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Après trois ans de détention, deux femmes du Guangdong sont de nouveau emprisonnées en raison de leur croyance dans le Falun Gong

10 janvier 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Guangdong, Chine

(Minghui.org) Deux habitantes de la ville de Maoming, dans la province du Guangdong, sont toujours détenues depuis leur arrestation il y a plusieurs semaines en raison de leur croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Le 13 décembre 2023, Mme Wang Ying, âgée d’environ soixante-quatre ans, a accompagné Mme Tao Yonghong, âgée de soixante-trois ans, pour rendre visite à la mère de cette dernière, Mme Ding Jiaxi, âgée de quatre-vingt-dix ans. Dès leur arrivée, plus de dix agents du poste de police de Guandu ont fait irruption et ont perquisitionné le domicile de Mme Ding, avant de procéder à la fouille des domiciles de Mme Tao et de Mme Wang.

La police s’était postée devant le domicile de Mme Ding, également pratiquante de Falun Gong, et savait que sa fille Mme Tao lui rendait souvent visite. Mme Wang et Mme Tao ont été emmenées au poste de police de Guandu avant d’être transférées au centre de détention de la ville de Maoming, où elles se trouvent toujours.

Ce n’est pas la première fois que Mme Wang et Mme Tao sont prises pour cible en raison de leur croyance.

Mme Wang était experte en jade et ingénieure à l’Institut de géochimie de Guangzhou de l’Académie chinoise des sciences. Elle a purgé deux ans de travaux forcés et trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Son employeur l’a licenciée en mai 2011 après sa sortie de prison. Il a également réduit ses années de service à zéro dans la formule de calcul de sa pension, ce qui a entraîné la perte totale de sa pension de retraite.

Mme Tao est une retraitée de l’entreprise pétrochimique Sinopec de Maoming. Elle a purgé trois ans de prison pour sa croyance (2011-2014) et a été brièvement détenue à plusieurs reprises. Vers juin 2022, le bureau local de la Sécurité sociale a ordonné à Mme Tao de rembourser plus de 102 000 yuans de pension de retraite (dont environ 50 000 yuans de paiements effectués pendant sa peine de trois ans de prison et plus de 52 000 yuans d’augmentation annuelle de prestations qu’elle a reçues depuis sa libération de prison). Ils l’ont menacée de suspendre sa future pension si elle ne s’exécutait pas. Il n’est pas certain qu’elle a versé l’argent comme on le lui avait ordonné.

En outre, lorsque Mme Tao n’était pas en détention, elle et sa mère étaient constamment harcelées par les autorités.

Persécution passée de Mme Wang : deux ans de travaux forcés, trois ans de prison, licenciement injustifié et perte de pension

En août 1988, Mme Wang a contracté une maladie rénale qui s’est transformée en urémie à la fin de 1994. Alors que sa vie semblait sans espoir, elle a découvert le Falun Gong l’année suivante. En un mois seulement, les symptômes de l’urémie ont disparu. Elle est également devenue une travailleuse encore plus consciencieuse et une experte en évaluation de jade. Au travail, les tests d’analyse par spectroscopie laser Raman dont elle était responsable donnaient toujours des résultats exacts, et elle a remporté plusieurs années de suite le titre de travailleur émérite au sein du réseau régional de collaboration en matière d’instruments scientifiques de Guangzhou.

Après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Wang est devenue une cible. En juillet 2000, elle a été condamnée à deux ans de travaux forcés au camp de travail pour femmes de la ville de Guangzhou.

Des agents du Département de police du district de Tianhe ont arrêté Mme Wang en avril 2008 et l’ont emmenée au centre de détention du district de Tianhe, où les gardiens l’ont gardée menottée et entravée pendant de longues périodes. Le tribunal du district de Tianhe l’a ensuite condamnée à trois ans de prison et elle a purgé sa peine à la prison pour femmes de la province du Guangdong.

Le 6 mai 2011, peu de temps après la libération de Mme Wang, son employeur l’a licenciée et a réduit ses années de service à zéro, ce qui l’a privée de pension lorsqu’elle a atteint l’âge de la retraite trois ans plus tard.

Le 22 juillet 2017, Mme Wang a appelé l’équipe d’inspection de la Commission d’inspection disciplinaire du gouvernement central pour se plaindre de son licenciement abusif et de la perte de sa pension, mais elle a été harcelée par Wu Min du comité local de la rue. Elle a dû quitter Guangzhou (capitale de la province du Guangdong) et s’installer avec ses enfants adultes dans la ville de Maoming. À ce jour, Mme Wang n’a pas reçu un centime de sa pension de retraite.

Persécution passée de Mme Tao : Emprisonnement pendant trois ans et multiples détentions de courte durée

Mme Tao souffrait de nombreuses maladies, notamment de problèmes d’estomac, de migraines, d’hyperplasie cervicale, de rhinite, de saignements de gencives, d’hyperplasie mammaire, de maladies cardiaques, de rhumatismes, de douleurs lombaires, d’hémorroïdes, de thrombocytopénie, d’hypotension artérielle et de rhumes fréquents. Elle était mince, frêle et avait un teint sombre et boutonneux.

Au début de l’année 1998, l’un de ses proches a exhorté Mme Tao à essayer le Falun Gong. Elle a accepté et s’est rapidement remise de ses symptômes.

Emprisonnée pendant 3 ans et brutalement torturée

Mme Tao a été arrêtée le 9 juin 2011 après avoir été signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Les agents du poste de police de Zhensheng qui l’ont arrêtée l’ont placée en détention criminelle au premier centre de détention de la ville de Maoming le lendemain et un mandat d’arrêt formel lui a été délivré le 14 juillet de la même année.

Le parquet du district de Maonan a inculpé Mme Tao le 29 septembre 2011 et le tribunal du district de Maonan l’a condamnée à trois ans de prison le 10 novembre 2011. Le juge président Dai Wen, les juges Li Weiming et Wu Yuemei, ainsi que le greffier Wu Xiaoting étaient présents lors de son procès.

L’appel de Mme Tao a été rejeté par la cour intermédiaire de la ville de Maoming le 16 janvier 2012 et elle a été transférée à la prison pour femmes de la province du Guangdong le 10 février 2012.

Au cours de ses huit mois passés au premier centre de détention de la ville de Maoming, Mme Tao a été brutalisée pour avoir refusé d’effectuer des travaux forcés sans rémunération. Le directeur adjoint Zhong a ordonné à trois détenus de la battre dans un coin sans caméra de surveillance. Elle a subi de graves lésions internes aux côtes et, par la suite, a eu du mal à s’allonger à cause de la douleur.

Les détenues lui ont également plongé la tête dans un seau rempli d’eau et lui ont mis de l’eau dans les oreilles. Avant que ses blessures internes ne guérissent, M. Zhong a ordonné que Mme Tao soit enchaînée pendant quatorze jours. Elle a perdu un tiers de son poids en un rien de temps. Environ deux mois plus tard, son oreille gauche s’est infectée et a suinté du pus, provoquant des troubles de l’audition. Son poids a continué à baisser. Une détenue a dit qu’elle ressemblait à un squelette.

La torture de Mme Tao s’est poursuivie après son admission à la prison pour femmes de la province du Guangdong. À plusieurs reprises, elle a été privée de sommeil pendant vingt-quatre heures d’affilée. Une fois, elle était tellement fatiguée qu’elle s’est évanouie et s’est frappée la tête contre un mur. Ce n’est qu’à ce moment-là que les gardiens l’ont autorisée à dormir pendant les deux nuits suivantes. Malgré cela, les détenues chargées de la surveiller la battaient encore pour la réveiller de temps en temps pendant son sommeil.

Pendant la journée, elle a été contrainte de regarder des vidéos anti-Falun Gong et de nettoyer sa cellule. Après le déjeuner, elle était forcée de laver la vaisselle utilisée par plus de 700 détenues. La nuit, elle était contrainte de rester debout ou de s’asseoir sur un petit banc dans un coin dépourvu de caméras de surveillance. Six gardiens et cinq détenues de grande taille se relayaient pour la surveiller la nuit. Les détenues abusaient activement d’elle pour obtenir des réductions de peine. Elles se vantaient d’avoir toutes sortes de tours dans leur sac pour « s’occuper d’elle » si elle refusait de renoncer au Falun Gong.

Une détenue montait sur les pieds de Mme Tao presqu'à chaque minute. Elle lui tordait également les pieds pour la faire souffrir encore plus.

La détenue Li Yanli pinçait les cuisses de Mme Tao presqu'à chaque minute, lui laissant de profonds hématomes.

Lorsque Mme Tao devait faire ses besoins, la détenue Li Qiong s’accroupissait pour voir si ses selles sortaient.

La détenue Lai Bingmei a giflé Mme Tao au visage, mais a prétendu qu’elle avait été frappée en premier. Le gardien Min a vu ce qui s’est passé depuis la caméra de surveillance, mais il s’est approché pour réprimander Mme Tao : « Vous avez osé frapper Lai ? Je doute que vous ayez encore l’audace de le faire si j’avais ma matraque électrique avec moi. »

Min a également forcé Mme Tao à suivre un entraînement militaire en guise de punition. Lui et plusieurs détenus la suivaient et lui fouettaient les doigts avec de fines cravaches. Ses mains devenaient rouges et enflées sous les coups.

Mme Tao n’était pas malade, mais les gardiens ont demandé à plusieurs détenues de la plaquer au sol et de lui ouvrir la bouche pour lui faire avaler de force des médicaments inconnus.

Mme Tao ne disposait que de deux minutes pour prendre sa douche à chaque fois. Elle s’était à peine déshabillée que la cloche d’appel retentissait. Le gardien Min a menacé de la faire sortir nue lorsqu’il a remarqué qu’elle n’était pas encore sortie de la douche.

Pendant un certain temps, les gardiens ont donné à Mme Tao très peu de nourriture et pas d’eau à boire. Ils ne l’ont pas non plus autorisée à se doucher ou à utiliser les toilettes.

De juin à septembre de chaque année, Mme Tao a été détenue dans une petite pièce sans air conditionné ni ventilateur électrique. Comme elle n’avait pas accès aux toilettes, elle devait faire ses besoins dans son pantalon. Les gardiens ne l’autorisaient pas à se changer. Elle n’était autorisée à se coucher qu’à 3 heures du matin. Elle était tellement fatiguée qu’elle a touché son oreiller avec son pantalon souillé. Les gardiens ne l’ont toujours pas autorisée à se changer le lendemain matin, à moins qu’elle ne dise : « Je suis une criminelle et je demande à changer de pantalon. »

Pour forcer Mme Tao à renoncer au Falun Gong, les gardiens ont eu recours à diverses tactiques pour tenter de la briser physiquement et mentalement. La torture à long terme a provoqué un gonflement terrible de ses pieds. Son oreille gauche résonnait en permanence. Tout son corps était en proie à la douleur. Elle avait la diarrhée presque tous les jours.

Quinze jours de détention criminelle en 2015

Un jour de mai 2015, vers 10 heures du matin, plus d’une vingtaine d’agents, dirigés par Zhou Wen du Bureau de la sécurité intérieure du district de Maonan, ont fait irruption au domicile de la mère de Mme Tao, Mme Ding. Une dizaine d’autres agents, dont le chef du Département de police du district de Maonan, ont rejoint le premier groupe lors de la perquisition.

Ils ont confisqué un ordinateur portable nouvellement acheté d’une valeur de plus de 2000 yuans, plusieurs centaines de yuans en espèces, des ciseaux, un fer à repasser, un sèche-cheveux et d’autres objets de valeur.

La police soupçonnait Mme Tao de distribuer des documents sur le Falun Gong et a perquisitionné le domicile de sa mère parce qu’elle y restait souvent plusieurs jours d’affilée. Ils lui ont infligé quinze jours de détention criminelle au premier centre de détention de la ville de Maoming.

Détenue pendant 23 heures en 2016

Six personnes, dont le directeur Xu Yue’e et les directeurs adjoints Liang Yamei et Xu Yaqiu du comité de quartier de Shita, ainsi que le directeur Deng Huizhen et les directeurs adjoints Wu Fuquan et Zhou Hong du comité de quartier de Qiaobei, se sont présentés au domicile de la mère de Mme Tao, Mme Ding, à 16 h 30 le 12 septembre 2016.

Ils ont prétendu qu’ils étaient là pour voir si Mme Ding avait renouvelé son certificat de personne âgée (qui donne droit à des avantages pour les personnes âgées, comme des trajets gratuits en bus). L’un d’eux a sorti son téléphone pour prendre des photos. Mme Tao, qui était avec sa mère, a arrêté la femme. Ils sont ensuite partis.

Trois heures plus tard, Mme Tao devait faire quelques courses. Lorsqu’elle est sortie de l’immeuble de sa mère, elle a vu une vingtaine de personnes des deux comités de quartier à l’extérieur. Quatre d’entre eux se sont mis à lui poser des questions au hasard pour l’empêcher de partir. Une vingtaine de minutes plus tard, deux agents (portant les numéros de badge 224656 et 050080) du poste de police de Guandu sont arrivés. Puis une femme du bureau de la rue Guandu est venue demander à Mme Tao de se rendre au poste de police pour répondre à quelques questions. Elle lui a promis que la police la laisserait rentrer chez elle dès que tout serait terminé.

Mme Tao a cru la femme et est montée dans la voiture de police. Personne ne lui a jamais posé de questions et elle a été retenue au poste de police pendant vingt-trois heures, au cours desquelles le directeur Feng et d’autres membres des comités de quartier l’ont surveillée. Ni eux ni la police n’ont jamais fourni de base légale pour la garder là.

Quinze jours de détention administrative en 2019

Un jour d’octobre 2019, Mme Tao s’est rendue à la gare de Maoming et a perdu son portefeuille. Un cheminot a trouvé le portefeuille et y a vu quelques amulettes du Falun Gong. Lorsqu’il a vu Mme Tao chercher son portefeuille, il s’est emparé d’elle et l’a emmenée au poste de police ferroviaire.

À 14 h 30, la maison de sa mère a été perquisitionnée par Li Jie, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Maonan, le chef adjoint Pan du poste de police des chemins de fer, plus d’une dizaine d’agents du poste de police de Guandu et des membres du comité de quartier de Shita. Ils ont saisi de l’argent liquide et des objets de valeur.

Mme Tao a été placée en détention administrative pendant quinze jours au deuxième centre de détention de la ville de Maoming.

Une nouvelle période de quinze jours de détention administrative en 2020

Mme Tao a été arrêtée à 15 heures le 24 août 2020 et placée en détention administrative pendant quinze jours au deuxième centre de détention de la ville de Maoming. Le Département de police du district de Maonan, le poste de police de Guandu et le poste de police de Gaotie sont responsables de son arrestation.

Harcèlement incessant de Mme Tao et de sa mère

Mme Ding vivant seule, sa plus jeune enfant, Mme Tao, lui rendait souvent visite et restait parfois avec elle pendant quelques jours. Elles ont toutes deux été victimes d’un harcèlement incessant de la part des autorités. Vous trouverez ci-dessous des incidents de harcèlement de ces dernières années qui n’ont pas abouti à l’arrestation de Mme Tao.

Nombreux incidents de harcèlement en octobre 2017

Avant le 19e Congrès national du Parti communiste chinois, du 16 au 23 octobre 2017, le comité de quartier de Shita est venu harceler Mme Tao au moins une fois par jour, parfois deux fois par jour. Elle vivait avec sa mère pendant cette période. Les harceleurs ont pris des photos d’elle avec leurs téléphones. Une fois, Mme Tao et sa mère étaient en train de déjeuner lorsque deux personnes du comité de quartier de Shita sont venues les harceler.

Une autre fois, à 22 h 30, deux hommes en civil sont venus. L’un attendait au troisième étage, l’autre a frappé à la porte. Mme Ding s’était déjà endormie et elle a été réveillée par les coups frappés à la porte. Ils ont dit qu’ils étaient du poste de police de Guandu et qu’ils venaient la voir.

Il y a eu au moins douze autres incidents de harcèlement en octobre 2017. Ils appelaient également le mari de Mme Tao lorsqu’ils ne la trouvaient pas chez sa mère.

Un incident de harcèlement l'un en 2018 et l'autre en 2019

Les directeurs adjoints Xu Yaqiu et Liang Yamei, du comité de quartier de Shita, ont amené deux employés pour harceler Mme Ding à son domicile à 15 h 30 le 11 juin 2018. Ils ont prétendu effectuer un contrôle social. Mme Tao leur a dit que sa mère était en bonne santé depuis vingt ans grâce au Falun Gong. Ils sont partis.

Xu et Liang ont frappé à la porte de Mme Ding à 15 h 15 le 15 janvier 2019. Ils ont apporté un document et lui ont ordonné, ainsi qu’à Mme Tao, de le signer. Toutes deux ont refusé d’obtempérer.

Harcèlement au nom de l’aide sociale et du recensement en 2020

Le 29 mai 2020, le directeur adjoint Liang du comité de quartier de Shita et un homme qui était le directeur du bureau local de maintien de la stabilité se sont présentés au domicile de Mme Ding à 10 h 30, alors que Mme Ding et MmeTao prenaient un petit-déjeuner tardif. Liang a déclaré qu’ils étaient là pour rendre visite à la personne âgée Mme Ding et l’homme a dit qu’ils étaient venus pour voir si Mme Ding avait renouvelé son certificat de personne âgée. Mme Tao a répondu que sa mère pouvait se rendre à leur bureau pour effectuer le renouvellement et qu’ils n’avaient pas besoin de les déranger à la maison. Ils sont ensuite partis.

Le 24 août 2020 à 21 heures, les directeurs adjoints Liang et Xu du comité de quartier de Shita se sont rendus au domicile de Mme Ding pour « procéder à un recensement ». Après avoir vérifié son livret de famille, ils lui ont demandé si elle pratiquait toujours le Falun Gong. Ils ont ensuite demandé les noms de sa fille aînée et de son gendre. Mme Ding a refusé de répondre, car cela ne faisait pas partie du recensement. Ils sont partis.

Les voisins condamnent le harcèlement de Mme Ding en 2021

Le 2 mars 2021, le directeur adjoint Xu du comité de quartier de Shita s’est rendu dans l’immeuble de Mme Ding et a interrogé ses voisins à son sujet. Trois jours plus tard, Xu est venu harceler Mme Ding, sous prétexte de vérifier le statut du renouvellement de son certificat de personne âgée.

Mme Ding a appris par deux de ses voisins que Xu leur avait parlé à l’extérieur de l’immeuble avant de monter chez elle. Xu a demandé aux deux voisines si elles l’avaient vue faire ses courses et si sa fille, Mme Tao, lui avait rendu visite. Les voisines ont trouvé les questions de Xu étranges et ont répondu qu’il était normal qu’une fille rende visite à sa mère. Elles l’ont condamnée pour avoir harcelé Mme Ding.

Une nuit, fin novembre 2021, deux groupes de personnes du bureau de la rue Guandu, du comité de quartier de Shita et du comité de quartier de Qiaobei ont harcelé Mme Ding et Mme Tao à leurs domiciles respectifs en prétextant le recensement.

Environ un mois plus tard, Mme Ding et Mme Tao ont toutes deux remarqué que des personnes les surveillaient à l’extérieur de leur domicile. Deux caméras à haute résolution ont également été installées sur le portail du complexe d’appartements de Mme Ding.

Trois incidents de harcèlement en 2022

Le 21 avril 2022, vers 16 heures, quelqu’un a vu un agent de police et une femme membre du comité de quartier à la porte du domicile de Mme Ding. La femme a frappé à la porte et est partie lorsque personne n’a répondu.

Le 16 décembre 2022, vers 17 heures, un homme d’âge moyen a été aperçu à l’extérieur de l’immeuble de Mme Ding. Il faisait semblant de regarder son téléphone.

Le 18 décembre 2022, vers 10 heures du matin, le directeur adjoint Liang du comité de quartier de Shita a frappé à la porte de Mme Ding, un papier à la main. Mme Tao, qui était avec sa mère, a ouvert la porte. L’homme qui accompagnait Liang a dit qu’il avait besoin de voir Mme Ding.

Mme Tao a demandé à connaître son identité et il a répondu qu’il était du bureau de la rue Guandu et qu’il s’appelait également Liang. Le directeur Liang a voulu prendre une photo de Mme Tao, mais celle-ci l’en a empêché.

Liang a dit que c’était la hiérarchie qui les avait envoyés là-bas. Mme Tao a pris des photos de lui. Il est devenu nerveux et a proposé de lui offrir un thé ainsi qu’à sa mère.

Harcèlement de 2023 précédant la dernière arrestation de Mme Tao

Le 17 février 2023, vers 10 heures du matin, un homme de grande taille a frappé à la porte de Mme Ding. Il avait une cinquantaine d’années et portait des lunettes. Il a pris une photo de la porte et a frappé longuement avant de partir. À l’extérieur de l’immeuble, une femme aux cheveux jaunes et de petite taille a été vue en train de surveiller l’entrée de l’immeuble de Mme Ding.

Après que l’homme soit descendu, il a surveillé toutes les personnes qui entraient ou sortaient de l’immeuble de Mme Ding. Une caméra située dans la cour enregistrait toutes les personnes qui sortaient de l’immeuble, tandis qu’une autre caméra orientée vers l’extérieur enregistrait toutes les personnes qui entraient dans l’immeuble. En face de la porte du complexe d’appartements, un homme d’âge moyen en vêtements vert clair surveillait les piétons dans la cour. Mme Tao a soupçonné qu’il s’agissait de membres du comité de quartier de Shita et du bureau de la rue Guandu qui les surveillaient, elle et sa mère.

Au début du mois de février 2023, le fils de Mme Tao a reçu un appel de la police lui demandant où elle vivait. Le 13 février, son mari a reçu un autre appel de la police, lui demandant à nouveau où elle se trouvait. Son mari a répondu qu’il ne savait pas et a demandé à la police de ne pas le déranger.

(Des articles connexes sont disponibles dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais