(Minghui.org) On a appris récemment que Mme Wei Shuyan, 61 ans, de la ville de Xuchang, dans la province du Henan, a été illégalement condamnée à trois ans et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle et méditative que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
La condamnation injustifiée de Mme Wei découle de son arrestation le matin du 14 août 2023, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir fait des courses. Les agents du poste de police de la route de Wuyi qui l’ont arrêtée ont transmis son dossier au poste de police de Dingzhuang et à son agence de supervision, la Division de la sécurité intérieure du district de Weidu. Ces deux agences ont envoyé des agents pour perquisitionner le domicile de Mme Wei.
La police a libéré Mme Wei la nuit suivante après avoir constaté qu’elle souffrait d’une grave anémie. Le 21 septembre 2023, elle a subi un autre examen physique et le centre de détention local a de nouveau refusé de l’admettre en raison du diagnostic d’anémie. La police l’a emmenée au centre de traitement des dossiers de la ville de Xuchang. Peu après 21 h ce soir-là, la police l’a conduite au poste de police de Dingzhuang pour traiter les documents relatifs à sa libération sous caution.
Alors que Mme Wei était en liberté sous caution, la police a tenté à plusieurs reprises de la remettre en détention malgré le fait qu’elle était devenue extrêmement faible. Le 9 janvier 2024, alors qu’elle se reposait dans son lit, huit agents ont fait irruption chez elle et lui ont dit qu’ils l’emmenaient pour un examen physique et qu’ils la renverraient dès que l’examen serait terminé. Cependant, ils l’ont conduite directement dans la salle d’interrogatoire d’un poste de police local. Plusieurs agents l’ont transportée dans la salle. Elle s’est débattue de toutes ses forces et a réussi à sortir de la pièce. Les policiers l’ont alors laissée partir.
Le 29 juin 2024, les agents de la Division de la sécurité intérieure du district de Weidu ont finalement remis Mme Wei en détention et l’ont fait admettre au centre de détention de la ville de Xuchang. Lorsque son avocat lui a rendu visite, il a constaté qu’elle devait s’aider d’un tabouret pour marcher et qu’elle haletait lorsqu’elle parlait. Il a immédiatement demandé qu’elle soit libérée sous caution, mais la police a refusé et a soumis son affaire au parquet du district de Weidu. Elle a alors été inculpée et condamnée. On ne sait pas quand le tribunal du district de Weidu a rendu son verdict de culpabilité.
Le 11 novembre 2024, l’avocat de Mme Wei s’est rendu au centre de détention et a appris qu’elle était soignée à l’hôpital. Il s’est rendu à l’hôpital pour la voir. Il a remarqué que Mme Wei était en fauteuil roulant. Elle ne pouvait pas marcher sans aide, mais le centre de détention n’a désigné personne pour l’aider. Au lieu de cela, elle devait utiliser un tabouret pour se déplacer. Elle souffrait également de saignements vaginaux et d’un taux d’hémoglobine extrêmement bas. L’hôpital a également découvert qu’elle souffrait d’anomalies du nerf lombaire.
L’avocat a demandé qu’elle bénéficie d’une libération conditionnelle, mais le juge Li Pei a estimé que Mme Wei ne remplissait pas les conditions requises.
Le mari de Mme Wei a dû retourner dans sa ville natale pour s’occuper de sa mère malade. Le fils du couple vit à l’extérieur de la ville et vient d’avoir un nouveau bébé. Mme Wei n’avait pas de famille pour lui rendre visite au centre de détention ou pour demander justice pour elle.
Ce n’est pas la première fois que Mme Wei est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a déjà été détenue pendant plus de huit ans, alors qu’elle travaillait comme institutrice dans la ville de Hami, dans la province du Xinjiang.
Un an et sept mois de travaux forcés
Mme Wei a commencé à pratiquer le Falun Gong au cours de l’été 1998 et est devenue une personne beaucoup plus consciencieuse et prévenante. Elle a reçu de nombreuses récompenses au travail. Son directeur a dit un jour que son travail aurait été beaucoup plus facile si les autres enseignants étaient comme elle.
Elle a été illégalement arrêtée chez elle à la mi-juillet 2001 et détenue pendant trois jours. La police l’a appréhendée sur son lieu de travail le 28 février 2002 et l’a gardée au camp de travail des femmes de la province du Xinjiang pendant un an et sept mois.
Deux peines de prison simultanées, 6 ans et 8 mois d’emprisonnement au total
Le 30 septembre 2005, Mme Wei a été de nouveau arrêtée alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a été emmenée au centre de détention de la ville de Hami. Elle a entamé une grève de la faim pendant plus d’un mois et a été libérée sous caution lorsque sa vie était en danger. Elle a été arrêtée à nouveau sur son lieu de travail vers la mi-décembre 2005 et emmenée dans le même centre de détention.
Le 28 janvier 2006, le tribunal local a condamné Mme Wei à une peine de cinq ans d’emprisonnement, allant de la mi-décembre 2005 à la mi-novembre 2010 (puisqu’elle avait déjà été détenue pendant plus d’un mois en octobre 2005). Le 8 février 2006, elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Xinjiang.
Le 25 août 2008, au lendemain de la clôture des Jeux olympiques d’été de 2008, les détenus chargés de surveiller Mme Wei ne l’ont pas autorisée à utiliser les toilettes. Elle a crié « Falun Dafa est bon » en signe de protestation. La détenue Rebiya (nom de famille inconnu) l’a giflée et lui a couvert la bouche. Elle s’est sentie suffoquer et a retiré la main de Rebiya. Rebiya l’a signalée aux gardiens, l’accusant de lui avoir griffé la main. Le gardien Chen Li a alors incité Rebiya et trois autres détenues à fabriquer des preuves contre Mme Wei et l’a fait inculper pour « agression contre d’autres détenues ». La Haute Cour du Xinjiang l’a alors condamnée à une nouvelle peine de trois ans, à purger en même temps que la peine de cinq ans à laquelle elle était déjà condamnée. Sa deuxième peine d’emprisonnement a duré de juillet 2009 à juillet 2012. Elle a donc été emprisonnée pendant six ans et huit mois au total.
Durant son incarcération au centre de détention et à la prison, Mme Wei a subi diverses formes de mauvais traitements, notamment des coups, des décharges électriques et des privations de sommeil. Lorsqu’elle a entamé une grève de la faim en signe de protestation, les gardiens lui ont ouvert la bouche pour la nourrir de force. Sa bouche a saigné et ses dents se sont déchaussées. Elle a été placée à l’isolement à quatre reprises, l’épisode le plus long ayant duré un an. Pendant l’hiver, les gardiens ont intentionnellement monté le chauffage à fond, lui ont passé les menottes dans le dos et l’ont forcée à s’accroupir contre le mur, qui était si chaud que ses fesses ont développé des ampoules.
Une autre fois, le chef de division Xia Jiangli a demandé à plus de dix détenues de la battre pendant deux heures d’affilée. Ils lui ont donné des coups de poing et de pied, l’ont frappée à coups de genou, l’ont giflée et l’ont pincée. Une autre fois, les gardiens ont traîné Mme Wei dans les escaliers. Son corps a heurté les marches et les rampes, ce qui lui a causé des coupures et des éraflures.
En bonne santé au moment de son arrestation en 2005, Mme Wei était handicapée et se déplaçait en fauteuil roulant lorsqu’elle a été libérée en juillet 2012.
(Des articles connexes sont disponibles dans les versions anglaise et chinoise.)
Traduit de l’anglais