(Minghui.org) Mme Guo Caiping, 72 ans, a purgé une peine de trois ans à la prison pour femmes de la province du Gansu entre 2016 et 2018 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Pendant son incarcération, elle a été torturée et forcée à prendre des médicaments inconnus.
Se libérer de la maladie et s'alphabétiser
Mme Guo, qui habite dans le district de Zhenyuan, dans la ville de Qingyang, province du Gansu, n’est jamais allée à l’école, mais elle a un grand cœur et est honnête. En août 2005, elle est tombée très malade, mais s’est rétablie après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong.
Bien que Mme Guo soit analphabète, en l’espace d’un an, elle a pu lire presque tous les mots du Zhuan Falun, le texte principal du Falun Gong. Elle a également pu lire d’autres livres sur le Falun Gong et presque tous les documents sur le Falun Gong et les articles de partage d’expérience rédigés par d’autres pratiquants.
Ayant bénéficié de la pratique du Falun Gong, elle a voulu que d’autres personnes en soient informées et a distribué des documents sur le Falun Gong.
Le 28 décembre 2015, Mme Guo distribuait des calendriers contenant des informations sur le Falun Gong dans le faubourg de Mengba, dans le district de Zhenyuan, lorsqu’elle a été arrêtée. Elle a été emmenée au poste de police le lendemain et son domicile a été saccagé. La police a confisqué toute la doucmentation liée au Falun Gong, le nouveau téléphone portable acheté par son fils, 5000 yuans en liquide et une montre.
Le troisième jour, Mme Guo a été emmenée au centre de détention. La gardienne a affirmé qu’elle serait libérée et non condamnée si elle signait la déclaration de renoncement au Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer et a été condamnée à trois ans de prison. Son appel a également été rejeté. Elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Gansu en novembre 2016. Elle était alors âgée de 65 ans.
Forcée de prendre des médicaments inconnus
Quelques jours après son arrivée à la prison, les gardiennes ont donné à Mme Guo un petit comprimé à prendre chaque jour. Elle se sentait somnolente, endormie et n’avait pas d’appétit. Lorsqu’elle voyait quelqu’un frapper une autre personne ou si quelqu’un la frappait, elle tremblait de manière incontrôlée et devait s’appuyer sur le mur lorsqu’elle marchait. Elle bégayait lorsqu’elle parlait et n’arrivait pas à s’exprimer clairement. Elle se demandait pourquoi elle se comportait de la sorte et soupçonnait le médicament d’altérer ses facultés cognitives. Elle a arrêté de les prendre et sans être vus par les gardiennes, elle les a jetés. Les symptômes ont rapidement disparu.
Maltraitée et battue par la détenue Wang Lei
La détenue Wang Lei a été chargée de surveiller Mme Guo à son arrivée à la prison. Wang lui a fait mémoriser les règles de la prison, mais elle n’y est pas parvenue. Wang l’a pincée partout, lui a tiré les cheveux et l’a frappée. Quelques jours plus tard, Mme Guo s’est mise à trembler de façon incontrôlée, au point de ne plus pouvoir manger. En prenant sa douche, elle a vu qu’elle avait des bleus sur son corps.
Au départ, lorsque la prison a distribué des gâteaux frits, Mme Guo a mangé sa part et a été réprimandée par Wang. Par la suite, quelqu’un a dit à Mme Guo qu’elle devait garder de la bonne nourriture pour Wang. Utilisant le nom et l’argent de Mme Guo, Wang achetait souvent de la nourriture, mais Mme Guo voyait rarement ce qui était acheté. Si les gardiennes lui posaient des questions, elle devait mentir en disant que c’était elle qui les avait achetés, et non Wang. Une fois, Mme Guo a commandé des nouilles, mais elle n’en a vu qu’une infime partie. Quelqu’un d’autre avait pris le reste de sa commande.
Wang souffre de constipation. Cependant, elle a menti au médecin en lui disant que Mme Guo souffrait de cette maladie et a demandé à Mme Guo d’aller chercher les pilules pour elle.
Une fois, Wang a donné un violent coup de poing dans l’œil droit de Mme Guo. La douleur était telle que Mme Guo ne pouvait plus parler. Son œil est devenu rouge et douloureux pendant deux semaines. Wang a demandé à Mme Guo de mentir en disant qu’elle s’était accidentellement blessée à l’œil. Bien que quelques années se soient écoulées, l’œil de Mme Guo lui fait encore mal de temps en temps.
Maltraitée et battue par la détenue Gao Jingjing
Une autre détenue, Gao Jingjing, a ensuite été chargée de surveiller Mme Guo. Une nuit, Mme Guo se tenait debout dans la cellule. Lorsque le capitaine a demandé à Mme Guo pourquoi elle se tenait debout, celle-ci a répondu qu’elle ne savait pas. Gao a alors commencé à la frapper jusqu’à ce qu’ils atteignent un coin où il n’y a pas de surveillance avant de lui donner des coups de poing sur le corps et la tête. Gao a dit à Mme Guo de ne pas dire qu’elle l’avait frappée si le capitaine le lui demandait. Gao utilise également le compte et l’argent de Mme Guo pour acheter des articles au marché de la prison.
Battue par la détenue Zhang Yu
Ensuite, la détenue Zhang Yu a été chargée de surveiller Mme Guo. Zhang s’est appuyée à plusieurs reprises sur le corps de Mme Guo et lui a serré le cou avec les deux mains, provoquant de l’essoufflement chez Mme Guo. Son cou lui fait souvent mal à cause du pincement. Parfois, Zhang pinçait le cou de Mme Guo plusieurs fois par jour et lui pinçait également le corps. Un jour, elle a même menacé de l’étrangler à mort.
Une fois, Zhang a saisi le col de Mme Guo par l'arrière et l’a traînée jusqu’à la cellule. Mme Guo a failli suffoquer. Une fois dans la cellule, Zhang a enjambé le corps de Mme Guo et lui a attrapé les cheveux avant de lui frapper la tête contre le sol.
La situation s’améliore après la contestation du fils
Lorsque le fils de Mme Guo est venu lui rendre visite, elle a fait le geste de se pincer le cou avec les deux mains lorsque personne ne regardait, signalant qu’elle avait été torturée de cette manière. Elle a continué à pleurer lorsque son fils lui a demandé ce qui s’était passé. Avant qu’elle ne puisse s’expliquer, Zhang a interrompu la communication.
Le fils de Mme Guo a jeté le téléphone par terre, a pris le tabouret et a brisé la vitre. En brisant le verre, il a dit : « Qui a fait ça à ma mère ? Je ne les laisserai pas partir. La prison est un endroit où l’on éduque les gens, mais vous avez rendu une bonne personne comme ça. C’est une personne tellement honnête. Elle pratique le Falun Gong pour être une bonne personne. Qu’a-t-elle fait de mal ? »
Après le retour de Mme Guo en cellule, la prison a changé la détenue chargée de la surveiller. Le directeur de la prison, le capitaine et de nombreuses autres personnes ont eu plusieurs entretiens avec elle et lui ont dit d’être honnête car il y avait des caméras de vidéosurveillance autour d’elle. Elle a répondu qu’elle espérait que la vidéosurveillance enregistrerait la façon dont les gardiennes l’avaient torturée et qu’elle ne disait rien d’autre que la vérité.
Traduit de l’anglais