(Minghui.org) Une femme d’une soixantaine d’années a été soumise à de nombreuses épreuves et à des tortures indicibles parce qu’elle refusait d’abandonner sa croyance dans le Falun Gong, une méthode méditative et spirituelle ancestrale persécutée en Chine depuis juillet 1999.
Au cours des vingt-cinq dernières années, Mme Duan Xueqin, de la bannière gauche de Bairin, ville-préfecture de Chifeng, en Mongolie intérieure, a été arrêtée et détenue à huit reprises, et incarcérée dans la Première prison pour femmes de Mongolie intérieure et dans le camp de travaux forcés de Tumuji pendant douze ans et demi. Les autorités l’ont torturée et l’ont blessée au coccyx, ce qui l’a rendue paraplégique.
Sa famille n’a pas été épargnée par la persécution. Sa fille cadette a été arrêtée et détenue pendant deux semaines à l’âge de 15 ans pour avoir pris la défense de sa mère. La jeune fille a également été menacée avec une arme à feu et a développé un problème cardiaque.
Lorsque la police n’a pas trouvé Mme Duan, la police a alors arrêté et battu son fils. Son mari, qui ne pratiquait pas le Falun Gong, a également été arrêté et détenu. En raison de la peur et d’une pression énormes, en 2003, il n’a même pas permis à Mme Duan de rentrer à leur domicile pour le Nouvel An chinois, alors qu’elle revenait d’avoir vagabondé pendant des mois pour se cacher de la police.
Défigurée par la torture dans un camp de travaux forcés
Avant de commencer à pratiquer le Falun Gong, Mme Duan souffrait d’inflammations des intestins, de la vésicule biliaire, de l’estomac, du foie et d’une maladie cardiaque. Elle souffrait de douleurs et a fini par être grabataire. En 1998, après avoir appris le Falun Gong, tous ces maux ont disparu en un mois. Elle n’avait plus besoin de soins médicaux et a commencé à travailler et à s’occuper de sa famille.
Lorsque Jiang Zemin, l’ancien dirigeant chinois, a lancé en juillet 1999 la persécution du Falun Gong, la vie de Mme Duan a complètement changé. Le 28 janvier 2000, elle a été arrêtée et détenue pendant quinze jours pour avoir pratiqué les exercices de Falun Gong dans un parc.
Le 5 janvier 2001, elle a été de nouveau arrêtée par des agents du Bureau de la sécurité intérieure de la bannière gauche de Bairin et détenue au centre de détention de la bannière gauche de Bairin. La police l’a libérée pour raisons médicales après qu’elle soit devenue très faible à cause de sa grève de la faim. La police lui a extorqué 1600 yuans (environ 200 euros).
Le 13 juin 2001, alors que Mme Duan et son mari étaient partis faire des courses, trois policiers ont saccagé leur domicile. Ils ont confisqué tous ses livres de Falun Gong. L’un des agents a giflé sa fille, alors âgée de 15 ans, pour avoir dit que le Falun Gong était bon et qu'il avait guéri les maladies de sa mère.
Trois jours plus tard, le 16 juin, les agents ont à nouveau fait irruption chez elle et ont arrêté Mme Duan et sa fille. Sa fille a été détenue pendant quinze jours et Mme Duan a été condamnée à trois ans de travaux forcés.
En raison des tortures endurées dans le camp de travaux forcés de Tumuji, Mme Duan a développé de graves problèmes d’estomac. Les responsables du camp de travail l’ont libérée peu après son admission. Elle était si émaciée que sa famille et ses voisins pouvaient à peine la reconnaître.
En reprenant la pratique régulière des exercices de Falun Gong et en étudiant les enseignements, Mme Duan s’est progressivement rétablie, mais elle a été fréquemment harcelée par la police locale et les administrateurs du bourg.
Se retrouver sans ressources après un harcèlement incessant
Après que sa fille a accouché en septembre 2002, Mme Duan est allée s’occuper d’elle. Lorsque la police a constaté son absence, elle a harcelé sa fille cadette, alors âgée de 16 ans, et l’a menacée avec une arme. Celle-ci a été tellement terrifiée qu’elle a développé un problème cardiaque. La police a également arrêté le mari de Mme Duan et l’a détenu pendant deux jours. La police s’est ensuite rendue au domicile de sa fille aînée et a ramené Mme Duan chez elle afin de pouvoir la surveiller.
Le 14 octobre 2002, la police du Bureau de la sécurité intérieure de la bannière gauche de Bairin est revenue au domicile de Mme Duan et a tenté de l’emmener dans un centre de lavage de cerveau. Elle a réussi à s’échapper. La police est revenue vers minuit, a arrêté son fils, l’a emmené au poste de police et l’a giflé des dizaines de fois.
Pendant les quelques mois qui ont suivi, Mme Duan a été contrainte de vivre loin de chez elle pour se cacher de la police. Lorsqu’elle est revenue le 29 janvier 2003, trois jours avant la veille du Nouvel An chinois, son mari était tellement stressé qu’il lui a demandé de partir. Elle s’est retrouvée sans ressources et s’est rendue dans la ville voisine de Chifeng. Elle a survécu en mendiant sa nourriture.
Au seuil de la mort à cause de la torture dans un centre de détention
Le 11 février 2003, Mme Duan a été arrêtée par des agents du Bureau de la sécurité intérieure de Chifeng. Elle a été détenue, interrogée et torturée au centre de détention de la ville de Chifeng.
Les agents l’ont battue et blessée à l’épaule et à la jambe parce qu’elle refusait de donner son nom et son adresse. Pour protester contre la persécution, elle a entamé une grève de la faim et tous les jours, elle a été nourrie de force. Plusieurs détenues lui ont ouvert la bouche et lui ont cassé les dents. Un jour, une gardienne l’a gavée avec le contenu d’un sac de sel, ce qui l’a blessée à l’estomac et lui a fait cracher du sang. Après une séance de gavage, une détenue a failli lui fracturer la jambe en la jetant sur son lit.
Après dix-huit jours de torture, elle était mourante et sa famille a été avisée de venir la chercher pour la ramener chez elle.
Avant que Mme Duan ne puisse se rétablir, des policiers de la ville de Chifeng l’ont emmenée au centre de détention du district de Hongshan. Un garde a immédiatement ordonné à des détenus masculins de la nourrir de force, alors qu’elle vomissait du sang. Le lendemain, le garde lui a infligé des décharges électriques parce qu’elle refusait de manger. Les gardes l’ont ensuite emmenée à l’hôpital, où ils ont inséré à plusieurs reprises une sonde d’alimentation dans sa gorge jusqu’à son estomac pour la gaver. À chaque fois, elle a vomi beaucoup de sang.
Reconstitution de torture : Un pratiquant est attaché sur un lit de mort, ses membres étant étirés au maximum et attachés aux quatre coins.
Après avoir été ramenée au centre de détention, les gardes l’ont attachée sur un lit de mort pendant deux semaines. Pendant ce temps, elle n’a pas été autorisée à se lever pour aller aux toilettes. Les détenues lui ont craché dessus et l’ont déshabillée pour l’humilier. Elles lui ont frappé les seins et les bras pour intensifier la torture.
Après avoir été libérée du lit de mort, ses muscles étaient raides et elle était incapable de marcher et d’aller aux toilettes. Elle devait s’agenouiller sur le sol, mais elle était trop faible pour aller à la selle. Elle était émaciée et mourante. Les gardes l’ont emmenée d’urgence à l’hôpital, où l’on a diagnostiqué une hémorragie gastrique. Ne voulant pas assumer la responsabilité de sa mort, ils l’ont relâchée.
Entre 2003 et 2005, les agents du Bureau 610 de la bannière gauche de Bairin et les responsables locaux du bourg de Sifangcheng l’ont fréquemment harcelée à son domicile.
Première condamnation à quatre ans de prison
Le 17 octobre 2005, la police a de nouveau arrêté Mme Duan alors qu’elle assistait aux funérailles de son beau-père. Ils l’ont placée au centre de détention de Daban, où elle a été brutalement battue. Les autorités l’ont ensuite transférée à la Première prison pour femmes de Mongolie intérieure pour y purger une peine de quatre ans.
Paralysée après avoir purgé une deuxième peine d’emprisonnement de cinq ans et demi
Fin 2012, elle a été de nouveau arrêtée et condamnée à une peine de cinq ans et demi dans la Première prison pour femmes de Mongolie intérieure.
Pour la forcer à renoncer au Falun Gong, les gardes l’ont privée de sommeil et ont tenté de lui faire subir un lavage de cerveau. Lorsqu’elle a tenté d’expliquer la vérité aux gardes et aux détenues, ils l’ont battue dans une pièce isolée. Sa famille n’a pas été autorisée à lui rendre visite en prison parce qu’elle refusait de coopérer avec les gardes.
Ces tortures lui ont causé une blessure au coccyx, ce qui a fini par la paralyser à partir de la taille, et elle ne pouvait plus prendre soin d’elle-même. Elle a été libérée en janvier 2018 et vit avec son fils dans la ville de Daban, bannière gauche de Bairin.
Troisième peine de prison pour avoir distribué de la documentation sur le Falun Gong
Moins d’un an après la libération de Mme Duan, le 6 décembre 2018, quatre policiers du Département de police de la bannière droite de Bairin l’ont arrêtée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Ils lui ont pris ses clés et ont saccagé son domicile, confisquant ses livres, ses photos et sa littérature sur le Falun Gong. Ces documents ont ensuite été utilisés pendant le jugement pour prouver qu’elle pratiquait le Falun Gong.
Après avoir été emmenée au centre de détention de la bannière droite de Bairin, Mme Duan a refusé d’être prise en photo. Trois gardes se sont relayés pour lui administrer des décharges avec des matraques électriques. Un médecin de la prison l’a tenue par les oreilles et l’a fait photographier. Elle a été battue et menottée dans le dos parce qu’elle faisait les exercices de Falun Gong et refusait de porter l’uniforme de la prison. Sous la torture, elle a développé de l’hypertension artérielle et un rythme cardiaque rapide. Elle a refusé de prendre les substances inconnues que les gardes lui donnaient. Ils l’ont alors battue pour la punir.
À cause de sa blessure au coccyx, elle avait du mal à s’asseoir. Chaque semaine, les gardes la fouillaient deux fois en la déshabillant et en la retournant alors qu’elle était allongée.
Une semaine après son arrestation, la police de la bannière droite de Bairin a soumis le cas de Mme Duan au parquet de la bannière droite de Bairin. Des semaines plus tard, le procureur a transmis son dossier au parquet de la ville de Chifeng, qui l’a inculpée la semaine suivante.
Au début de l’année 2019, Mme Duan a été jugée par le tribunal de la bannière droite de Bairin et en mai 2019, elle a été encore condamnée à trois ans d’emprisonnement dans la Première prison pour femmes de Mongolie intérieure et à une amende de 5000 yuans.
Torturée au seuil de la mort en prison
En raison de son refus de renoncer à sa croyance, Mme Duan a fait l’objet d’une étroite surveillance au sein de la prison. Elle n’a pas été autorisée à acheter des produits de première nécessité et le directeur a ordonné à Liu Hong, une trafiquante de drogue, de la torturer par tous les moyens.
Liu l’a battue et lui a tordu le bras parce qu’elle refusait de porter un badge. Une fois, Liu a mis des substances inconnues dans son eau et a demandé à quatre autres détenues de lui verser l’eau dans les narines. Comme elle refusait obstinément de prendre la drogue, Liu l’a étouffée et lui a tordu le cou en lui tirant les cheveux avec force, ce qui lui a fait perdre connaissance.
Sachant qu’elle était blessée au coccyx et qu’elle ne pouvait pas s’asseoir, Liu a refusé de la laisser s’allonger. Lorsqu’elle s’est rendue dans le bureau du directeur pour expliquer sa situation, le directeur l’a accusée d’avoir battu Liu.
Un jour, Liu a couvert la tête de Mme Duan avec sa chemise tandis que d’autres détenues la maintenaient sur son lit. Liu a enfoncé son coude dans les seins de Mme Duan et lui a donné plusieurs coups de poing à la tête et au visage. Son visage et sa bouche étaient couverts de sang. Lorsqu’elle s’est débattue pour tenter de sortir de la pièce, Liu l’a traînée d’avant en arrière sur le sol.
L’état de santé de Mme Duan s’est rapidement dégradé. Elle ne pouvait même plus ramper et est devenue grabataire.
Après avoir été libérée, elle a subi deux opérations chirurgicales importantes et a frôlé la mort. La police et les responsables locaux de la bannière droite de Bairin ont continué à la harceler, elle et sa famille, et les ont filmés dans la rue sans raison.
Voir aussi :
Arrêtée et torturée à maintes reprises, une femme de Mongolie intérieure est de nouveau condamnée
Traduit de l’anglais