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Fahui de Suisse : Réflexions sur ma cupidité

30 novembre 2024 |   Écrit par une pratiquante de Falun Dafa en Suisse

(Minghui.org) Bonjour Maître, bonjour compagnons de cultivation,

Ces dernières années, chaque fois que notre coordinateur local m'a demandé d'écrire un article de partage sur ma cultivation, j'ai dit que j'essaierais, mais je n'ai jamais été capable de le faire, ce qui me fait un peu honte. Je pratique le Falun Dafa depuis près de vingt-six ans, et je sais très bien qu'écrire un article de partage d’expériences est aussi un processus précieux de réflexion sur soi et une occasion de valider le Fa.

J'ai réfléchi aux raisons pour lesquelles j'ai toujours échoué à écrire un article de partage dans le passé. Le principal obstacle était que j'avais l'impression que ma compréhension pourrait ne pas sembler assez profonde pour les autres, et je craignais de révéler certains de mes problèmes qui ne sont pas visibles normalement. Surtout, je craignais que mon partage ne réponde pas aux critères de sélection. Je savais que derrière toutes ces préoccupations se cachait un attachement à la renommée, et je me souciais beaucoup de ce que les autres pensaient de moi.

Certains incidents récents m'ont fait comprendre que le plus important est de me cultiver vraiment et de me défaire de mes attachements. Quant à ce que les autres pensent de moi, c'est une chose superficielle que je ne dois pas prendre à cœur. J'aimerais partager avec vous quelques incidents récents et ce qu'ils m'ont appris.

Abandonner ma cupidité

J'ai récemment pris conscience de l'attachement à la cupidité qui m'habite, non seulement en termes de gains matériels, mais aussi sur le plan spirituel. En bref, j'ai toujours voulu maximiser les gains de mes efforts. Par exemple, lorsque je faisais des achats, je voulais toujours faire la meilleure affaire possible. Lorsque je n'utilisais pas les réductions, j'avais l'impression d'avoir subi une perte. Lorsque je faisais une bonne affaire, j’étais contente.

Mais ma cupidité ne se limitait pas au shopping. Chaque fois que je me rendais quelque part, je calculais l'heure de départ afin d'attendre le moins longtemps possible avant l'arrivée du train. Mais ces calculs méticuleux me faisaient souvent rater le train.

J'ai toujours essayé de justifier ma conduite, en pensant que c'était une habitude que j'avais prise pendant mes moments difficiles en tant qu'étudiante, et que je n'étais économe qu'avec moi-même, mais lorsqu'il s'agissait de projets de Dafa, j'étais plutôt généreuse, ainsi je ne lésais en aucune façon les intérêts d'autrui. Cependant, je n'ai jamais été préoccupée par le temps que je perdais à calculer de tels gains personnels.

J'ai récemment constaté que cet attachement était omniprésent dans mes actes. Dès qu'une occasion se présente, je commence à calculer et à comparer les options. Par exemple, lorsque j'ai appris que les anciens lecteurs de livres électroniques Kindle pouvaient être recyclés et que l'on pouvait bénéficier d'une réduction de 20 % lors de l'achat d'un nouveau lecteur, je me suis empressée de m'inscrire au programme de recyclage et d'envoyer mon ancien appareil par la poste. Cependant, on m'a dit que l'adresse du destinataire était inconnue. Cela fait maintenant deux semaines et je ne sais toujours pas où est passé mon ancien appareil. Je me suis dit : « Je vais perdre 20 % de la valeur de mon nouveau Kindle, ce qui représente des dizaines d'euros ! » J'ai donc constamment suivi le statut du renvoi.

Lorsque j'ai pris conscience de ma cupidité et que j'ai voulu m'en débarrasser, j'étais en train d'étudier la quatrième leçon du Zhuan Falun, dans laquelle le Maître dit :

« Au cours du processus de perte, ce que nous perdons réellement est justement ce qui est mauvais. » (Quatrième Leçon, Zhuan Falun)

J'ai soudain compris qu’avec l’attention et la protection du Maître, tout ce que nous perdons dans la société des gens ordinaires, ce sont de mauvaises choses, et pourtant j'essayais si fort de ne rien perdre. Cela ne signifiait-il pas que je voulais garder ces mauvaises choses avec moi ? Est-ce vraiment ce que je veux ? Bien sûr que non.

J'ai maintenant commencé à réprimer ma cupidité et à accepter ce que j'avais l'habitude de considérer comme une « perte ». La vérité est qu'avec les arrangements et la protection du Maître, je n'ai pas du tout besoin de protéger mes propres intérêts.

Ma compréhension de « cultiver comme au début »

Le Maître nous a fait part d'un dicton dans l'« Enseignement du Fa à la Conférence de Fa dans la grande région de New York 2013 » :

« Cultivant et pratiquant comme au début, la plénitude parfaite est assurée » (« Enseignement du Fa à la Conférence de Fa dans la grande région de New York 2013 », Enseignement du Fa dans les conférences XII)

Lorsque j'ai lu ces lignes pour la première fois, je me suis sentie un peu perdue, car peu de temps après avoir décidé de pratiquer Dafa et appris les exercices, je suis partie à l'étranger, et j'étais la seule pratiquante dans ma ville. Grâce à ma cousine, j'ai pu entrer en contact avec d'autres pratiquants dans d'autres endroits. Mais pendant longtemps, j'ai eu une compréhension très superficielle de ce que la cultivation signifiait vraiment, et pourquoi nous devions étudier le Fa et pratiquer les exercices tous les jours. En particulier lorsque j'essayais de surmonter la barrière de la langue et d'entrer à l'université le plus rapidement possible pour réduire la charge financière de mes parents, j'ai relégué la cultivation au second plan. J'ai pensé que ce que le Maître avait dit à propos de « cultivant et pratiquant comme au début, la plénitude parfaite est assurée » ne devait pas faire référence à l'époque où j'étais dans un état de oui ou non cultiver. J'ai réalisé plus tard qu'il s'agissait du moment où j'ai vraiment commencé à comprendre ce que signifiait la cultivation.

Je me souviens de l'époque où le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter le Falun Dafa en juillet 1999, et où les médias étaient remplis de propagande calomnieuse. Je me suis demandé : « Qu'ai-je appris de Dafa ? J'ai appris le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, n’est-il pas bon ? Bien sûr qu'il est bon ! Alors, dois-je abandonner le Falun Dafa ? Bien sûr que non ! » Il ne m'a fallu qu'une minute ou deux pour me décider, cependant, ce que le Maître m'a donné depuis est incommensurable, mais je n'entrerai pas dans les détails ici.

Chaque fois que j'ai participé par la suite à des activités de sensibilisation à la persécution en Suisse, les interactions avec les autres pratiquants et le partage de leurs expériences de cultivation m'ont beaucoup aidée à approfondir ma compréhension de Dafa. Mais ce n'est que lorsque nous avons étudié le Fa ensemble de manière continue pendant plusieurs jours que j'ai finalement compris que le but ultime de la cultivation de Dafa est de retourner au véritable foyer avec le Maître. Chaque fois que je pensais à cela, j'étais émue aux larmes, car je comprenais enfin la chance que nous avons de pouvoir pratiquer le Falun Dafa, et je devrais toujours chérir cette opportunité et être diligente dans la cultivation et pratique.

Je comprends maintenant que pour moi, « cultivant et pratiquant comme au début, la plénitude parfaite est assurée » fait référence à ma foi en Dafa, à la ferme détermination de bien me cultiver pour répondre aux exigences du Maître et suivre le Maître pour retourner dans ma vraie maison.

La puissance de la coopération en tant qu'un seul corps

Pendant longtemps, j'ai toujours fait les choses toute seule et je pensais aussi que le sentiment d'accomplissement était plus grand de cette manière. Mais en travaillant sur divers projets ces dernières années, y compris ma participation à aider Shen Yun, j'ai commencé à prendre conscience de la force du travail d'équipe.

Lorsque j'ai regardé la pièce de danse « Fleurs dorées » de Shen Yun dans le spectacle 2024, j'ai été profondément touchée par son incroyable beauté. La beauté de la danse provenait du formidable travail d'équipe des danseurs, sans lequel il aurait été impossible de présenter une performance aussi merveilleuse. Mon expérience m'a permis de mieux comprendre le pouvoir du travail d'équipe.

Deux jours avant l'arrivée de Shen Yun à Bâle, nous avons découvert que le théâtre ne disposait que d'une seule machine à laver, et que celle que nous avions utilisée l'année dernière était probablement cassée et n'avait pas été remplacée. Comme j'avais d'autres tâches urgentes à accomplir à ce moment-là, je n'ai pas beaucoup réfléchi à l'impact de cette situation sur le calendrier des spectacles.

Sur le chemin du retour, j'ai reçu un appel téléphonique de la coordinatrice, me demandant de trouver une machine à laver de remplacement, qui devait être prête à l'emploi dans deux jours. Ma première pensée a été de dire « Non, je ne peux pas faire ça », car j'avais déjà d'autres tâches urgentes à terminer. De plus, j'avais déjà installé une machine à laver, et l'expérience avait été plutôt pénible et pleine de rebondissements.

Mais après que la coordinatrice m'a expliqué les tâches que tous les autres accomplissaient, j'ai pensé que je ne devais pas rejeter cette tâche sur les autres, et j'ai accepté de la prendre en charge.

Une fois rentrée chez moi, j'ai envoyé un message à un groupe de pratiquants, leur disant que nous avions besoin d'une autre machine à laver pour Shen Yun, et j'ai presque immédiatement reçu diverses suggestions. Des pratiquants ont également commencé à chercher des machines à laver d'occasion en ligne. La coordinatrice a également donné quelques conseils basés sur ses expériences passées. Peu de temps après, nous avons affiné nos choix et nous étions convaincus qu'avec l'aide du Maître, le problème serait résolu.

Je me suis sentie bien soulagée et j'ai terminé mes autres tâches. Le lendemain, sur la base de tous les commentaires reçus, nous avons décidé d'acheter une machine à laver d'occasion. Tout s'est bien passé et il s'est avéré qu'un autre pratiquant connaissait le vendeur, de sorte que nous n'avons pas eu à nous inquiéter de la qualité. La machine a été mise en service à temps. Dans le même temps, j'ai accompli mes autres tâches et j'ai reçu un très bon retour. Toutes ces choses m'ont permis de me sentir très reconnaissante des bons arrangements et des encouragements du Maître.

En y repensant, je n'ai pas fait grand-chose, si ce n'est chercher des informations et échanger avec d'autres pratiquants. Sans les dispositions prises par le Maître et la bonne coopération avec les autres pratiquants, je ne peux même pas imaginer la situation désastreuse qui aurait pu en résulter.

Le fait que j'aie pu faire ce travail, moi qui n'avais que peu d'expérience en matière de blanchisserie pour les artistes, est en soi un témoignage de la qualité du travail d'équipe. Tout le monde faisait de son mieux et coopérait très bien. En fait, c'est moi qui ai parfois insisté sur mes propres idées et agi avec impatience. J'étais vraiment reconnaissante aux pratiquants de leur compréhension et de leur tolérance.

Faire confiance aux compagnons de cultivation

Deux expériences récentes dans le cadre d'un projet m'ont donné l'impression que les autres ne me faisaient pas suffisamment confiance. Une fois, je n'avais effectivement pas fait assez bien, de sorte que je ne pouvais pas me justifier. Au fond de moi, je me disais encore : « Pourquoi ne me faites-vous pas un peu plus confiance et ne me soutenez-vous pas davantage avec la pensée droite ? »

Lorsqu'un incident similaire s'est reproduit, j'ai commencé à réfléchir sérieusement. Tout en essayant de m'améliorer et de regagner la confiance des pratiquants, de mon côté, avais-je aussi suffisamment confiance en eux ? Lorsque les autres rencontrent des difficultés ou que ce qu'ils font ne répond pas à mes attentes, ne devrais-je pas continuer à leur faire pleinement confiance, les soutenir par la pensée droite et compenser silencieusement les lacunes ?

J'ai compris que tant que nous faisons les choses selon les dispositions du Maître et que nous croyons fermement qu'il s'agit des meilleures options au lieu de nous en tenir à nos propres attachements, le résultat sera assurément bon.

Je me suis rendu compte que je n'avais pas bien agi dans ce domaine. Je n'étais peut-être pas douée pour m'exprimer, mais je n'essayais pas vraiment de me mettre à la place des autres, ni de les soutenir par la pensée droite. En fait, lorsque j'étais sous pression, je perdais le contrôle de moi-même et devenais très émotive. Tout cela montrait la nature démoniaque qui sommeillait en moi. Bien que je me sois sentie désolée de mes comportements après coup, je ne pouvais tout simplement pas me contrôler à ce moment-là.

Je tiens à m'excuser sincèrement auprès des pratiquants que j'ai blessés par le passé. Je ferai de mon mieux pour m'améliorer à l'avenir afin de ne pas les décevoir à nouveau. Je me rappellerai également de toujours soutenir les pratiquants qui ont besoin d'aide avec la pensée droite, afin que nous puissions faire mieux la prochaine fois en tant qu'équipe.

En repensant à mon parcours de vingt-six ans de cultivation du Falun Dafa, j'ai bénéficié de tant de choses. Les mots ne suffisent pas à exprimer ma gratitude envers le Maître pour son salut compatissant. Ce qui précède n'est qu'une partie des problèmes et des prises de conscience que j'ai découverts chez moi récemment.

Veuillez me signaler s'il y a quoi que ce soit qui n'est pas conforme au Fa. J'espère sincèrement que je pourrai vraiment cultiver avec le cœur comme au début et me défaire de mes divers attachements, tels que l'attachement au confort et à la peur. Je suis déterminée à bien faire les trois choses et à être plus diligente dans la cultivation avec les autres pratiquants.

Merci vénérable Maître ! Merci, compagnons de cultivation !

(Présenté lors de la conférence de partages d’expériences de cultivation de Suisse alémanique 2024)

Traduit de l'anglais