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Une femme du Hubei condamnée pour sa croyance est incarcérée dans la prison où elle a déjà purgé une peine de 4 ans

28 août 2023 |   Écrit par un correspondant dans la province du Hubei, Chine

(Minghui.org) Récemment, Minghui.org a confirmé qu’une habitante de la ville de Honghu, province du Hubei, avait été admise à la prison pour femmes de la province du Hubei (située dans la capitale de Wuhan) au début du mois de juillet 2023 pour y purger une peine de deux ans et neuf mois.

Mme Tang Fangqiong, une quinquagénaire, a été arrêtée le 15 mars 2022 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline pour le corps et l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Les policiers du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Honghu qui l’ont arrêtée l’ont emmenée directement au centre de détention de la ville de Jianli, dans la province du Hubei. La ville de Jianli est située à environ 115 km de la ville de Honghu.

La police et le centre de détention ont interdit à la famille de Mme Tang de lui rendre visite. Ils ont également tenu la famille dans l’ignorance de l’état d’avancement de son dossier.

À la fin du mois de juillet 2023, une personne bien informée a appris à ses proches sa condamnation et son transfert en prison.

Ce n’est pas la première fois que Mme Tang est prise pour cible pour avoir maintenu sa croyance. Elle a déjà été condamnée à quatre ans de prison et a subi d’autres formes de persécution.

Condamnation antérieure à quatre ans de prison

Mme Tang a dit un jour que le Falun Gong lui avait appris à être une personne bonne et attentionnée. Alors qu’elle travaillait comme chauffeur de taxi, elle et son mari ont rapporté le sac à main qu’une cliente avait laissé dans leur voiture. Il contenait plus de 20 000 yuans en liquide et des pièces d’identité. Beaucoup d’autres chauffeurs en Chine auraient probablement empoché l’argent, mais le couple a réussi à retrouver la cliente grâce à ses papiers d’identité.

En raison de son expérience positive avec le Falun Gong, même après le début de la persécution en 1999, Mme Tang n’a jamais faibli dans sa croyance. Au cours des vingt-quatre dernières années, elle a été prise pour cible à plusieurs reprises.

Le 7 septembre 2005, le vice-capitaine Zuo Shihong du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Honghu a arrêté Mme Tang à son domicile. Zuo a confisqué ses livres de Falun Gong et ses documents d’information, son ordinateur, son imprimante et plus de 10 000 yuans en liquide.

Zuo a ensuite emmené Mme Tang au Premier centre de détention de la ville de Honghu, où elle est devenue extrêmement faible en raison des tortures subies.

Le 15 février 2006, le tribunal local a condamné Mme Tang à quatre ans de prison, et trois mois plus tard, elle a été transférée à la prison pour femmes de la province du Hubei.

Deux brèves détentions fin 2021

Le 7 novembre 2021, vers 9 h du matin, Mme Tang venait de sortir de son immeuble, lorsque Deng Renqing et Liu Tieshan, deux policiers du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Honghu qui la suivaient, se sont emparés d’elle devant son domicile.

Ils l’ont emmenée au Bureau de la sécurité intérieure où l’attendaient le capitaine Liang Hong, le vice-capitaine Zuo, l’instructeur Du et l’employé de bureau Ye Ling. Ils lui ont dit que quelqu’un avait appelé la ligne d’urgence du maire et l’avait signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong dans plusieurs quartiers résidentiels. Ils ont également dit avoir reçu un appel téléphonique direct de Zhang Can, du Bureau de la science et de la technologie de la ville de Honghu, qui a affirmé que Mme Tang lui avait remis une clé USB contenant des informations sur le Falun Gong.

La police a ordonné à Mme Tang de reconnaître les faits rapportés par les deux informateurs. Elle ne leur a pas répondu directement, mais leur a expliqué que la persécution du Falun Gong était dépourvue de fondement juridique depuis le tout début. Elle leur a suggéré de rechercher l’Annonce 50 sur leur téléphone. Cette annonce a été publiée le 1er mars 2011 par l’Administration générale de la presse et des publications, afin de lever l’interdiction de publication des livres de Falun Gong. Elle a rappelé qu’aucune loi promulguée en Chine n’a jamais criminalisé le Falun Gong, et les a avertis qu’ils subiraient les conséquences de leurs crimes contre des pratiquants respectueux de la loi comme elle.

La police a admis que c’était son travail d’enquêter sur les allégations portées contre elle et a promis de ne plus l’importuner tant qu’elle admettrait avoir fait les choses signalées par les informateurs.

Mme Tang a refusé de coopérer avec eux. Zuo a suggéré d'effectuer une perquisition à son domicile. Liang a accepté et ils ont fini par confisquer l’ordinateur portable de Mme Tang, trois livres de Falun Gong et quelques documents d’information sur le Falun Gong.

Ce jour-là, vers 19 h, la police a relâché Mme Tang, pour la remettre en garde à vue quelques semaines plus tard, le 25 novembre. Elle a été détenue pendant dix jours avant d’être libérée le 5 décembre 2021.

Harcèlements répétés par un informateur

Peu de temps après le retour de Mme Tang chez elle, Zhang Can du Bureau des sciences et technologies de la ville de Honghu, qui l’avait signalée à la police, l’a appelée. Il lui a dit qu’il l’appelait pour savoir si après dix jours de détention, elle avait été transformée [forcée de renoncer au Falun Gong].

Mme Tang a blâmé Zhang de l’avoir importunée dans le but d’obtenir des récompenses (les autorités locales avaient promis une récompense de 30 000 yuans par pratiquant contraint d’abandonner sa croyance dans le Falun Gong). Elle a dit qu’en raison de sa dénonciation, sa famille et ses proches avaient subi diverses formes de persécution, y compris une surveillance permanente, la coupure de l’électricité de leur maison et l’application de colle sur les trous de serrure par la police. Leur vie a été complètement bouleversée.

Zhang s’est réjoui : « Alors, attendez d’être condamnée ! L’équipe d’inspection de la ville de Jingzhou a dit que toute personne ayant refusé de renoncer au Falun Gong devait être condamnée. » La ville de Jingzhou supervise la ville de Honghu.

Mme Tang a réfuté l’argument selon lequel la Constitution protège le droit des citoyens à la liberté de croyance et a averti Zhang qu’il subirait les conséquences de la persécution dont elle a fait l’objet.

Zhang a appelé Mme Tang à deux autres reprises, les 6 et 7 décembre 2021. Il lui a promis de couvrir toutes les pertes financières résultant de sa persécution si elle acceptait de renoncer au Falun Gong. Il l’a menacée : « Sinon, nous nous en prendrons à votre mère. »

Mme Tang l’a averti qu’elle le dénoncerait à la police s’il osait harceler sa mère. Après avoir raccroché le téléphone, elle a appelé le Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Honghu. Le policier qui a répondu au téléphone lui a dit : « Ce type [Zhang] n’a pas les idées claires. Ignorez-le s’il vous rappelle. Vous pouvez aussi lui demander de parler au capitaine Liang. Vous pouvez également le dénoncer à la police pour harcèlement. »

Le 12 décembre 2021, Wang, le superviseur de Zhang, a appelé Luo (pseudonyme), le beau-père de l’enfant de Mme Tang, pour aller dîner. Wang avait déjà travaillé avec Luo et lui a demandé de persuader Mme Tang de renoncer au Falun Gong.

Lorsque Luo a relayé la demande de Wang, Mme Tang a fermement refusé. Elle a expliqué à Luo pourquoi ils ne devaient pas coopérer avec Wang. Luo a compris et a promis que plus jamais il ne s’impliquerait.

Traduit de l’anglais