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Une femme du Shandong souffre d’une dépression sévère et décède trois ans après dix ans de torture brutale

13 mars 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Shandong, en Chine

(Minghui.org)

Nom : Yang Wenjie

Nom chinois : 杨文杰

Sexe : Féminin

Âge : 61 ans

Ville : Zhaoyuan

Province : Shandong

Profession : Non connue

Date du décès : 1er février 2023

Date de l’arrestation la plus récente : 8 mars 2018

Dernier lieu de détention : Centre de détention de Fushan

Une habitante de la ville de Zhaoyuan, dans la province du Shandong, est décédée le 1er février 2023 à l’âge de 61 ans. Elle a souffert de dépression pendant trois ans, suite à sa dernière arrestation en raison de sa pratique du Falun Gong.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Mme Yang Wenjie a été arrêtée le 8 mars 2018 pour avoir accroché une banderole sur laquelle était écrit « Falun Dafa est bon ». Pendant les trois premiers mois de sa détention au centre de détention de Fushan, les gardiens ont refusé les visites de sa famille. Elle n'a pas reçu de produits de première nécessité, notamment du papier toilette. Elle portait une épaisse veste lorsqu'elle a été arrêtée. Lorsque le temps s'est réchauffé, on ne lui a pas donné de vêtements plus fins et elle ne pouvait donc pas se changer.

Selon des personnes qui ont été libérées du centre de détention, Mme Yang a été détenue en cellule d’isolement et personne ne sait quelles tortures elle a subies. Mais les personnes dans les cellules voisines ont à de nombreuses reprises entendu ses cris de désespoir.

La police n’a pas informé la famille de Mme Yang de son arrestation. Il leur a fallu plus de dix jours pour confirmer qu’elle avait été arrêtée. Quand des membres de sa famille se sont rendus au Bureau de la sécurité intérieure pour demander sa libération, la police a dit qu’ils la relâcheraient dans deux semaines. Environ cinquante jours après l’arrestation de Mme Yang, la police a appelé sa famille et a dit que son arrestation avait été approuvée et que sa situation serait soumise au parquet.

Sa famille s’est rendue au parquet pour s’enquérir de sa situation. Le réceptionniste leur a dit que sa situation dépendait de la police, à qui on avait donné un mois et demi pour rassembler des preuves à son encontre. La famille est retournée au Bureau de la sécurité intérieure, mais la sécurité de ne les a pas laissés entrer et l’agent responsable a refusé de répondre à leur appel.

Quelques jours plus tard, la police a tout à coup ordonné à la famille de Mme Yang de venir la chercher. Sa famille a été attristée de voir qu’elle était devenue mentalement perturbée et se comportait bizarrement. Ils ont suspecté l’administration de drogues toxiques dans le centre de détention. La famille l’a emmenée dans un hôpital psychiatrique pour la soigner. En trois ans, son état ne s’est pas beaucoup amélioré. Elle est décédée trois jours après son transfert par sa famille dans un hôpital local le 29 janvier 2023.

Persécution précédente

Mme Yang a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996. En l’espace de deux semaines, les problèmes d’estomac et d’épaule gelée qui la tourmentaient depuis des années ont disparu.

Après le début de la persécution du Falun Gong par le régime communiste en 1999, Mme Yang s’est rendue six fois à Pékin pour demander le droit de pratiquer sa croyance, mais elle a été arrêtée à chaque fois et ramenée à la prison de Zhaoyuan pour y être détenue. Une fois, la police l’a menottée et enchaînée parce qu’elle faisait les exercices de Falun Gong en détention. La dernière fois qu’elle s’est rendue à Pékin, elle a été licenciée par son employeur après un mois de détention.

Deux peines consécutives de six ans en camp de travail

Mme Yang a été à nouveau arrêtée en mars 2002 pour avoir distribué de la documentation sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à trois ans de détention dans le camp de travaux forcés pour femmes de Wangcun.

En raison de son refus de renoncer au Falun Gong, les gardiennes l’ont fait tourner dans différents services afin que différentes équipes la torturent. Ses jambes ont été blessées et ses dents se sont déchaussées sous l’effet des coups.

Dans le troisième quartier, elle a été une fois battue par six gardiennes en même temps. Ensuite les gardiennes l’ont traînée en cellule d’isolement, l’ont attachée à une planche de bois et l’ont affamée pendant neuf jours. La torture a engendré l’apparition de sang dans son urine. Comme elle refusait toujours d’écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong, les gardiens l’ont maintenue dans une cellule d’isolement pendant quinze jours supplémentaires. Durant ce temps, elle était surveillée par deux gardiens nuit et jour et n’était autorisée à dormir que deux ou trois heures par jour.

Au bout de quinze jours, Mme Yang a été ramenée en cellule d'isolement et menottée au lit dans une position d'aigle écarté. Son torse était également attaché fermement au lit. Elle ne pouvait pas bouger, la douleur était insoutenable.

Un gardien a giflé Mme Yang, tandis qu'un autre lui a bourré la bouche avec une serviette hygiénique et on lui a scotché la bouche. Elle a eu une grande partie de ses cheveux arrachés lorsqu'ils ont retiré le ruban adhésif. Les gardiens l'ont maintenue attachée pendant 44 jours.

Comme Mme Yang maintenait sa croyance dans le Falun Gong, les gardiennes lui ont attaché une de ses mains au cadre supérieur de la fenêtre, puis son autre main au tuyau de chauffage. Ses jambes ont également été attachées. Elle ne pouvait ni se tenir droite ni s'accroupir. Elle n'était pas autorisée à utiliser les toilettes. Les menottes qu'elle portait aux poignets étaient si serrées que ses poignets étaient très enflés et qu'elle ne sentait plus rien autour de ses poignets. Son poignet gauche présentait deux coupures profondes et les cicatrices étaient encore visibles des années plus tard.

Quinze jours plus tard, les gardiens l'ont à nouveau torturée en la forçant à s'asseoir sur le sol. Ils lui ont attaché les jambes et les mains dans le dos à une chaise. Puis les gardiens l'ont obligée à s'asseoir sur une photo du fondateur du Falun Gong. N'étant pas autorisée à utiliser les toilettes, elle a dû se soulager dans son pantalon.

En novembre 2002, les gardiens lui ont enlevé sa veste et ont ouvert la fenêtre pour laisser le vent glacial souffler sur elle. Pendant ce temps, ils ont diffusé des vidéos dénigrant le Falun Gong et l'ont forcée à les regarder. Après quinze jours de torture, elle a perdu la sensibilité aux mains et aux pieds, et était incapable de se tenir debout sans aide.

Pendant un mois, les gardiennes n'ont pas fourni d'eau à Mme Yang et ne l’ont nourrie que de temps en temps de morceaux de brioche à la vapeur pour éviter que la faim ne la fasse mourir.

Mme Yang a été détenue dans une minuscule cellule d'isolement pendant plus de sept mois. L'hiver était glacial et l'été extrêmement chaud et suffocant.

Reconstitution de torture : Être suspendu

Lorsque la peine de camp de travail de Mme Yang a expiré en 2005, le Bureau 610 de la ville de Zhaoyuan ne l'a pas libérée, mais l'a emmenée dans un centre de lavage de cerveau pour une persécution accrue, sous prétexte qu'elle n'avait pas renoncé au Falun Gong.

Elle a été suspendue plusieurs fois par les poignets, ses orteils touchant à peine le sol. Elle n'a pas pu dormir dans un lit pendant plus de 40 jours, mais a été suspendue ou attachée dans des positions atroces.

Une fois, les gardiennes l'ont traînée au sous-sol, l'ont forcée à s'accroupir, les mains sur les chevilles, et lui ont menotté les mains et les chevilles ensemble. Puis les gardiens l'ont suspendue la tête en bas, tout en la maintenant menottée. Six gardiens se sont relayés pour lui envoyer des décharges électriques sur le visage, les oreilles, la bouche et les mains. Elle s'est évanouie après une heure de torture. Ce n'est qu'à ce moment-là que les gardiens l'ont descendue et ramenée en cellule d'isolement.

Pendant cette période, son père, âgé de 80 ans, est tombé malade et a été hospitalisé. Elle n'a pas été autorisée à lui rendre visite ni à assister à ses funérailles. Après huit mois au centre de lavage de cerveau, la police lui a donné trois années supplémentaires au camp de travaux forcés de Wangcun et l'y a ramenée, sans lui permettre de rentrer chez elle une seule fois.

Peine d'emprisonnement de quatre ans

Mme Yang a été de nouveau arrêtée fin juillet 2010. Après lui avoir attaché les mains et les pieds à une chaise métallique, les policiers lui ont attrapé les cheveux, tiré la tête en arrière et introduit un tube épais dans sa narine pour la nourrir de force. Ils l'ont torturée avec une grande force, provoquant des saignements importants au niveau du nez et de l'estomac.

En raison de ces tortures incessantes, Mme Yang était émaciée et son rythme cardiaque était supérieur à 120 par minute. Après l'avoir brièvement détenue dans un centre local de lavage de cerveau, la police l'a emmenée dans un centre de détention, mais a dû la ramener, car l'admission lui a été refusée.

Début 2011, le tribunal de la ville de Zhaoyuan a condamné Mme Yang à quatre ans de prison. Elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Shandong en avril 2011.

Comme Mme Yang persistait à faire les exercices de Falun Gong, les gardiennes et les détenues la battaient et ne lui permettaient pas d'aller aux toilettes. Elles lui donnaient une bassine si elle devait se soulager et s'arrangeaient ensuite pour que les détenues la vident pour elle. Comme elle ne voulait pas causer de problèmes aux détenus, elle a fait une grève de la faim.

Parce qu'elle refusait de porter l'uniforme des détenues, les gardiens l'ont attachée. Plusieurs d'entre eux se sont assis sur elle et l'ont battue. Elle a également été privée de sommeil, n'a pas été autorisée à se brosser les dents et s'est vu interdire l'achat de papier toilette pendant trois mois. Une autre torture flagrante qu'elle a subie a été l'ingestion forcée d'urine.

Les gardes ont détenu Mme Yang dans une pièce de 5 mètres carrés pendant quatre ans. La pièce n'avait pas de fenêtre, seulement une petite ouverture sur la porte pour que les gardes lui apportent de la nourriture et de l'eau. Il n'y avait pas de lit à l'intérieur et elle dormait tout le temps à même le sol, y compris pendant l'hiver glacial. Pendant la chaleur de l'été, la pièce était brûlante à l'intérieur, sans aucune ventilation. Les toilettes n'avaient pas d'eau pour la chasse d'eau. Chaque fois qu'elle avait fini de s'en servir, la détenue lui donnait une petite cuvette d'eau pour tirer la chasse.

Traduit de l’anglais