(Minghui.org) Mme Wang Xiuying, 58 ans, qui vit dans le district de Yuhong, dans la ville de Shenyang, province de Liaoning, a été inculpée vers juin 2023 et doit être jugée pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps que le Parti communiste chinois (PCC) persécute depuis juillet 1999.
Mme Wang Xiuying
Mme Wang Xiuying a été arrêtée le 12 février 2023 après avoir été signalée pour avoir parlé de la persécution du Falun Gong. Les policiers du poste de police de Donghu qui l’ont arrêtée l’ont emmenée au Premier centre de détention de la ville de Shenyang, mais son admission a été refusée en raison de son état de santé. La police l’a alors assignée à résidence et l’a relâchée.
La police a tenté de remettre Mme Wang en détention en mai 2023, après qu’elle a déposé des plaintes contre le procureur et le policier en charge de son dossier. Ces plaintes n’ont pas abouti, mais la police est revenue en juin pour l’arrêter. Le Premier centre de détention de la ville de Shenyang a refusé de l’admettre en raison de son état de santé. La police l’a relâchée, pour l’arrêter à nouveau et la faire admettre dans le même centre de détention vers le 10 juillet.
Une tentative d’arrestation a échoué au mois de mai
Début mai 2023, Mme Wang a appris que son dossier avait été soumis au parquet du district de Yuhong. Elle a contacté le procureur Piao Yunjing et le policier Zhang Shicheng du poste de police de Donghu, qui étaient chargés de son dossier. Elle a expliqué qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et qu’il n’y a aucune base légale pour l’arrêter ou la poursuivre. Elle a demandé la levée immédiate de son assignation à résidence. Piao et Zhang ont refusé de l’écouter. Au lieu de cela, ils ont fait pression sur elle et lui ont ordonné de se déclarer coupable.
Mme Wang a déposé des plaintes contre Piao et Zhang, et a également demandé qu’ils soient dessaisis de l’affaire. Elle a ensuite demandé aux agences concernées de lever son assignation à résidence et de ne pas approuver son arrestation.
Piao et Zhang, ainsi que leurs supérieurs respectifs, le procureur général Liu Wei et le chef de la police Li Shilong, ont ignoré les plaintes et les demandes de Mme Wang.
Le 17 mai, vers 8h30, l’agent Zhang et le chef Li ont ordonné à l’agent de sécurité et au gardien du complexe d’appartements de Mme Zhang de frapper à sa porte et de dire qu’il y avait une fuite d’eau au plafond du voisin d’en-dessous. Mme Zhang a compris la supercherie et a refusé d’ouvrir la porte.
L’agent Zhang s’est alors approché de la porte et a dit : « Vous ne voulez pas que votre assignation à résidence soit levée ? Si c’est le cas, ouvrez la porte et venez avec moi au poste de police. » Devant son refus d’ouvrir la porte, Zhang l’a menacée de recourir à la force. Elle lui a dit, ainsi qu’à Li, qu’ils étaient des policiers chargés de faire respecter la loi, mais qu’ils l’enfreignaient. La police a alors appelé son mari et lui a ordonné de rentrer chez lui pour ouvrir la porte. Il a fermement refusé.
Tentatives d’admission au centre de détention ratées au mois de juin
Le mari de Mme Wang a ouvert la porte vers 6 h 30 le 13 juin pour aller travailler, mais cinq agents en civil, dont Zhang, ont surgi de nulle part et ont fait irruption dans l’appartement. Mme Wang, qui n’était ni coiffée ni chaussée, a été traînée jusqu’à l’ascenseur par deux agents. Son mari et sa belle-mère, qui vivent avec elle, étaient choqués et terrifiés.
Mme Wang a été emmenée au poste de police de Donghu. Elle a refusé de répondre aux questions de l’agent de police. Zhang est entré dans une colère noire et l’a insultée : « Maudite vieille femme ! Pourquoi ne vas-tu pas en enfer ? Qu’en est-il de la rétribution ? Pourquoi es-tu encore en vie ? »
Mme Wang est restée calme et a dit à Zhang : « Je suis désolée pour vous. » Ce dernier s’est un peu calmé et a dit qu’il devait l’interroger parce que c’était son travail.
Après l’interrogatoire, Zhang et l’agent Sheng Nan ont emmené Mme Wang à la clinique du Département de police du district de Yuhong pour un examen physique. Lorsqu’elle a refusé de coopérer avec eux, ils lui ont serré le cou et les épaules, qui sont restés meurtris et douloureux pendant les jours suivants.
Zhang et Sheng ont conduit Mme Wang au Premier centre de détention de la ville de Shenyang cet après-midi-là, après l’examen physique. Le personnel du centre de détention a refusé de l’admettre parce qu’elle avait une pression artérielle systolique de 200 mmHg (une pression artérielle normale ne devrait pas dépasser 120 mmHg).
Zhang a répondu : « Pas d’inquiétude ! Admettez-la et appelez-moi si elle développe des symptômes plus tard. » Le personnel du centre de détention a continué à refuser et Zhang s’est demandé s’il devait envoyer Mme Wang en prison (bien qu’elle n’ait pas été condamnée). Les autorités du centre de détention l’ont averti qu’aucune prison ne l’admettrait en raison de sa tension artérielle élevée.
Zhang et Sheng ont ensuite emmené Mme Wang au Quatrième hôpital de la ville de Shenyang, à environ 12 km de là, pour qu’elle reçoive des injections intraveineuses et des comprimés afin de faire baisser sa tension artérielle. Trois heures plus tard, Zhang et Sheng ont de nouveau emmené Mme Wang au centre de détention, mais le personnel a refusé de l’admettre, même après que le chef Li a appelé le centre de détention.
Lorsque Zhang a finalement renoncé, il était déjà 23 h. Alors que Sheng et lui ramenaient Mme Wang au poste de police, il s’est plaint : « Le parquet a exercé tellement de pression sur nous pour que vous soyez détenue. Maintenant, regardez ce qui s’est passé. Ils ne nous ont pas aidés. Je dirais même qu’ils nous ont rendu la vie difficile. »
Le lendemain, le chef Li a averti Mme Wang : « Soyez intelligente. Faites ce qu’on vous dit et vous serez libérée. Le parquet viendra vous auditionner dans l’après-midi et vous feriez mieux de coopérer avec eux. »
Vers 15 h, le procureur Piao et un employé sont allés au poste de police pour auditionner Mme Wang, bien que celle-ci avait demandé à ce que Piao soit dessaisi de l’affaire. Elle a protesté contre cette audition et a de nouveau demandé à voir les documents montrant la base juridique de sa poursuite. Piao l’a ignorée.
Zhang a relâché Mme Wang peu de temps après. Il lui a dit : « Vous feriez mieux de venir chaque fois que nous vous convoquons. Vous serez autorisée à rentrer chez vous après que nous vous aurons interrogée, car aucun centre de détention ou prison ne veut vous admettre. »
Mme Wang est arrêtée en juillet et détenue
Fin juin, Mme Wang a appris que Piao avait soumis son acte d’accusation au tribunal du district de Yuhong quelques jours plus tôt, le 26 juin. Elle a ensuite présenté une demande d’abandon des poursuites au juge Ge Lidan chargé de l’affaire.
L’agent Zhang et le chef Li ont utilisé sa demande comme excuse et l’ont à nouveau arrêtée. Cette fois, ils ont obtenu que le Premier centre de détention de la ville de Shenyang l’accepte le 10 juillet. Elle est toujours en détention.
Traduit de l’anglais