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Une mère et sa fille incarcérées dans la prison pour femmes du Heilongjiang en raison de leur pratique du Falun Gong

13 octobre 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Mme Song Chunyuan et sa fille Mme Wu Dan, qui vivent dans le district de Tahe, dans la province du Heilongjiang, ont été arrêtées le 25 mars 2019 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Mme Song Chunyuan a été condamnée à une peine de quatre ans et à une amende de 20 000 yuans, et sa fille, Mme Wu Dan, a été condamnée à une peine d’un an et à une amende de 10 000 yuans. Toutes les deux ont été torturées dans la prison pour femmes du Heilongjiang.

Après que Mme Song a été forcée de divorcer et qu’elle a perdu sa source de revenus en raison des persécutions, ses sœurs ont payé ses frais de subsistance et ceux de sa fille pendant qu’elles étaient emprisonnées. Elles n’avaient cependant pas les moyens de payer les amendes, si bien que Mme Wu a dû emprunter de l’argent et le rembourser après sa libération en 2020.

Mme Wu a quitté la ville pour trouver du travail, mais elle a été arrêtée le 21 septembre 2021. Elle a été accusée d’avoir publié des informations sur le Falun Gong. Elle a été détenue au centre de détention du district de Tahe pendant une semaine, puis relâchée, car les autorités n’avaient pas suffisamment de preuves pour l’inculper.

Après la libération de Mme Song en mars 2023, tout son corps souffrait constamment. Elle était essoufflée rien qu’en marchant et ne pouvait effectuer aucun travail. Sa pension a également été suspendue et ses proches doivent désormais subvenir à ses besoins.

Ce n’est pas la première fois que la pension de Mme Song est suspendue. Elle a déjà été persécutée financièrement. En juillet 2000, elle a été arrêtée et condamnée à une amende de 4000 yuans. En 2001, la secrétaire de son lieu de travail l’a trompée en lui faisant payer 5000 yuans. En janvier 2010, on lui a extorqué 2000 yuans et elle a été condamnée à une amende de 20 000 yuans en avril 2010, date à laquelle elle a été condamnée à quatre ans de prison. En juillet 2020, elle a été arrêtée et condamnée à une amende de 4000 yuans.

Prise pour cible en raison de sa croyance qui a renouvelé sa vie

Mme Song Xhunyuan

Mme Song, âgée de 65 ans, est une retraitée des chemins de fer. Elle a été victime d’un grave accident de voiture en 1975, alors qu’elle n’avait que 17 ans. Elle a subi une grave lésion cérébrale, et ses os, ses articulations et ses reins ont été endommagés. Elle a souffert d’incontinence, qui s’est transformée en urémie, et on lui a dit qu’il ne lui restait que deux mois à vivre.

Après l’accident, Mme Song a cherché désespérément un traitement susceptible d’alléger ses souffrances. Elle a fini par dépenser plus de 100 000 yuans, ce qui a représenté une charge financière énorme pour sa famille et son employeur.

En 1998, Mme Song a été initiée au Falun Gong et les maux dont elle souffrait depuis des années, problèmes d’estomac, cholécystite, spondylose cervicale, arthrite et urémie, ont tous disparu. Elle a pu s’occuper de sa famille et aller travailler, et a même aidé d’autres personnes. De nombreuses personnes qui la connaissaient ont dit que c’était un miracle.

Après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Song a été arrêtée cinq fois, condamnée à trois ans de travaux forcés en 2003 et à quatre ans en 2011. Mme Wu a également été détenue à de nombreuses reprises avant d’être condamnée à une peine d’un an en 2019.

Vous trouverez ci-dessous un compte rendu de la façon dont elle et sa fille ont été torturées au cours de leurs dernières incarcérations.

Obligées de s’asseoir sur de petits tabourets

Mme Song et Mme Wu ont été emmenées dans le huitième quartier de la prison pour femmes du Heilongjiang, spécialisé dans la persécution des pratiquants de Falun Gong, où Mme Wu a été placée dans le groupe 17 et Mme Song dans le groupe 11.

Comme beaucoup d’autres pratiquantes qui refusent d’abandonner leur croyance, Mme Song a été contrainte de s’asseoir sur un petit tabouret pendant six jours, de 4 heures à 23 heures. Les détenues se sont relayées pour l’agresser verbalement et la forcer à regarder des vidéos calomnieuses sur le Falun Gong.

Illustration de torture : La position assise prolongée

Le capitaine a chargé certaines détenues de surveiller les deux femmes. Elles étaient surveillées 24 heures sur 24, les détenues mangeaient et dormaient avec elles, et les accompagnaient lorsqu’elles allaient aux toilettes.

Les détenues interdisaient également aux pratiquantes de Falun Gong de se parler. Si elles le faisaient, les détenues qui les surveillaient les injuriaient, les battaient, leur retiraient des points ou les forçaient à s’asseoir sur de petits tabourets. Parfois, les détenues qui les surveillaient étaient également punies si les gardiennes découvraient qu’elles ne surveillaient pas strictement les pratiquantes, ce qui incitait les détenues à traiter les pratiquantes encore plus durement.

Les tabourets sur lesquels les pratiquantes ont été forcées de s’asseoir sont très petits et spécifiquement utilisés comme instruments de torture. Certains tabourets ont un pied cassé pour accroître la souffrance de la personne assise. L’un des tabourets était si petit qu’il tenait dans la paume de la main. En janvier 2022, plus de 20 petits tabourets mesurant 16 cm de large et 19 cm de haut avec des surfaces inégales ont été préparés pour torturer 20 pratiquantes.

Lorsqu’elles s’assoient sur le tabouret, les pratiquantes doivent se tenir droites et regarder vers l’avant, les genoux joints et les mains posées sur les genoux. Aucun espace n’est autorisé entre les doigts et aucun coussin ne peut être utilisé pour rembourrer le siège. Les pratiquantes doivent rester assises ainsi plus de dix heures par jour et n’ont pas le droit de bouger, sauf pour manger ou aller aux toilettes.

Les cris de douleur des pratiquantes et les insultes des détenues peuvent être entendus dans les toilettes, l’entrepôt et partout où elles sont torturées. Les détenues qui ne participent pas à la torture des pratiquantes ne sont pas autorisées à voir ce qui se passe.

Après être restées assises pendant des heures, les fesses des pratiquantes suppurent et le sang sèche sur leurs sous-vêtements. Malgré cela, elles sont toujours forcées de s’asseoir sur les tabourets. Pendant l’été, les pratiquantes assises sur les tabourets ont le souffle court et transpirent beaucoup parce que l’entrepôt est chaud et étouffant.

Après avoir été torturées dans la prison, de nombreuses pratiquantes sont devenues pâles et boitent lorsqu’elles marchent. Certaines sont si faibles qu’elles ne peuvent plus s’occuper d’elles-mêmes. Certaines sont décédées à cause de la torture.

Séances de lavage de cerveau

Les pratiquantes sont également soumises à un lavage de cerveau intensifié qui consiste à les forcer à regarder des vidéos de propagande qui dénigrent le Falun Gong, à lire des livres qui calomnient le Falun Gong et à chanter des chansons qui font l’éloge du régime communiste.

Depuis 2022, toutes les pratiquantes ont été contraintes de regarder les vidéos dans le hall d’entrée, deux détenues suivant chaque pratiquante de près. Elles ne sont pas autorisées à se regarder et doivent s’asseoir droit sur le tabouret, les mains sur les genoux.

Trois détenues, Yuan Jingfang, Wang Min et Sun Jing, étaient principalement chargées du lavage de cerveau. Si elles voyaient une pratiquante baisser les yeux ou ne pas faire attention pendant la séance de lavage de cerveau, elles le signalaient au capitaine et aux détenues qui surveillaient les pratiquantes, ce qui entraînait la punition de la pratiquante.

Les pratiquantes étaient contraintes de regarder les vidéos, de s’asseoir sur de petits tabourets et d’être surveillées par les détenues tous les jours. Si elles refusaient de rédiger une déclaration de garantie, elles étaient torturées dans une petite pièce située loin des détenues.

Travail forcé

Le ramassage des bâtonnets à café est un travail effectué par celles qui sont incarcérées dans le huitième quartier. Les bâtonnets à café sont dans un grand sac en fibre de verre d’environ un mètre et demi de haut. Une fois les marchandises arrivées dans la zone de la prison, chaque cellule reçoit 50 ou 60 sacs. Le chef d’équipe distribue ensuite quatre ou cinq sacs à chaque détenue.

Les pratiquantes ont également dû décharger de lourds sacs de bâtonnets à café et les porter jusqu’à leurs cellules au quatrième étage. En portant les sacs, personne ne peut voir qui se trouve devant lui, seulement ses pieds. Si quelqu’un tombait, la personne derrière lui marchait dessus. Personne n’était en mesure d’aider la personne qui tombait en raison de la lourdeur de la charge. Tout le monde devait se lever tôt et travailler jusqu’à minuit pour terminer son chargement. Parce qu’elle était jeune, Mme Wu devait en faire plus que les autres.

Le processus de répartition des bâtonnets est très strict, séparant les bâtonnets de première qualité des bâtonnets de deuxième qualité. Une fois le travail terminé, les détenues doivent descendre les sacs et les charger dans les voitures. Si une détenue a besoin d’aller aux toilettes, elle doit courir pour gagner du temps. Elles mangent sans se laver les mains. S’il y en a une qui ne termine pas son travail, aucun membre de l’équipe n’est autorisé à manger ; elles doivent continuer à travailler toute la nuit sans dormir.

Bien que le règlement de la prison stipule que les personnes âgées de plus de 65 ans ne sont pas tenues de travailler, Mme Song a dû travailler du matin au soir.

Après avoir été transférées dans un nouveau bâtiment de la prison le 24 novembre 2021, les détenues ont commencé à fabriquer des faux cils en 2022 dans l’atelier. Un jour, une détenue a injurié et frappé une pratiquante âgée et une autre pratiquante a tenté d’intervenir. Après l’incident, les deux pratiquantes et les membres des autres équipes ont été agressés verbalement pendant des jours.

Voir aussi :

Une mère et sa fille sont emprisonnées dans une prison tristement célèbre pour avoir distribué des documents sur Dafa

Traduit de l’anglais