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Une femme du Jilin, âgée de 51 ans, condamnée à 4 ans de prison pour sa pratique du Falun Gong

12 octobre 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Jilin, Chine

(Minghui.org) Mme Wang Hui, 51 ans, qui vit dans la ville de Tumen, dans la province du Jilin, a récemment été condamnée à quatre ans de prison pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Wang Hui a été arrêtée le 15 mai 2021 et emmenée au Centre de lavage de cerveau de la ville de Tumen. Des agents du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Tumen ont arrêté au moins sept autres pratiquants de Falun Gong locaux ce jour-là et les ont emmenés au même centre de lavage de cerveau, qui est géré par le Bureau 610 de la ville de Tumen. Une quarantaine de pratiquants y étaient détenus à moment-là.

Mme Wang a ensuite été transférée dans un établissement de la ville de Yanji, dans la province du Jilin, avant d’être envoyée à la Prison pour femmes de la province du Jilin vers 2022. Les détails de sa détention, de son inculpation, de son procès et de sa condamnation font l’objet d’une enquête.

Commencer la pratique du Falun Gong

Mme Wang et son mari, M. Liu Tiejun, attribuent au Falun Gong le mérite d’avoir restauré leur santé et de leur avoir montré comment devenir de meilleures personnes.

M. Liu a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1994 et s’est rapidement remis de ses maladies, dont la polyarthrite rhumatoïde et la trachéite.

Avant que Mme Wang ne commence à pratiquer en mai 1995, elle souffrait depuis de nombreuses années d’hypertension, de tachycardie (rythme cardiaque anormalement rapide), de rhinite, de polyarthrite rhumatoïde et de problèmes d’estomac. Son hypertension lui donnait toujours l’impression d’avoir la tête lourde. Dès qu’elle avait mal à l’estomac, elle se retournait dans son lit pour souffrir. Sa rhinite lui rendait également la vie difficile, surtout lorsqu’il y avait du vent. La moindre brise lui faisait mal à la tête.

Trois jours seulement après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, Mme Wang s’est sentie mieux. En l’espace de deux mois, toutes ses maladies avaient disparu.

Mme Wang et M. Liu tenaient un stand de nourriture sur un marché local. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, ils se sont efforcés de vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Ils n’ont jamais triché sur la monnaie à rendre à leurs clients et leurs affaires ont prospéré. Mme Wang rendait la monnaie supplémentaire que les vendeurs lui donnaient par erreur lorsqu’elle faisait ses courses. Les gens étaient surpris par son honnêteté. Dans la Chine d’aujourd’hui, la plupart des gens se contentent d’empocher l’argent.

Visés à plusieurs reprises

Mme Wang et M. Liu sont restés fidèles à leur croyance après le début de la persécution, le 20 juillet 1999, et ont été pris pour cible à plusieurs reprises.

L’épouse arrêtée en 1999

Mme Wang a décidé de se rendre à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong et est montée dans un train à destination de Pékin le 19 décembre 1999. La police ferroviaire a découvert qu’elle pratiquait le Falun Gong lors des contrôles de sécurité à bord du train et l’a escortée jusqu’à l’arrêt de la ville de Meihekou, dans la province du Jilin. La police de la ville de Tumen l’a prise en charge et l’a emmenée au centre de détention de la ville de Tumen, où on l’a fait dormir sur une planche de bois froide, sans literie. C’était l’hiver et elle avait tellement froid qu’elle devait faire les cent pas dans sa cellule pour se réchauffer. Elle a été libérée quinze jours plus tard.

Le couple arrêté en 2000, la femme condamnée à un an et demi de travaux forcés

Mme Wang et M. Liu ont été kidnappés à leur domicile par des agents du Département de police de la ville de Tumen le 12 février 2000. Les policiers ont interrogé le couple et leur ont demandé où ils avaient obtenu leurs livres de Falun Gong. Ils ont tous deux été battus. Un agent a donné un coup de pied dans les jambes de Mme Wang, lui causant de graves contusions.

Quarante-cinq jours plus tard, M. Liu a été libéré. Mme Wang a été condamnée à un an de travaux forcés, qui a ensuite été prolongé à un an et demi.

Pendant sa détention au camp de travail pour femmes de Heizuizi à Changchun (la capitale de la province), Mme Wang et d’autres pratiquantes détenues ont fait ensemble les exercices de Falun Gong. En représailles, les gardiennes ont ordonné aux détenues criminelles d’attacher les mains des pratiquantes et de les obliger à rester debout ou accroupies pendant des heures.

La gardienne Hou Zhihong a administré des décharges électriques à tension maximale à l’arrière de la tête de Mme Wang. Mme Wang a senti une vague d’électricité traverser tout son corps.

Mme Wang et neuf autres pratiquantes ont entamé une grève de la faim en signe de protestation. Le troisième jour, les dix pratiquantes ont été emmenées à la clinique du camp de travail. Le directeur Lian, du Bureau de la rééducation par le travail, a ordonné à un médecin de la clinique d’ouvrir la bouche de Mme Wang à l’aide d’une pince et d’y introduire un tube en caoutchouc épais jusqu’à l’estomac. On l’a gavée de son de maïs mélangé à du sel.

Mme Wang a vomi violemment et le son de maïs a été éparpillé sur le sol. La gardienne Hou l’a ensuite gavée dans un bureau le lendemain. Alors que quatre détenues criminelles appuyaient sur Mme Wang, la gardienne Hou lui versait de la bouillie de riz dans la bouche qu’une détenue avait entrouverte. Mme Wang a lutté pour respirer, le nez pincé et la bouche remplie de bouillie.

Environ un mois plus tard, le camp de travail a entamé une série de persécutions intensives visant à forcer toutes les pratiquantes à renoncer à leur croyance. Celles qui refusaient d’obtempérer recevaient des décharges électriques, étaient contraintes de rester debout pendant de longues périodes et étaient privées de sommeil. Une fois, le capitaine Zhang Shumei a convoqué Mme Wang dans son bureau et lui a infligé des décharges électriques à haute tension sur la nuque et le dos.

Mme Wang a également été contrainte d’effectuer des travaux forcés sans rémunération tous les jours et n’a eu droit qu’à très peu de temps pour dormir la nuit. Parfois, le travail consistait à cueillir des graines de soja et à porter des sacs de graines de soja pesant environ 75 kilos à l’étage. Elle ne disposait que de quinze minutes pour déjeuner et devait s’arrêter et reprendre le travail même si elle n’avait pas fini de manger. Elle travaillait également à la fabrication de livres et d’objets d’artisanat pour les oiseaux.

Parce qu’elle est restée fidèle à sa croyance, le camp de travail a prolongé sa peine de six mois. En raison de la torture physique et du stress mental, le cycle menstruel de Mme Wang s’est arrêté. Elle n’avait qu’une trentaine d’années. Lorsqu’elle a été libérée, ses cheveux étaient devenus gris.

Le couple arrêté en 2005, le mari condamné à deux ans de prison

Le 20 octobre 2005 à midi, Mme Wang et M. Liu rentraient à pied de leur travail lorsqu’ils ont été repérés par deux patrouilleurs. Ceux-ci les ont poursuivis en voiture et ont appelé le 110 (numéro d’urgence de la police en Chine) et le Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Tumen. Les deux agences ont envoyé des agents pour arrêter le couple.

Les deux patrouilleurs ont ensuite conduit le couple à son domicile et ont forcé la serrure de la porte. Ils sont entrés par effraction et ont confisqué 10 000 yuans en espèces, un téléviseur, un lecteur VCD, un appareil de chauffage portable, un téléphone portable, trois ordinateurs et une imprimante. Le couple a ensuite été conduit au poste des patrouilleurs avant d’être emmené au Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Tumen. Après avoir été interrogé toute la nuit, le couple a été emmené au centre de détention de Huichun. Trois jours plus tard, ils ont été transférés au centre de détention de la ville de Tumen.

Mme Wang a exigé d’être libérée sans condition et a entamé une grève de la faim. Le septième jour, le directeur du centre de détention et le médecin de la clinique interne l’ont menottée et entravée avant de l’emmener à l’hôpital pour lui poser une sonde d’alimentation. Le directeur a demandé à l’infirmière de l’hôpital d’utiliser la force pour insérer la sonde d’alimentation si Mme Wang se montrait un tant soit peu récalcitrante. Une fois la sonde introduite dans son nez, elle a été ramenée au centre de détention. Cet après-midi-là, le médecin de la clinique a ordonné à deux détenus de l’alimenter de force par la sonde.

Après un mois au centre de détention, Mme Wang a été libérée sous caution. Le Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Tumen lui a demandé de payer une caution de 13 000 yuans, mais sa famille n’a pu verser que 3000 yuans. La police a délivré un reçu, mais n’a pas indiqué le montant payé par la famille. La police n’a jamais dit à sa famille qu’elle avait confisqué 10 000 yuans au domicile de Mme Wang.

M. Liu a ensuite été condamné à deux ans de prison. Il a été détenu au centre de détention pendant un an avant d’être transféré à la prison de Gongzhuling pour y terminer sa peine. Mme Wang a fait des petits boulots pour financer la scolarité de leur enfant pendant que son mari était emprisonné.

Le mari détenu pendant quinze jours en 2011

Le 2 novembre 2011, vers 20 heures, M. Liu a été arrêté à son retour du travail par des policiers qui surveillaient son domicile. Ils ont fait une descente à son domicile et l’ont emmené au poste de police de Yuegong. Ils ont utilisé une clé pour le frapper à la poitrine, si fort que la clé s’est pliée. Deux agents se sont relayés pour le battre et l’interroger pour savoir où se trouvait sa femme. Son visage était enflé et sa bouche blessée. Le lendemain, il a été emmené dans un centre de détention provisoire et y est resté quinze jours.

Traduit de l’anglais