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Une femme du Shaanxi détenue pour sa pratique du Falun Gong, deux membres de sa fratrie arrêtés pour avoir demandé sa libération

29 février 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Shaanxi, Chine

(Minghui.org) Cette habitante de la ville de Tongchuan, dans la province du Shaanxi, a été arrêtée le 9 janvier 2024 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline pour l’esprit et le corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Mme Yang Qiaoli est détenue depuis.

Deux des frères et sœurs de Mme Yang Qiaoli ont été arrêtés le 18 février 2024 alors qu’ils demandaient sa libération. Ils ont été condamnés à quinze jours de détention chacun et devraient être libérés le 5 mars 2024.

Gao Guanghua, du parquet du district de Yintai, a récemment émis un mandat d’arrêt officiel à l’encontre de Mme Yang, qui est désormais inculpée pour sa croyance dans le Falun Gong.

Arrestation de Mme Yang

Le Bureau de la sécurité intérieure du district de Yintai a été responsable de l’arrestation de Mme Yang le 9 janvier 2024. Ils ont confisqué son imprimante, deux ordinateurs et environ 10 000 yuans en espèces (dont 7000 yuans sur lesquels étaient inscrits des messages sur le Falun Gong). Comme toutes les voies légales d’appel pour le Falun Gong ont été bloquées pour les pratiquants, ils utilisent des moyens créatifs pour sensibiliser à la persécution, tels que l’inscription de messages sur les billets de banque.

Le policier Liu Xuan a frappé Mme Yang et l’a battue pendant l’arrestation. Lui et d’autres policiers n’ont jamais délivré de reçu pour l’argent confisqué et ont dit par la suite que l’argent serait utilisé pour son examen physique. Ils l’ont ensuite placée en détention criminelle au centre de détention de Zhaojiayuan, dans le district de Wangyi, à Tongchuan.

Le gardien Liu Xiaohu et le chef de section Yang Bowen ont frappé Mme Yang avec un bâton, hors de la vue des caméras de surveillance, après qu’elle a refusé de réciter les règles du centre de détention. Ils n’ont arrêté de la frapper que lorsqu’un autre gardien leur a demandé de le faire.

L’avocat de Mme Yang s’est rendu au centre de détention pour la voir le matin du 19 février 2024. Environ dix minutes après le début de l’entretien, un gardien portant le badge no 009519 a remarqué une note dans le dossier de Mme Yang, indiquant qu’elle n’était pas autorisée à rencontrer son avocat. Le gardien a immédiatement appelé le capitaine Fu Hongan du Bureau de la sécurité intérieure du district de Yintai et lui a demandé si la rencontre pouvait se poursuivre.

Fu a dit non et le garde a immédiatement mis fin à la rencontre. L’avocat s’est rendu dans l’après-midi au Bureau de la sécurité intérieure du district de Yintai et a demandé que la mention « pas de visite d’avocat » figurant dans le dossier de Mme Yang soit supprimée. Il a souligné qu’aucune loi n’interdisait aux avocats de rencontrer leurs clients en détention. La police a prétendu qu’elle devait vérifier ses documents et demander l’approbation de la Commission des affaires politiques et juridiques (une agence extrajudiciaire chargée de superviser la persécution du Falun Gong). Après plus de trois heures, la police a finalement terminé son « examen » de la demande de l’avocat et a accepté qu’il rencontre Mme Yang le lendemain matin.

Mme Yang et son avocat se sont rencontrés le matin du 20 février 2024. L’avocat est retourné au Bureau de la sécurité intérieure du district de Yintai le lendemain matin pour demander la restitution des 10 000 yuans confisqués au domicile de Mme Yang lors de son arrestation. Il a également déposé une plainte contre les gardiens du centre de détention pour avoir battu sa cliente.

La police n’a toujours pas restitué l’argent confisqué et n’a pris aucune mesure pour remédier aux mauvais traitements infligés à Mme Yang par les gardiens du centre de détention.

Deux frères et sœurs arrêtés

Le mari de Mme Yang travaille en dehors de la ville et elle est la seule à s’occuper de leurs deux enfants en âge scolaire et de son père veuf de 90 ans. Après son arrestation, les enfants et leur grand-père ont eu du mal à faire face à la situation.

Le frère cadet de Mme Yang, M. Yang Xijing, et ses deux sœurs aînées, Mme Yang Meili et Mme Yang Mei’e, ont décidé de l’aider à obtenir sa libération compte tenu de sa situation familiale. Les trois frères et sœurs se sont rendus au Bureau de la sécurité intérieure du district de Yintai un peu après 16 h le 18 février 2024.

M. Yang a été autorisé à entrer et a remis aux policiers une copie d’un document indiquant qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong. Les policiers l’ont accusé de promouvoir le Falun Gong et l’ont frappé. Ils ont pressé son visage contre le sol si fort que sa peau s’est ouverte.

Après être sorti, M. Yang a raconté à ses sœurs ce qui lui était arrivé. Mme Yang Meili est entrée dans la cour, mais la porte était bien fermée. Elle a frappé à la porte et la police est sortie pour les accuser, elle et son frère, de perturber les organes de la sécurité publique et de provoquer intentionnellement des troubles. Le frère et la sœur ont alors été placés en détention administrative pour une durée de quinze jours.

Les policiers Liu Xuan, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Yintai, et Wang Hongwei, du poste de police de Chengguan, ont conduit les deux membres de la fratrie au centre de détention de Zhian, dans la ville de Tongchuan, à 0 h 35 le 19 février 2024. Ils devaient être libérés le 5 mars 2024.

Lorsque l’avocat de Mme Yang Qiaoli s’est rendu au Bureau de la sécurité intérieure du district de Yintai pour s’enquérir de son dossier le matin du 21 février 2024, il a également demandé ce qu’il en était de celui de son frère et de sa sœur. La police lui a dit que le frère et la sœur avaient demandé un réexamen administratif de leur détention et que le poste de police de Chengguan avait été chargé de l’affaire.

L’avocat s’est ensuite rendu au poste de police de Chengguan pour demander une copie de l’avis de détention de Mme Yang Meili et de M. Yang Xijing, car il avait accepté de les représenter également. Le chef du poste de police lui a demandé de revenir dans l’après-midi pour récupérer l’avis. Il s’est exécuté, mais a dû attendre deux heures avant de recevoir l’avis de détention. Il était alors 16 h, mais l’avocat s’est précipité au centre de détention de Zhian dans l’espoir de voir Mme Yang Meili et M. Yang Xijing.

Le garde de la sécurité et deux autres gardes (numéros de badge 009006 et 009040) ont utilisé divers prétextes pour empêcher l’avocat de rencontrer le frère et la sœur de Mme Yang. L’avocat a patiemment expliqué qu’il avait le droit de voir ses clients et a également déposé une plainte auprès des organismes gouvernementaux compétents.

Le centre de détention a dit que le poste de police de Chengguan ne l’autorisait pas à accorder des réunions. L’avocat a appelé le poste de police et s’est vu répondre que c’était le Département de police de la ville de Tongchuan qui avait pris cette décision.

Ce jour-là, il neigeait fort et il y avait du vent, et encore une fois, l’avocat n’a pas pu voir ses clients après avoir passé une heure et demie dehors. Il est parti à 17 h 30, heure à laquelle la journée de travail des gardes s’est terminée.

L’avocat s’est rendu au Département de police de la ville de Tongchuan tôt le matin du 22 février 2024. Le capitaine Ren de la division de la supervision l’a rencontré et a passé quelques appels pour que le poste de police de Chengguan et le centre de détention acceptent qu’il rende visite à ses clients. Cet après-midi-là, il a vu Mme Yang Meili et M. Yang Xijing sans problème.

Traduit de l’anglais