(Minghui.org) Les gardiennes du premier centre de détention de la ville de Lanzhou ont souvent menotté et entravé des pratiquantes et les ont torturées pour les forcer à renoncer à leur croyance, le Falun Gong, une discipline spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Les gardiennes ont menotté et enchaîné les pratiquantes (et certaines non pratiquantes) dans des positions contre nature pendant des jours ou des semaines. En conséquence, elles ont eu des blessures aux ligaments et aux muscles avec d'atroces douleurs. Suite à ces tortures, plusieurs pratiquantes sont mortes, ont été handicapées ou se sont effondrées mentalement. Les membres de la famille des victimes ont intenté une poursuite contre le centre de détention et une enquête officielle a été ouverte.
Le 20 juillet 2023, 14 pratiquantes étaient encore dans le premier centre de détention de la ville de Lanzhou : Mme Zhang Ping, Mme Jin Yijun, Mme Yang Hui, Mme Wei Zhouxiang, Mme Guifang, Mme Zhou Yuezhen, Mme Cui Chengxiang, Mme Cui Jianping, Mme Liu Wanqiu (envoyée au centre de détention le 5 juillet 2023) et sa fille, Mme Ma Jun, Mme Li Ya (condamnée à quatre ans et demi), Mme Wang Lin et Mme Qi Yulian.
Deux pratiquantes ont été transférées à la prison pour femmes du Gansu au début de 2023 : Mme Liang Ailing et Mme Wang Mei. Mme Liang est retraitée de l’usine de machines générales de Lanzhou et a été condamnée à huit ans de prison. Mme Wang a travaillé au Bureau de planification familiale de l’Université normale du Nord-Ouest et a été condamnée à trois ans de prison.
Voici un bref résumé des tortures subies par certaines pratiquantes actuellement incarcérées dans le centre de détention.
Torture « tandem arrière »
L'image de la torture « tandem arrière » : la victime a les jambes entravées et ses mains menottées dans le dos. Les menottes sont attachées aux entraves par de petites chaînes. La victime est forcée de se pencher en arrière et de rester dans cette position 24 heures sur 24 pendant des jours ou des semaines.
Mme Jin Yijun de la ville de Lanzhou a été emmenée au centre de détention le 2 octobre 2021. Comme elle a refusé de mémoriser les règlements et de s’accroupir pendant les appels, Li Peng, la garde-chef de la 14e brigade, a donné l’ordre de la torturer avec le « tandem arrière ». Ses mains étaient menottées derrière son dos et les menottes attachées aux entraves avec une petite chaîne de sorte qu’elle se penchait constamment en arrière, tout étant agenouillée.
Pendant les quinze jours qu'a duré la torture, la gardienne a ordonné aux détenues de la frapper, de lui donner des coups de pied et de lui tirer les cheveux pour l’empêcher de modifier sa position ou de fermer les yeux. De plus, pendant cette période, elle ne l'a pas autorisée à dormir ni à chercher de l’eau pour sa toilette et pour laver ses vêtements. Parfois, on ne lui permettait même pas de boire de l’eau.
Mme Zhang Ping a été transférée au centre de détention le 11 mai 2022 et placée dans la brigade d’isolement. Cinq jours plus tard, la gardienne-chef a utilisé le « tandem arrière » pour la torturer parce qu’elle faisait les exercices de Falun Gong. Pendant les vingt jours où elle est restée dans cette position, elle a reçu un peu d’eau chaque jour, mais aucune détenue n’était autorisée à l’aider à aller aux toilettes. En juin, parce qu’elle refusait de renoncer à sa croyance, on l'a transférée dans une autre brigade, où Li Peng et une collaboratrice sont venues la torturer.
En mars 2023, le tribunal du transport ferroviaire de la ville de Lanzhou a jugé Mme Yang Hui, de Shanghai, et l'a condamnée à seize mois de prison. En avril, trois de ses compagnes de cellule se sont battues avec elle et elle s’est défendue en jetant un tabouret. Ces compagnes de cellule ont travaillé avec les gardiennes pour la torturer afin d’obtenir de meilleurs avantages ou des réductions de peines.
La gardienne lui a fait subir la torture « tandem avant », affirmant que Mme Yang avait commencé une bagarre. Cela a duré quinze jours et elle avait de la peine à aller à la salle de bain. Les compagnes de cellule l’ont agressée verbalement et ont empêché d’autres détenues de l’aider à manger ou à aller aux toilettes. Elle a subi la même torture dans une autre brigade parce qu’elle faisait des exercices de Falun Gong.
Torture « Tandem avant »
Illustration de la torture « tandem avant » : La victime doit s’accroupir avec les jambes menottées. Un de ses bras doit passer sous une de ses jambes puis les bras sont menottés. La victime reste en position accroupie et ne peut pas redresser son dos ni s’asseoir correctement.
Après que Li Peng, chef de la 14e brigade, a été transférée à la 13e brigade, elle a continué à torturer les pratiquantes. Elle a forcé toutes les pratiquantes de la 13e brigade à s'accroupir lorsqu'elles répondaient à l’appel.
Mme Li Ya, de la ville de Pingliang, a refusé de s’accroupir et on lui a fait subir la torture « tandem avant ». Parce qu’elle ne pouvait se reposer que d’un côté de ses fesses pendant les vingt-huit jours de torture, sa chair était blessée et infectée. Elle n’a reçu aucun traitement médical. Du pus suintait de la blessure et dégageait une odeur nauséabonde.
En plus de torturer les pratiquantes, Li Peng a également travaillé avec une détenue, Shi Jianxiu, pour torturer les non-pratiquantes de la 14e brigade. Shi a rapporté à Li qu’une détenue, Liu Yadi, a prétendu être malade pour éviter de faire son travail, alors elle lui a fait subir la torture de « tandem arrière ». Shi a torturé Liu dans une pièce isolée, et quinze jours plus tard Liu est devenu mentalement instable.
Liu a été transférée rapidement à la prison pour femmes de Gansu, où on lui a diagnostiqué une aliénation mentale. Les inspecteurs de la prison se sont rendus au centre de détention pour savoir ce qui était arrivé à Liu. Pour détourner la responsabilité, Shi a demandé à une détenue d'affirmer aux inspecteurs que Liu était mentalement saine avant son transfert en prison.
Une autre détenue, Xu Deping, était souvent maltraitée et Shi la torturait dans une pièce isolée. Xu est morte peu après avoir été transférée à la prison pour femmes. Avant son dernier soupir, elle disait continuellement le nom de Shi.
Shi a été libérée le 11 novembre 2022 sans être tenue responsable des tortures et des crimes qu'elle a perpétrés dans le centre de détention.
Voir aussi :
La torture « tandem arrière » au premier centre de détention de la ville de Lanzhou
Traduit de l'anglais