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Nouvelles tardives : Une femme du Shandong arrêtée en raison de sa croyance et forcée de subir un examen physique complet

18 octobre 2024 |   Écrit par un correspondent de Minghu dans la province du Shandong, Chine

(Minghui.org) Une habitante du district de Junan, dans la province du Shandong, a été arrêtée le 17 novembre 2023 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle et méditative que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Elle a été contrainte de subir un examen physique complet et a été détenue pendant six jours.

Vous trouverez le récit du calvaire vécu par Mme Liu Chengyanu ci-dessous.

***

Le 17 novembre 2023, vers 9 h 30, j’ai été interpellée par trois policiers et une policière alors que je me promenais. L’un d’entre eux s’appelait Pan Yihong. Ils m’ont demandé mon nom. Après que je le leur ai dit, ils m’ont poussé à l’écart et ont exigé que je les autorise à fouiller mon domicile. Ils m’ont montré des photos de mon vélo électrique et ont prétendu que j’avais été signalée pour avoir distribué des documents d’information de Falun Gong. J’ai refusé de les laisser fouiller mon domicile. Ils m’ont menotté, traîné et poussé jusqu’à mon domicile (ils connaissaient déjà mon adresse avant de venir). Ils m’ont ensuite fouillé, ont pris ma clé et sont entrés chez moi par effraction. Un agent a filmé mon salon, mes deux chambres à coucher, ainsi que tous les tiroirs. Ils ont même vérifié les sachets de thé que j’avais dans l’armoire de la cuisine.

La police m’a demandé quand j’avais commencé à pratiquer le Falun Gong. Je leur ai dit que j’avais eu un ligament déchiré à la suite d’un accident de voiture il y a quelques années et que je me suis rétablie. Pendant que je parlais, l’agent Pan a ajouté qu’il y avait cent millions de personnes qui pratiquaient le Falun Gong en Chine lorsque la persécution a commencé en 1999.

Après avoir fait une descente chez moi et pris des photos tout autour, ils m’ont emmenée au Département de police du district de Junan. J’ai été interrogée et placée six jours en détention.

Vers 16 heures, on m’a poussée dans une vieille voiture compacte blanche argentée, menottée, et emmenée à l’hôpital de médecine chinoise du district de Junan. J’ai eu très peur pendant l’examen médical. Je n’arrêtais pas de dire aux médecins que je ne voulais pas subir cet examen. J’ai dit que j’étais en très bonne santé grâce à ma pratique du Falun Gong et que j’avais peur que la police ait ordonné l’examen dans le but de prélever mes organes. Les médecins, sans aucune expression sur leur visage, m’ont complètement ignorée.

C’est alors qu’une femme, Peng Guiying, s’est présentée. Avec son aide, les infirmières m’ont plaquée au sol et m’ont fait passer de force une échographie abdominale et une radiographie du thorax, avant de me prélever un échantillon de sang. Après l’examen, elles m’ont ramenée au Département de police du district de Junan, puis à l’hôpital une heure plus tard pour récupérer les rapports. Pan a dit qu’il déposerait mes biens personnels à notre domicile, mais mon mari m’a dit plus tard qu’il avait reçu l’ordre d’aller les chercher lui-même au poste de police de Daokou.

Le jour de mon arrestation, de 9 heures du matin à 9 heures du soir, la police ne m’a donné ni eau ni nourriture. J’ai également été surveillée en permanence par deux agents.

Le 23 novembre 2023, après mon retour à la maison, mon mari m’a dit que l’hôpital avait appelé mon fils, qui se trouvait au Japon, l’après-midi de mon arrestation, pour lui ordonner de payer mes analyses de sang. Mon fils était très inquiet et a appelé mon mari. Mon mari s’est immédiatement rendu à l’hôpital pour me chercher, et le personnel de l’accueil lui a dit qu’ils ne me trouvaient pas dans leur liste de patients.

L’agent Pan a appelé mon mari le soir de mon arrestation et lui a parlé de ma détention de six jours. Pan a rappelé le lendemain matin et a dit que j’étais détenue à la prison du district de Hedong. Il a également indiqué que le Département de police du district de Junan et le poste de police de Daokou travaillaient ensemble sur mon affaire. Mon mari a reçu l’ordre de se rendre au poste de police de Daokou pour récupérer mes affaires. Il a demandé à Pan s’il pouvait me livrer des vêtements, ce à quoi Pan a répondu par l’affirmative.

Ma famille a parcouru environ 50 km jusqu’au centre de détention pour me rendre visite, mais elle a été refoulée. Ils ont ensuite parcouru 75 km supplémentaires jusqu’au poste de police, où on leur a remis un sac en plastique contenant ma radiographie du thorax, ma montre, la ceinture de ma doudoune et plusieurs centaines de yuans en espèces. Mes proches ont dit qu’ils étaient furieux de ne pas avoir été informés de mon examen médical complet éffectué contre ma volonté.

Traduit de l’anglais