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Après six ans de prison et la suspension de sa pension, une femme du Hubei est de nouveau arrêtée pour sa croyance dans le Falun Gong

1 novembre 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Hubei, Chine

(Minghui.org) Minghui.org a récemment confirmé qu’une habitante de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été arrêtée au début de l’année pour avoir parlé à des gens du Falun Dafa (également connu sous le nom de Falun Gong), une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Zhu Chunmei a d’abord été détenue au premier centre de détention de la ville de Wuhan, puis transférée à l’hôpital d’Ankang après avoir développé un problème de santé en détention. Les détails de son dossier ne sont pas connus.

Ce n’est pas la première fois que Mme Zhu, propriétaire de deux établissements de nettoyage à sec, est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle avait déjà été arrêtée dans la ville de Shiyan, dans la même province, le 26 août 2013, pour ses actions visant à sauver M. Xu Xudong, un enseignant de Shiyan arrêté le 26 février 2013 pour sa pratique du Falun Gong.

Le lendemain, Mme Zhu a été emmenée au centre de lavage de cerveau de Wuyan, à Shiyan. Elle a été surveillée jour et nuit et a reçu l’ordre chaque jour de renoncer au Falun Gong. Les autorités ont spécifiquement engagé des « experts en lavage de cerveau » de Pékin afin qu’ils s’acharnent sur elle et sur d’autres pratiquants. Des policiers du Département de police du district de Zhangwan sont également venus l’interroger à plusieurs reprises.

Outre le lavage de cerveau, Mme Zhu a également subi de la torture physique. Elle a souvent été menottée à un lit ou à une chaise, battue et frappée à coups de pied. Pour éviter que d’autres personnes n’entendent ses cris, les gardiens l’ont isolée dans une pièce et l’ont gardée menottée.

Trois gardes ont battu Mme Zhu pendant des heures, la frappant dans le dos. Elle n’arrêtait pas de crier « Falun Dafa est bon » en signe de protestation. Les gardes ont continué jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes épuisés. Mme Zhu a été blessée au cœur. Elle était très faible et dans un état lamentable. Peu de temps après, elle a perdu 22 dents.

Le 29 septembre 2013, après un mois au centre de lavage de cerveau, Mme Zhu a été transférée au centre de détention de la ville de Shiyan. Son arrestation a été approuvée le 30 octobre 2013. La police a ensuite soumis son dossier au parquet du district de Zhangwan, qui l’a rapidement inculpée.

Mme Zhu a comparu devant le tribunal du district de Zhangwan le 24 mars 2015. Le procureur a allégué qu’elle avait enfreint la loi parce qu’elle avait engagé des avocats pour représenter d’autres pratiquants du Falun Gong qui étaient détenus. L’avocat de Mme Zhu a répliqué que même la police avait déclaré que les pratiquants avaient tout à fait le droit d’engager des avocats et il s’est demandé comment il était possible que sa cliente soit poursuivie pour son acte bienveillant qui consistait à aider d’autres personnes à obtenir un conseiller juridique. Le juge et le procureur sont restés silencieux.

L’avocat de Mme Zhu a également témoigné contre les policiers qui l’ont battue pendant l’interrogatoire et lui ont fait perdre ses dents. Le juge a de nouveau gardé le silence.

Mme Zhu a ensuite été condamnée à six ans de prison. Pendant qu’elle purgeait sa peine à la prison pour femmes de la province du Hubei à Wuhan, elle a été menottée derrière le dos à deux reprises, chaque fois pendant plus de trois jours. Elle a déclaré plus tard que la douleur était atroce et que chaque seconde était insupportable. La deuxième fois, elle a ressenti une douleur aiguë à la poitrine et les gardiens lui ont finalement enlevé les menottes.

Au lieu de lui administrer un traitement médical approprié, les gardiens ont forcé Mme Zhu à prendre des substances inconnues. Elle a ainsi souffert de saignements de nez et sa tête était également couverte de cloques de sang.

Les gardiens ont également exposé Mme Zhu à un vent froid en hiver. En été, ils ont refusé de lui donner de l’eau à boire et l’ont enfermée dans une pièce hermétique sans climatisation.

Mme Zhu a été affamée tout au long de sa détention. Elle était si faible qu’elle ne pouvait pas monter les escaliers. Un jour, les gardiens l’ont traînée par les pieds du premier au huitième étage. Elle ne pouvait pas non plus acheter de produits de première nécessité et il arrivait que les détenues lui volent le peu de provisions dont elle disposait.

À la suite de cette torture, Mme Zhu a développé une tension artérielle dangereusement élevée et est devenue paralysée du côté gauche de son corps. Après avoir été emmenée à l’hôpital de la prison, elle a reçu chaque jour des substances inconnues. Le médecin lui a prélevé trois à cinq tubes de sang par jour, sans en préciser le but. Elle n’a pas non plus été suffisamment nourrie.

Lorsque Mme Zhu a finalement été libérée, elle était si faible qu’elle ne pouvait plus travailler. De plus, son mari a divorcé. Pendant sa peine de prison, sa famille a emprunté 65 000 yuans pour alimenter son compte de retraite. Avant qu’elle ne puisse rembourser l’argent, le Bureau 610, la Commission des affaires politiques et juridiques et la communauté locale ont demandé au Bureau de sécurité sociale du district de Xinzhou de suspendre sa pension, sous prétexte qu’elle refusait de renoncer au Falun Gong. Ils lui ont même ordonné de restituer les 40 000 yuans de pension qu’elle avait reçus pendant sa période d’emprisonnement.

Voir aussi :

Mme Zhu Chunmei jugée pour avoir embauché des avocats pour représenter des pratiquants de Falun Gong

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais