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Après deux peines de travail forcé pour un total de quatre ans, une femme du Liaoning est de nouveau arrêtée en raison de sa croyance dans le Falun Gong

18 octobre 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Liaoning, Chine

(Minghui.org) Une femme de 78 ans de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, se trouve au premier centre de détention de la ville de Shenyang depuis son arrestation le 20 septembre 2023, en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Selon un témoin oculaire, Mme Zhang Yujin, professeur à la retraite de l’université de Shenyang Ligong, a été aperçue à l’extérieur de son immeuble vers 8 heures du matin le 20 septembre 2023, lorsqu’une voiture de police (une mini-fourgonnette blanche) s’est arrêtée. Une berline noire (avec une plaque d’immatriculation privée) est arrivée peu après et deux hommes vêtus de noir en sont sortis. Ils ont parlé à Mme Zhang et sont entrés avec elle dans l’immeuble.

Environ une demi-heure plus tard, une autre voiture de police (une berline blanche) s’est arrêtée. Un agent en est sorti et a passé un appel téléphonique. Les deux hommes vêtus de noir ont ensuite escorté Mme Zhang et un garçon d’environ 17 ou 18 ans hors du bâtiment. Le témoin oculaire (un voisin) n’a pas reconnu le garçon comme étant un membre de la famille de Mme Zhang. Les policiers ont également été vus en train de charger leurs voitures de patrouille avec des objets confisqués au domicile de Mme Zhang.

Vers 9 h 30, le témoin oculaire a vu une autre voiture de patrouille arriver et repartir avec les trois premiers véhicules (la mini-fourgonnette blanche, la voiture privée noire et la berline blanche).

Selon des sources internes, les agents qui ont procédé à l’arrestation venaient du poste de police de Wanlian, dans le district de Shenhe de la ville de Shenyang. Ils ont emmené Mme Zhang au premier centre de détention de la ville de Shenyang, où elle se trouve encore.

Mme Zhang attribue au Falun Gong le mérite de lui avoir permis de vivre sans maladie, mais elle a été prise pour cible à maintes reprises en raison de sa croyance au cours des vingt-quatre dernières années. Elle a notamment purgé deux peines de travail forcé pour une durée totale de quatre ans.

Adopter le Falun Gong

Mme Zhang ne pouvait pas s’asseoir avant l’âge de six ans et souffrait également d’une scoliose (colonne vertébrale courbée) et d’une déformation du visage. Une fois adulte, elle a décidé d’accorder une attention particulière à son régime alimentaire et à son programme d’exercices, car elle était déterminée à avoir un corps fort et sain. Malgré tous ses efforts pour rester en forme, elle a fini par souffrir d’une maladie étrange : de temps en temps, elle vomissait violemment sans raison. Le phénomène s’aggravait après les repas, car elle vomissait tout ce qu’elle avait mangé jusqu’à ce qu’elle vomisse de la bile. Son œsophage saignait et son corps entier était pris de spasmes à cause des vomissements fulgurants. Elle a cherché à se faire soigner, mais rien n’y a fait.

Son étrange état de santé a toutefois disparu peu de temps après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en juin 1997. Ses autres symptômes ont également disparu et elle a pu profiter d’une vie sans maladie.

En tant que professeur d’éducation physique, Mme Zhang a intégré le Falun Gong dans son programme, ce que ses étudiants appréciaient beaucoup. L’administration de l’université la soutenait également beaucoup et lui a fourni du matériel audio et vidéo pour qu’elle puisse installer un point de pratique des exercices de Falun Gong sur le campus.

Mme Zhang a également dit qu’elle avait appris à devenir une meilleure personne en suivant le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong. Pendant dix-huit ans, elle en avait voulu à sa belle-mère, mais après avoir commencé la pratique du Falun Gong, elle a réalisé qu’elle devait être une belle-fille respectueuse. Elle a dit à son mari qu’elle voulait rendre visite à sa mère. Il est resté bouche bée et a demandé : « Tu ne détestes plus ma mère ? »

Prise pour cible après l’appel pacifique du 25 avril

Après que 10 000 pratiquants de Falun Gong ont organisé un appel pacifique devant le Bureau des appels du Conseil d’État à Pékin le 25 avril 1999, Jiang Zemin, alors dirigeant du régime communiste, a donné un ordre secret à toutes les agences gouvernementales et entreprises d’État d’enquêter sur leurs employés qui étaient des pratiquants de Falun Gong. L’ordre demandait aux employeurs de faire tout ce qui était en leur pouvoir pour que leurs employés pratiquants rendent leurs livres de Falun Gong et renoncent à leur foi.

L’université de Mme Zhang lui a dit qu’elle n’avait plus le droit de mentionner le Falun Gong dans ses cours. Le point de pratique des exercices sur le campus a également été harcelé par les agents de sécurité du campus. L’administration de l’université a eu de nombreux entretiens avec Mme Zhang pour tenter de lui faire abandonner le Falun Gong.

Arrêtée à Pékin en septembre 1999

Jiang a officiellement lancé la persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999. Lorsque la nouvelle année scolaire a commencé au début du mois de septembre, l’université de Mme Zhang lui a de nouveau ordonné de renoncer au Falun Gong, faute de quoi elle ne bénéficierait d’aucune prestation de retraite.

Mme Zhang n’a pas cédé et s’est rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong quelques jours plus tard. Elle a été arrêtée et emmenée au bureau de liaison du gouvernement de Shenyang à Pékin. Deux jours plus tard, le policier Zhao du poste de police de Wulihe à Shenyang et le directeur Zhang du département de la sécurité publique de l’université sont venus la chercher à Pékin. Ils lui ont menti en lui disant qu’ils la déposeraient à l’école à leur arrivée à Shenyang, mais ils l’ont emmenée directement au Département de police du district de Shenhe.

Mme Zhang s’est échappée du Département de police, et la police et son université l’ont recherchée partout. Ils ont ordonné à sa famille, à ses beaux-parents, à ses proches et à ses voisins de se présenter à eux dès qu’ils l’apercevraient.

L’école a également envoyé deux professeurs d’éducation physique à la recherche de Mme Zhang à Pékin. En novembre 1999, elle a réussi à se rendre dans sa ville natale de Jinan, dans la province du Shandong, sans se faire prendre. Cependant, elle a été arrêtée à Jinan lors d’une réunion avec quelques pratiquants de Falun Gong locaux qu’elle venait de rencontrer.

La police a emmené Mme Zhang au centre de détention no 1 de la ville de Jinan. Elle n’a pas eu le droit de parler à qui que ce soit ni de faire les exercices de Falun Gong. Plusieurs policiers sont venus l’interroger tous les jours. Ils lui ont demandé qui avait organisé sa venue dans la province du Shandong.

Vingt jours plus tard, le policier Dong du département de police de la ville de Shenyang et les directeurs Zhang et Hu du département de la sécurité publique de l’université de Mme Zhang sont venus la chercher au centre de détention. Ils l’ont gardée menottée pendant tout le voyage de retour à Shenyang, à environ 600 miles de Jinan (plus de 965 km).

Ils l’ont emmenée directement au premier centre de détention de la ville de Shenyang, où elle a été interrogée tous les jours pour savoir qui lui avait dit d’aller dans le Shandong.

Mme Zhang a dû dormir à même le sol toutes les nuits et elle est rapidement devenue très faible. Un matin, elle n’a soudain plus pu s’asseoir et elle était de temps en temps désorientée. Le service de police de la ville de Shenyang a prévenu son fils cet après-midi-là pour qu’il vienne la chercher. Elle a été libérée contre une caution de 5000 yuans.

Peine de deux ans de travaux forcés en 2000

En août 2000, Mme Zhang s’est rendue dans une imprimerie pour faire des copies d’un prospectus du Falun Gong. Le propriétaire de l’imprimerie l’a signalée à la police et elle a été emmenée au centre de détention de Fangjialan, dans le district de Dongling, à Shenyang.

Les gardiens ont chargé des détenues criminelles de surveiller Mme Zhang pour l’empêcher de parler du Falun Gong à d’autres personnes ou de faire les exercices de Falun Gong. De temps en temps, les détenues la déshabillaient jusqu’à ses sous-vêtements pour l’humilier.

On a forcé Mme Zhang à dormir sur le sol froid en ciment et à utiliser un pot de chambre dans la cellule. Parfois, la cellule contenait tellement de personnes qu’elle ne pouvait même pas trouver d’espace pour s’allonger et dormir. La cellule sentait très mauvais.

Les gardes ont battu Mme Zhang et l’ont obligée à rester debout ou accroupie pendant de longues périodes.

En septembre 2000, Mme Zhang a été condamnée à deux ans de travaux forcés et transférée au camp de travaux forcés de Masanjia.

Les gardiens du camp de travail ont ordonné à tous les pratiquants détenus de s’asseoir sur de petits tabourets, les mains derrière le dos, et de regarder des vidéos calomniant le Falun Gong et son fondateur. Tout pratiquant qui refusait de renoncer au Falun Gong était privé de sommeil et de visites familiales et n’avait pas le droit de parler aux autres ou d’aller manger à la cafétéria. D’autres punitions consistaient à obliger le pratiquant à se tenir face à un mur ou à s’accroupir pendant de longues périodes.

Mme Zhang a dit qu’elle était devenue confuse et qu’elle avait rédigé une déclaration dans laquelle elle renonçait au Falun Gong contre son gré. Les gardiens lui ont ensuite ordonné de « travailler » les pratiquants qui n’avaient pas changé, afin de vérifier si elle avait effectivement renoncé au Falun Gong.

En plus du lavage de cerveau, Mme Zhang a également été astreinte à des travaux forcés pendant plus de dix heures par jour, sans rémunération. Elle a dû traiter des produits toxiques sans protection adéquate. La nourriture qu’on lui donnait était moisie.

Arrêtée dans sa ville natale de la province du Shandong en 2003

Mme Zhang a été libérée du camp de travail en août 2002, avant d’être arrêtée en septembre 2003 alors qu’elle rendait visite à sa sœur dans la ville de Laiwu, province du Shandong.

Un agent l’a frappée à coups de pied lors de l’arrestation. Elle a également été maintenue sur une chaise métallique lors de son interrogatoire au département de police de Nanma. Lorsque les policiers l’ont finalement laissée se lever de la chaise pendant la nuit, elle a ressenti une douleur fulgurante à la cheville droite. La police l’a emmenée à l’hôpital du district de Yiyuan, où l’on a découvert qu’elle avait une fracture de la cheville droite après avoir reçu un coup de pied du policier qui l’avait arrêtée.

À la mi-octobre 2003, les responsables de la sécurité Zhao et Hu de l’université de Mme Zhang et deux policiers sont venus la chercher et l’ont ramenée à Shenyang. Sur le chemin du retour, l’un des policiers lui a donné un coup de poing sur l’arête du nez. Elle a vu des étoiles et s’est sentie étourdie pendant un certain temps.

Facturée pour le traitement d’une fracture à la cheville causée par la police

Mme Zhang a été emmenée au centre de détention de Fangjialan après avoir été escortée jusqu’à Shenyang. Comme elle n’était toujours pas en mesure de s’occuper d’elle-même en raison de sa blessure à la cheville, les gardiens ont demandé à son fils de la ramener chez elle à condition qu’elle rédige une déclaration dans laquelle elle renonçait au Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer, mais a tout de même été libérée sous caution. La police a continué à la harceler chez elle, prétendant qu’ils prenaient de ses nouvelles alors qu’en fait, ils vérifiaient si elle était prête à être remise en détention.

Après s’être un peu remise, Mme Zhang s’est rendue à son université et le service financier lui a dit que le Département de police du district de Shenhe avait déduit 200 yuans de son salaire. Quelques jours plus tard, le service financier lui a annoncé que l’hôpital du district de Yiyuan, dans la province du Shandong, lui avait envoyé (par l’intermédiaire de l’école) une facture de plus de 3000 yuans. Elle n’arrivait pas à croire que la police du Shandong avait ordonné à l’hôpital de lui facturer le traitement de sa cheville cassée alors que c’était la police qui était à l’origine de ses blessures et qu’ils lui avaient confisqué plus de 2000 yuans en espèces et une carte téléphonique (avec un solde de 30 yuans) qu’elle avait dans son sac lors de l’arrestation.

La police du Shandong n’a jamais rendu l’argent à Mme Zhang. On ignore si elle a payé la facture médicale.

Deux années de travaux forcés supplémentaires en 2003

Afin d’éviter de nouvelles arrestations, Mme Zhang a déménagé en décembre 2003 pour louer un logement dans le district de Dongling, à Shenyang. Quelques jours plus tard, elle a été arrêtée par des agents du poste de police de Zhulinqiao, situé à proximité, et emmenée au premier centre de détention de la ville de Shenyang.

Vingt jours plus tard, la police a imposé à Mme Zhang deux ans de travaux forcés et l’a transférée au camp de travaux forcés de Longshan, où elle a été contrainte de renoncer à sa foi contre son gré, après avoir été battue, privée de sommeil, soumise à des décharges électriques et à des humiliations. Elle a ensuite été astreinte à des travaux forcés pendant plus de dix heures par jour.

L’hôpital du district de Yiyuan, dans la province du Shandong, ayant très mal soigné la cheville de Mme Zhang, son pied droit et sa jambe sont restés engourdis et froids pendant des mois après qu’elle a été ramenée à Shenyang. Sa jambe lui faisait tellement mal qu’elle avait du mal à s’endormir le soir.

Le camp de travail de Longshan l’a transférée au centre de lavage de cerveau de Zhangshi au printemps 2004. Le centre de lavage de cerveau et le camp de travail ont tous deux été fusionnés dans le camp de travail de Masanjia à l’automne de la même année, de sorte que Mme Zhang a purgé le reste de sa peine dans le camp de travail de Masanjia.

Après la libération de Mme Zhang en 2005, la police a continué à la harceler chez elle et elle s’est trouvée dans l’obligation de vivre dans les montagnes à un moment donné pour éviter d’être harcelée.

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise de l’article.)

Traduit de l’anglais