(Minghui.org) Six habitantes de la ville de Meizhou, dans la province du Guangdong, ont été jugées le 29 septembre 2024 pour leur croyance dans le Falun Gong, une discipline pour l’esprit et le corps que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Arrêtées à quelques semaines d’intervalle
Mme Zeng Xiuqiong, 59 ans, et Mme Xie Guofen, 62 ans, ont été arrêtées au domicile de la première le 17 avril 2024. La police a perquisitionné les domiciles de Mme Zhang Taofeng, 47 ans, et de Mme Liu Meifen, 43 ans, à peu près au même moment. Mme Zeng, Mme Xie et Mme Zhang ont été emmenées le lendemain dans un centre de détention du village de Zhuyang, ville de Chengdong, district de Meixian. Mme Liu n’a pas été arrêtée, car on lui avait diagnostiqué un cancer.
Mme Li Lizhen, 64 ans, a été arrêtée à la mi-mai 2024 et emmenée dans le même centre de détention.
Mme Huang Shuzhen, 75 ans, a été contrainte de se présenter au poste de police le 7 mai 2024. Après un examen physique indiquant qu’elle avait une tension artérielle systolique de 210 mmHg (alors que la normale est de 120 ou moins), elle a été libérée sous caution.
Jugées conjointement
Le 29 septembre 2024, le tribunal du district de Meixian a tenu une audience conjointe pour les cas des six femmes. Les juges Wei Donghua et Li Bing ont présidé le procès. Deux procureurs (toutes deux des femmes) du parquet du district de Meixian étaient présentes et ont allégué que les six pratiquantes avaient enfreint la loi parce qu’elles étudiaient souvent ensemble les enseignements du Falun Gong.
Trois des pratiquantes ont souligné qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que c’est leur droit constitutionnel d’étudier les enseignements du Falun Gong, seules ou ensemble. Ils ont également fait part de leur expérience d’avoir retrouvé la santé grâce à la pratique du Falun Gong. Les juges les ont interrompues à plusieurs reprises.
Les pratiquantes ont également témoigné contre les policiers ayant procédé aux arrestations, car ces derniers n’ont pas présenté leurs pièces d’identité ou leurs mandats de perquisition lors des arrestations et des perquisitions à domicile.
Quatre avocats et quelques défenseurs non-juristes ont représenté les pratiquantes. Trois des avocats ont plaidé non coupables pour leurs clientes respectives.
Un avocat a déclaré que sa cliente n’avait jamais signé son nom sur la liste des objets confisqués, mais il a noté que les mots « Dafa » (note : le Falun Gong est également connu sous le nom de Falun Dafa) et « disciples de Dafa » étaient inscrits sur la liste. Il a soupçonné les procureurs d’avoir écrit ces mots elles-mêmes. Ces dernières ont nié l’avoir fait et ont déclaré qu’un membre de la famille de cette pratiquante avait signé la liste à côté de « Dafa » et « disciple de Dafa ».
L’avocat a demandé que le membre de la famille comparaisse devant le tribunal pour vérifier si la signature était bien la sienne. Les procureurs n’ont pas répondu à cette demande.
D’autres avocats ont réfuté l’allégation des procureurs selon laquelle leurs clientes avaient enfreint la loi en possédant des livres de Falun Gong. Ils ont mis les procureurs au défi de présenter une base juridique applicable et ces dernières n’ont rien eu à montrer.
L’audience a débuté à 9 h 30 et s’est terminée à 18 h. On ne sait pas encore quand les juges rendront leur décision.
Voir aussi :
Ville de Meizhou, province du Guangdong : Six pratiquantes de Falun Gong jugées pour leur croyance
Traduit de l’anglais