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Nouvelles tardives : Une femme de Mongolie intérieure raconte ses 21 jours de détention dans un hôpital psychiatrique

25 octobre 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui en Mongolie intérieure, Chine

(Minghui.org) Mme Zhang Yuxia, de la ville de Hulunbuir, en Mongolie intérieure, a commencé à pratiquer le Falun Gong au début de l’année 2016. Pour avoir dénoncé la persécution de sa croyance par le Parti communiste chinois, elle a été arrêtée quelques mois plus tard, le 16 mai, et interrogée au Département de police de la forêt de Keyihe. La police a ensuite collaboré avec son mari et ses sœurs pour la détenir dans un hôpital psychiatrique pendant vingt et un jours, au cours desquels elle a été gavée et a reçu des injections de substances toxiques tous les jours.

Vous trouverez ci-dessous le récit de Mme Zhang sur la persécution qu’elle a subie.

***

Je m’appelle Zhang Yuxia. J’ai 56 ans cette année. Je vis dans un petit faubourg de la ville de Hulunbuir. Le 16 mai 2016, pour avoir parlé du Falun Gong à quelqu’un, j’ai été arrêtée et emmenée au Département de police de la forêt de Keyihe. Deux policières m’ont fouillée, mais elles n’ont rien trouvé. Quelques policiers en civil m’ont emmenée dans une grande pièce (peut-être une salle d’interrogatoire) et m’ont ordonné de m’asseoir. L’un d’eux m’a demandé le numéro de mon mari et je le lui ai donné. Ensuite, il m’a dit : « Maintenant, tu dois répondre à toutes les questions que je vais te poser, sinon tu seras torturée si nous t’emmenons à la prison d’Alihe. » Il m’a terrifiée.

Il m’a demandé : « Qu’est-ce que tu leur as dit quand tu leur as parlé ? »

J’ai répondu : « Je leur ai exposé les faits concernant la persécution du Falun Gong. »

Le policier m’a posé quelques questions supplémentaires et a tapé mes réponses sur l’ordinateur. J’avais tellement peur à l’époque que je ne me souvenais pas de toutes les questions ni de mes réponses. Une fois l’interrogatoire terminé, il m’a ordonné de signer le document. Je l’ai lu une fois et j’ai signé de mon nom. Ensuite, on m’a emmenée dans une autre pièce, où deux policiers ont relevé mes empreintes digitales et m’ont prise en photo. J’ai vu mon mari sortir d’une autre pièce avec des policiers. Lorsque je suis rentrée avec lui, il m’a dit que la police lui avait également fait signer quelque chose, mais je n’ai pas demandé ce qu’il avait signé.

Quelques jours plus tard, mon mari a reçu un appel du Département de police de la forêt de Keyihe et a reçu l’ordre de s’y rendre immédiatement. À son retour, il m’a dit : « Demain, nous irons chez ta sœur aînée à Hailar (un district de Hulunbuir) pour voir si elle a un travail à te confier. » J’ai accepté.

Lorsque je me suis rendue chez ma sœur plus âgée, notre sœur aînée était également présente. Après le déjeuner, ma sœur plus âgée m’a dit qu’elle m’emmenait voir son mari parce qu’il avait peut-être un travail à me confier. Dès que je suis montée dans la voiture, je me suis endormie. À mon réveil, j’ai constaté que j’étais devant le septième hôpital psychiatrique de Yakeshi (Yakeshi est une ville de niveau départemental sous la juridiction de Hulunbuir). J’ai réalisé que j’avais été trompée par mon mari et mes sœurs.

Mes deux sœurs m’ont dit que je devais rester là un moment. Elles ont demandé à mon mari de me parler et sont descendues de voiture. Mon mari m’a dit : « Tu te souviens de l’appel que j’ai reçu de la police hier ? Ils m’ont ordonné de t’emmener à l’hôpital psychiatrique pour te soigner. Tant que nous avons une trace que tu es traitée ici, ils peuvent le signaler à leurs supérieurs, sinon ils t’enfermeront à la prison d’Alihe et te tortureront. »

Après en avoir discuté avec mes deux sœurs, mon mari m’a fait entrer à l’hôpital psychiatrique par la ruse. Il m’a dit que j’allais juste y rester une semaine et qu’il allait réserver un hôtel à proximité pour m’attendre. J’étais très en colère et j’ai pleuré. De plus, j’ai dit à mes sœurs qu’elles avaient tort de faire cela. Elles ont refusé d’écouter et m’ont poussée à l’intérieur de l’hôpital. Dès qu’un médecin est arrivé, elles sont parties.

Quelques infirmières m’ont attachée à un lit et un médecin s’est tenu à côté du lit pendant un moment. J’ai essayé de lui dire que le régime communiste chinois faisait de la propagande pour dénigrer le Falun Gong. Il m’a dit : « Vous pouvez rester ici (signifiant ainsi que je n’allais pas partir de sitôt) » et il est parti.

Ensuite, deux fois par jour, on m’a fait prendre toutes sortes de substances inconnues. Si je refusais de prendre les comprimés, l’infirmière me faisait une piqûre qui m’endormait.

Ainsi, j’ai été obligée de prendre chaque jour une grande quantité de somnifères et toutes sortes de substances. Je me sentais toujours étourdie, hébétée et confuse. Mon visage était terne, ma mémoire déclinait considérablement et je n’arrêtais pas de baver. De temps en temps, ils vérifiaient ma bouche pour voir si j’avais avalé les médicaments. Si ce n’était pas le cas, ils me donnaient des décharges électriques, surtout sur la tête. J’ai essayé d’expliquer aux médecins que je n’avais pas de maladie mentale et qu’ils ne devraient pas me donner autant de médicaments, mais ils n’ont pas voulu m’écouter.

Finalement, ma détention à l’hôpital psychiatrique a duré vingt et un jours, mon esprit et mon corps ont été gravement endommagés.

De retour chez moi, j’ai repris la pratique du Falun Gong et je me suis rapidement rétablie. Un jour, j’ai vu par hasard mon diagnostic de maladie mentale dans le sac de mon mari. Les deux médecins chargés de mon cas étaient Li Yajun et Yu Qi, tous deux du centre de santé mentale de Hulunbuir.

À l’époque, je venais juste de commencer à pratiquer le Falun Gong. J’ai été persécutée ainsi pour la simple raison que j’avais dit aux gens que les auto-immolations de Tiananmen étaient un coup monté fabriqué de toute pièce par le régime communiste pour piéger le Falun Gong. De plus, ma famille a été menacée et on les a forcés à collaborer avec les autorités pour me persécuter. Aujourd’hui, ils ont compris les faits et se sont rendu compte de leur erreur en coopérant avec la police.

En 2012, des agents du Département de police de la forêt de Keyihe ont demandé aux infirmières de l’hôpital central de Keyihe de me harceler à mon domicile et de me filmer. À l’automne 2022, les infirmières sont revenues pour tenter de me prélever un échantillon de sang. Je n’ai pas coopéré avec elles.

Traduit de l’anglais