(Minghui.org) Dans le cadre de la 45e session de l’Examen Périodique Universel (UPR) aux Nations Unies, cette année, c’est la République populaire de Chine (RPC) qui était sur la sellette le 23 janvier et devait répondre aux questions des droits de l’homme posées par les autres membres de l’ONU. Afin d’informer de façon exhaustive les délégations, DAFOH (Doctors Against Forced Organs Harvesting) et CAP Liberté de Conscience (un groupe européen de défense de la Liberté de croyance et de religion doté d’un statut consultatif auprès de l’ONU) ont organisé la veille, le 22 janvier, une réunion d’information avec un panel d’experts.

Cette réunion s'est tenue la veille de l'examen par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies de la situation des droits de l'homme en Chine dans le cadre de l’Examen Périodique Universel (UPR), dans le but d'informer les examinateurs de la persécution brutale des pratiquants du Falun Gong (par le Parti communiste chinois).

Lors de la réunion d'information, un groupe d'experts de deux ONG a présenté des preuves de la persécution et du prélèvement d'organes des pratiquants de Falun Gong par le PCC, et a appelé la délégation du comité d'examen à prendre des mesures pour approfondir l'enquête et condamner le crime de prélèvement d'organes par le PCC sur des personnes vivantes.

Un ancien vice-président du Parlement européen : Le prélèvement d'organes par le PCC sur des personnes vivantes, les preuves sont concluantes

Cette réunion était parrainée par CAP Liberté de Conscience et DAFOH, deux ONG. C’est la première fois que DAFOH est invitée comme ONG à co-organiser un événement parallèle à l’intérieur des Nations Unies. Ces experts des questions des droits de l’homme se sont exprimés sur la persécution et les prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong et sur le silence et l’inaction de la communauté internationale qui ont encouragé l’État chinois à commettre davantage de violations des droits de l’homme.

Les deux ONG ont convoqué un panel de dix membres de différents pays, dont des avocats des droits de l'homme, des médecins, des professeurs, des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme, pour présenter aux examinateurs leurs conclusions sur le prélèvement forcé d'organes par le PCC.

Edward McMillan-Scott, qui a été vice-président du Parlement européen pendant quatre mandats, de 2004 à 2014, se souvient du choc qu’il a ressenti en apprenant que de tels abus se produisaient dans la réalité, lors de son voyage en Chine en 2006.

En mai 2006, il a rencontré Cao Dong, un pratiquant de Falun Gong anciennement emprisonné, qui lui a parlé de son meilleur ami qui avait disparu de sa cellule. M. Cao a ensuite vu le corps nu de son ami dans la morgue de la prison, avec des trous où ses organes vitaux avaient été enlevés, a déclaré M. McMillan-Scott.

M. Cao a été emprisonné pour cette rencontre secrète à Pékin. À ce jour, M. McMillan-Scott n’a pas été en mesure de savoir ce qu’il était advenu de M. Cao. Par la suite, il a rencontré d’autres pratiquants de Falun Gong ayant fui la Chine après leur emprisonnement.

« Des centaines de personnes ont littéralement dit la même chose », a-t-il déclaré lors d’une interview. « Il n’est pas possible de ne pas croire un ensemble de preuves aussi cohérentes sur une période aussi longue. »

En 2019, un « tribunal populaire indépendant », le China Tribunal, composé d'avocats et d'experts a déclaré qu'il existait des preuves que le PCC prélevait de force des organes sur des prisonniers de conscience depuis au moins deux décennies.

Un pratiquant de Falun Gong : Chaque milliseconde de persécution est trop longue

Pour Monsieur Lebin Ding, résident allemand, il s’agit d’une question personnelle, car il témoigne de première main de la question des droits de l’homme en République populaire de Chine. Son père, Ding Yuande, un cultivateur de thé, a été arrêté sans mandat en Chine l’année dernière en raison de sa croyance dans le Falun Gong et a été emprisonné illégalement pour trois ans. Ce cas a été cité dans la résolution du Parlement européen.

Récemment, la résolution 2024/2504 (RSP) du Parlement européen a cité le cas du père de Lebin Ding et a appelé tous les États membres à prendre des mesures immédiates pour condamner les abus du PCC en matière de transplantation d'organes et la persécution généralisée du Falun Gong.

« Chaque milliseconde est trop longue », a déclaré Lebin Ding lors de l’événement. « Car il s’agit d’une incroyable injustice. »

Lors de la conférence, il a déclaré : « En décembre dernier, mon père a été condamné à trois ans de prison et a reçu une amende de 15 000 yuans (environ 2000 euros). Mon père a déjà été détenu illégalement pendant presque neuf mois dans le centre de détention de la ville de Rizhao, et aucune visite de la famille n’a été autorisée.

« Le procès de mon père faisait partie d’une vague de simulacres de procès à l’encontre des pratiquants de Falun Gong entre le 28 novembre et le 6 décembre 2023. Tous ces pratiquants sont les victimes d’une arrestation massive qui a eu lieu en mai 2023, où environ 70 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés dans ma ville natale. »

Lebin Ding a terminé son témoignage par un message adressé à tous en six points :

« À cet égard, j’apprécierais beaucoup que chacun d’entre vous fasse ce qui suit :

1. Inviter instamment le PCC à mettre immédiatement fin à la persécution du Falun Gong en Chine et à libérer immédiatement et sans condition tous les pratiquants de Falun Gong, comme mon père, lors de l’Examen Périodique Universel de la Chine aux Nations Unies ;

2. Demander instamment au PCC de poursuivre et de punir les responsables en vertu des articles 7 et 12 de la Convention des Nations Unies contre la torture ;

3. Faire tout votre possible pour disqualifier le siège de la RPC au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ;

4. Demander à l’UE et à votre gouvernement d’utiliser le régime global de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme et les régimes nationaux de sanctions en matière de droits de l’homme contre tous les auteurs et entités qui ont contribué à la persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine et à l’étranger ;

5. Demandez à l’ambassade de votre gouvernement en Chine de vous aider à enquêter sur le prélèvement forcé d’organes sur des prisonniers de conscience ;

6. Demander à l’ambassade de votre gouvernement en Chine de surveiller les procédures judiciaires dont font l’objet les pratiquants de Falun Gong comme mon père, et de leur rendre visite dans les centres de détention ou les prisons. »

DAFOH : Les actions du PCC reflètent une idéologie inquiétante

Les docteurs Torsten Trey et Harold King sont des représentants de l'association DAFOH, aux côtés de Thierry Valle, président de CAP Liberté de conscience. Avec Thierry Valle, président de CAP Liberté de Conscience, ils ont fait partie du panel. Les deux médecins ont publié une déclaration dans laquelle ils résument la situation actuelle en Chine et appellent les participants à agir contre le prélèvement d'organes sur des personnes vivantes.

L’examen des Nations Unies « a pour but de dénoncer les abus et de renforcer les droits de l’homme et l’État de droit », a déclaré DAFOH dans un communiqué. « Il n’existe pas pour fournir un refuge aux auteurs de violations de ces droits fondamentaux. »

Alors qu’un nombre incalculable de prisonniers de conscience – principalement des pratiquants du groupe spirituel Falun Gong mis en détention illégalement – meurent sous les coups du Parti communiste chinois (PCC), qui autorise les prélèvements forcés d’organes. En raison de la brièveté des délais d'attente, la Chine est devenue une destination majeure pour le tourisme de transplantation, les patients n'ayant souvent qu'à attendre très peu de temps pour obtenir un organe.

Ils ont déclaré qu'il fallait adopter une position ferme face aux atrocités commises par le Parti communiste chinois. Les deux médecins ont exhorté les participants à prendre trois mesures :

« 1. Tous les États membres des Nations Unies peuvent poser des questions critiques et courageuses sur le bilan de la Chine en matière de droits de l’homme au cours de l’Examen Périodique Universel. Nous demandons instamment à chacun d’entre eux de le faire.

2. Nous proposons la création d’un rapporteur spécial sur le prélèvement forcé d’organes sur les prisonniers de conscience vivants en Chine. DAFOH propose de contribuer à cet effort en mettant à disposition l’expertise d’un rapporteur de DAFOH afin de fournir des conclusions objectives et des informations supplémentaires à la CDH et à tout gouvernement.

3. Nous demandons la création d’un Tribunal Pénal International pour le prélèvement forcé d’organes en Chine. »

Une coalition de 110 législateurs, médecins, universitaires et groupes de la société civile demande aux Nations Unies de créer un tribunal pénal international chargé d’enquêter sur le crime de prélèvements forcés d’organes en Chine.

Article original en français