(Minghui.org) Après avoir assisté à Shen Yun, j’ai été profondément inspirée par le sens éthéré de l’élégance, de la grâce et de la noblesse derrière les mouvements des danseuses. Elles ont véritablement rendu la gentillesse, la vertu, la beauté et la sagesse de la femme chinoise traditionnelle, et ce n’était pas quelque chose de superficiel – c’était une élégance naturelle et tranquille qui émanait du cœur et de l’âme de chaque danseuse.
Les danseuses de Shen Yun sont l’incarnation de l’élégance.
Après avoir pris le contrôle de la Chine en 1949, le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à détruire systématiquement la culture et la moralité sur lesquelles le peuple chinois a reposé au cours des cinq derniers millénaires.
Cet effort a atteint son apogée lors de la Révolution culturelle de 1966 à 1976, au cours de laquelle les normes de vie traditionnelles ont été complètement déracinées et remplacées par la culture de lutte des classes du PCC. Les Chinois ont été arrachés à leur propre lignée culturelle, devenant des orphelins sans sentiment d’appartenance ancestrale ni valeurs déterminantes.
En conséquence, l’image du junzi, ou « modeste gentilhomme », qui privilégiait la justice au-delà du profit personnel, a été pratiquement effacée de la société chinoise. Chaque jour, nous nous éloignons un peu plus de l’histoire de ceux qui accordaient plus d’importance à l’intégrité et à l’honneur qu’à leur vie. Et les belles valeurs de la femme chinoise traditionnelle ont été déformées au point d’en d’être méconnaissables.
Dans sa quête de révolutions violentes et de lutte des classes perpétuelle, le PCC a délibérément minimisé les différences entre hommes et femmes. Il a rejeté les valeurs de la féminité traditionnelle, les décrivant comme des « tendances répressives de la société féodale ». Au lieu de cela, le Parti voulait des « femmes de fer » qui « faisaient tout ce que le Parti leur demandait ».
Des décennies plus tard, on trouve en Chine des « femmes modernes » qui sont agressives, disgracieuses et dominatrices. En outre, beaucoup d’entre elles ont un ego surdimensionné du fait de leur indépendance financière, ce qui les empêche de retrouver les vertus de leurs aïeules dans leur allure.
Selon la théorie du yin et du yang, pierre angulaire de la culture traditionnelle chinoise, les hommes sont de nature yang. Cela signifie qu’ils sont enclins à être forts et fermes. Les femmes, quant à elles, sont de nature yin, c’est-à-dire qu’elles sont prédisposées à être douces et tendres. Cet équilibre entre le yin et le yang, la souplesse et la force, la grâce et la puissance, permet aux hommes et aux femmes de vivre ensemble en harmonie. Chacun soutient l’autre avec des forces complémentaires.
Cependant, dans la Chine d’aujourd’hui, de nombreuses femmes ont rompu cet équilibre, en contrôlant leur homme et en ne leur laissant aucune marge de manœuvre. Ces hommes sont timides et craintifs, n’ayant pas leur mot à dire dans les affaires de la famille, tandis que les femmes cherchent à contrôler tous les aspects de leur homme, de leurs finances à leur état mental. La chaleur et les rapports qui caractérisent une vie de famille saine sont absents, ce qui entraîne un taux de divorce élevé et d’aventures extraconjugales.
L’équilibre des opposés entre les hommes et les femmes traditionnels garantit une vie de famille fructueuse. (Pixabay)
Lorsque des problèmes surviennent, les gens cherchent souvent des causes superficielles sans en chercher la racine. De nos jours, la cause profonde est la corruption de la moralité des gens, qui s’éloigne de plus en plus des normes morales qui ont soutenu l’humanité pendant des milliers d’années.
En fait, je vois aussi cette mentalité déformée en moi-même. D’une part, je veux que mon mari soit plus fort que moi et qu’il ait le courage d’un lion, comme un vrai homme. En même temps, j’essaie toujours de rivaliser avec lui et d’exiger qu’il m’écoute. Il n’est donc pas étonnant que mon mari soit toujours désemparé, ne sachant pas quoi faire pour me rendre heureuse. Avec une telle mentalité malsaine, comment une femme pourrait-elle entretenir une famille heureuse ?
J’ai beaucoup appris en regardant Shen Yun, et je me suis également beaucoup inspirée des artistes de Shen Yun sur la façon dont nous pouvons faire revivre et manifester les vertus des femmes chinoises par excellence dans notre monde d’aujourd’hui.
Voici quelques-unes de leurs expériences.
Un style de danse façonné par un magnifique héritage culturel
D’après Cao Xiang, professeur de danse à la Fei Tian Academy of the Arts et ancien danseur principal de Shen Yun, la danse classique chinoise possède un style et une personnalité distinctifs. Elle est extrêmement vivante dans son expression et possède des exigences uniques en ce qui concerne le port intérieur de l’interprète. Plus important encore, elle est l’expression du grand héritage culturel de la Chine, enrichi par un langage de connotations et d’allusions tirées de l’expérience du peuple chinois tout au long de l’histoire.
La danse chinoise classique se distingue de la plupart des autres formes de danse par son port. Le port de l’interprète, ou yun, ajoute une couche supplémentaire d’expression à chaque mouvement et trouve son origine dans les valeurs que le peuple chinois a épousées pendant des millénaires : la pureté, l’honnêteté, la compassion et la beauté.
« L’étude de la danse classique chinoise comprend l’entraînement de l’esprit, de l’énergie et de la pensée d’une personne. Ainsi, en étudiant la danse classique chinoise, le caractère et le comportement d’une personne changent pour le mieux à mesure qu’elle maîtrise les techniques de danse – petit à petit, même sans que la personne elle-même le réalise », a déclaré M. Cao. « Par exemple, la danse peut transformer un enfant timide et nerveux en un enfant joyeux et optimiste. Un enfant espiègle et irritable peut devenir stable et fort.
« Dans les performances de Shen Yun, les danseurs sont vigoureux et dynamiques, pleins d’énergie, et dégagent une vitalité éclatante. Les danseuses font preuve de la modestie, la grâce et la noblesse qui définissent la femme par excellence. »
À gauche : la danseuse étoile Miranda Zhou-Galati. À droite : une carte de vœux du Nouvel An conçue par une pratiquante de Falun Gong en Chine, avec une photo de Miranda Zhou-Galati.
Miranda Zhou-Galati est une autre danseuse principale de Shen Yun, qui a étudié en profondeur la femme chinoise traditionnelle afin de pouvoir l’interpréter sur scène.
« Une attitude humble est très importante », a déclaré Mme Zhou-Galati. « En apprenant la danse classique chinoise, nous apprenons aussi beaucoup de choses tirées de l’histoire et de la culture traditionnelles chinoises. Ces éléments se reflètent à leur tour dans notre façon de danser, tout comme un poème est une représentation de l’être intérieur du poète. »
L’expérience qu’elle a vécue en perfectionnant son interprétation de Hua Mulan sur scène illustre la façon dont les danseurs de Shen Yun cultivent leur art et se cultivent eux-mêmes.
« En tant que fille ayant rejoint l’armée à la place de son père, Mulan devrait être beaucoup plus forte et courageuse que les autres filles de son âge », a déclaré Miranda Zhou-Galati.
Elle a passé beaucoup de temps à la bibliothèque, à lire des livres et des textes historiques qui relataient l’histoire de Hua Mulan. Forte de cette compréhension, elle s’est entraînée à faire d’innombrables mouvements devant le miroir de son studio, essayant de trouver les bons gestes pour représenter fidèlement l’héroïne.
La recherche de Mme Zhou-Galati l’a menée au plus profond de la psyché du personnage, où elle a découvert deux facettes différentes de l’identité de Hua Mulan. La première était la guerrière, intrépide et déterminée, qui avait la force d’âme nécessaire pour diriger un bataillon en première ligne. La seconde était la fille, la personne qu’elle était redevenue après avoir retiré son armure pour la toute dernière fois. Cette facette de Hua Mulan était douce, gracieuse et dévouée à son père et à sa famille.
« Pour exprimer le yun dans ma danse, j’ai lu quantité de livres sur la culture chinoise. En effet, les mouvements physiques de la danse classique chinoise authentique s’appuient souvent sur un élément de l’histoire ou de la culture aux connotations très riches, explique Mme Zhou-Galati. « Lorsque je joue un rôle dans une pièce de théâtre dansé, je cherche d’abord à connaître son histoire et à savoir ce qui la rend si spéciale, quelle est sa personnalité et, face aux situations qu’elle rencontre, quels types d’émotions et de pensées complexes lui traversent l’esprit. »
En combinant l’étude des personnages et l’entraînement à la danse, Mme Zhou-Galati a continuellement approfondi sa compréhension de la culture chinoise. Au cours de ce processus, elle a pris conscience de la signification profonde de son impact en tant que danseuse de Shen Yun.
« Nüwa réparant le ciel », interprétée par Miranda Zhou-Galati, a remporté la médaille d’or dans le groupe des femmes adultes du 6e Concours international de danse chinoise classique.
Les Chinois anciens accordaient une grande attention à la moralité, qui est également la composante la plus importante de la danse classique chinoise et d’autres formes d’art chinois traditionnel », a-t-elle déclaré.
« Une fois que j’ai vraiment saisi les qualités intérieures du personnage que j’interprète, je commence à pratiquer les différents mouvements de danse pour me faire une idée des nuances véhiculées par chaque mouvement et voir lesquels peuvent le mieux dépeindre les vertus du personnage », poursuit-elle. « Ainsi, les personnages que j’interprète peuvent véritablement toucher le cœur du public et l’aider à apprécier la beauté et la valeur de la culture chinoise traditionnelle. »
Un style de danse qui vient du cœur
Il y a plus de vingt ans, une petite fille de Taïwan a fait un rêve. Dans son rêve, elle s’envolait dans le ciel et voyait un groupe de xian'nü, ou fées célestes, danser au milieu des nuages. Elles étaient vêtues d’une parure soyeuse jaune pâle et leurs mouvements exquis dégageaient une énergie rayonnante et chaleureuse.
En voyant cette scène, la petite fille n’a pas pu contenir son enthousiasme.
Elle a crié : « Je veux danser avec elles ! »
En 2008, cette petite fille, nommée Tiffany Lin, est arrivée à New York en provenance de Nantou, à Taïwan, pour commencer sa formation de danseuse de Shen Yun. Au fur et à mesure qu’elle avançait dans sa formation, elle s’est aperçue que certaines des danses qu’elle apprenait étaient exactement les mêmes que celles qu’elle avait vues en rêve toutes ces années auparavant.
Tiffany Lin, médaillée d’or aux 5e et 6e Concours internationaux de danse classique chinoise de NTD
Depuis son enfance, Mme Lin a reçu une éducation imprégnée de la culture traditionnelle chinoise, ce qui l’a aidée à apprécier et à transmettre l’âme de la danse classique chinoise dans ses spectacles.
« La danse classique chinoise exige du danseur qu’il danse avec son cœur. C’est une forme de danse où le mouvement part du cœur de l’être et s’étend vers l’extérieur. Vous dirigez votre mouvement avec votre cœur, puis votre corps suit », a-t-elle expliqué. « Ainsi, lorsqu’un danseur ou une danseuse danse avec son coeur, sa performance est puissamment émotive et contagieuse. Cela peut faire tomber les barrières entre les nations et les cultures, de sorte que les gens du monde entier peuvent comprendre les histoires et le sens intérieur que nos danses véhiculent.
« Les xian'nü incarnent la beauté angélique des êtres divins, tandis que le yangko met en valeur le charme folklorique d’esprits élevés. Tant que vous parvenez à trouver la beauté dans chaque sujet et à l’exprimer à travers votre danse, le public le ressentira et vibrera avec elle », a déclaré Mme Lin.
Les performances de Tiffany Lin et de tous les artistes de Shen Yun sont non seulement inégalées sur le plan technique, mais aussi extrêmement complexes dans leur manière de dépeindre les émotions et les pensées intérieures. C’est une différence que le public peut ressentir, de nombreux spectateurs disant même « ils dansent leurs vies » et « leur danse est vivante ! »
Tiffany Lin pense que la raison pour laquelle de nombreux spectateurs trouvent les danses de Shen Yun si émouvantes est liée à la nature même de la danse classique chinoise.
« La caractéristique principale de la danse classique chinoise est qu’elle vient du cœur. Chaque mouvement doit partir du cœur, qui est ensuite relié à toutes les couches de la vie, de l’existence. En outre, notre spectacle est porteur d’un message d’inspiration divine, ce qui nous oblige à danser avec un cœur encore plus pur et un esprit de compassion. Je crois que c’est la raison pour laquelle le public a l’impression que nous dansons notre vie », a-t-elle déclaré.
« L’art est né du divin, et les premières œuvres d’art de l’humanité évoquent toutes une connexion divine. Le but de l’art est de transmettre la grandeur et la magnanimité des divinités afin que les gens puissent être inspirés par la bonté. Je pense donc que plus une forme d’art est proche du divin, plus elle est élevée. »
Traduit de l’anglais