Falun Dafa Minghui.org www.minghui.org IMPRIMER

Nouvelle arrestation d’une femme du Yunnan après avoir été emprisonnée pendant onze ans pour avoir défendu sa croyance

11 février 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Yunnan, Chine

(Minghui.org) Le 24 septembre 2022, la police de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, a arrêté une femme handicapée de la région en raison de sa croyance dans le Falun Dafa, une pratique méditative et spirituelle ancestrale, également connue sous le nom de Falun Gong, qui est persécuté en Chine depuis juillet 1999.

Les agents ont placé Mme Guo Ling, qui pouvait à peine marcher, au poste de police de Haishan pendant la nuit, l’ont interrogée le lendemain et lui ont prélevé un échantillon de sang et ses empreintes digitales contre sa volonté. Ils ne l’ont pas placée dans un centre de détention parce que les résultats de l’examen médical n’étaient pas bons. Après sa libération, la police a continué à la surveiller et s’est fréquemment rendue à son domicile pour la photographier et la harceler.

Mme Guo, âgée de 65 ans, est retraitée d’une entreprise de produits alimentaires spéciaux de la ville de Kunming. Elle a eu la polio lorsqu’elle était petite et n’a plus pu marcher normalement. Elle a ensuite contracté de multiples maladies et a souffert pendant des années jusqu’à ce que sa pratique du Falun Dafa la guérisse. Elle est donc devenue une pratiquante inébranlable, même après le début de la persécution.

Au cours des vingt-trois dernières années de persécution, les autorités l’ont arrêtée à de multiples reprises et elle a passé au total onze ans en prison parce qu’elle a refusé de renoncer à sa croyance. Dans la 2e prison pour femmes du Yunnan, les gardiens l’ont obligée à rester assise seize heures par jour sur un minuscule tabouret pendant deux ans. Le manque de circulation sanguine a provoqué des lésions permanentes des tissus dans les articulations de ses hanches, qui se sont nécrosées.

Les fréquents enfermements à l’isolement ont eu des répercussions sur sa santé mentale et l’ont amenée à souffrir d’hallucinations agitées. Les autorités ont continué à refuser de la libérer, jusqu’à ce que sa famille porte plainte contre les autorités pénitentiaires. Lorsqu’elle a été mise en liberté conditionnelle pour raisons médicales en novembre 2011, elle était devenue paralysée.

Reconstitution de torture : rester assis toute la journée sur un petit tabouret

La police et les fonctionnaires de la communauté ont continué à harceler Mme Guo après son retour chez elle, et l’ont obligée à se présenter régulièrement à la police. Ne supportant pas la pression psychologique, son mari a demandé le divorce. Elle a été obligée de déménager et de louer un appartement, et a vécu avec sa maigre pension. Pour la persécuter davantage, le Bureau de la sécurité sociale du district de Wuhua, dans la ville de Kunming, a suspendu sa pension et lui a demandé de restituer la pension qu’elle avait reçue pendant son séjour en prison.

Détails de son arrestation

Dans la soirée du 24 septembre 2022, quatre hommes ont arrêté Mme Guo alors qu’elle rentrait chez elle. Ils ont prétendu être de la police, mais un seul d’entre eux a montré son badge de police. Ils sont entrés de force chez elle et, sans mandat de perquisition, ont saccagé son domicile et confisqué ses clés et son argent. Pendant la perquisition, Li Jiankun, chef adjoint du poste de police de Haikou, a apporté un mandat de perquisition vierge et l’a brandi devant elle. La caméra de la police n’était braquée que sur elle et non sur les autres agents. La police ne lui a jamais remis la liste des biens confisqués.

Plus tard, la police est allée saccager le domicile de la fille de Mme Guo et a confisqué ses biens vers 22 h 30, alors que personne n’était à la maison. Là encore, ils n’ont pas établi d’inventaire des objets confisqués. Lorsqu’ils ont ramené Mme Guo au poste de police de Haikou, il était minuit et ils se sont contentés de la laisser dans une salle d’attente toute la nuit.

Le lendemain matin, deux agents l’ont interrogée sans lui dire pourquoi elle était arrêtée. Lorsqu’elle a refusé de répondre aux questions, les agents l’ont traînée dehors et ont pris de force des photos, ses empreintes digitales et des échantillons de sang sans son consentement.

Trois agents l’ont emmenée à l’hôpital pour un bilan de santé. Les résultats ont montré qu’elle était blessée à la hanche gauche et qu’elle avait une fracture à la jambe droite. Le centre de détention local ayant refusé de l’admettre, les agents l’ont ramenée au poste de police. Ils lui ont ordonné de signer un papier sans lui laisser lire le contenu. Comme elle a refusé de signer, la police a annoncé qu’ils la surveilleraient après l’avoir renvoyée chez elle et a menacé de la mettre en prison. Elle a été libérée plus tard dans la soirée.

Les autorités ont continué à la harceler quand elle est retournée chez elle. Quatre agents du poste de police de Haikou se sont rendus chez elle le 30 septembre pour l’avertir de ne pas sortir. Trois jours plus tard, le chef adjoint Li est allé chez elle avec trois agents et l’a avertie qu’elle était en libération conditionnelle et qu’elle était toujours poursuivie pour sa pratique du Falun Gong.

À partir du 5 octobre, un agent s’est rendu à son domicile tous les jours pendant une semaine pour la photographier. Ensuite, il est venu tous les quelques jours pour faire de même. Un jour où elle est allée voir un dentiste, l’agent l’a appelée dès qu’elle est arrivée chez le dentiste et lui a ordonné de rentrer chez elle immédiatement.

Voici le récit de Mme Guo sur comment elle a commencé à pratiquer le Falun Gong et comment le régime communiste chinois l’a persécutée au cours de ces vingt-trois dernières années.

***

Libérée de la maladie après avoir commencé la pratique du Falun Dafa

À l’âge de neuf mois, j’ai eu une très forte fièvre et j’ai contracté la polio. À l’âge de 20 ans, j’ai eu de multiples maladies : une tumeur au cerveau, des furoncles dans les oreilles, une rhinite dans le nez, un ulcère de la cavité buccale et une prolifération osseuse des vertèbres cervicales. Chaque articulation faisait insupportablement mal. Trois mois après la naissance de ma fille, j’ai souffert d’une infection urinaire et de fréquentes selles sanglantes. Tous les traitements que j’ai essayés ont échoué.

Un jour d’avril 1997, une voisine m’a apporté un exemplaire du Zhuan Falun, le texte principal du Falun Dafa.

J’ai terminé la lecture du Zhuan Falun en trois jours. Ma voisine m’a présentée à une autre pratiquante et on m’a donné d’autres livres de Falun Dafa. Peu de temps après, nous avons établi un lieu de pratique chez moi. Nous faisions les exercices le matin et lisions le livre le soir. Au début, il y avait cinq ou six pratiquants. Puis nous sommes passés à plus de vingt pratiquants. Un mois plus tard, j’ai perdu une quantité importante de sang et de pus. Depuis lors, toutes mes maladies, à l’exception de quelques séquelles de la polio, ont disparu.

Persécutée à maintes reprises

Arrestation et saisie des biens de la famille

Le 20 juillet 1999, le régime communiste a commencé à persécuter le Falun Dafa. Un jour de septembre de cette année-là, Jiang Shaowen, le chef de la police, est venu chez moi et m’a forcé à rendre mes cinq livres de Falun Dafa. Trois mois plus tard, Yang Lingxiao, le secrétaire du Parti de la société où je travaillais, est venu chez moi avec le chef de la sécurité et m’a ordonné d’écrire une « déclaration de garantie ».

J’ai été arrêtée le 19 février 2000 pour avoir fait la méditation du Falun Dafa dans un parc. Des dizaines d’agents m’ont entourée et ont emporté mes cassettes audio et mon magnétophone. Ils m’ont interrogée dans l’après-midi et m’ont relâchée. Un mois plus tard, j’ai été condamnée à quinze jours de détention.

J’ai été arrêtée à nouveau un après-midi de l’été 2000. La police a fait une descente chez moi et a emporté des dizaines de livres sur le Falun Dafa, trois magnétophones et d’autres choses, dont plus de 900 yuans en liquide.

Après cela, la police m’a emmenée au département de police. Un chef de section m’a interrogée jusqu’à 23 heures passées. La police m’a emmenée à l’hôpital pour un examen physique, puis m’a envoyée au centre de détention de Wuhua.

Environ un mois plus tard, la police m’a envoyée un an au camp de travaux forcés pour femmes du Yunnan. Comme je suis handicapée, les responsables du camp de travail ont refusé de m’accepter, et j’ai été renvoyée chez moi, pour être emmenée dans un centre de lavage de cerveau deux mois plus tard.

Deux agents ont de nouveau fouillé mon domicile au début de l’automne 2001. Ils ont de nouveau confisqué mes livres, mes cassettes et autres documents d’information sur le Falun Dafa. Ils m’ont accusée de distribuer des documents de Dafa. Lorsque j’ai refusé de les suivre, un agent m’a traînée sur plus de dix mètres et m’a poussée dans la voiture de police. J’ai été blessée au poignet et mes yeux sont devenus gonflés quand il m’a passée à tabac.

Je travaillais dans un kiosque pour bicyclettes le 22 juillet 2002, lorsque de nombreux policiers ont mis le kiosque sens dessus dessous. Ils ont emporté mes livres de Dafa, mes cassettes des exercices, mes documents d’information, 1000 yuans en liquide et d’autres effets personnels. Ils m’ont emmenée chez ma mère et ont fouillé son domicile. Ma mère, septuagénaire, a été terrifiée.

Vers midi, la police est venue chez moi. Terrifiés, mon mari et ma fille n’ont pas osé me parler. La police a emporté mes photos de Maître Li (le fondateur du Falun Dafa) et mes livres de Dafa.

Après avoir quitté ma maison à Kunming, ils m’ont emmenée à mon autre résidence dans le district de Songming et y ont confisqué davantage de documents de Falun Dafa.

Ils m’ont ensuite retenue dans une petite pièce lugubre du poste de police pendant la nuit. Le lendemain matin, on m’a emmenée au centre de détention no 2 de Kunming. Pendant mes huit mois de détention là-bas, on m’a ordonné de trier des haricots et des poivrons tous les jours sans rémunération. La police venait aussi de temps en temps pour m’interroger.

Condamnée à sept ans d’emprisonnement

J’ai été jugée par le tribunal du district de Songming début 2003, puis condamnée à sept ans de prison.

En mars 2003, j’ai été envoyée à la prison pour femmes no 2 du Yunnan. Trois détenues me surveillaient 24 heures sur 24. Chaque matin, les gardiens m’obligeaient à lire des livres calomniant le Falun Dafa. L’après-midi, j’étais obligée de faire des travaux non rémunérés, notamment trier des grains de café et fabriquer des bracelets ou broder des perles.

Lorsque je refusais de faire ce travail, les gardiens me mettaient à l’isolement. On me donnait de la literie peu épaisse à 23 heures, qu’on m’enlevait à 6 heures du matin, et je ne pouvais que m’asseoir là. J’ai été détenue là pendant environ dix jours.

Moins de deux mois plus tard, j’ai été placée en cellule d’isolement une deuxième fois, pendant environ deux mois. La troisième fois, c’était en février 2004. Alors que je faisais une grève de la faim en signe de protestation, plusieurs détenues m’ont traînée à l’hôpital de la prison. Elles m’ont immobilisé la tête et les mains, pendant que le médecin de la prison m’insérait le tube d’alimentation dans le nez. J’ai saigné du nez. Après le gavage, j’ai été ramenée dans la cellule d’isolement et y suis restée deux mois de plus.

En mars 2005, j’ai de nouveau été placée en cellule d’isolement pendant deux mois. Après cela, ils m’ont envoyée dans le service des personnes âgées et handicapées. Le gardien Liu Yan m’a obligée à écrire un « rapport de pensée » quotidien. J’ai été libérée de la prison le 23 février 2008.

Condamnée à quatre ans d’emprisonnement

Le 15 janvier 2009, alors que je distribuais des brochures sur le Falun Dafa, j’ai été dénoncée et arrêtée. La police m’a interrogée et a confisqué les documents de Falun Dafa que j’avais, mon téléphone portable, mon lecteur MP3 et plus de 2400 yuans en espèces. Cette nuit-là, j’ai été emmenée au centre de détention de Wuhua, où j’ai été détenue pendant plus de sept mois.

Le tribunal intermédiaire de Kunming a tenu un procès secret sur mon cas en juin 2009. J’ai été condamnée à quatre ans de prison en août de la même année.

Nécrose du fémur due aux mauvais traitements subis en prison

Le 8 septembre 2009, j’ai été emmenée à la prison pour femmes no 2 du Yunnan. Dès mon arrivée, on m’a fait asseoir de force sur un petit tabouret de 6 h 30 à 23 h et on m’a interdit de bouger ou de changer de position. Après deux ans d’une telle torture, j’ai développé une nécrose du fémur en juin 2011, puis une blessure au dos deux mois plus tard m’a encore plus empêché de bouger.

Les autorités n’ayant jamais informé ma famille de mon cas depuis mon arrestation en janvier 2009, personne n’a su quand j’ai été jugée ni où j’étais emprisonnée. Un gardien a appelé ma famille quelques mois avant ma libération et a prétendu que je voulais les voir pour des raisons d’urgence. Mon mari et ma fille sont venus le lendemain matin, le 15 juin 2011, et ont dû attendre une heure et demie avant de pouvoir me voir. Une détenue a dû me porter jusqu’à la salle de réunion. Ma famille a eu beaucoup de peine en voyant que j’étais émaciée et épuisée.

Un gardien a emmené mon mari dans une autre pièce pendant la visite et lui a ordonné de signer un avis d’état de santé, sur lequel il était indiqué que la nécrose de ma hanche était une séquelle de ma polio, et que je souffrais d’hallucinations agitées. Mon mari a refusé. Il a dit que j’étais en bonne santé avant mon arrestation et que ma jambe droite était devenue infirme à cause de la polio, mais que c’était ma hanche gauche qui s’était nécrosée. Il a demandé aux autorités d’expliquer ce qui m’était arrivé au cours des deux dernières années.

Le gardien a ensuite tenté de forcer ma fille à signer la notification, mais elle a également refusé d’obtempérer.

Ma famille a ensuite intenté un procès contre la prison pour m’avoir torturée. Ils ont rappelé les tortures que j’ai subies dans la deuxième prison pour femmes de la province du Yunnan alors que je purgeais une peine de sept ans en 2003. Ils ont déclaré : « Les gardiens ont retiré les béquilles de Mme Guo Ling et l’ont obligée à parcourir une longue distance à pied pour effectuer des travaux pénibles. Elle a refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Dafa et les gardiens l’ont à plusieurs reprises soumise à une gestion stricte et mise à l’isolement.

« Pendant l’isolement cellulaire, les gardiens ne lui permettaient pas de se laver, de prendre une douche, de laver ses vêtements, de parler, et elle pouvait utiliser les toilettes trois fois par jour. Les gardiens l’ont mise à l’isolement plusieurs fois et ont désigné une détenue pour la surveiller 24 heures sur 24 afin qu’elle ne puisse pas parler aux autres. Lorsqu’elle était soumise à une surveillance stricte, elle devait rester assise sur un minuscule tabouret bas de 7 heures du matin à 11 heures du soir, les mains sur les genoux. Si elle bougeait, les gardes la battaient. Elle a fait une grève de la faim pendant cinquante-six jours pour protester contre la torture, et les gardiens obligeaient les autres détenues à la gaver. »

Sur la base de ce qui m’est arrivé lors du premier emprisonnement, ma famille a soupçonné que les gardiens m’avaient torturée de la même manière la deuxième fois en prison. « Une personne en bonne santé serait dans un état d’inconfort physique extrême après être restée assise sur un canapé pendant seize heures par jour, sans parler d’une personne handicapée des jambes sur un minuscule tabouret. De même, une personne ordinaire s’effondrerait mentalement si elle était surveillée et disputée toute la journée, tous les jours, et qu’on l’oblige à faire des choses contre sa volonté. »

Ma famille a exigé que la prison me libère et paie mon traitement médical. Elle a également demandé au procureur d’enquêter sur les tortures que j’avais subies et de tenir la prison pour responsable.

Ne voulant pas assumer sa responsabilité, la prison m’a mise en libération conditionnelle pour raisons médicales en octobre 2011.

Harcèlement continu

Pendant toutes ces années où j’ai été emprisonnée, la police a souvent harcelé mon mari et ma fille à la maison. Comme j’étais presque complètement paralysée lorsque j’ai été libérée, Yan Hao, du district de Taoyuan, a ordonné à mon mari de lui faire un rapport chaque semaine, puis l’agent de police Li Xinhua lui a parlé chaque mois. Incapable de supporter une telle pression, mon mari a divorcé de moi un mois plus tard. Après avoir été contrainte de déménager et avoir vu ma pension suspendue, Yan a continué à m’appeler et m’a donné l’ordre de lui rendre compte de mes activités quotidiennes.

Traduit de l’anglais