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Le dossier contre une femme du Guangdong pour sa pratique du Falun Gong est suspendu

18 mars 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Guangdong, Chine

(Minghui.org) Les poursuites engagées contre une habitante de la ville de Gaozhou, province du Guangdong, âgée de 56 ans, pour sa pratique du Falun Gong, ont été récemment suspendues par le tribunal local qui a invoqué une raison imprévue.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle et ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

La nuit du 26 septembre 2022, Mme Wu Youqing, 56 ans, a été arrêtée alors qu’elle sortait de chez elle. Plus de dix policiers, dont deux policiers armés avec des boucliers antiémeute, se sont présentés à son domicile après minuit. La sœur de Mme Wu, qui vivait avec elle, a été terrifiée et a refusé d’ouvrir la porte. Les policiers ont endommagé la porte avec un objet métallique et sont entrés par effraction. Ils ont saccagé son domicile jusqu’à 3 h du matin et ont confisqué une grande quantité de documents de Falun Gong.

Le 28 septembre, Mme Wu a été placée en détention criminelle et emmenée au centre de détention de Xinyi. Le 4 octobre, parce qu’elle faisait ses exercices de Falun Gong, les gardiennes l’ont enchaînée. Elle était toujours menottée quand son avocat lui a rendu visite le 11 octobre.

Le 23 octobre, une gardienne du centre de détention a appelé la famille de Mme Wu et lui a dit qu’elle faisait une grève de la faim depuis cinq jours. La gardienne leur a dit de demander la libération de Mme Wu sous caution pour un traitement médical. Avec l’aide de l’avocat, sa famille a préparé une demande de libération sous caution pour raisons médicales. Mais lorsqu’elle est allée au Département de police de la ville de Gaozhou pour soumettre la demande, la police a refusé d’accepter le document.

Bien que la police ait accepté la demande de libération sous caution le lendemain, elle l’a rejetée le surlendemain au motif que l’état de santé de Mme Wu s’était stabilisé et qu’elle ne remplissait plus les conditions requises pour une libération pour raisons médicales.

Le 25 octobre, l’avocat s’est rendu au centre de détention pour rendre visite à Mme Wu, mais il en a été empêché par la gardienne de service qui a affirmé que l’avocat avait traversé une région à haut risque à la COVID-19 sur son chemin. L’avocat a fait valoir qu’il ne rencontrerait Mme Wu que par le biais d’un appel vidéo et qu’il n’y avait aucun moyen de transmettre le virus (même s’il avait été infecté), mais la gardienne l’a tout de même obligé à subir deux jours de quarantaine avant de l’autoriser à parler à Mme Wu le 28 octobre.

Selon l’avocat, Mme Wu était très faible et ne pouvait pas parler clairement après onze jours de grève de la faim. Elle a aussi vomi plusieurs fois pendant l’entretien.

Le même jour, la police a trompé la famille de Mme Wu en lui faisant signer un document indiquant que son état de santé ne lui permettait pas d’être libérée sous caution pour un traitement médical.

Le 10 novembre, la famille de Mme Wu a appelé le centre de détention et elle a appris que les gardiennes avaient emmené Mme Wu à l’hôpital pour qu’elle soit nourrie par intraveineuse. Son état était stable, mais elle refusait toujours de s’alimenter.

Le 18 novembre, la police a soumis le dossier de Mme Wu au parquet de la ville de Gaozhou qui l’a ensuite transféré, le 22 novembre, au parquet du district de Maonan. Le 28 novembre, lorsque son avocat s’est rendu au parquet du district de Maonan pour examiner les documents relatifs à son dossier, il a appris que le parquet l’avait déjà inculpée le 25 novembre et avait transféré son dossier au tribunal du district de Maonan.

Entre-temps, la famille de Mme Wu a appris le 21 novembre qu’elle avait été transférée au centre de détention n° 1 de la ville de Maoming. Mais après avoir fait une grève de la faim pendant un mois, elle avait des problèmes de digestion et vomissait lorsqu’elle mangeait.

Le 24 novembre, la police a appelé la famille de Mme Wu pour lui dire qu’elle était dans un état grave et qu’elle avait été emmenée à l’hôpital pour un traitement d’urgence. Elle a refusé de permettre à sa famille de lui rendre visite, mais lui a ordonné de payer deux injections d’albumine (environ 1000  yuans), habituellement utilisées pour traiter les chocs consécutifs à des blessures graves et pour augmenter le plasma sanguin.

La famille a refusé de payer. Elle a dit que Mme Wu était en très bonne santé quand elle avait été arrêtée et elle a indiqué qu’elle allait tenir la police responsable de son état.

Le 29 novembre, l’avocat de Mme Wu s’est rendu au centre de détention pour y déposer la procuration qu’elle devait signer, comme l’avait ordonné le juge avant de permettre à l’avocat d’examiner le dossier. Sur le chemin du retour, il a reçu un appel du centre de prévention des maladies de la ville de Maoming qui lui a annoncé que son test de dépistage de la COVID-19 était positif. Le centre lui a ordonné de séjourner dans un hôtel pour une quarantaine de cinq jours.

Après la fin de la quarantaine, le 4 décembre, l’avocat s’est de nouveau rendu au centre de détention pour rendre visite à Mme Wu, mais on lui a dit qu’elle avait de nouveau été emmenée à l’hôpital.

L’avocat s’est alors rendu à l’hôpital. Un policier nommé Li a apporté sa procuration à l’intérieur pour la faire signer par Mme Wu. Mais le policier a refusé d’autoriser l’avocat à rendre visite à Mme Wu sous prétexte que l’hôpital ne disposait pas d’appareil électronique pour un entretien vidéo. La police a aussi refusé de fournir des informations sur l’état de santé de Mme Wu.

En janvier 2023, la famille de Mme Wu a engagé un autre avocat, qui a déposé une plainte au nom de la famille contre la police et le parquet pour avoir traité sa cause de manière inappropriée. Le 5 janvier 2023, l’avocat a eu une conversation vidéo avec Mme Wu au centre de détention et a constaté qu’elle s’était pratiquement rétablie.

Le 30 janvier 2023, le président du tribunal du district de Maonan, Tan Wei, a décidé de suspendre la cause de Mme Wu en raison d’une situation imprévue. On ne sait pas si Mme Wu est toujours détenue à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Depuis que le Parti communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Wu a été visée à plusieurs reprises en raison de sa croyance. Elle a effectué trois ans de travaux forcés et quatre ans de prison. Bien qu’elle soit rentrée chez elle après avoir survécu à des années de mauvais traitements en détention, les autorités locales ont continué à la harceler constamment et ont tenté de la forcer à renoncer à sa croyance.

Voir aussi :

Harcèlement de six pratiquantes de Falun Gong dans la province du Guangdong avant la fête de la Mi-Automne

Persécution inhumaine dans la prison pour femmes de la province du Guangdong

Quatre pratiquants de Falun Gong arrêtés dans la province du Guangdong

Mes neuf ans de persécution

(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais