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Une libération conditionnelle pour raisons médicales refusée à plusieurs reprises à une détenue de 68 ans atteinte d’un cancer du sein métastatique

24 novembre 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Gansu, Chine

(Minghui.org) Une libération conditionnelle pour raisons médicales est refusée à plusieurs reprises à une femme de 68 ans qui purge une peine pour sa croyance dans le Falun Gong, alors qu’elle est gravement malade, atteinte d’un cancer du sein métastatique.

Mme Li Fenglan, habitant la ville de Baiyin, dans la province du Gansu, était déjà atteinte d’un cancer lorsqu’elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Gansu (située dans la capitale Lanzhou) le 27 février 2023 pour y purger une peine d’un an et huit mois. Les gardiens de la prison l’ont emmenée à l’hôpital pour une chimiothérapie, mais son cancer a continué à se métastaser.

Le mari de Mme Li et la prison ont tous deux demandé qu’elle bénéficie d’une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais la police chargée de son dossier a rejeté ces demandes au motif que Mme Li le avait déjà bénéficié d’une libération conditionnelle une fois en 2019. Ils ont insisté sur le fait qu’aucune autre libération conditionnelle ne serait autorisée pour elle.

Rappel rapide du dernier calvaire de Mme Li

La condamnation de Mme Li découle d’une arrestation antérieure qui a eu lieu le 7 août 2016 (détaillée plus loin dans cet article). Elle a été libérée sous caution le lendemain, après qu’on a constaté qu’elle souffrait d’hypertension artérielle et que le centre de détention local lui a refusé l’admission. Au cours des années suivantes, la police locale et le tribunal ont tenté à plusieurs reprises de la placer en détention, sans succès, car sa tension artérielle restait élevée. Elle a été jugée en avril 2018, mais aucune information n’a été communiquée sur la peine d’emprisonnement qui lui a été infligée. Bien qu’elle ait été libérée sous caution après l’audience, elle a été de nouveau placée en détention le 19 février 2019, après avoir été trompée pour se rendre au tribunal local. Elle a ensuite été admise à la prison pour femmes de Jiuzhou le 15 avril 2019.

Mme Li a développé un cancer du sein en prison et a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales. Elle a été de nouveau arrêtée le 14 mars 2022 et rapidement libérée sous caution en raison de son état de santé. Elle a été de nouveau placée en détention le 6 septembre 2022 après avoir été trompée pour se rendre au tribunal. Elle a ensuite été admise à la prison pour femmes de la province du Gansu le 17 février 2023 pour y purger une peine d’un an et huit mois.

Aucun rapport ne fait état d’une quelconque audience ou peine de prison suite à l’arrestation de Mme Li en 2022. En raison de la censure de l’information imposée par le régime communiste, les correspondants de Minghui.org ont dû faire face à d’énormes difficultés pour recueillir des informations précises en temps voulu. Sur la base des informations disponibles à ce jour, le scénario le plus probable est que Mme Li n’a été condamnée qu’une seule fois, en 2019, et qu’elle a été condamnée à purger le reste de sa peine d’emprisonnement, soit un an et huit mois, après avoir été à nouveau arrêtée en 2022.

Ce qui suit décrit le début de la persécution subie par Mme Li et son calvaire après 2016.

Le début de la persécution subie par Mme Li

Mme Li travaillait pour le bureau local des finances. Elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997 et s’est rapidement remise de ses maladies, notamment une cholécystite, une sinusite grave, une pharyngite, des maux de tête et une polyarthrite rhumatoïde. Après le début de la persécution en juillet 1999, elle a abandonné la cultivation après avoir été harcelée par les autorités locales. Ses maladies sont réapparues et aucun traitement médical n’a fonctionné. Elle a ensuite repris la pratique du Falun Gong en septembre 2003 et a de nouveau subi des pressions de plus en plus fortes de la part des autorités pour qu’elle renonce à sa croyance. Cette fois, cependant, elle est restée inébranlable.

En septembre 2008, le comité local de la rue a arrêté Mme Li à son domicile et l’a emmenée au centre de lavage de cerveau de la ville de Baiyin, où elle a été détenue pendant dix jours.

Le même épisode s’est reproduit en septembre 2009, et elle a été détenue dans un autre centre de lavage de cerveau pour une durée inconnue.

Le 5 février 2015, Mme Li s’est rendue dans le district voisin de Jingyuan pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong, lorsqu’elle a été arrêtée par des agents du poste de police de Dongwan. Ils l’ont emmenée au centre de détention provisoire du district de Jingyuan où elle a été détenue pendant quinze jours.

Arrêtée en août 2016 et libérée sous caution d’un an

Mme Li a été arrêtée le 7 août 2016 alors qu’elle posait des autocollants portant des informations sur le Falun Gong. Les agents qui ont procédé à l’arrestation comprenaient des agents du poste de police de Dashuitou, ainsi que Yu Ming, Wang Chaobiao et Li Jinfu du Département de police de Changzheng. Ils ont procédé à une perquisition à son domicile.

Mme Li a averti les policiers qu’ils s’exposeraient à des conséquences s’ils arrêtaient des citoyens respectueux de la loi comme elle. Yu s’est moquée : « Je n’ai pas peur des conséquences. Je suis le juge de l’enfer ! »

Yu a emmené Mme Li au centre de détention de la ville de Baiyin, qui a refusé de l’admettre après avoir constaté qu’elle souffrait d’hypertension artérielle lors de l’examen physique obligatoire.

Le lendemain, Mme Li a été libérée sous caution de 5000 yuans. La police a indiqué que la caution était valable pour un an et qu’elle devait demander leur autorisation si elle avait l’intention de quitter la ville. Ils l’ont également avertie qu’ils prévoyaient de soumettre son cas au parquet du district de Pingchuan à la fin de sa période de liberté sous caution.

Entrer en clandestinité en mars 2017 pour éviter d’être jugée

Un membre du personnel du parquet du district de Pingchuan a appelé Mme Li en novembre 2016, alors qu’elle rendait visite à sa fille à Lanzhou. Il lui a demandé de se présenter au parquet à 10 heures le lendemain.

Mme Li s’est exécutée. Au parquet, on lui a demandé de signer un document préparé par la police afin de clore son dossier. Elle a signé, mais on lui a alors demandé de diffamer le Falun Gong à la télévision et de fournir des informations sur d’autres pratiquants avant de pouvoir clore son dossier. Mme Li a refusé et a été à nouveau libérée sous caution après que sa famille a été contrainte de payer 10 000 yuans.

Le 23 février 2017, le tribunal du district de Pingchuan a appelé Mme Li et lui a demandé d’aller chercher l’avis d’audience, qui devait avoir lieu dans dix jours. Elle a quitté son domicile en mars 2017 pour éviter d’être jugée.

Procès en mars 2018

La police a retrouvé Mme Li et l’a arrêtée au domicile de sa fille le 30 mars 2018. Ils l’ont ramenée à la ville de Baiyin. Son arrestation a rapidement été signalée par Minghui.org.

Wang Chaobiao, l’un des agents susmentionnés qui ont également arrêté Mme Li en 2016, l’a interrogée au Département de police de Changzheng. Il lui a demandé qui avait fourni ses coordonnées à Minghui. Après que Mme Li a refusé de répondre, il l’a emmenée à l’Hôpital de Baiyin pour lui faire passer un examen médical. Il a constaté qu’elle souffrait d’une tension artérielle anormalement élevée. Wang l’a ramenée au Département de police avant de la conduire à nouveau à l’hôpital pour un autre examen médical. Sa tension artérielle est restée élevée.

Wang a fait deux autres tentatives ce jour-là, mais les examens médicaux supplémentaires ont encore montré que Mme Li avait une tension artérielle élevée. Il l’a néanmoins emmenée au centre de détention de la ville de Baiyin.

La tension artérielle de Mme Li était toujours élevée au centre de détention, qui a fermement refusé son admission. Wang et son superviseur n’ont eu d’autre choix que de la laisser rentrer chez elle après avoir demandé à son mari de payer 2000 yuans.

Mme Li a été convoquée au tribunal quelques jours plus tard. Seuls elle et son mari ont été autorisés à entrer dans la salle d’audience. Le frère de son mari a tenté d’assister au procès, mais il a été menacé par le juge Wan Ming.

Mme Li s’est défendue en invoquant sa liberté de croyance. Le 24 avril 2018, le juge a annoncé qu’elle serait maintenue en liberté sous caution pendant un an avant de nouvelles poursuites.

Tentative vaine de la police de placer Mme Li en détention en juillet 2018

L’agent Wang a convoqué Mme Li au Département de police en juillet 2018 et l’a arrêtée à son arrivée. Il l’a ensuite emmenée directement au centre de détention de la ville de Baiyin. Sa tension artérielle est restée très élevée et Wang a de nouveau dû la laisser rentrer chez elle, non sans l’avoir obligée à payer une amende de 2000 yuans. Dans les jours qui ont suivi, elle a été invitée à se rendre dans différents hôpitaux pour y faire prendre sa tension artérielle. Les résultats sont restés élevés.

L’agent Wang et le juge Wan ont fait pression sur son lieu de travail pour qu’il mette fin à sa pension en septembre 2018. Le 30 novembre, elle a également reçu un avis du tribunal indiquant qu’elle serait placée en détention dans dix jours. Sa famille a engagé un avocat et lui a fait passer un nouvel examen médical. Sa tension artérielle était toujours élevée. Les tentatives de la police et du juge pour la placer à nouveau en détention ont échoué.

De retour en détention en février 2019 après avoir été trompée pour se rendre au tribunal

Le 19 février 2019, Mme Li a été informée qu’elle devait se rendre au tribunal pour signer certains documents. Juste après qu’elle et son mari sont arrivés au tribunal le 22 février, le juge Wan a ordonné aux huissiers de la détenir. L’agent Wang était sur place pour l’emmener au centre de détention de la ville de Baiyin. Elle a été transférée à la prison pour femmes de Jiuzhou le 15 avril 2019.

On ne sait cependant pas exactement quelle peine de prison Mme Li devait purger.

Libérée pour raisons médicales après avoir développé un cancer du sein en prison

Mme Li a développé un cancer du sein alors qu’elle purgeait une peine de prison inconnue. Elle a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales à une date inconnue.

Nouvelle arrestation en mars 2022 et libération sous caution quelques heures plus tard

Mme Li a été de nouveau arrêtée le 14 mars 2022, avant les deux réunions politiques annuelles du Parti communiste chinois. L’agent Wang Chaobiao, mentionné plus haut, et son collègue Wang Shizhen du Département de police de Changzheng ont fait une descente à son domicile et ont confisqué deux lecteurs électroniques, deux téléphones portables, un ordinateur, un lecteur de musique, trois cartes mémoire, plus d’une dizaine de livres de Falun Gong et plusieurs brochures sur le Falun Gong.

Mme Li a ensuite été emmenée au Département de police pour y être interrogée. Elle a refusé de répondre aux questions de la police, de se faire prendre en photo et de laisser ses empreintes digitales. Les policiers l’ont attachée à deux reprises sur le banc du tigre. Elle a dénoncé la police pour l’avoir interrogée sous la torture.

La police l’a libérée sous caution vers 20 h 30 ce soir-là. Elle a ensuite porté plainte contre les deux agents, tous deux portant le nom de Wang.

Remise en détention en septembre 2022 et transférée en prison des mois plus tard

Wang Chaobiao et Wang Shizhen ont emmené Mme Li faire un test de la COVID 19 le 5 septembre 2022. Ils l’ont ensuite raccompagnée chez elle. Le lendemain, ils lui ont demandé de se présenter au tribunal de la ville de Baiyin. Elle s’y est rendue, mais les deux agents l’ont arrêtée à son arrivée. Ils l’ont emmenée au centre de détention de la ville de Baiyin et ont remis son mandat d’arrêt à son mari le lendemain. Son mari soupçonnait qu’elle était visée pour avoir porté plainte contre les deux agents.

Le 17 février 2023, Mme Li a été transférée à la prison pour femmes de la province du Gansu pour y purger une peine d’un an et huit mois, soit probablement le reste de la peine d’emprisonnement qui lui avait été infligée en 2019.

Voir aussi :

Après avoir essayé de traduire une femme du Gansu en justice pendant deux ans, les autorités la mettent en prison

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais