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Une employée de restauration rapide, emprisonnée pendant 10 ans, est à nouveau jugée pour sa croyance dans le Falun Gong

17 mars 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Heilongjiang, Chine

(Minghui.org) Le 8 mars 2023, une habitante de la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, a été jugée pour sa croyance dans le Falun Gong, une méthode pour le corps et l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Le procès de Mme Zhou Chunling fait suite à son arrestation le 9 novembre 2023, alors qu’elle travaillait dans un établissement de restauration rapide. Les agents qui l’ont arrêtée étaient du poste de police de la rue Renli et du Bureau de la sécurité intérieure du district de Hulan.

Le lendemain matin, la police a informé le frère de Mme Zhou qu’elle était placée en détention criminelle au deuxième centre de détention de la ville de Harbin. Ils lui ont demandé de récupérer ses biens personnels et de déposer de l’argent sur son compte de dépôt. L’agent Han Jiabin du Bureau de la sécurité intérieure du district de Hulan a reçu le frère de Mme Zhou au centre de détention. Il a affirmé qu’une notification verbale de la détention criminelle de Mme Zhou était suffisante lorsqu’on lui a demandé pourquoi la police n’avait pas émis une notification écrite officielle comme l’exige la loi. Il a également refusé de révéler d’autres informations.

Han a rappelé le frère de Mme Zhou le 18 novembre 2023 et lui a dit que son dossier avait été transmis la veille au parquet du district de Daowai. Le 20 décembre, le Bureau de la sécurité intérieure du district de Hulan a demandé au parquet de l’inculper.

Le 25 décembre 2023, le procureur Shao Mengnan (+86-45182402033) a inculpé Mme Zhou et a soumis son dossier au tribunal du district de Daowai. Son avocat s’est rendu au tribunal pour examiner son dossier le 7 février 2024, et le juge Mi Shimo (+86-451-87073050) a déclaré qu’elle risquait plus de trois ans de prison. L’avocat a été informé le 1er mars que la date d’audience de sa cliente était fixée au 6 mars.

Le matin du 6 mars, l’avocat et sept membres de la famille de Mme Zhou se sont présentés au tribunal du district de Daowai pour apprendre que l’audience était annulée. Le juge Mi a expliqué que l’avocat avait demandé à examiner la clé USB confisquée à Mme Zhou lors de son arrestation.

Une audience a finalement eu lieu deux jours plus tard. On ne sait pas si l’avocat de Mme Zhou a été autorisé à examiner ladite clé USB, mais il a défendu son droit constitutionnel à la liberté de croyance. Le juge Chen Zhongyan (+86-451-87073045) a menacé de révoquer sa licence d’avocat et de condamner Mme Zhou à deux ans de prison. Le procureur Shao a recommandé trois ans. Selon des personnes bien informées, Chen et Mi pourraient rendre une décision vers le 25 mars.

Ce n’est pas la première fois que Mme Zhou est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a déjà été emprisonnée pendant dix ans entre 2002 et 2012.

Les détails de la persécution passée de Mme Zhou

Mme Zhou a été arrêtée le 20 décembre 2002 et condamnée à dix ans de prison. Elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang le 15 juillet 2003 et affectée à la deuxième division le 30 octobre de la même année.

Mme Zhou a refusé de se qualifier de criminelle ou de se soumettre aux travaux forcés ordonnés. Les chefs d’équipe Zhang Shuhua et Zheng Jie l’ont agressée verbalement avant de l’emmener dans leur bureau et de la ligoter. Elles ne l’ont pas détachée avant qu’elle n’accepte de faire des travaux forcés sans être payée.

Quelques jours plus tard, Mme Zhou a de nouveau été attachée lorsqu’elle a refusé de faire des travaux forcés. Zhang et Zheng ont mis fin à la torture lorsqu’elle a cédé. Dès qu’elle a de nouveau défié leur ordre, elles l’ont soumise à une nouvelle série de tortures.

En 2004, lorsque Mme Zhou a de nouveau refusé de se soumettre aux travaux forcés après la pause du Nouvel An chinois, le chef d’équipe Li l’a giflée et lui a ordonné de s’asseoir par terre, les mains menottées, avec deux autres pratiquantes qui refusaient également de se soumettre aux travaux forcés. Une détenue a enlevé leurs pantalons en coton, ne les laissant qu’en sous-vêtements. Elle a ensuite ouvert la fenêtre pour geler les trois pratiquantes. Comme elles refusaient toujours de se soumettre aux travaux forcés, les gardiennes ont ordonné aux détenues de les traîner à l’extérieur, et leurs vestes en coton ont été déchirées au cours de l’opération.

Mme Zhou a entamé une nouvelle phase de résistance pacifique à la persécution en 2005. Elle a refusé de répondre à l’appel et de porter le badge des détenues. Les gardiennes lui ont retiré son droit de visite familiale et ont fait en sorte que deux détenues la surveillent. Elles lui ont donné des coups de pied pour l’obliger à s’accroupir et l’ont agressée verbalement pendant l’appel.

En novembre 2006, Mme Zhou a été contrainte de s’asseoir sur un petit tabouret tous les jours de 6 h 30 jusqu’au soir, lorsque les autres détenues revenaient des travaux forcés. Les gardiennes diffusaient également de temps à autre de la propagande anti-Falun Gong. Elle devait demander la permission avant de se lever pour aller aux toilettes.

Mme Zhou a été réaffectée à la nouvelle division 13 en décembre 2006. La détenue principale Yu Hong l’a forcée à s’asseoir sur un petit tabouret et à lire des livres anti-Falun Gong. Elle a ensuite été transférée dans une nouvelle équipe de la division 7, où elle a été contrainte de regarder, lire et d’écouter des documents anti-Falun Gong toute la journée. Quelques mois plus tard, elle a accepté d’effectuer des travaux forcés.

La prison a considérablement augmenté la charge de travail en 2008 et 2009, et de nombreuses personnes ont dû faire des heures supplémentaires pour atteindre le quota journalier. La tâche de Mme Zhou consistait à coudre des chapeaux. Un jour, elle a dû travailler jusqu’à 00 h 30. Le lendemain, elle a vomi et a ressenti des douleurs à la poitrine. Pour terminer son quota, elle a décidé de se lever à 3 h 30 du matin, mais elle a dû travailler jusque tard dans la nuit.

Un jour, il neigeait et les gardiennes ont ordonné à Mme Zhou et à d’autres pratiquantes de déblayer la neige. Elles ont refusé d’obtempérer et le chef d’équipe Wang Xiaoli les a forcées à s’asseoir sur de petits tabourets de 7 h 30 à 21 h ce jour-là.

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais