(Minghui.org) Une habitante de 72 ans de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, a été condamnée à trois ans et demi le 1er mars 2024 pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
Mme Ma Yanhua purge actuellement une peine à la prison pour femmes de la province du Hebei, située dans la capitale Shijiazhuang.
Une personne bien informée a révélé que le poste de police de Dongjie, dans le district d’origine de Mme Ma, à Shanhaiguan, avait travaillé main dans la main avec le parquet du district de Funing et le tribunal du district de Funing au cours des dernières années pour la faire emprisonner pour sa croyance. Cependant, elle ne savait pas quand elle avait été arrêtée, inculpée ou condamnée. On sait seulement que le tribunal du district de Funing a entendu son affaire et l’a condamnée.
Ce n’est pas la première fois que Mme Ma est prise pour cible pour sa pratique du Falun Gong, auquel elle attribue la guérison de ses rhumatismes et de ses graves problèmes d’estomac qui durent depuis des décennies. Alors qu’elle vivait encore dans la ville de Fuxin, province du Liaoning, elle a été arrêtée à plusieurs reprises pour sa croyance et a purgé plus de trois ans dans un camp de travail.
Quelques jours après le début de la persécution du Falun Gong, le 20 juillet 1999, Mme Ma s’est rendue à Pékin pour faire appel et a été arrêtée à son retour dans la province du Liaoning. Le poste de police de Heping, dans la ville de Fuxin, l’a détenue pendant vingt-quatre heures. Sa mère a été tellement traumatisée qu’elle est décédée moins de deux mois plus tard.
Le 29 janvier 2000, le policier Fan du poste de police de Heping est entré par effraction au domicile de Mme Ma et a confisqué deux livres de Falun Gong. Il l’a détenue au poste de police pendant vingt-quatre heures. Après sa libération, la police l’a surveillée 24 heures sur 24 et l’a fréquemment harcelée chez elle. Une nuit, un policier a donné un coup de pied à la porte et la nièce de Mme Ma, qui vivait avec elle, n’a plus osé dormir.
Pour éviter d’être davantage harcelée, Mme Ma a quitté son domicile le 25 juin 2001 et a déménagé d’un endroit à l’autre.
Mme Ma a été arrêtée dans la nuit du 2 avril 2002, après que quelqu’un l’a signalé pour avoir accroché des banderoles portant des messages de Falun Gong. Les policiers qui l’ont arrêtée lui ont malaxé la tête et lui ont piétiné les poignets. Elle a ressenti tellement de douleur qu’elle a failli s’évanouir. Alors qu’il l’interrogeait au Département de police du district de Haizhou, dans la ville de Fuxin, le policier Feng Guoping a saisi ses cheveux et l’a giflée au visage. Il lui a également donné des coups de pied et des coups de poing.
Après l’interrogatoire, la police l’a emmenée au centre de détention de Xindi. Elle y a été détenue pendant soixante-douze jours avant d’être transférée au camp de travail de Masanjia le 12 juin 2002, pour y purger une peine de trois ans. Sa peine a été prolongée de trois mois et elle a été libérée le 11 octobre 2005.
Torturée au camp de travail
Les gardiens du camp de travail battaient Mme Ma chaque jour pour tenter de lui faire renoncer au Falun Gong. Sa santé s’est rapidement dégradée. En seulement deux mois, elle a commencé à avoir du sang dans ses urines.
Les gardiens l’ont attachée pendant trois jours à la fin d’octobre 2002 lorsqu’elle a refusé de porter le badge de détenue.
À partir de la fin de novembre 2003, Mme Ma a été forcée de s’asseoir sur un petit carreau de 4 heures du matin à 23 heures tous les jours pendant un mois. Elle n’avait droit qu’à deux pauses toilettes par jour. Alors qu’elle refusait toujours de renoncer au Falun Gong, les gardiens ne lui permettaient pas de dormir. Ils la frappaient chaque fois qu’elle s’assoupissait. Elle avait une bosse de la taille d’un œuf à l’arrière de la tête à cause des coups. Elle est restée ferme dans sa croyance et cinq gardes l’ont immobilisée et l’ont battue à tour de rôle. Les coups ont duré sept jours.
Mme Ma a été transférée dans l’équipe six en janvier 2004, puis dans l’équipe deux en octobre 2004. Pendant le reste de sa peine, elle n’a pas été autorisée à sortir de sa cellule.
Le 1er avril 2005, les gardiens ont transféré Mme Ma et d’autres pratiquantes inébranlables dans des cellules du deuxième étage. Elles n’étaient pas autorisées à prendre une douche ni à acheter des produits de première nécessité. Les gardiens les ont également forcées à s’asseoir par terre de 5 heures du matin à 21 heures. Elles ont entamé une grève de la faim collective en signe de protestation.
Le 6 avril 2005, le capitaine Li Mingyu a conduit neuf gardiens pour gaver Mme Ma. Ses compagnes de cellule ont déclaré qu’elle avait déjà commencé à manger. Li n’a pas écouté et a ordonné à ses subordonnés de coincer Mme Ma. Le gardien Cao Yujie a utilisé une pince pour lui ouvrir la bouche, ce qui lui a fait perdre les dents. Le gardien Zhang He lui a pétri le ventre, mais ils n’ont pas réussi à lui introduire de force la nourriture. Elle s’est évanouie de douleur et n’a repris connaissance que plus d’une heure plus tard. Elle a commencé à avoir de la fièvre et à avoir du sang dans ses urines cette nuit-là. Le lendemain, les gardiens l’ont emmenée à la clinique interne pour des analyses de laboratoire, mais ils ne lui ont pas communiqué les résultats.
Le 7 mai 2005, les gardiens ont traîné Mme Ma jusqu’à une pièce et l’ont attachée à un lit dans la position de l’aigle écarté. Ils l’ont forcée à rester allongée là de 8 heures à 22 heures, période pendant laquelle elle a reçu cinq flacons de perfusions intraveineuses d’un médicament inconnu. Elle ne pouvait pas uriner et son abdomen était devenu extrêmement enflé. Elle a également perdu le contrôle de son élimination fécale. Malgré son état, les gardiens lui ont fait de telles injections pendant encore quelques jours. Elle a ensuite toussé pendant plus d’un mois.
Traduit de l’anglais