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Une famille qui ne sera plus jamais réunie

29 octobre 2022 |   Écrit par Kan Yimeng

(Minghui.org) De nombreuses familles à travers la Chine peuvent profiter ensemble des vacances, mais une famille de trois personnes du village de Dongrulai, faubourg de Mengyin, district de Mengyin, dans la province du Shandong, ne sera plus jamais réunie pour passer du temps ensemble.

En raison de la persécution de leur croyance commune dans le Falun Gong, le 19 août 2015, la mère est morte à l’âge de 47 ans et six ans plus tard, le 19 juin 2021, le père décédait. Il était âgé d’une soixantaine d’années. Leur seule fille survivante purge actuellement une peine de sept ans pour avoir maintenu sa croyance.

Un foyer sans espoir sauvé par le Falun Gong

M. Sun Pinjin et sa femme, Mme Yu Zaihai, étaient agriculteurs. Le couple souffrait de plusieurs maladies et leur fille, Mme Sun Yujiao, était malade depuis sa naissance. La famille menait une vie pauvre et stressante. Leurs voisins entendaient souvent de fortes querelles provenant de leur maison.

En 1997, quand la famille a commencé à pratiquer le Falun Gong, leurs maladies ont disparu. En suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, Mme Yu a changé son mauvais caractère et la famille était remplie de joie.

Le couple a présenté le Falun Gong à des parents et des amis. Ayant été témoins des changements survenus chez eux, de nombreux parents se sont mis à pratiquer eux aussi.

Injustice

Ayant bénéficié de cette pratique, le couple a décidé de s’exprimer lorsque le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong à l’échelle nationale en juillet 1999.

Le 10 décembre 1999, Mme Yu et quelques autres pratiquants de son village se sont rendus à Pékin pour réclamer le droit de pratiquer le Falun Gong. Ils ont été arrêtés et détenus à la division de police no 2 du district de Mengyin. La police a aussi saisi les seuls 540 yuans que possédait Mme Yu. Deux jours plus tard, elle a été transférée au centre de détention de Mengyin, où elle est restée un mois. Après sa libération, elle devait se présenter chaque semaine au poste de police.

Pendant sa détention, Gong Pibao, secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ) du faubourg de Mengyin, et Zhang Zhijian, chef de la division de police no 2, ont saccagé son domicile. Ils ont confisqué son congélateur, sa télévision et tous les autres objets de valeur. Gong a déclaré plus tard, lors d’une séance de lavage de cerveau des pratiquants locaux, qu’ils n’avaient même pas laissé derrière eux un demi-sac de lessive lorsqu’ils ont saccagé sa maison.

Tous les pratiquants locaux qui s’étaient rendus à Pékin pour faire appel ont peu après été arrêtés et emmenés au centre de lavage de cerveau. Les autorités les ont d’abord autorisés à rentrer chez eux après les séances de lavage de cerveau, mais elles ont ensuite commencé à les torturer, car ils refusaient d’abandonner le Falun Gong.

Les pratiquants, dont Mme Yu et son mari, ont été contraints de rester assis sous le soleil brûlant pendant de longues périodes. La police les obligeait aussi à s’asseoir sur le sol en béton, les mains touchant leurs orteils, ou à se pencher à un angle de 90 degrés en position debout, les mains touchant le sol.

M. Sun a été le plus gravement battu. Après l’avoir fait tomber au sol, deux policiers lui ont marché sur la tête et l’ont maintenu au sol pour l’empêcher de se relever. Son bras avait un gros gonflement dur à cause des coups reçus.

Illustration de la torture : Passage à tabac

Le 2 juillet 2000, Mme Yu a été détenue dans le Bureau 610 situé dans le collège professionnel du district de Mengyin. Une nuit, un gardien l’a battue après s’être enivré. Elle a été forcée de s’accroupir et elle a été battue dans un fossé puant. Le gardien et quelques autres l’ont sortie de là, en lui donnant des coups de pied et en lui piétinant la tête et le cou. Ils lui ont frotté le visage jusqu’à ce que son nez, sa bouche et ses oreilles saignent. Son visage était très gonflé et elle ne pouvait pas ouvrir les yeux. Elle ne s’est remise que deux semaines plus tard. La police a nié que ses blessures avaient été causées par les coups violents qu’elle avait reçus, mais a imputé la responsabilité de ses blessures au manque de soleil dans sa cellule. Une semaine plus tard, ses yeux ont commencé à lui faire mal et elle a été libérée peu après.

Le 20 octobre 2000, deux agents, dont un du Bureau 610, sont entrés dans la maison de Mme Yu et l’ont emmenée à la division de police no 2. L’agent Wang Wei lui a donné des coups de pied, car elle refusait de coopérer à l’interrogatoire. En trois coups de pied, on lui a cassé sa clavicule, lui causant une douleur extrême. Wang lui a dit : « Ce n’est pas un problème que tu ne répondes pas à nos questions maintenant. Nous avons de nombreux moyens pour te faire parler. Attends de recevoir des décharges électriques ! Tu parleras à coup sûr ! »

Neuf jours plus tard, elle a été transférée au Bureau 610 du district. Elle avait mal à la tête, mais a été obligée de lever les mains en l’air et de rester debout pendant deux matinées, le visage contre le mur. Le 18 novembre 2000, elle a été libérée après dix-neuf jours passés au Bureau 610 du district.

Une maison qui n’est plus sûre

Le 6 janvier 2001, Mme Yu et une autre pratiquante, Mme Zhang Aijun, se sont rendues à Pékin, faire appel à nouveau. Sur la place Tiananmen, elles ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire « Falun Dafa est bon ». La police les a arrêtées et emmenées au centre de détention de la place Tiananmen. Elles ont ensuite été transférées à la division de police no 2 du district de Mengyin. Six jours plus tard, elle a été emmenée au centre de détention du district de Mengyin, où elle a été détenue pendant vingt-huit jours. Elle a été libérée après le Nouvel An chinois.

Le 11 février 2001, les autorités se sont rendues au domicile de la mère de Mme Yu pour la chercher et ne l’ont pas trouvée. Elles sont revenues le 14 février et ont exprimé leur intention de l’emmener au Bureau 610. Elle s’est échappée par la salle de bain.

La police a escaladé la clôture cette nuit-là et s’est introduite chez elle. Ils ont brutalement battu M. Sun. Pour l’empêcher de crier à cause de la douleur, ils l’ont emmené au poste de police pour continuer à le battre. Ils ont aussi tenté de le forcer à les aider à retrouver Mme Yu. Il a, lui aussi, réussi à s’échapper.

La police est venue arrêter Mme Yu dès qu’elle est retournée chez elle deux mois plus tard. Elle a été menottée et emmenée au premier camp de travaux forcés pour femmes de la province du Shandong pour y purger une peine de trois ans. Mais, en raison de sa mauvaise santé, le camp de travail a refusé de l’admettre. Elle a été libérée treize jours plus tard.

Une persécution qui n’en finit pas

Le 3 février 2002, le couple a été signalé alors qu’il fabriquait des banderoles portant des informations sur le Falun Gong. Quelqu’un de l’intérieur les en a informés et c’est grâce à lui qu’ils ont réussi à s’échapper avant que la police ne vienne les arrêter. La police a saccagé leur maison et a emporté un livre sur le Falun Gong.

Pour éviter de nouvelles persécutions, le couple a été contraint de vivre loin de chez lui. Leur jeune fille a dû rester chez les parents septuagénaires de Mme Yu.

Le 12 mars 2003, M. Sun a été arrêté dans la ville-district de Xintai alors qu’il distribuait des documents sur le Falun Gong. Il a été transféré au centre de détention de Mengyin et a finalement été condamné à cinq ans à la prison de Weifang.

Le 31 janvier 2004, Mme Yu a aussi subi une arrestation alors qu’elle imprimait des livres de Falun Gong dans son logement. L’autre pratiquante qui logeait avec elle, Mme Wang Fucheng, est entrée en état de choc après avoir été battue par la police.

Mme Yu a aussi été torturée. Ses jambes ont été piquées avec des aiguilles. On lui a injecté des substances inconnues, on l’a frappée avec une matraque en caoutchouc et on lui a frappé la tête avec des menottes. Elle a souffert de maux de tête et de douleurs à la poitrine, elle avait des bleus et des engourdissements sur tout le corps. Le médecin a dit que la partie inférieure de ses jambes était atrophiée et qu’elle pouvait devenir paralysée si son état continuait à se détériorer.

La police l’a relâchée dix jours plus tard, après avoir échoué à extorquer de l’argent à sa famille.

Une famille qui ne pourra jamais être réunie

Après être rentrée chez elle, Mme Yu a dû faire face à du harcèlement incessant. Le 25 mai 2004, après avoir échappé à une nouvelle arrestation, elle a été contrainte de vivre loin de chez elle pendant les onze années suivantes. Les policiers ont tenté de découvrir où elle se trouvait par l’intermédiaire de ses parents et de ses beaux-parents en se faisant passer pour des pratiquants de Falun Gong, mais ils n’ont pas été dupes.

Le 19 août 2015, Mme Yu est décédée, elle avait développé de graves symptômes de maladie pendant sa fuite. Elle n’avait que 47 ans.

Le décès de Mme Yu a porté un coup dur à M. Sun. Néanmoins, au lieu d’abandonner le Falun Gong en échange d’une vie normale, sa fille et lui ont maintenu leur croyance et ont continué à travailler dur pour dénoncer la persécution.

Les 10 et 18 juin 2021, respectivement, Mme Sun Yujiao, la fille du couple, âgée d’une trentaine d’années, et M. Sun ont été arrêtés. Certains de leurs biens personnels ont été confisqués.

Le 19 juin 2021, dès le lendemain de l’arrestation de M. Sun, sa famille a été informée de son décès. Ses deux frères et sa belle-sœur ont été convoqués dans un hôpital local à 14 h 30 pour vérifier son identité. Ils ont déclaré que des dizaines de policiers les ont entourés et intimidés, ce qui les a profondément traumatisés.

Le personnel du Bureau 610 a affirmé que M. Sun s’était suicidé en sautant d’un immeuble. La police a bouclé la scène et n’a permis à personne de s’approcher.

Quand sa famille a vu le corps de M. Sun au funérarium du district de Mengyin, il y avait une fuite de liquide cérébral, un de ses globes oculaires était manquant, son abdomen et la moitié de sa tête étaient enfoncés. La police a refusé d’autoriser sa famille à demander une autopsie.

Pour étouffer l’affaire, les autorités ont fait en sorte que la police surveille de près les frères de M. Sun et son beau-père. Ils n’ont pas été autorisés à engager un avocat, à faire appel de l’affaire ou à contacter des pratiquants de Falun Gong. Ils n’étaient même pas autorisés à discuter avec d’autres personnes de l’indemnisation pour la mort de M. Sun. Des policiers ont aussi patrouillé dans le village de M. Sun, terrifiant aussi les villageois.

Le 26 juin 2021, les autorités ont forcé la famille de M. Sun à faire incinérer son corps, entourant d’un mystère permanent la cause réelle de sa mort. Il avait une soixantaine d’années.

Huit mois après la mort de M. Sun, Mme Sun a été condamnée à une peine de sept ans dans la prison pour femmes de la province du Shandong.

Voir aussi :

Une jeune femme est condamnée à sept ans de prison pour sa croyance commune avec ses parents, persécutés et décédés

Un homme du Shandong meurt un jour après son arrestation, son corps est incinéré de force huit jours plus tard

Ayant perdu sa femme dans la persécution de leur croyance, un homme du Shandong meurt le lendemain de son arrestation

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais