(Minghui.org)Mme Liu Chunxia de la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi, est détenue dans un hôpital Ankang local en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l'esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Son arrestation a eu lieu deux ans après qu’elle a fini de purger une deuxième peine de prison pour sa croyance.
Les hôpitaux Ankang en Chine sont des hôpitaux psychiatriques supervisés par les départements de police locaux. Ils sont utilisés pour détenir les personnes qui ont causé des dommages à des individus ou à la société, mais qui ne sont pas considérées comme pénalement responsables en raison de leur maladie mentale. Dans le cadre de la persécution du Falun Gong, ces hôpitaux ont souvent été utilisés pour détenir des pratiquants mentalement sains et les soumettre à l’administration forcée de médicaments psychiatriques, ce qui peut entraîner des dommages durables pour les pratiquants.
Mme Liu a été interpellée sur son lieu de travail vers 17 heures le 6 mai 2023, treize jours avant le sommet inaugural Chine-Asie centrale qui devait se tenir à Xi’an en présence de Xi Jinping, le chef du Parti communiste.
Selon les agents qui ont procédé à l’arrestation, les autorités locales menaient une opération dite de « resserrement des mailles du filet » avant le sommet. En général, avant la tenue d’événements majeurs ou de réunions politiques dans une ville donnée, les autorités intensifient les arrestations et le harcèlement des pratiquants de Falun Gong, afin de les empêcher d’attirer l’attention sur la persécution et de « causer des ennuis » au régime.
Parmi les personnes impliquées dans l’arrestation de Mme Liu, il y avait Yuan Xing et un autre agent surnommé Ma, tous deux du Bureau de la sécurité intérieure du district de Eyi, le chef adjoint Yang Yingbo et l’agent Weng, tous deux du poste de police de Huiminlu, ainsi qu’un autre agent du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Xi’an.
Après l’avoir arrêtée, les agents ont ramené Mme Liu à son domicile qu'ils ont saccagé. Ils l’ont ensuite conduite au centre de détention du district de Lianhu, de la ville de Xi’an, où ils l’ont interrogée. Ils lui ont demandé si elle avait rendu visite à une femme âgée du nom de Zhou et si Zhou l’avait emmenée à l’hôpital de Xijing pour rendre visite à un patient du nom de Yang. La police a déclaré qu’elle soupçonnait que Zhou organisait un « rassemblement illégal » de pratiquants de Falun Gong.
Le centre de détention a ensuite refusé de garder Mme Liu après que sa tension artérielle a atteint un niveau extrêmement élevé. La police l’a alors transférée à l’hôpital Ankang local. Son fils a déclaré qu’elle était en parfaite santé avant son arrestation et il soupçonnait que son hypertension était due aux mauvais traitements qu’elle avait subis en détention.
L’avocat de Mme Liu a déclaré que la police n’avait aucune base légale pour la détenir, car le fait de rendre visite à un ami dans un hôpital n’enfreint aucune loi.
Ce n’est pas la première fois que Mme Liu, ingénieure de formation, est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a été condamnée à cinq ans de prison après avoir été arrêtée en octobre 2001 pour avoir assisté à une conférence de partage d’expériences organisée par des pratiquants de Falun Gong locaux. Sa peine a été prolongée de soixante-dix jours et elle n’a été libérée que le 9 décembre 2006.
Après sa libération, son employeur de l’époque, la société Huibang du groupe Huian dans la province du Shaanxi, l’a licenciée. Elle a dû faire des petits boulots pour gagner sa vie. Elle a été de nouveau arrêtée le 21 mars 2017 et condamnée à quatre ans de prison le 4 janvier 2018. Sa sœur, une citoyenne australienne, a demandé sa libération immédiate, mais en vain. Le mari de Mme Liu a divorcé pendant son incarcération et elle a emménagé avec son fils après sa libération en mars 2021. Elle a trouvé un emploi dans une société de gestion immobilière et son travail acharné lui a valu le respect de son patron et de ses collègues.
La mère de Mme Liu, Mme Li Yuhua, a également été arrêtée et harcelée à plusieurs reprises pour sa pratique du Falun Gong.
Voir aussi :
Sydney, Australie:Les pratiquants de Falun Gong demandent la libération de membres de leur famille lors d’un rassemblement devant le consulat chinois
Une mère et sa fille persécutées pour leur croyance
Une fille à l’étranger appelle à la libération de sa mère et de sa sœur emprisonnées en Chine
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Traduit de l’anglais