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Un homme du Gansu meurt après des années d’incarcération et de harcèlement

7 mars 2023 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Gansu, Chine

(Minghui.org)

Nom chinois : 高吉银

Sexe : masculinÂge : 50 ans

Ville : JinchangProvince : Gansu

Profession : propriétaire de magasin

Date du décès : 29 décembre 2022

Date de la dernière arrestation : 9 mai 2012

Lieu de détention le plus récent : prison de Jinchuan

Ayant enduré des années d’incarcération et de harcèlement pour sa croyance dans le Falun Gong, M. Gao Jiyin est décédé le 29 décembre 2022, à l’âge de 50 ans. Même un mois après son décès, la police a appelé sa famille et leur a demandé s’il restait à la maison ou sortait pour parler du Falun Gong aux gens.

M. Gao de la ville de Jinchang, province du Gansu, a commencé à pratiquer le Falun Gong avec sa femme Mme Wang Yuhong en 1996. Parce qu’ils ont refusé de renoncer à cette discipline spirituelle ancestrale après que le régime communiste chinois a commencé la persécution en 1999, ils ont été arrêtés à plusieurs reprises, incarcérés, torturés et harcelés.

Peines de prison

M. Gao et Mme Wang ont été arrêtés à l’extérieur de leur magasin familial le soir du 15 octobre 2004. Devant leur fils de cinq ans, la police les a frappés et leur a donné des coups de pied. Le garçon a été laissé seul à la maison pendant des jours avant qu’un parent ne le récupère.

Le tribunal du district de Jinchuan a condamné M. Gao à cinq ans et Mme Wang à trois ans en mars 2005.

M. Gao a été emmené à la prison de Lanzhou le 20 juillet 2005. Parce qu’il refusait d’écrire une déclaration renonçant au Falun Gong ce jour-là, les gardes ont incité huit détenus à le battre. Ils lui ont cassé une côte et la douleur a duré trois mois.

M. Gao a été transféré à la prison de Wuwei le 30 décembre 2005, puis à la prison de Jiuquan le lendemain. Les gardiens de la prison de Jiuquan l’ont privé de sommeil, l’ont forcé à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong et ont ordonné aux détenus de le battre.

Les détenus ont battu M. Gao de manière à lui causer des blessures sans rien de visible à l’extérieur. Bien qu’il n’ait que la trentaine, ses cheveux sont devenus gris et il a souffert d’insomnie et de réactions lentes. Ses doigts sont devenus engourdis et il avait des douleurs persistantes dans son cou.

Dans la prison pour femmes de Lanzhou, Mme Wang a été détenue en cellule d’isolement, également pour avoir refusé d’écrire une déclaration renonçant au Falun Gong. Il n’y avait pas de vitre à la fenêtre de la cellule et le vent glacial la faisait souvent frissonner, surtout lorsqu’elle était forcée de s’asseoir et de se pencher sur un banc en métal avec ses mains menottées au pied du banc. Elle n’était pas autorisée à utiliser les toilettes même lorsqu’elle avait ses règles et son pantalon était trempé de sang.

Lorsque Mme Wang a été hospitalisée en novembre 2005, on a découvert qu’elle avait la tuberculose. Son taux d’hémoglobine n’était que la moitié de la normale. Le médecin a dit qu’elle serait morte si elle avait atterri à l’hôpital plus tard qu’elle ne l’avait fait.

Après trois semaines à l’hôpital, Mme Wang a été ramenée à la prison, où les gardes ont tenu des réunions pour la critiquer et l’ont forcée à rester debout pendant de longues heures. À cause des mauvais traitements, son état s’est détérioré et elle a de nouveau été hospitalisée. On lui a diagnostiqué une pleurésie et des adhérences pleurales. Elle a été opérée sans anesthésie et la douleur était atroce. Elle a dû se faire insérer un tube dans la poitrine pendant cinquante jours pour drainer tout le liquide.

Pensant qu’elle allait bientôt mourir, la prison l’a libérée le 15 février 2007. Elle a repris la pratique du Falun Gong et a récupéré.

Harcèlement incessant

Le couple a continué à faire l’objet d’un harcèlement continu après avoir été libéré. Ils ont été de nouveau arrêtés le 9 mai 2012 et interrogés au poste de police de la route Jinchuan jusqu’à minuit. M. Gao a été emmené au centre de détention de Jinchuan et détenu pendant quinze jours. Mme Wang a été détenue pendant dix jours dans le centre de détention du canton de Yongchang.

Plusieurs jeunes hommes ont approché M. Gao alors qu’il rentrait du magasin à 6 heures du matin, un jour de 2017. L’un d’eux l’a pris en étau, l’a poussé dans une voiture blanche située à proximité et l’a emmené au poste de police de la route Jinchuan.

Plusieurs policiers se sont présentés au domicile de M. Gao à 8 heures du matin, l’un d’eux avec une caméra vidéo sur l’épaule. Ils ont tenté d’ouvrir la porte avec la clé qu’ils avaient arrachée à M. Gao. Après que sa femme a verrouillé la porte de l’intérieur, la police a appelé un serrurier et a tenté d’entrer par effraction.

Ayant vu ses parents se faire arrêter à plusieurs reprises, le fils du couple, âgé de 17 ans, a couru à la fenêtre de leur appartement au cinquième étage et a appelé ses voisins à l’aide. Ce n’est qu’alors que la police est partie.

M. Gao faisait une sieste le 20 septembre 2021, lorsqu’un bruit près de la fenêtre l’a réveillé. Il s’est levé et a vu une main se tendre vers l’intérieur pour tirer le rideau.

Il a regardé par la fenêtre et a vu deux hommes debout dans un monte-charge, l’un d’eux prenant des photos de l’intérieur de leur appartement. Au même moment, plusieurs personnes ont frappé à sa porte en criant : « Gao Jiyin, nous sommes de la communauté. Ouvrez la porte ! Nous savons que vous êtes chez vous ! »

En raison de la persécution à long terme, M. Gao a commencé à avoir de graves problèmes de santé. Il est devenu émacié et est décédé le 29 décembre 2022.

La police a continué à harceler sa famille après sa mort. Ils ont de nouveau appelé son numéro (avant que sa femme n’annule son service téléphonique) le 30 janvier 2023 et lui ont demandé s’il était à la maison. Lorsque sa femme a dit à la police qu’il était décédé, ils lui ont demandé quand. Elle a condamné la police pour avoir harcelé la famille.

Le voisin de la famille a dit plus tard à Mme Wang que la police était venue quelques jours auparavant lorsqu’elle était sortie. « Ils ont frappé à votre porte comme des fous. Il était évident qu’ils n’avaient aucune bonne intention. »

Traduit de l’anglais