(Minghui.org)
Nom : Wei Guanghua
Nom chinois : 卫广华
Sexe : Masculin
Âge : 62 ans
Ville : Tianjin
Profession : Entrepreneur
Date de décès : Décembre 2023
Date de la dernière arrestation : Vers 2018
Dernier lieu de détention : Un centre de détention local
Un homme âgé de 62 ans de Tianjin est décédé quelques jours après avoir eu un accident vasculaire cérébral en décembre 2023. Le décès de M. Wei Guanghua a mis un terme à ses décennies de souffrance pendant lesquelles le Parti communiste chinois l'a persécuté pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline pour l’esprit et le corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
M. Wei avait un travail bien rémunéré et sa famille était bien nantie. Cependant, il se sentait perdu et réfléchissait souvent au but de la vie. Il a trouvé des réponses à ses questions après avoir rendu visite à un ami et avoir découvert le Falun Gong. Lorsque l’ami a mentionné le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, il a immédiatement décidé de pratiquer le Falun Gong.
Après le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999, M. Wei a travaillé avec d’autres pratiquants pour dévoiler la propagande haineuse visant cette discipline. Il a été arrêté le 31 mai 2003 et condamné à neuf ans de prison. Sa femme a divorcé pendant qu’il purgeait sa peine. Elle a reçu tous les biens du mariage et la garde complète de leur fils et de leur fille.
M. Wei a été brutalement torturé en prison et est tombé gravement malade et émacié. Il mesurait 1,90 m et pesait près de 41 kilos. Il a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales le 29 avril 2009. Grâce aux exercices de Falun Gong, il s’est remis, mais n'était toujours pas en mesure de marcher normalement.
Les autorités ont surveillé M. Wei de près. Environ six mois après sa libération, ils l’ont emmené à l’hôpital pour un examen médical afin de voir s’il était suffisamment en forme pour être renvoyé en prison. L’hôpital a soudain eu une panne de courant juste avant l’examen médical de M. Wei et il a donc été ramené à la maison. La police a menacé de revenir le lendemain.
M. Wei a décidé de se cacher cette nuit-là. Dans les années qui ont suivi, il a déménagé fréquemment pour éviter d’être arrêté. En conséquence, il ne s’est jamais remis des problèmes de santé qu’il avait subis en prison, et il a développé d’autres symptômes. Plus d’une fois, il a soudain perdu connaissance alors qu’il travaillait ou marchait.
Il s’est à nouveau évanoui vers 2018 alors qu’il conduisait sa moto. Un passant a appelé la police à l’aide après avoir constaté qu’il était grièvement blessé et qu’il faisait une crise. La police l’a arrêté après avoir découvert des documents de Falun Gong dans son sac. Ils ont également confisqué plus de 10 000 yuans de billets de banque imprimés avec des messages du Falun Gong qu’il avait avec lui. [Puisque toutes les voies légales de recours ont été bloquées pour les pratiquants de Falun Gong, ils utilisent des moyens créatifs pour sensibiliser à la persécution, notamment en imprimant des messages sur les billets de banque.]
La police a emmené M. Wei dans un centre de détention et a déterminé son identité à partir de sa base de données des pratiquants de Falun Gong visés. Après qu’il soit revenu à lui, ils l’ont remis au Département de police de son lieu d’enregistrement de domicile à Tianjin. Comme la police n’a pas trouvé de prison pour l’admettre pour terminer sa peine de neuf ans, elle a déclaré qu’il était considéré comme ayant purgé sa peine de prison.
Pour éviter d’être à nouveau pris pour cible, M. Wei s’est caché une seconde fois. Quelques années plus tard, lorsqu’il a atteint l’âge de la retraite, il n’a reçu qu’une maigre pension (alors qu’il avait droit à un montant plus élevé en raison de son emploi antérieur bien rémunéré). La vie d’errance et les difficultés financières ont eu un impact sur sa santé. En décembre 2023, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral et est tombé dans le coma. Les traitements hospitaliers n’ont pas été d’un grand secours et sa famille a dû interrompre son traitement, car elle n’avait plus les moyens de payer les frais médicaux. Il est décédé quelques jours plus tard.
Arrêté en 2003 et condamné à neuf ans de prison
Le 31 mai 2003, M. Wei et quelques autres pratiquants circulaient en voiture pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong lorsque quelques voitures de police les ont encerclés et arrêtés.
M. Wei a été détenu dans une cage métallique et interrogé au Département de police du district de Hexi. Il a refusé de révéler la source des documents de Falun Gong ou de divulguer le nom d’autres pratiquants. La police l’a ensuite transféré dans un centre de détention affilié au Département de police. Il a refusé de porter l’uniforme des détenus ou de faire des travaux pénibles. Il a continué à faire des exercices de Falun Gong. Les gardiens l’ont battu et lui ont administré des décharges électriques.
La police a ensuite transféré M. Wei dans un camp de travail affilié au Département de police. Les gardiens du camp de travail l’ont placé dans une cage métallique et ont allumé un climatiseur pour le congeler par temps froid. M. Wei est resté fidèle à sa croyance.
Au bout d’un certain temps, la police l’a ramené au Département de police. Vers juillet 2004, soit environ quatorze mois après son arrestation, M. Wei a reçu l’ordre de passer devant le tribunal du district de Hexi. Il a refusé d’y aller, et les policiers l’ont frappé à coups de poing et de pied, lui laissant des ecchymoses partout sur le corps. Il a été traîné dans une voiture de patrouille et conduit au tribunal.
Le juge lui a ordonné de se tenir à la barre des accusés et il s’est allongé en signe de protestation tout au long de la procédure judiciaire. Le juge l’a condamné à neuf ans de prison à l’issue de l’audience.
M. Wei a été rapidement admis dans le huitième quartier de la première prison de Tianjin.
Torturé à la première prison de Tianjin
Afin de forcer M. Wei à renoncer au Falun Gong, les gardiens de la première prison de Tianjin ont utilisé diverses méthodes de torture, notamment du tabassage et des décharges électriques. Ils ont également demandé à plusieurs détenus de le maintenir au sol en plaçant le bas de ses jambes contre un bâton dur (voir l’image ci-dessous). Les détenus l’ont ensuite balancé d’avant en arrière de manière à ce que ses jambes roulent contre le bâton, provoquant une douleur atroce, après quoi il s’est évanoui. Les gardiens ont demandé aux détenus de lui verser de l’eau froide. Lorsqu’il est revenu à lui, ils ont repris le supplice du « roulement ». Il s’est à nouveau évanoui et a été arrosé d’eau froide. Les gardiens ont répété la torture à maintes reprises pendant des heures, jusqu’à ce que la peau de ses jambes soit déchirée, avec la chair ouverte et saignant abondamment.
Illustration de torture : les jambes roulées contre un bâton
Une autre fois, les gardiens ont enchaîné les mains et une jambe de M. Wei au mur, le forçant à se tenir debout sur une jambe pendant plusieurs jours d’affilée (voir image ci-dessous).
Reconstitution de torture : les deux mains et une jambe enchaînées, debout sur l’autre jambe
Les gardiens Wang Bin et Yang Bo ont placé M. Wei en cellule d’isolement le 22 juin 2007 après qu’il a refusé d’effectuer des travaux pénibles. Ils lui ont enchaîné les pieds à un anneau métallique fixé au sol et lui ont passé les menottes aux mains. Au moins une fois par jour, les gardiens le sortaient également de la cellule d’isolement et le traînaient à l’étage pour l’interroger (voir l’image ci-dessous). Les entraves pesant près de 23 kg, le fait de les traîner quotidiennement a endommagé la peau de M. Wei et a fini par mettre ses os à nu.
Illustration de torture : traîner à l’étage avec de lourdes entraves
Il a entamé une grève de la faim en signe de protestation et a été gavé pendant plus de cent jours. Il avait des crampes d’estomac et, à cause de cela, il vomissait. Les vomissements prolongés ont érodé le sol en béton et des marques sont apparues à certains endroits.
M. Wei a été gavé jusqu’à l’agonie et ne pouvait plus s’asseoir. La prison l’a alors emmené à l’hôpital Xinsheng pour des soins d’urgence. Ils ont ensuite mis fin à l’isolement. Il était alors presque paralysé. Le mollet droit et le pied droit étaient handicapés, ses muscles étaient atrophiés et il ne pouvait plus marcher. Il ne pouvait être soutenu que par d’autres détenus lorsqu’il marchait.
Torturé dans la prison de Gangbei
M. Wei a été transféré à la prison Gangbei à Tianjin le 30 juin 2008 à l’insu de sa famille.
Il y avait deux équipes de surveillance stricte à l’époque et M. Wei a été affecté à la neuvième brigade. Le chef de la neuvième brigade s’appelait Yang Zhongshui et son adjoint s’appelait Song Xuesen. Parmi plus de 100 détenus se trouvaient 60 à 70 pratiquants de Falun Gong, dont M. Wei.
Les gardiens de la neuvième brigade plaçaient chaque pratiquant dans une cellule séparée, et onze détenus surveillaient les moindres faits et gestes de M. Wei. Ce dernier était contraint de s’asseoir sur un petit tabouret de 6 h à midi tous les jours. Au moindre mouvement, il était battu par les détenus.
M. Wei a entamé une grève de la faim en signe de protestation et a été amené à la clinique de la prison pour être gavé. Au départ, il y avait trois séances de gavage par jour, mais les gardiens ont rapidement augmenté le nombre de séances à cinq fois par jour. Lors de chaque séance, M. Wei était attaché à un banc, les mains menottées et les pieds entravés. Quatre ou cinq détenus le maintenaient fermement et un médecin lui insérait un tube dans la narine. Le médecin a ensuite délégué l’insertion du tube aux détenus.
Lorsque M. Wei n’était pas gavé, ses pieds étaient enchaînés à un anneau métallique ancré au sol et ses mains étaient menottées à l’anneau. Les gardiens le maintenaient habituellement ainsi pendant dix à quinze jours d’affilée. Ils ont ensuite prétendu lui donner une pause en le soulevant et en le laissant tomber au sol. Ils ont également plié son corps de force, lui causant une douleur atroce. Après la « pause », ils lui imposaient la même torture pendant encore dix à quinze jours avant de lui accorder une autre « pause ». La torture n’a cessé que six mois plus tard.
L’état de santé de M. Wei s’est rapidement détérioré et il était sur le point de mourir. La prison l’a ensuite remis en liberté conditionnelle pour raisons médicales le 29 avril 2009.
Voir aussi :
M. Wei Guanghua est au seuil de la mort suite à six ans d’emprisonnement
Traduit de l’anglais