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« S’envoler là-haut » : la lutte d’une fillette dans l’obscurité

27 avril 2021 |   Écrit par Zhang Yun, correspondant pour Minghui

(Minghui.org) C’est une soirée d’été, chaude et humide. Sous la pâle lumière de la rue, une fillette de 7 ans repose la tête sur les genoux de sa mère, qui agite un éventail pour la rafraîchir et chasser les moustiques.

Allongée sur le banc avec sa mère dans une cour de récréation, la fillette, Fuyao, ignore ce que l'avenir lui réserve. Son père, présentateur de journaux télévisés, a été détenu et soumis aux travaux forcés pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong. Sa mère, enseignante dans un collège, a été interdite d’enseigner elle aussi en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Avec sa mère, Fuyao est assignée à résidence dans l'école où sa mère enseignait.

Up We Soar (S’envoler là-haut), un film d’animation de New Realms Studios et de la télévision NTD

La scène est tirée de Up We Soar (S’envoler là-haut), un film d'animation produit par New Realms Studios en collaboration avec NTD Television. Le film raconte une histoire du début du 21e siècle dans une petite ville du nord de la Chine. Les parents de Fuyao pratiquent le Falun Gong, une méthode de méditation basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Après que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à réprimer le Falun Gong en 1999, ses parents ont été arrêtés, laissant la fillette fréquemment malmenée et humiliée par ses camarades de classe. Malgré ces difficultés, elle ne renonce pas, essayant toujours d'apporter de la chaleur à sa mère lorsqu'elle lui rend visite.

Derrière les barreaux, dans un pays plongé dans l’obscurité, la mère de Fuyao a également été battue et torturée par les détenues. Mais sa croyance lui a donné la force de défendre ses principes et de guider sa fille en lui écrivant des lettres.

Peu à peu, la foi et le soutien mutuel ont transcendé les murs de la prison, créant un lien fort entre la mère et la fille. Ensemble, elles ont gagné en force dans la vie quotidienne, trouvé de l'espoir pour le futur et influencé positivement leur environnement.

Fuyao : Dois-je ou non persévérer ?

Une scène du film se déroule dans un centre de détention. Un gardien veut que Fuyao persuade sa mère d'abandonner sa croyance. C'est la première fois depuis plusieurs mois que Fuyao est autorisée à voir sa mère. Celle-ci est très affaiblie par une grève de la faim de protestation contre la persécution.

La narratrice (Fuyao) : En grandissant, j'ai douté dans mon cœur. Je me suis demandé : dois-je persévérer ou non ?

Le gardien : Ta mère te manque ?

Fuyao : Oui.

Le gardien : Si tu veux que ta mère rentre à la maison, tu devrais pleurer fort quand tu la vois. Compris ?

(Dans la salle de réunion)

Le gardien : Wang Huijuan ! Vous avez de la visite !

Fuyao : Maman !

La narratrice (Fuyao) : La première fois que j’ai revu maman, elle avait l'air différente. Je ne savais pas si elle était maltraitée ou n’était pas autorisée à manger. Elle avait l'air maigre. Mais son étreinte était toujours aussi chaleureuse. J'ai posé ma tête sur son épaule et j'ai touché ses cheveux. Puis elle m'a fait faire un demi-tour pour refaire ma queue de cheval. Après qu’elle m’a coiffée, je ne voulais plus défaire mes cheveux ni les laver.

La mère : Fuyao ?

Fuyao : Oui ?

La mère : Veux-tu que maman rentre à la maison pour prendre soin de toi ou persévère en défendant sa croyance ?

Fuyao : Que ma mère persévère.

La mère : Détestes-tu maman ?

Fuyao : Non.

La narratrice (Fuyao) : Elle m'a dit plus tard que cette rencontre avait été un grand encouragement pour elle. Elle s'est sentie soulagée.

Une scène du film : Dans le centre de détention

Une internaute qui a regardé le film a dit avoir été très touchée par cette partie. « Très souvent, nous pouvons débattre de la question de savoir si nous devons continuer ou abandonner ce que nous faisons », a-t-elle écrit. « Dans ce cas-là, il s'agit d'une question fondamentale – devons-nous persévérer à être une bonne personne ? »

« Il est assez facile de faire de bonnes actions lorsque nous sommes félicités ou récompensés. Mais dans des situations comme celle-ci, lorsque l'on est confronté à la discrimination ou à la répression pour avoir été honnête ou bon, cela montre vraiment qui nous sommes et pourquoi nous faisons cela », a-t-elle poursuivi.

Dans ce monde, beaucoup de gens peuvent se demander s'ils devraient renoncer à être une bonne personne. « J'espère que ce film pourra nous aider à trouver un chemin et nous montrer l'espoir », a-t-elle écrit.

D’innombrables familles brisées

« La persécution dure depuis 22 ans et des tragédies comme celle-ci se produisent tous les jours en Chine », a-t-elle écrit. « La petite Fuyao est si adorable, j'ai vraiment envie de la serrer dans mes bras. » Elle a dit l'avoir regardé avec son propre enfant, car le film est très précieux autant pour les enfants que pour les adultes.

L’expérience de Fuyao est particulière, mais elle est également courante. Après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, des dizaines de millions de pratiquants de Falun Gong ont été victimes de répression, d'arrestation, de torture, de licenciement et de discrimination. Leurs enfants ont également énormément souffert. « Ce film m'a rappelé l'époque où j'étais en Chine, où d'innombrables familles étaient déchirées par la persécution », a écrit Yang Qinglian de Chine. Yang elle-même a aussi été détenue pour sa croyance dans le Falun Gong et elle a dit qu'il y avait un grand nombre d'enfants comme Fuyao en Chine.

Une autre membre du public s’appelant Li Qing a déclaré qu'en regardant le film, c'était comme si elle était là avec Fuyao et sa mère. « En voyant Fuyao victime d'intimidation à l'école, je me souviens des jours de solitude où j'ai quitté mes parents pour la première fois et que je suis partie à l'étranger », a-t-elle expliqué.

En raison de la répression et de la propagande massives à l'échelle nationale, la discrimination à l'encontre de Fuyao par ses pairs n'est pas seulement une affaire entre enfants. « C'est plutôt la politique de persécution du PCC qui a monté le grand public contre les pratiquants. Cela signifie que n'importe qui peut les ridiculiser et les tyranniser », a-t-elle dit.

Une autre scène du film a également ému Li Qing aux larmes. Après avoir été séparée de sa mère pendant plus d'un an, Fuyao s'est rendue à la prison pour voir sa mère. Sous la surveillance des gardiens, les mains de Fuyao et de sa mère se reflétaient l'une l'autre à travers les barrières de verre. « Dans un environnement sans liberté, je pouvais ressentir le soutien entre la mère et la fille, et leur persévérance », a-t-elle ajouté .

Une attitude positive

Chey Strauss a déclaré que ce film l'a fait beaucoup réfléchir, du but de la vie à l'objectif de nos luttes. Elle a trouvé l'histoire très enrichissante.

Julia L. ne savait pas qu'être une bonne personne est si difficile en Chine et que parfois cela signifie sacrifier sa vie. À un si jeune âge, Fuyao a été capable d’endurer beaucoup et de prendre des responsabilités. Julia a été touchée par l'histoire et a remercié tous ceux qui ont participé à la production.

Vers la fin, Fuyao lit un paragraphe de la lettre de sa mère, qui donne à réfléchir : Viens avec moi pour profiter de la floraison des lotus dans l'étang. Sais-tu que ce ne sont pas toutes les graines de lotus qui fleurissent ? Lorsque les graines sont répandues dans la boue, certaines se désespèrent en voyant à quel point la boue est sale. Elles ne croient pas que de belles fleurs puissent en sortir, et peu à peu elles meurent de dépression. D'autres graines sont si écœurées par la mauvaise odeur et la saleté de la boue qu'elles luttent avec elle toute la journée. Au fil du temps, elles manquent la saison de la floraison, noircissent, puis s’assimilent à la boue. Il y a aussi des graines qui supportent en silence les sarcasmes et la dérision de la boue. Elles essaient de s'entendre avec elle et de s'en nourrir. Elles croient que tôt ou tard, elles feront pousser de belles fleurs. Finalement, un jour, elles percent la boue et produisent des fleurs de lotus sacrées. Pour remercier la boue, elles y laissent leur racine blanche. Regarde, mon enfant. Pour ces graines de lotus, chaque état d'esprit différent produit un résultat différent.

Une scène du film Up We Soar

Linda Chen a écrit qu'elle aime beaucoup le passage ci-dessus car il donne de l'espoir aux gens. « Peu importe à quel point l'environnement peut sembler mauvais, tant que nous avons dans notre cœur la graine de la bonté et de la pureté, il garde son éclat et finira par devenir la plus belle fleur sous le soleil », a-t-elle écrit.

Shun Cha a dit qu'il était affligé par la répression en lisant la lettre, ne pouvant pas comprendre pourquoi de si bonnes personnes étaient persécutées.

Christina Liu était d'accord. Elle a beaucoup appris de la lettre et aimerait chérir ce qu'elle a, au lieu de se plaindre.

Yo En a dit savoir que les choses ne sont pas si faciles. C'est à travers les épreuves que nous développons la persévérance et le courage. Il est également très reconnaissant à l’équipe impliquée dans la production du film.

Davantage de gens devraient regarder ce film

Pat Riot, qui a émigré aux États-Unis depuis un pays communiste, a déclaré que l'histoire l'avait ému aux larmes et qu'il aimerait partager le film avec des amis.

Près de l'endroit où il vit, il y a des pratiquants de Falun Gong qui font souvent des exercices collectivement dans un parc. « Grâce au film, j'ai appris à quel point la persécution est grave – elle est impitoyable. Je vais prier pour eux [les pratiquants de Falun Gong] », a-t-il écrit.

« En attendant, nous devons exposer une telle perversité au grand jour pour que tout le monde le sache », a-t-il poursuivi. « Le PCC est trop malveillant, nous ne pouvons pas le laisser nuire au monde. »

Les lettres mentionnées dans le film sont également excellentes. Pat a déclaré que la mère avait été lésée, mais elle n'avait ni plainte ni haine. Au contraire, elle a continué à s'améliorer et a retrouvé la liberté. Elles ont rappelé à Pat l'importance d'être bon et de soutenir ceux qui sont innocents.

« Beaucoup de jeunes Américains ne savent pas qu'ils doivent chérir la liberté qu'ils ont », a-t-il écrit. « Venant d'un pays communiste, le film me rappelle ma vie dans mon pays d'origine, qui était terrifiante. Plus de gens doivent regarder le film et apprendre de l'histoire. »

Selon Ma Yan, le réalisateur du film, ce documentaire entend « [être une] voix pour ceux qui sont réduits au silence, et transmettre l'énergie de la bonté à chaque âme ». À travers l'animation, il reflète le thème du courage, de l'amour et de la persévérance dans l'ère la plus sombre.

En décembre 2020, ce film a reçu le prix du Meilleur long métrage au Los Angeles Animation Festival (LAAF).

Le film peut être visionné sur youtube :  https://www.youtube.com/watch?v=NSz5zYRoV5c&t=885s

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Traduit de l'anglais