(Minghui.org)
Nom : Zhu Zhaojie
Nom chinois : 朱召杰
Sexe : Masculin
Âge : 69 ans
Ville : Panzhihua
Province : Sichuan
Profession : Propriétaire d’une petite entreprise
Date du décès : 21 février 2023
Date de la dernière arrestation : 2 novembre 2002
Dernier lieu de détention : Prison de Wumaping
Peu après que M. Zhu Zhaojie a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1994, ce petit commerçant de la ville de Panzhihua, dans la province du Sichuan, a été ravi de voir disparaître sa grave tuberculose. Il jouissait d’une bonne santé et vivait selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong.
Sa vie paisible a été bouleversée lorsque le régime communiste a ordonné l’éradication du Falun Gong en Chine en juillet 1999, après avoir découvert que plus de 100 millions de citoyens chinois pratiquaient cette discipline méditative et spirituelle ancestrale.
Parce que M. Zhu a refusé de renoncer au Falun Gong, il a été placé dans un camp de travail pendant un an, avant d’être condamné à neuf ans de prison. Bien qu’il ait survécu à la torture brutale subie en détention, il a subi un coup dur lorsque sa femme a demandé le divorce et que le Bureau de la sécurité sociale a suspendu sa pension peu après sa libération. Il a succombé à la détresse mentale, physique et financière et est décédé le 21 février 2023. Il avait 69 ans.
Selon les informations recueillies par Minghui.org, entre juillet 1999 et 2021, au moins 65 pratiquants de Falun Gong de la ville de Panzhihua sont morts des suites de la persécution. Parmi les 106 cas confirmés condamnés à la prison, 46 pratiquants ont été condamnés à des peines de prison allant de cinq à dix ans. Cent douze autres pratiquants ont été condamnés à des peines de camp de travaux forcés allant de un à trois ans. D’innombrables autres ont été arrêtés et harcelés.
Vous trouverez ci-dessous le récit de M. Zhu et de la torture qu’il a subie.
Travail pénible dans un camp de travaux forcés
Le 10 janvier 2000, j’ai été arrêté et condamné à une peine d’un an dans le camp de travaux forcés de Xiuhua. En plus du lavage de cerveau, j’ai été contraint de rester nu dans la neige ou de courir pendant de longues heures. Même lorsqu’il faisait très froid à l’extérieur, les gardiens m’obligeaient à me déshabiller et à nettoyer la piscine. Ils m’ont également ordonné de payer des prix exorbitants pour la nourriture et d’autres produits de première nécessité.
Pour la soupe préparée à partir d’un canard de 10 yuans, ils la divisaient en 30 portions, faisant payer chaque portion plus de 30 yuans. Chacun d’entre nous était contraint d’acheter au moins trois portions. Les 1000 yuans que ma famille avait déposés pour moi sur le compte de la prison ont été rapidement épuisés.
J’ai été transféré à la Division 2 et contraint de faire des travaux forcés. Je commençais ma journée en restant debout de 5 à 7 h, puis je travaillais dans le four à briques de 7 à 22 h, sans aucune pause. La température dans le four était si élevée que je ne pouvais porter que des shorts et pas de chemise. Je devais également attacher une serviette autour de mon front pour éviter que la sueur ne coule dans mes yeux. La serviette était trempée après quelques heures de travail. Pour éviter de me brûler les pieds, je rembourrais mes chaussures en caoutchouc avec de la paille.
Deux heures seulement après la cuisson des briques, les gardiens nous ordonnaient de les retirer du four, qui était encore si chaud qu’une tasse d’eau laissée sur les briques bouillait en quelques minutes.
Quelle que soit la température, nous devions porter des vêtements et des pantalons épais, ainsi que des gants épais, pour emballer les briques et les retirer du four. Les vêtements et les pantalons étaient rapidement mouillés par la sueur.
Malgré la longue journée de travail, les gardiens ne nous donnaient jamais assez de nourriture ou d’eau. Nous n’avions pas non plus de protection contre l’inhalation de la poussière de brique. Après avoir regagné la cellule le soir, nous n’étions pas autorisés à prendre une douche, mais devions rester debout jusqu’à 2 h du matin. Pendant cinq mois, je n’ai pas eu le droit de prendre un seul jour de congé. Les travaux forcés ont finalement pris fin en octobre 2000.
Condamné à neuf ans de prison
J’ai été arrêté à l’endroit où je louais mon appartement le 2 novembre 2002. La police m’a gardé dans une maison d’hôtes. Deux agents sont venus le soir pour me battre. Ils m’ont attrapé par les cheveux et m’ont frappé la tête contre le mur. Ils m’ont également donné des coups de poing et m’ont frappé avec des menottes. Mon sang a giclé sur le mur. Comme ils étaient fatigués, ils ont fait une pause et bu du thé, avant de me battre à nouveau. J’étais couvert d’ecchymoses et de plaies ouvertes.
Illustration de la torture : Bastonnade
Le lendemain, j’ai été emmené au centre de détention du district de Miyi. Les gardiens m’ont coupé les mamelons à l’aide de ciseaux en fer-blanc, ce qui m’a causé une douleur atroce. Ayant subi une commotion cérébrale lorsque la police m’a frappé la tête contre le mur le soir de mon arrestation, j’avais des vertiges à cause de la torture continue dans le centre de détention. Je ne pouvais pas me tenir debout. J’étais extrêmement nauséeux après avoir mangé et je devais m’allonger pour me reposer. Les gardiens se sont arrangés pour que les détenus me surveillent tout en me gardant menotté et enchaîné.
Après quinze mois au centre de détention, j’ai été condamné à neuf ans de prison par le tribunal du district de Miyi.
Torturé en prison
J’ai été transféré à la prison de Wumaping, située sur une colline, en février 2004. Il y faisait très froid et il y avait de la neige partout. Le chef d’équipe Fang nous a forcés à réciter les règles de la prison et à chanter des chansons à la gloire du Parti communiste chinois. J’ai refusé de le faire, alors il m’a obligé à faire des tours de piste à l’extérieur ou à rester debout dans la neige glacée.
Le quartier no 4 de la prison était utilisé pour torturer les pratiquants de Falun Gong. J’y ai été transféré en 2005. D’autres pratiquants et moi-même avons été contraints de rester debout pendant de longues heures sous le soleil brûlant de l’été et dans la neige glacée de l’hiver. Certains jours, les gardiens refusaient de nous donner de la nourriture. Nous avons également été contraints de regarder des vidéos de propagande dénigrant le Falun Gong tout en subissant des coups constants, en restant debout de longues heures et en recevant des insultes.
J’ai entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Les gardiens ont riposté en me mettant à l’isolement. Une fois, ils m’ont forcé à me tenir debout pieds nus sur le béton brûlant, sous un soleil de plomb. Ensuite, deux gardiens se sont tenus debout sur chacun de mes pieds chaussés de bottes en cuir. Je suis tombé par terre. À ce moment-là, mes pieds avaient déjà de nombreuses ampoules. Je ne pouvais plus me tenir debout et ils m’ont traîné par terre. Je n’avais pas non plus le droit de dormir la nuit.
Lorsqu’ils m’ont gavé de force, huit détenus m’ont maintenu au sol et ont inséré un tube en caoutchouc dans mon estomac en passant par l’une de mes narines. Ma bouche et mon nez ont été blessés pendant l’opération.
Un gardien nommé He, m’a menacé : « Je ne te battrai pas à mort, mais je te torturerai pour que tu préfères être mort que vivant. »
Un autre gardien, Gao Hu, m’a dit : « Il y a 365 jours dans une année et j’ai 365 façons de te torturer. Tu ferais mieux de faire attention. »
Après la torture initiale, les gardiens ont commencé à me faire travailler de force pour fabriquer des bobines électroniques. Pendant plus de six ans, j’ai travaillé jour et nuit, sans pause ni salaire. Ma vue a considérablement baissé et je tombais souvent en marchant sans mes lunettes. Même de nombreux jeunes détenus d’une vingtaine d’années avaient de graves problèmes de vision à cause des travaux forcés. Les bobines que nous fabriquions étaient vendues à des vendeurs de la ville de Shenzhen, dans la province du Guangdong, plaque tournante du commerce électronique.
Voir aussi :
Récit de dix années de torture pour avoir cultivé et pratiqué le Falun Gong
Traduit de l’anglais