(Minghui.org)
Nom chinois : Liu Shuisheng (刘水生)
Sexe : Masculin
Âge : 73 ans
Ville : Wuhan
Province : Hubei
Profession : Employé retraité de l’usine d’équipement de sécurité publique 812
Date de décès : Début 2023
Date de la dernière arrestation : 10 mars 2003
Dernier lieu de détention : Centre de lavage de cerveau de la province du Hubei
Nom Chinois : Hu Mingxiu (胡明秀)
Sexe : Féminin
Âge : 71 ans
Ville : Wuhan
Province : Hubei
Profession : Retraitée d’une entreprise pharmaceutique
Date du décès : Début 2023
Date de la dernière arrestation : 26 mai 2008
Dernier lieu de détention : Centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng
Depuis que le parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, un couple marié de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été pris pour cible à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance. Tous deux ont été arrêtés plus de dix fois au total et détenus dans des prisons et des centres de lavage de cerveau. Le mari a passé huit ans en prison et a vu sa pension suspendue quelques années plus tard. Lui et sa femme sont décédés l’un après l’autre au début de l’année 2023. Il leur reste un fils atteint d’un handicap mental et incapable de s’occuper de lui-même.
Persécution du mari
Avant que M. Liu Shuisheng ne commence à pratiquer le Falun Gong en avril 1996, il était cloué au lit durant des années en raison d’une hernie discale lombaire, d’arthrose et d’une polyarthrite rhumatoïde grave. Après seulement six mois de pratique du Falun Gong, il était de nouveau sur pied.
Parce qu’il est resté ferme dans sa croyance au Falun Gong après le début de la persécution, il a été arrêté quatre fois et détenu dans des centres de lavage de cerveau. Sa maison a été saccagée à trois reprises. Il a purgé une peine d’emprisonnement de huit ans.
M. Liu a été arrêté pour la première fois en octobre 2000 pour s’être rendu à Pékin afin de réclamer le droit de pratiquer le Falun Gong. Il a été ramené à Wuhan et détenu au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng pendant deux semaines.
Centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng
Un groupe de policiers, de membres du comité résidentiel et d’agents du Bureau 610 ont arrêté M. Liu à son domicile au début de l’année 2001 et l’ont emmené au poste de police de Tangjiadun. Il a été détenu au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng pendant deux mois.
M. Liu a été de nouveau arrêté en 2002 et emmené au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng.
Un groupe de policiers est venu le harceler une nuit de juillet 2002. Ils sont entrés par effraction dans sa maison et ont été furieux de constater qu’il n’y soit pas. Pour éviter d’être à nouveau harcelé, M. Liu a été contraint de vivre loin de chez lui.
Le 10 mars 2003, M. Liu a été arrêté avec trois autres pratiquants de Falun Gong qui vivaient loin de chez eux. Le tribunal du district de Dongxihu l’a condamné à huit ans de prison en décembre 2003 pour avoir imprimé des documents d’information sur le Falun Gong dans sa résidence temporaire. Il a d’abord été détenu à la prison de Qinduankou, puis transféré à la prison de Fanjiatai le 20 mars 2007.
À la prison de Fanjiatai, M. Liu a été contraint d’arracher des mauvaises herbes, de porter des briques, de nettoyer des déchets industriels et de faire de la broderie. La nuit, il était contraint de regarder les reportages de propagande des médias d’État. Les caméras de surveillance étaient omniprésentes dans la prison et les activités quotidiennes des pratiquants étaient contrôlées.
Le soir du 9 mars 2011, la veille de la libération prévue de M. Liu, il a été emmené au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng par Qu Shen, le directeur du centre. Comme M. Liu refusait toujours de renoncer au Falun Gong après vingt jours, il a été transféré le 29 mars au Centre de lavage de cerveau de la province du Hubei.
En raison des coups et de l’administration de drogues à la prison et au centre de lavage de cerveau, les cheveux de M. Liu étaient complètement gris lorsqu’il a finalement été autorisé à rentrer chez lui. Ses dents étaient également déchaussées et il avait du mal à marcher ou à faire quoi que ce soit.
En mars 2010, alors qu’il était encore en prison, son ancien lieu de travail, l’usine d’équipement de sécurité publique 812, a traité sa demande de retraite et il recevait depuis lors un versement mensuel de 3500 yuans. Mais en juillet 2019, le Bureau de la sécurité sociale du district de Jianghan, qui avait été chargé d’émettre tous les paiements de pension suite à une récente réforme, a soudainement arrêté le versement de sa retraite.
Le Bureau de la sécurité sociale a prétendu que M. Liu n’avait droit à aucun versement de retraite parce qu’il avait déjà été condamné, bien qu’aucune loi chinoise sur le travail ne contienne une telle clause. Il a également exigé que M. Liu rembourse la somme de plus de 300 000 yuans qu’il avait perçue au cours des dix dernières années. On ne sait pas s’il a obtempéré.
Persécution de l’épouse
Mme Hu Mingxiu travaillait pour la société pharmaceutique Wuhan Renfu. Après avoir été témoin de la guérison miraculeuse de son mari grâce à la pratique du Falun Gong, elle s’y est mise à son tour. Elle avait l’habitude d’endurer un fardeau énorme en s’occupant de lui et de leur fils handicapé mental tout en travaillant à plein temps, mais la pratique du Falun Gong l’a transformée en une personne optimiste.
En octobre 1999, Mme Hu s’est rendue à Pékin pour faire valoir son droit à pratiquer le Falun Gong et a été arrêtée. Après avoir été ramenée à Wuhan, elle a été enfermée dans une cage métallique avec plusieurs autres pratiquants. Ils sont restés assis à même le sol pendant une journée, sans recevoir ni eau ni nourriture. Pendant les quinze jours suivants, elle passait la journée au poste de police à rédiger des rapports de réflexion et était emmenée à une clinique communautaire le soir.
Un jour de mars 2000, vers 2 h, la police a frappé à sa porte et l’a convaincue, par la ruse, de se rendre avec elle au poste de police. Sans donner de raison, ils lui ont infligé un mois de détention, suivi de deux mois au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng.
Mme Hu et M. Liu ont été arrêtés le même jour au début de 2001 et emmenés au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng. Leurs livres de Falun Gong, les cassettes audio des conférences et la photo du fondateur du Falun Gong ont été confisqués. La mère de Mme Hu a été traumatisée par leur arrestation et leur détention. Elle est tombée malade et est décédée en août de la même année.
Après que M. Liu a été contraint de vivre loin de chez lui en juillet 2002, Mme Hu a demandé une retraite anticipée et est restée à la maison pour s’occuper de leur fils.
Le 2 avril 2003, un mois après la dernière arrestation de M. Liu, Mme Hu a également été arrêtée chez elle. Ses livres de Falun Gong ont été confisqués. Elle a été détenue au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng pendant vingt-trois jours, où elle a été privée de sommeil et forcée d’écouter des programmes audio calomniant le Falun Gong. Les gardiens lui ont également ordonné de calomnier les gens et de fournir des informations sur d’autres pratiquants.
Lorsque M. Liu et Mme Hu ont été détenus, leur fils a été emmené à l’hôpital.
Après la condamnation de M. Liu, Mme Hu a continué à se rendre à la prison, mais sa demande de visite n’a jamais été acceptée, parce qu’elle pratiquait également le Falun Gong.
Lorsque Mme Hu a accompagné le jeune frère de M. Liu à la prison au cours de l’été 2005, les gardiens ont également interdit au frère de voir M. Liu. Mme Hu s’est disputée avec les gardiens, qui l’ont accusée de leur causer des ennuis et ont ordonné à la police de l’arrêter. Elle a été détenue au poste de police pendant cinq heures.
Mme Hu a été de nouveau arrêtée dans la soirée du 26 mai 2008. Les membres du comité résidentiel l’ont menacée pour ne pas qu’elle sorte pour parler du Falun Gong car les Jeux olympiques de Pékin allaient avoir lieu dans trois mois. Elle a été emmenée au centre de lavage de cerveau d’Erdaopeng, où elle est restée jusqu’au 7 juin. Son fils a été envoyé dans une maison de repos pendant cette période.
Voir aussi :
M. Liu Shuisheng, prévu d’être relâché après huit ans de détention, emmené au centre de rééducation un jour avant la date de sa remise en liberté
(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)
Traduit de l’anglais