(Minghui.org) M. Zhu Rui, de Pékin, a été condamné à sept ans de prison et à une amende de 14 000 yuans pour avoir parlé de la persécution de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
M. Zhu Rui, 30 ans, qui travaille à l’hôpital Chaoyang, a été arrêté le 21 avril 2021 à une station de métro par plusieurs policiers alors qu’il se rendait à son travail. Ils l’ont pris pour cible parce qu’il avait été signalé comme porteur d’un appareil permettant d’envoyer des informations sur le Falun Gong aux téléphones portables des gens.
Ce matin-là, la police a saccagé son domicile, confisquant trois ordinateurs portables, deux ordinateurs, cinq disques durs portables, cinq téléphones portables (dont deux cassés), des livres de Falun Gong et d’autres effets personnels.
M. Zhu a d’abord été emmené au poste de police de Pingxifu, puis transféré, le lendemain, au centre de détention n° 3 de la ville de Pékin. Le 29 juillet 2021, un jour après que la police a soumis son cas au parquet du district de Haidian, il a été conduit au centre de détention du district de Haidian.
Le tribunal du district de Haidian a tenu deux audiences sur l’affaire de M. Zhu, le 6 février et le 12 mai 2023, et l’a condamné le 20 juin.
En raison des mauvaises conditions de vie et des mauvais traitements subis pendant sa détention, M. Zhu a contracté la tuberculose et a développé un problème de foie. Vers avril 2023, il a été admis à l’hôpital de la sécurité publique de Pékin (aussi connu sous le nom de centre de détention n° 2 de Pékin, utilisé pour les détenus ayant besoin d’un traitement médical). On ne sait pas combien de temps il est resté à l’hôpital ni s’il s’est complètement rétabli à l’heure où nous publions ce rapport.
Témoignage contre la police et le parquet lors de la première audience
Le 6 février 2023, lors de la première audience au tribunal du district de Haidian, M. Zhu et son avocat ont témoigné contre la police et le parquet du district de Haidian pour l’avoir arrêté et inculpé sans aucune base légale et pour avoir violé les procédures légales.
Les agents du poste de police de Pingxifu qui ont procédé à l’arrestation, notamment le chef de police Liu et l’agent Zhao Hui, ont saccagé le domicile de M. Zhu sans présenter de mandat de perquisition. Ils n’ont pas non plus produit la liste des objets confisqués, comme l’exige la loi.
Le parquet du district de Haidian a accusé M. Zhu d’avoir utilisé une « organisation sectaire » pour saper l’application de la loi, un prétexte habituel utilisé par le régime communiste pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.
Cependant, aucune loi chinoise n’a jamais criminalisé le Falun Gong ni ne l’a qualifié de secte. En outre, rien ne prouve que M. Zhu ait porté préjudice à un individu ou à la société dans son ensemble, et encore moins qu’il ait porté atteinte à l’application de la loi. M. Zhu et son avocat ont tous deux souligné que le parquet n’avait pas rempli son obligation d’enquêter sur l’affaire le concernant et qu’il avait été inculpé sans aucune base juridique.
Les procureurs Dong Liyan, Zhao Yi et Shen Zhiguo, qui ont comparu à distance lors de la première audience, ont dit que la société de médecine légale Xinnuo avait vérifié que les objets confisqués au domicile de M. Zhu prouvaient qu’il avait enfreint la loi. L’avocat de M. Zhu a réfuté l’idée que la question clé, à trancher dans cette affaire, était de savoir si le Falun Gong était une secte, compte tenu des allégations formulées à l’encontre de M. Zhu. La société de médecine légale n’était pas en mesure de faire une telle analyse et les objets qu’elle a examinés étaient tous des biens légitimes de M. Zhu et ne pouvaient pas être utilisés pour l’incriminer.
Les procureurs ont allégué que M. Zhu avait passé plus de 500 h à envoyer des informations sur le Falun Gong au public à partir d’un appareil spécial. Ils n’ont cependant pas pu montrer comment ils étaient parvenus à ce chiffre de 500 h. L’avocat de M. Zhu a souligné que ce chiffre avait été inventé. Wang Chong, le juge président du tribunal, a demandé si les procureurs souhaitaient répondre à l’avocat. Ils ont répondu par la négative.
Le juge Wang a aussi demandé à M. Zhu pourquoi il avait été arrêté en premier lieu et qui lui avait appris à faire les exercices de Falun Gong. Il a répondu :
« Le 5 novembre 2017, j’ai décidé de pratiquer le Falun Gong. Personne ne m’a appris à faire les exercices. J’ai utilisé un logiciel antiblocage pour accéder à YouTube et j’ai vu des informations sur le Falun Gong. C’était totalement différent de ce qu’on m’avait enseigné à l’école. Le Falun Gong enseigne aux gens à suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour être une bonne personne.
« Je souffrais de rhinite, de spasmes intestinaux et d’hématurie. J’étais aussi introverti et je manquais d’estime de soi. Après avoir pratiqué le Falun Gong, j’ai rapidement guéri de mes maladies et je suis devenu joyeux et confiant. J’ai aussi abandonné ma dépendance aux jeux vidéo et je suis devenu un travailleur plus consciencieux. Ma propre expérience montre que le Falun Gong est bon et non mauvais. »
Admis à l’hôpital de la police dans l’attente d’une seconde audience
Le 29 mars 2023, l’avocat de M. Zhu a reçu une notification du parquet du district de Haidian indiquant que les charges retenues contre M. Zhu avaient été aggravées. Mais le parquet n’a pas énuméré les charges aggravées. Il a seulement indiqué que les circonstances entourant la cause de M. Zhu étaient particulièrement graves.
À la mi-avril 2023, la mère de M. Zhu a appris qu’il avait développé une tuberculose et des problèmes de foie et qu’il avait été admis à l’hôpital de la sécurité publique de Pékin.
Elle a appelé la procureur Dong et s’est plainte : « Mon fils était en bonne santé lors de l’examen physique requis avant sa détention, mais après avoir été persécuté, il est malade. » Dong est resté silencieuse.
Elle a aussi appelé le juge Wang et lui a demandé de cesser de persécuter son fils. Wang a immédiatement répondu : « Vous me menacez ? »
Wang a programmé une deuxième audience pour le 11 mai, puis l’a changée pour le 8 mai, avant de la fixer au 12 mai.
Condamné à sept ans après une deuxième audience à l’hôpital de la police
Le 12 mai 2023, la deuxième audience a eu lieu à l’hôpital de la sécurité publique de Pékin. Le juge Wang a demandé à M. Zhu s’il avait l’intention de continuer à pratiquer le Falun Gong. Il a répondu, bien sûr, car cela l’avait aidé à arrêter les jeux vidéo et à retrouver la santé.
La famille de M. Zhu n’a pas été autorisée à assister à l’audience. Wang a mis fin à la séance en quelques minutes seulement. Les juges Bai Yongfu et Tang Fulai étaient aussi présents pour assister Wang lors des deux audiences. Le 20 juin, ils ont condamné M. Zhu.
Les efforts infructueux des parents pour empêcher l’inculpation de leur fils
Avant l’inculpation de M. Zhu, ses parents ont cherché à le faire libérer sans condition, mais en vain.
Le 12 juillet 2021, la mère de M. Zhu a rencontré le policier Xu Bingdong, chargé de son dossier. Xu a insisté sur le fait que M. Zhu avait violé la loi en pratiquant le Falun Gong, malgré l’absence de toute base légale pour la persécution.
La mère de M. Zhu a aussi appelé le policier Zhao Hui, mais celui-ci a prétendu qu’elle avait composé un mauvais numéro. Elle a ensuite appelé le poste de police de Pingxifu et la personne qui a décroché le téléphone a affirmé qu’il n’y avait pas là, de policier du nom de Zhao Hui.
Le 13 juillet à 9 h, la mère de M. Zhu a rappelé le poste de police et a insisté pour rencontrer le policier Zhao. Un agent a rappelé deux heures plus tard et a dit qu’elle pouvait rencontrer Zhao à 9 h, deux jours plus tard.
Lorsque le 15 juillet, la mère de M. Zhu est arrivée au poste de police, Zhao l’a interrogée pendant une heure et demie, au lieu de répondre à son inquiétude concernant le cas de son fils.
Le 19 juillet, la mère de M. Zhu a déposé une plainte contre Xu, Zhao et le chef de police Sun pour avoir traité le dossier de son fils de manière inappropriée.
Le 28 juillet, un jour après que le dossier de M. Zhu ait été soumis au procureur du district de Haidian, il a été transféré au centre de détention du district de Haidian.
Le 8 août, les parents de M. Zhu ont écrit une lettre à la procureur Dong, lui demandant de ne pas inculper leur fils. N’ayant pas reçu de réponse, le 27 août, ils ont appelé Dong. Dong a refusé de les rencontrer, affirmant qu’elle n’avait pas son mot à dire dans le dossier de M. Zhu.
Lorsque le père de M. Zhu a dit que la pratique du Falun Gong n’enfreignait aucune loi en Chine, Dong l’a interrompu et lui a dit qu’il ne devait pas discuter de la loi avec elle. Elle a aussi dit qu’elle inculperait M. Zhu dans quelques jours.
Le 9 septembre 2021, la famille de M. Zhu a déposé une nouvelle plainte contre Dong pour abus de droit dans la gestion du cas de M. Zhu. La famille a aussi demandé à Dong de retirer l’acte d’accusation contre M. Zhu, mais en vain.
Malgré les efforts inlassables de la famille pour défendre la cause de M. Zhu, les autorités ont procédé à la poursuite des procédures judiciaires.
Voir aussi :
Un habitant de Pékin va être jugé pour sa croyance malgré les efforts inlassables de sa famille
Traduit de l’anglais