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Ville de Pengzhou, province du Sichuan : le même tribunal condamne quatre habitants à cinq ans en dix mois pour leur pratique du Falun Gong

19 décembre 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Sichuan, Chine

(Minghui.org) Le 22 décembre 2022, un habitant de la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan, a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 10 000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de méditative et spirituelle ancestrale, basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, et que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Le 30 novembre 2021, M. Zeng Fanfeng, employé d’une compagnie d’électricité, a été arrêté à son domicile et emmené au centre de détention de la ville de Pengzhou. Lorsqu’il a été jugé par le tribunal de la ville de Pengzhou (date inconnue), son avocat, qui s’était rendu au tribunal pour déposer un plaidoyer de non-culpabilité en sa faveur, n’a pas été autorisé à parler pendant l’audience. M. Zeng a demandé à trois reprises à voir sa famille à la fin de l’audience, mais le président du tribunal, Wang Li (+86-18081150948), l’a ignoré à chaque fois.

Le 30 octobre 2023, dix mois plus tard, le même tribunal de la ville de Pengzhou a prononcé les mêmes peines à l’encontre de trois autres pratiquants locaux de Falun Gong : M. Liu Jia, M. Nie Zongguo et Mme Gong Yubin.

Minghui.org a déjà fait état des arrestations et du procès conjoint de M. Liu, M. Nie et Mme Gong. Le reste de l’article présente les dernières informations reçues sur ces dossiers.

Selon des gens bien informés à l’intérieur, le Département de police de la ville de Pengzhou et la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Pengzhou, un organisme extrajudiciaire chargé de superviser la persécution du Falun Gong, ont orchestré l’arrestation des quatre pratiquants susmentionnés et d’au moins six autres pratiquants entre novembre 2021 et janvier 2022. Mme Huang Sulan, l’une des pratiquants, est décédée le 20 janvier 2022, six jours après son arrestation.

Les deux agences gouvernementales ont ensuite mis en place une unité spéciale pour poursuivre les pratiquants, ce qui a entraîné M. Zeng, M. Liu, M. Nie et Mme Gong à être illégalement condamnés.

La sœur de M. Liu interdite d'exercer la fonction de défenseur de sa famille

La sœur et la mère de M. Liu ont parcouru de longues distances pour se rendre à Pengzhou le 26 octobre 2023, quatre jours avant l’audience. Elles se sont rendues au tribunal de la ville de Pengzhou pour présenter la demande de la sœur de M. Liu en tant que défendeur familial non-juriste. Le réceptionniste a refusé d’accepter la demande parce qu’il ne trouvait pas le dossier de M. Liu dans le système.

La sœur de M. Liu s’est rapidement renseignée et a été dirigée vers Li Yin (+86-18086822432), le président du tribunal chargé du dossier de son frère. Li a rejeté sa demande d'exercer la fonction de défenseur de sa famille. Elle a tout de même soumis sa demande à la réceptionniste, qui l’a acceptée cette fois-ci.

Le lendemain, la sœur de M. Liu a assisté à l’enquête préliminaire. Après l'audience, elle a contacté le juge Zhang Huawen (+86-18980576849), qui, avec le juge Gao Liu (+86-13408652668), était chargé d’assister le juge Li dans ce dossier, et elle a redemandé à exercer la fonction de défenseur de la famille de son frère. Zhang a invoqué plusieurs excuses pour ne pas approuver sa demande.

Le 30 octobre 2023, environ une demi-heure avant le début de l’audience, Zhang s’est entretenu avec la sœur de M. Liu et l’a de nouveau avertie qu’elle n’était pas autorisée à défendre son frère au tribunal. Zhang lui a demandé de lui dire ce qu’elle avait l’intention de dire pour défendre son frère et a demandé à un greffier d’enregistrer ses paroles. Elle a demandé à Zhang de lire à haute voix sa déclaration de défense au tribunal, ce qu’il n’a jamais fait.

Un sympathisant arrêté à l’extérieur du palais de justice

Le jour du procès, deux voitures de police étaient garées à l’extérieur du tribunal, qui était aussi gardé par de nombreux policiers. Mme Bai Daiyu, une pratiquante locale, a été arrêtée par plus de deux douzaines d’agents en civil lorsqu’elle a tenté d’entrer à l’intérieur pour assister à l’audience. Elle n’a été libérée que plusieurs heures plus tard.

Tous les membres de l'audience ont été soumis à deux contrôles de sécurité et il leur a été interdit d’apporter leur téléphone portable dans la salle d’audience. Ils ont dû ranger leurs téléphones dans des casiers avant d’obtenir un laissez-passer pour entrer dans la salle. Seules deux rangées de sièges étaient réservées aux membres de la famille des accusés, le reste des sièges (plus de 50) étant occupé par des membres des comités de rue locaux, des postes de police, du Bureau 610 et de la Commission des affaires politiques et juridiques.

Des pratiquants témoignent des brutalités policières

Le 30 octobre 2023, M. Liu, M Nie et Mme Gong ont tous été enchaînés et menottés, et chacun d’eux a été conduit par deux huissiers dans la salle d’audience lors de leur procès devant le tribunal de la ville de Pengzhou.

Les avocats respectifs des trois pratiquants ont plaidé non coupables et ils ont souligné qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ni ne le qualifie de secte. Ils n’auraient donc jamais dû être poursuivis pour avoir exercé leur droit constitutionnel de liberté de croyance.

M. Liu a témoigné contre les brutalités policières. Après son arrestation le 2 janvier 2022, il a été détenu dans un hôtel pendant 18 jours. Pendant ces 18 jours, il a été battu par six policiers trois fois par jour, tous les jours. Les agents Tong Daikun, Li Heping, Guan Shihai, Wang Gang, Yu Gang, Liu Qing, Liu Qiwu, Yang Liu, Yang Cheng et Hu Deyu ont participé à ces passages à tabac quotidiens, qui ont entraîné une fracture de sa jambe gauche et une inflammation de sa vésicule biliaire. Il a dû subir une ablation de la vésicule biliaire à l’hôpital.

Le 24 janvier 2022, grâce à l’intervention de son avocat, la police a transféré M. Liu au centre de détention de la ville de Pengzhou. Lorsqu’il a été admis, ses deux jambes étaient très enflées et il était incapable de se tenir debout ou de marcher seul. Son genou droit était aussi enflé. Les gardiens n’ont pas exigé qu’il subisse un examen physique, mais ont enlevé tous ses vêtements dans le hall d’entrée et ont pris des photos de ses jambes.

Le procureur Ke Yanbai (+86-13518123298) a produit un procès-verbal d’interrogatoire de la police, qui indique qu’aucun agent n’a battu M. Liu et que ses blessures sont le résultat de l’automutilation qu’il s’est infligée en se « pinçant l’intérieur des cuisses et en se frappant les jambes avec ses menottes. »

Les juges Li, Zhang et Gao se sont rangés du côté du procureur et ont affirmé qu’il n’y avait aucune preuve de brutalité policière à l’encontre de M. Liu.

M. Liu a réfuté cette affirmation en levant les mains pour montrer les marques d’ecchymoses encore visibles sur ses poignets. Il a déclaré que les policiers lui avaient ordonné de mettre ses mains sur ses jambes et qu’ils avaient ensuite tapé très fort sur les menottes. Les menottes ont entaillé ses poignets et appuyé sur ses cuisses, laissant de larges ecchymoses sur ses jambes. Il a aussi souligné qu’il était toujours battu dans une chambre dépourvue de caméras de surveillance lorsqu’il a été détenu dans cet hôtel. Pour cette raison, il n'y a pas de vidéo montrant les coups qu’il a reçus.

M. Nie a aussi témoigné contre les brutalités policières. Le 6 janvier 2022, il a été emmené au centre de lavage de cerveau de Xinjin après avoir été arrêté. La police l’a battu violemment et l’a forcé à renoncer au Falun Gong contre son gré. Au cours de l’audience, il a déclaré annuler les déclarations de renoncement au Falun Gong, qu’il avait écrites au centre de lavage de cerveau.

Mme Gong, dont la date d’arrestation est inconnue, a déclaré qu’elle avait été maltraitée au point d’avoir des difficultés à s’alimenter pendant plusieurs mois. Elle a aussi développé une masse au niveau de l’abdomen.

Pendant la suspension d’audience d’une heure, une personne de l’audience a demandé à l’un des membres de la famille : « Le Falun Gong est-il bon ? » Le membre de la famille a répondu : « Bien sûr que oui ! Sinon, comment expliquer que ces pratiquants risquent leur vie pour défendre leur croyance ? »

À la fin de l’audience, les trois juges ont annoncé qu’ils condamnaient les trois pratiquants à une peine de cinq ans et à une amende de 10 000 yuans.

Voir aussi :

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Ville de Pengzhou, province du Sichuan : Récapitulation des cas récents et antérieurs de persécution contre le Falun Gong

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Traduit de l’anglais