Un État policier

Lorsque Chen Quanguo a pris ses fonctions au Xinjiang en 2016, il a mis en place le système dit de « gestion de grille », selon lequel la province était divisée en de nombreux segments (grilles ou cellules) jusqu'au niveau des rues, chaque segment étant géré par une communauté de voisinage (Shequ). L'objectif était d'imposer une surveillance directe et étroite de la société.

En Chine, les communautés de quartier constituent le niveau le plus bas du corps administratif du gouvernement. Toutefois, dans le Xinjiang on leur donne un pouvoir étendu et souvent non contrôlé. Chaque communauté de quartier a de 20 à 30 équipes responsables pour 5000 à 10 000 habitants.

Le personnel des communautés de quartier est principalement composé de jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et de personnes de passage au chômage. Ces personnes n'ont généralement aucune conscience ou notion de l'État de droit. Ils ne font que suivre les ordres du PCC. Pourtant, ils contrôlent presque tous les aspects de la vie des gens, de l'obtention d'une licence de mariage à la fréquentation scolaire, des licences commerciales à la sécurité publique, de la prévention des incendies à la protection de l'environnement.

Par exemple, pour faire envoyer quelqu’un dans un camp d’internement, il n’y a besoin d’aucune approbation de toute autre agence gouvernementale. Une communauté de quartier écrit simplement un rapport et avec la signature du directeur de la communauté, la police est dépêchée pour envoyer la personne au camp.

Les communautés de quartier ont également leur mot à dire sur les gens ayant purgé leur peine de prison. Si elles refusent de signer les documents d'approbation pour un prisonnier nouvellement libéré, cette personne doit rester en prison.

Parce que les communautés de quartier peuvent outrepasser toutes les procédures légales, elles ont permis à la police d’envoyer plusieurs millions de personnes dans des camps d’internements en l'espace de quelques courtes années. Avec l’omniprésente communauté de quartier et le renforcement des forces de police, le Xinjiang est devenu un État policier.

Même avant la pandémie du COVID-19, des centaines de barrages de sécurité étaient déjà mis en place entre toutes les villes et communes du Xinjiang pour surveiller et contrôler les déplacements des gens, spécialement les pratiquants de Falun Gong et les dissidents qui sont considérés comme des « éléments instables » par les autorités.

Si n’importe laquelle de ces personnes passe par un barrage de sécurité, une alerte est déclenchée et il ou elle sera arrêté. Dans les villes, le Bureau de la sécurité publique a établi des milliers de postes de police, distants de cinq cents mètres dans toutes les rues. Le but est d’avoir la police présente à la minute n’importe où dans la ville.

Sous un tel règne de terreur, beaucoup d'habitants fortunés du Xinjiang ont choisi de partir. Selon les statistiques du gouvernement, plus de 500 000 Chinois de l’ethnie Han ont quitté le Xinjiang au cours de ces dix-huit dernières années. Quand le gouvernement a réalisé que le ratio entre les Han et les Ouïghours avait changé de manière drastique, des restrictions ont été imposées pour empêcher que les gens quittent le Xinjiang. Le gouvernement a également recruté activement des gens de l’ethnie Han d’autres provinces pour occuper des postes gouvernementaux dans le Xinjiang.

La persécution des pratiquants de Falun Gong

Les pratiquants de Falun Gong dans le Xinjiang ont fait face à une intense persécution après la prise de fonction de Chen Quanguo. Beaucoup d’entre eux ont été arrêtés et détenus. Ces dernières années, les communautés de quartier ont pris une part plus active dans la persécution. Par exemple, les pratiquants de Falun Gong doivent faire un rapport auprès de leur communauté de quartier une fois par semaine, ils doivent participer à la cérémonie du lever du drapeau du PCC et à la soi-disant « séance d’étude » une fois par semaine ; ils doivent aussi soumettre un « rapport de pensées » une fois par semaine à leur communauté de quartier.

Du personnel additionnel est alloué aux communautés de quartier comptant des pratiquants de Falun Gong connus. Ils contrôlent aléatoirement et fouillent les domiciles des pratiquants ; ils se rendent sur leurs lieux de travail pour les harceler ; ils empêchent les pratiquants de quitter leur quartier. Ils sont connus pour menacer les pratiquants d’arrestations et/ou entrer leur identité sur le réseau de reconnaissance faciale de la police pour que leurs déplacements soient suivis en permanence par les milliers de caméras de surveillance installées dans la région. Dans une certaine mesure, les communautés de quartier sont pires que la police, parce qu’elles ont encore moins de scrupules au regard des droits de l’homme fondamentaux.

Pas plus tard qu’il y a un mois de cela, la Commission des affaires politiques et juridiques d’Urumqi, une agence extrajudiciaire ayant pour tâche de persécuter le Falun Gong, a imprimé un grand nombre de documents de propagande calomniant le Falun Gong. Ils ont planifié de lancer une campagne à grande échelle dans toutes les communautés de quartier pour forcer les pratiquants de Falun Gong à renoncer à leur croyance.

Leur plan a avorté après que le Bureau de contrôle des actifs étrangers dépendant du Département du Trésor des États-Unis (OFAC) a émis des sanctions le 9 juillet à l’encontre de Chen Quanguo pour ses « liens avec de graves atteintes aux droits de l’homme commises contre les minorités ethniques dans le Xinjiang ».

Le premier cas suspecté de coronavirus a été rapporté le 10 juillet. La seconde vague de cas est montée jusqu’à 17 le 17 juillet. Quelques heures plus tard, trois villes, Urumqi, Turpan et Kashgar, ont été placées en confinement.

Dans la culture traditionnelle chinoise, on avait la croyance que les mauvaises actions des dirigeants étaient souvent suivies de catastrophes. La seconde vague de coronavirus dans le Xinjiang pourrait être un avertissement à Chen Quanguo et aux autres fonctionnaires du PCC au regard de la persécution des minorités ethniques et des pratiquants de Falun Gong.

Nous demandons la fin de la répression et espérons que les habitants du Xinjiang pourront pratiquer librement leurs croyances.

Traduit de l'anglais