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Une femme de 81 ans meurt après deux décennies de persécution pour sa croyance

24 décembre 2021 |   Écrit par un correspondant de Minghui deans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org)

Nom chinois :张成花

Sexe : Féminin

Âge : 81 ans

Ville : Mishan

Province : Heilongjiang

Profession : Employée retraitée d’une société de production de céréales et d’huile

Date du décès : Octobre 2021

Date de la dernière arrestation : 27 mars 2018

Dernier lieu de détention : Prison pour femmes de la province du Heilongjiang

Résumé des principaux faits de la persécution :

Le 27 mars 2018, Mme Zhang Chenghua, 81 ans, s’est retrouvée encerclée de policiers en civil descendant d’une berline noire, dès qu’elle est sortie de son domicile situé dans la ville de Mishan, province du Heilongjiang. Ils l’ont emmenée devant le tribunal de Mishan et le juge l’a condamnée à une peine d’un an de prison et à une amende de 10 000 yuans lors du procès qui n’a duré que dix minutes.

Le juge a accusé Mme Zhang d’avoir des documents de Falun Gong chez elle et de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé par les tribunaux chinois pour piéger les pratiquants de Falun Gong.

Depuis que le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, d’innombrables pratiquants ont été condamnés sous la même accusation, bien que les procureurs et les juges n’aient jamais pu expliquer quelle « application de la loi » était prétendument sapée par les pratiquants ni de quelle manière.

Un an après sa libération, Mme Zhang a reçu un nouveau coup dur lorsque les autorités lui ont ordonné de restituer la pension qu’elle avait reçue pendant qu’elle purgeait sa peine de prison. Malgré sa faible condition physique, elle est allée aux autorités locales pour chercher à obtenir justice, mais en vain. Sa santé a continué de décliner et elle est décédée au début du mois d’octobre 2021.

Arrestations répétées depuis le début de la persécution

Mme Zhang travaillait sur une ferme locale, affiliée à une entreprise de production de céréales et d’huile dans la ville de Mishan. Après des années de dur labeur, elle a développé des maladies graves, notamment le diabète et une inflammation pulmonaire et rénale. Elle a dépensé une fortune en traitements médicaux, avec une amélioration minime. En désespoir de cause, elle a appris le Falun Gong en juillet 1999. Bien que sa santé se soit rapidement rétablie, elle a été dévastée de voir le régime communiste ordonner une persécution à l’échelle nationale le même mois.

En septembre 1999, Li Li, le secrétaire du Parti de la ferme où Mme Zhang travaillait, a rassemblé tous les employés de la ferme qui pratiquaient le Falun Gong et leur a donné l’ordre de renoncer à cette pratique.

Comme Mme Zhang a refusé d’obtempérer, Li et Xiao Zhizhong du Département de police local ont extorqué 5000 yuans à son fils. Ils ont aussi envoyé deux policiers qui sont restés à l’extérieur de son domicile pour la surveiller.

Li a trouvé Mme Zhang quelques jours plus tard et a essayé de la forcer à signer une déclaration de renonciation. Elle a encore refusé de la signer. Li n’est parti que lorsque son gendre a été forcé de signer la déclaration en son nom.

En décembre 1999, Mme Zhang s’est rendue à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong et elle a été arrêtée par Li et le policier Zhao Zhou. Elle a été ramenée à Mishan et détenue au centre de détention de Beishan pendant deux semaines.

Li et le policier Xiao, qui dirigeait aussi le Bureau 610 du département de police, ont à nouveau harcelé Mme Zhang le 25 avril 2000 et lui ont ordonné de renoncer au Falun Gong. Elle a répondu qu’elle avait la liberté de croire dans le Falun Gong et de le suivre pour être une bonne personne. Li l’a arrêtée à nouveau et l’a détenue pendant plus de deux mois.

Mme Zhang a été arrêtée une nouvelle fois en décembre 2000 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à un an de détention au camp de travaux forcés de Wanjia au début 2001.

Li a organisé que deux policiers restent à l’extérieur du domicile de Mme Zhang pour la surveiller après sa libération.

Li a aussi suspendu sa pension, sous prétexte qu’elle avait fait de la prison. Mme Zhang a demandé avec insistance que les autorités rétablissent sa pension. Xiao a accepté de rétablir sa pension, mais a retenu 5618 yuans, disant qu’elle n’avait droit à aucun versement pendant l’année qu’elle avait passée au camp de travail. Il l’a aussi obligée à couvrir les frais de déplacement de la police pour l’emmener au camp de travail.

Le 13 mars 2016, Mme Zhang a été arrêtée à nouveau avec trois autres pratiquants, alors qu’elle parlait aux gens du Falun Gong. Elle a été libérée le soir même, mais les trois autres pratiquants ont été détenus pendant quinze jours.

Trompée par la police

Mme Zhang marchait dans la rue lorsque Yu Haiying, le directeur adjoint du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Mishan, l’a soudainement attrapée par-derrière. Yu a fouillé son sac et a emporté ses documents de Falun Gong et des billets de 50 yuans avec des informations sur le Falun Gong imprimées dessus.

En raison de la stricte censure de l’information en Chine, de nombreux pratiquants de Falun Gong utilisent des moyens créatifs pour sensibiliser le public à la persécution, notamment en imprimant de courts messages sur des billets de banque.

Comme Mme Zhang a refusé d’emmener Yu chez elle, celui-ci a demandé de l’aide. Un groupe de policiers est arrivé et ont transporté Mme Zhang dans une voiture de police pour l’emmener chez elle. Ils ont fouillé tous les recoins de sa maison et ont pris des photos de tous les documents sur le Falun Gong qu’elle avait.

La police a interrogé Mme Zhang au poste de police no 1 de la ville de Mishan, mais elle a refusé de révéler où elle avait obtenu les documents de Falun Gong.

Quand les petits-enfants de Mme Zhang se sont rendus au poste de police dans l’après-midi pour demander sa libération, la police les a obligés à signer l’avis d’arrestation à résidence, au nom de Mme Zhang.

Bien que les policiers aient promis qu’ils ne harcèleraient plus Mme Zhang en demandant à ses petits-enfants de signer les documents, ils ont quand même soumis son dossier au parquet.

Le procureur a trompé Mme Zhang pour qu’elle signe des documents, en lui promettant que son dossier serait réglé si elle se conformait.

Le 22 janvier 2018, trois policiers en civil ont prétendu venir inspecter les conduites de gaz naturel chez Mme Zhang, et ils l’ont trompée pour qu’elle ouvre sa porte. Alors qu’ils l’emmenaient devant le tribunal de Mishan, Mme Zhang a accusé les policiers de l’avoir trompée. Un policier a répondu qu’ils avaient dû le faire, sinon elle ne leur aurait pas ouvert la porte.

À son arrivée au tribunal, Mme Zhang a refusé de coopérer avec le juge et a été ramenée chez elle par la police.

Peine d’emprisonnement injustifiée

Le 27 mars 2018, Mme Zhang a été kidnappée par la police alors qu’elle sortait de chez elle. Comme elle n’était pas rentrée à l’heure du déjeuner, sa famille a commencé à s’inquiéter pour elle.

La famille de Mme Zhang a reçu un appel à 16 h du centre de détention de Jixi et a appris qu’elle avait été condamnée à un an de prison et à une amende de 10 000 yuans.

Sa famille a appris par la suite que le procès n’avait duré que dix minutes. Le juge a affirmé que la police avait trouvé 834 copies de documents sur le Falun Gong à son domicile et l’a accusée de « saper l’application de la loi ».

La famille de Mme Zhang a engagé un avocat pour en appeler du verdict, seulement pour se rendre compte que l’avocat travaillait main dans la main avec la Cour d’instance supérieure pour tromper sa famille.

Le 19 avril 2018, quand la famille de Mme Zhang a finalement parlé à une personne de la Cour intermédiaire de la ville de Jixi, après plusieurs appels restés sans réponse, la personne a dit que la Cour d’instance supérieure n’avait pas reçu le dossier d’appel de Mme Zhang.

Mais le lendemain, quand la famille a rendu visite à Mme Zhang au centre de détention, celle-ci leur a dit que le juge de la Cour d’instance supérieure l’avait déjà interrogée au centre de détention.

Après cette visite, la famille s’est rendue à la Cour d’instance supérieure et a soumis une requête pour représenter elle-même Mme Zhang dans son dossier d’appel. Bien que le juge Yang Zongyuan ait accepté leur requête et demandé à entendre leur défense, le 28  avril, il a décidé de maintenir le verdict initial de Mme Zhang sans tenir d’audience.

Mme Zhang a purgé sa peine à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang et a été libérée le 26 mars 2019. Le Bureau local de la sécurité sociale a suspendu sa pension à partir de septembre 2020 et lui a ordonné de restituer les fonds qu’elle a reçus pendant son année d’emprisonnement. La prime annuelle de 5 % versée par son lieu de travail a aussi été suspendue.

Mme Zhang s’est adressée à diverses agences gouvernementales pour faire appel de son dossier, mais en vain. Sa santé n’a cessé de décliner. Elle est décédée en octobre 2021.

Voir aussi :

Une femme, dupée en donnant des preuves auto-incriminantes, est condamnée sans représentation légale

Une femme de 77 ans trompée et emmenée au tribunal pour être jugée – condamnée à une peine demprisonnement deux mois plus tard

Traduit de l’anglais