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[Fahui de Taïwan] Sortir de ma zone de confort pour faire face aux défis

16 novembre 2024 |   Écrit par un pratiquant de Falun Dafa à Taïwan

(Minghui.org) Bonjour Maître ! Bonjour compagnons de cultivation !

J’aimerais partager mes expériences de cultivation qui se sont produites alors que je concevais des toiles de fond.

De la peinture à l’huile à l’animation en 3D

J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa en 2000. Je suis diplômé des beaux-arts et je suis spécialisé dans l’édition de vidéo. J’ai déménagé aux États-Unis en 2001 et j’ai travaillé à temps partiel dans le quartier chinois de New York. J’ai aussi participé à la création de la station de télévision New Tang Dynasty à New York.

J’ai eu la chance de travailler comme concepteur de la toile de fond du premier gala du Nouvel An chinois de NTD en 2006.

Dès le début de la préparation du gala, le responsable a dit à tout le monde qu’il espérait créer un cheval volant, animé en 3D, qui apparaîtrait sur la toile de fond du spectacle.

Mon expérience des beaux-arts se résumait principalement à la peinture à l’huile, qui est un art en 2D, et je ne connaissais rien à l’animation en 3D. Bien que j’aie eu l’occasion d’apprendre l’animation en 3D lorsque j’étais à l’école, cela ne m’intéressait pas et j’avais évité de le faire.

Lorsque je travaillais pour une chaîne de télévision new-yorkaise, le seul divertissement que j’avais était d’aller au cinéma. À l’époque, les effets spéciaux en 3D étaient très populaires et montraient des scènes magnifiques et d’une imagination jusqu’alors inaccessible. Je me suis donc convaincu de commencer à apprendre l’animation en 3D, et j’étais déterminé à ne pas abandonner jusqu’à ce que j’y parvienne.

Au début, j’ai pensé que c’était trop difficile à apprendre et j’ai rapidement abandonné. Cependant, les nouvelles exigences professionnelles m’ont obligé à acquérir cette compétence et je n’ai pas pu m’y soustraire. En outre, je suis un disciple de Dafa et je dois bien faire mon travail.

Le Maître nous a dit :

« C’est difficile à endurer, endurez-le quand même ; lorsque cela vous paraît impossible à faire, ou si on dit que c’est difficile à faire, essayez donc pour voir si c’est vraiment impossible. Si vous pouvez vraiment y arriver, vous découvrirez qu’après avoir passé sous l’ombrage des saules, il y a l’éclat des fleurs et un autre village à l’horizon ! » (Neuvième Leçon, Zhuan Falun)

Un chemin ardu des arts graphiques à l’animation

J’étais déterminé à apprendre l’animation en 3D et à concevoir le cheval volant à temps pour le spectacle. J’avais d’abord besoin d’un modèle pour le cheval. À l’époque, les ressources en 3D n’étaient pas aussi abondantes et faciles à obtenir qu’aujourd’hui. J’ai dû apprendre à sculpter un modèle de cheval en argile. J’ai donc trouvé de nombreuses images de référence et j’étais prêt à commencer à apprendre à sculpter.

Cependant, je n’avais d’expérience que dans les arts graphiques et je ne savais pas du tout faire de la sculpture. J’ai trouvé que ce n’était pas facile, alors j’ai lu des livres qui enseignaient la sculpture. Il s’est avéré que ces techniques nécessitaient des années de pratique pour être maîtrisées. Je me sentais découragé, mais je ne pouvais pas abandonner et j’ai commencé à pratiquer la sculpture tous les jours. Au fil du temps, j’ai parfois douté de ce que je faisais et je me sentais mal à l’aise, mais j’ai aussi eu l’impression que ma technique de sculpture s’améliorait.

Après avoir appris les bases de la sculpture, j’ai dû me familiariser avec les matériaux que j’allais utiliser pour le cheval. Le travail sur les matériaux était aussi très compliqué, notamment en ce qui concerne l’indice de réfraction, l’indice de transparence de la peau, les paramètres spéciaux des matériaux pour les cheveux et les paramètres de texture des matériaux biologiques. J’ai pensé que j’étais entré dans un monde de physique, rempli de choses auxquelles je ne pouvais pas m’adapter.

À l’époque, j’avais 35 ans, mais mon visage était couvert d’acné et je me sentais déprimé. Ce à quoi je faisais face était tout à fait contraire au monde qui m’était familier. Devais-je continuer à aller de l’avant ou bien abandonner sur-le-champ ?

Heureusement, j’étudiais le Fa tous les jours avec d’autres pratiquants. Je me sentais purifié et encouragé chaque fois que nous lisions ensemble, et je savais que les difficultés ne pourraient pas me retenir longtemps. Je croyais fermement que si je continuais à aller de l’avant, je ferais une percée. J’ai continué à le faire jour après jour. Même si j’avais l’impression que le travail dépassait ma compréhension, j’ai continué à aller de l’avant.

Une fois le cheval fabriqué, je me suis dit que je pouvais me détendre un peu. Je savais qu’il devait exister une technologie permettant de faire bouger le cheval, mais à l’époque, il n’y en avait pas, il fallait le faire manuellement et procéder à un ajustement pour chaque image. Avant l’animation, je devais connecter les os du cheval, ce qui impliquait de comprendre le fonctionnement de chaque os d’un cheval, de fixer chaque os et de le connecter à la sculpture finie du cheval, puis de déplacer les os un par un pour que le cheval ait l’air de bouger.

Bonté divine ! S’agissait-il de médecine ou d’une quelconque science biologique ? J’avais l’impression que j’allais m’effondrer. Quelle était la longueur de ce chemin ? À cette époque, plusieurs pratiquants qui avaient promis de faire des animations avec moi devaient travailler pour joindre les deux bouts ou subvenir aux besoins de leur famille, si bien qu’il ne restait plus que moi. Mais je ne pouvais pas abandonner.

J’ai étudié le principe du fonctionnement de chaque os du cheval. J’ai consulté beaucoup d’informations et de films et j’ai finalement réussi à lier les os entre eux. Je devais alors commencer à animer, mais il y avait 24 images par seconde et je devais faire les mouvements image par image. J’avais le sentiment que l’animation était un projet de grande envergure et que je ne pouvais vraiment pas le mener à bien seul. J’avais besoin de soutien, mais il n’y avait personne pour m’aider.

Le seul moyen était de payer pour un enseignement en ligne, car YouTube était nouveau et ne proposait pas de vidéos sur le sujet. Il n’était pas aussi prolifique qu’il l’est aujourd’hui. La physique, l’anatomie, etc. étaient des domaines que je ne connaissais pas du tout, et j’ai senti que je n’en pouvais plus. Pourtant, je devais animer le cheval image par image. Chaque pas en avant me semblait douloureux, solitaire et désespéré, mais je ne pouvais pas m’arrêter maintenant.

Finalement, j’ai continué à étudier le Fa. Mon pessimisme s’est peu à peu dissipé, et plus j’étudiais, mieux je me sentais. C’est ainsi que j’ai finalement animé « un cheval volant ».

Mais les chevaux terrestres n’ont pas d’ailes, alors j’ai dû fabriquer une paire d’ailes géantes. Là encore, je me suis référé à de nombreuses images et à la structure des ailes, puis je l’ai modélisée et j’ai travaillé sur les matériaux. Étape par étape, j’ai finalement terminé les ailes.

Bien que je me sois senti coincé dans un cycle douloureux, comme si je tournais en rond sans savoir quoi faire, mes compétences et ma compréhension des tâches se sont améliorées. Le cycle s’est répété encore et encore, et je me suis progressivement amélioré.

Le cheval volant était enfin terminé, et après l’avoir regardé pendant un long moment, j’ai eu l’impression qu’il était assez bon. J’ai pensé qu’il impressionnerait sûrement tout le monde et j’ai donc diffusé la vidéo pendant une répétition de danse.

Malheureusement, tout le monde dans le public a éclaté de rire. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Un chorégraphe que je respectais m’a dit : « Ce n’est pas un cheval volant, c’est un chien volant, ha ! ha ! Ha ! »

Après coup, j’ai regardé de plus près, et cela ressemblait vraiment à un chien. Je m’étais fait des illusions. Bien sûr, l’animation que j’avais réalisée n’a finalement pas été utilisée.

J’étais très triste. J’avais consacré tant d’efforts à ce projet, mais il avait été un échec total. Je me sentais tellement découragé que j’avais envie d’abandonner. Il s’est avéré que je n’étais qu’un garçon stupide qui aimait rêvasser.

Une inspiration divine

Quelques jours avant la représentation du Nouvel An, mon père est tombé gravement malade. Cependant, je ne pouvais pas aller à Taïwan parce que je n’avais pas terminé les dessins sur lesquels je travaillais pour la toile de fond. J’ai six sœurs et elles ne comprenaient pas pourquoi je ne rentrais pas à la maison pour voir mon père une dernière fois. Mon père est décédé le lendemain.

La veille de la dernière répétition, je devais créer une toile de fond du royaume des cieux. Je n’avais aucune idée de ce à quoi ressemblait le paradis et je ne savais pas du tout quoi faire. Il était 3 h ou 4 h du matin et je n’avais toujours pas terminé la scène. À ce moment-là, une profonde douleur est apparue dans mon cœur. Non seulement j’avais le cœur brisé de ne pas pouvoir me précipiter pour voir mon père avant qu’il ne meure, mais j’avais aussi le cœur brisé d’être si inutile. Je me suis senti impuissant et désespéré, et j’ai pleuré et pleuré jusqu’à ce que je m’endorme d’épuisement.

J’ai fait un rêve saisissant. Je flottais devant mon bureau d’ordinateur, m’élevant lentement, puis je passais devant une magnifique pagode de cinq étages entourée d’une brume féerique. J’ai traversé des couches de nuages et j’ai vu une porte majestueuse. Il y avait beaucoup de gens de l’autre côté de la porte. Je ne savais pas ce qu’était cet endroit. J’ai senti que les gens à l’intérieur étaient gentils, bons et élégants. Ils étaient complètement différents des gens sur Terre. J’ai ressenti une paix et une bonté infinies. Il n’y avait ni douleur ni inquiétude. Un sentiment indescriptible m’a envahi.

L'amour, une lumière altruiste et une énergie d'amour immense, m'ont étreint. J’ai pleuré, mais cette fois, j’ai pleuré pour la paix et l’amour infinis. Lorsque je me suis réveillé, mes joues étaient couvertes de larmes. J’ai immédiatement illustré ce sentiment du mieux que j’ai pu dans la toile de fond.

Plus tard, pendant la répétition, tout le monde a reconnu le royaume des cieux sur la toile de fond. À ce moment-là, je me suis senti encouragé comme jamais auparavant. Cet encouragement était important parce que j’ai compris que je n’étais pas seul. Je savais que Maître Li me réconfortait et m’aidait en silence. Je me suis senti ravi et j’ai compris que je n’étais pas du tout seul.

Persévérer malgré les adversités

Après la représentation de cette année-là, personne n’a parlé du cheval volant ou d’animation en 3D, mais je ne voulais pas abandonner si vite. Je voulais toujours réussir à faire de l’animation en 3D, car la réalisation d’un cheval volant en 3D serait une source d’inspiration pour tout le monde. Cependant, j’étais confronté à un problème. Si je continuais à travailler pour la chaîne de télévision, je devais participer à la production de publicités. Je ne pouvais pas demander à la chaîne de télévision de me laisser développer la 3D parce que je ne savais pas si je réussirais.

Lorsque j’ai quitté la chaîne de télévision, je n’avais que quelques économies. J’ai loué une pièce dans un sous-sol du New Jersey pour 200 dollars par mois, c’est tout ce que je pouvais me permettre. Lors de fortes pluies, l’eau s’accumulait sur le sol et le lit n’avait que trois pieds, ce qui m’obligeait à le soutenir. Je ne me suis pas plaint, j’avais un objectif simple : créer un cheval volant animé pour la toile de fond.

J’ai peaufiné chaque partie de ce que j’avais fait auparavant, mais ce n’était qu’un cadre très amateur. Par exemple, la forme d’un cheval peut être infiniment belle. La texture du cheval que je créais devait être délicate et réaliste, et l’animation du cheval devait être empreinte d’une vitalité sans fin. C’est ainsi que j’ai réexaminé les étapes une à une. Cependant, au bout de quelques mois, je n’avais presque plus d’argent.

J’ai demandé de l’aide à ma mère à Taïwan. Notre famille est pauvre et ma mère m’a dit qu’il ne restait que l’argent de mon assurance et que je pourrais récupérer un peu d’argent, environ 100 000 dollars taïwanais (environ 3065 $US). Ma mère a envoyé l’argent et je lui en ai été très reconnaissant, car je pouvais maintenant continuer à perfectionner mes compétences.

J’ai dépensé la majeure partie de l’argent en frais de scolarité. Mon anglais est très médiocre et je regrette de ne pas avoir travaillé plus dur lorsque j’étais plus jeune pour l’apprendre. Je n’ai pas non plus acquis de bonnes bases en 3D. Autrement, ce travail aurait été beaucoup plus facile.

Lorsque j’ai regardé les vidéos d’enseignement, je n’avais aucune idée de ce qui était dit. Je me contentais de suivre le mouvement de la souris dans la vidéo. Parfois, je ne comprenais même pas les touches Ctrl, Option, Shift et autres qu’il fallait presser en même temps. Je ne pouvais que deviner. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre le contenu.

Lorsque j’ai quitté la chaîne de télévision, j’ai eu du mal à expliquer aux pratiquants ce que je faisais. Même si je n’avais aucun contact avec les autres, j’étudiais une conférence du Zhuan Falun par jour. Je ne comprenais peut-être pas nécessairement le sens du texte, mais l’étude du Fa me donnait un sentiment d'optimisme et de vitalité.

C’est ainsi que près d’un an s’est écoulé. Un jour, j’ai senti que le cheval volant était prêt. J’ai essayé d’être le plus objectif possible et j’ai pensé qu’il ne ressemblait plus à un chien, qu’il était bien meilleur qu’avant à tous points de vue. J’ai senti que je ne pouvais pas aller plus loin.

Cette nuit-là, j’ai rêvé que j’étais dans un endroit bas, mais qu’un nuage magnifique se trouvait au-dessus de moi. De ce nuage, j’ai entendu une voix forte et profonde qui semblait m’appeler par mon nom, mais j’avais peur d’accepter que c’était vrai. Je devais avoir mal entendu, car je me sentais si bas que quelqu’un d’en haut ne pouvait pas m’appeler. J’ai donc baissé la tête et fait comme si je n’avais rien entendu.

Mais un pratiquant à côté de moi a tourné la tête et m’a dit : « Hein, c’est toi, on t’appelle. » J’ai timidement levé les yeux et j’ai vu une lumière rayonnante briller derrière les nuages, puis je me suis réveillé.

Le lendemain, le directeur de la chaîne de télévision m’a appelé pour me demander de participer à la production de la toile de fond et m’a dit qu’ils avaient besoin de talents en matière d’animation 3D. Comment a-t-il su que je savais faire de l’animation ? Personne n’était venu ici et je n’avais dit à personne que j’apprenais à le faire. Comment une chose aussi magique a-t-elle pu se produire ? J’ai réalisé que tout cela était dû à la grâce compatissante du Créateur et que je n’étais pas seul.

Cela fait maintenant douze ans que je soutiens la production de la toile de fond et que j’ai formé le personnel d’un groupe de production à l’animation d’images.

En raison de la pandémie, je suis retourné à Taïwan et j’ai participé à deux nouveaux projets. Il s’agissait dans les deux cas de tâches difficiles, presque impossibles, mais je ne craignais plus de participer à de tels projets.

J’ai réalisé que nous, les humains, n’avons pas beaucoup de capacités, mais qu’avec le Maître et le Fa, tant que nous étudions le Fa avec diligence, que nous nous corrigeons et que nous allons de l’avant lorsque nous rencontrons des difficultés, nous réussirons.

Il s’agit là de mes expériences de cultivation, veuillez me signaler tout ce qui n’est pas conforme au Fa.

Merci, Maître ! Merci compagnons de cultivation !

(Présenté lors de la conférence de partage d’expériences de cultivation de Taïwan 2024)

Traduit de l’anglais