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Une enseignante du Sichuan se voit refuser une pension et une aide aux faibles revenus en raison de sa croyance dans le Falun Gong

27 juillet 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Sichuan, Chine

(Minghui.org) Une habitante de la ville de Guanghan, dans la province du Sichuan, a récemment été informée qu’elle n’était pas autorisée à percevoir une pension ou d’autres prestations en raison de son refus à renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps que le parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Zhao Xianchang, 54 ans, a déjà effectué deux camps de travaux forcés d’une durée totale de cinq ans (2000- 2002 et 2004- 2007) pour sa pratique du Falun Gong. Son employeur, la troisième école secondaire de Guangshan, l’a licenciée peu après son arrestation en juin 2004. Il a également mis à zéro ses années d’ancienneté dans le calcul de ses futures prestations de retraite, la privant ainsi de toute pension.

Après avoir effectué son deuxième camp de travaux forcés en 2007, Mme Zhao a entamé une lutte acharnée pour retrouver son emploi et réintégrer ses années de service dans le calcul de sa pension. Le conseil de l’éducation a non seulement rejeté ses demandes réitérées, mais a également révoqué sa licence d’enseignante. Il l’a même signalée à la police lorsqu’elle a redemandé son poste en 2022. La police a installé une caméra de surveillance et a pris des dispositions pour que des personnes en voiture ou à pied la surveillent, et ce jusqu’à présent.

Mme Zhao a écrit au bureau des recours de la ville de Guanghan le 16 janvier 2024 et au gouverneur de la province du Sichuan le 9 mai 2024, pour demander une allocation de faible revenu et des prestations de retraite [car elle approchait de l’âge de la retraite de 55 ans pour les enseignantes en Chine]. Ses lettres ont été transmises au gouvernement local de la ville de Xiangyang, qui lui a répondu par un texte le 3 juillet 2024.

La réponse du gouvernement était la suivante : « Nous avons reçu votre lettre du Bureau du gouverneur et nous répondons maintenant à vos préoccupations. Après votre libération du camp de travail, le conseil de l’éducation a eu plusieurs entretiens avec vous pour essayer de vous aider à vous défaire de votre dépendance à l’égard du Falun Gong. Vous avez refusé d’être aidée et le conseil de l’éducation a procédé à la révocation de votre licence d’enseignante. Avant la restructuration du comité local de la rue, vous avez demandé une subvention pour faibles revenus au directeur de l’époque, Yin Daxiang. Le directeur Yin vous a expliqué que vous deviez rédiger une déclaration de renoncement au Falun Gong. Vous avez refusé d’obtempérer et la subvention vous a donc été refusée. Comme vous avez été licenciée et que vos années de service ont été effacées après avoir été soumise à des travaux forcés, nous n’avons pas pu traiter votre demande de retraite. Comme vous n’avez pas perdu votre capacité de travail, nous ne pouvons pas non plus vous accorder de prestations d’invalidité ».

Aucune loi chinoise ne criminalise le Falun Gong. Mme Zhao n’aurait jamais dû être soumise à des travaux forcés, et encore moins être licenciée et voir ses années d’ancienneté dans le calcul de sa retraite réduites à néant. Elle lutte aujourd’hui pour survivre.

Sous étroite surveillance pour avoir tenté de récupérer son ancien poste d’enseignant

Lorsque Mme Zhao s’est à nouveau adressée au conseil de l’éducation de la ville de Guanghan en 2022 pour demander à retrouver son emploi, celui-ci l’a signalée au poste de police de la ville de Xiangyang et a remis sa lettre au président du conseil de l’éducation. Elle s’est rendue dans un bureau de poste d’une ville voisine pour envoyer une lettre aux agences gouvernementales concernées, mais ce bureau de poste a remis sa lettre au poste de police de la ville de Xiangyang.

Le poste de police de la ville de Xiangyang l’a convoquée le 20 juin 2022 et l’a accusée d’avoir violé la loi sur les sanctions administratives en matière de sécurité publique. Elle a refusé de signer les procès-verbaux d’interrogatoire et la police l’a noté sur les procès-verbaux. Mme Zhao a été relâchée le jour même, mais la police a envoyé des personnes pour la suivre tous les jours alors qu’elle jonglait avec divers emplois temporaires pour gagner sa vie. Voyant qu’elle passait tous les jours à un certain carrefour, la police y a installé une caméra de surveillance.

Les moniteurs chargés de surveiller Mme Zhao étaient partout. Certains étaient assis dans un salon de thé situé en face de son domicile. Dès qu’elle a franchi la porte, ils l’ont signalée à la police. Lorsqu’elle s’est rendue à son stand de vendeuse (elle tenait un petit commerce), les travailleurs communautaires sont sortis pour inspecter le contenu de son chariot et voir à qui elle parlait.

Un jour, alors qu’elle occupait un emploi temporaire dans un supermarché, un moniteur l’a suivie et a insinué à ses collègues qu’elle était une terroriste en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Elle a ressenti une énorme pression et a rapidement démissionné de son emploi au supermarché.

En mars 2024, Mme Zhao s’est rendue à une foire avec sa mère octogénaire et a croisé une connaissance. Comme elles ne s’étaient pas vues depuis longtemps, elles ont bavardé un peu plus longtemps. Le moniteur qui la suivait ce jour-là a écouté leur conversation.

Mme Zhao a écrit une lettre au poste de police de la ville de Xiangyang et aux responsables de la municipalité, leur demandant de cesser de la surveiller comme une criminelle, car elle n’avait enfreint aucune loi en pratiquant le Falun Gong ou en essayant de retrouver son emploi.

Le 3 mars 2024, les autorités ont réagi en faisant une descente à son domicile. Mme Zhao s’apprêtait à donner des cours particuliers à quelques élèves chez elle à 15 heures ce jour-là, lorsque le chef du poste de police de la ville de Xiangyang a fait irruption avec son chef adjoint et un autre agent. En entrant, le chef a arraché les couplets apposés sur la porte. Il a confisqué un ordinateur et des livres de Falun Gong dans la chambre de Mme Zhao, ainsi qu’un exemplaire du Zhuan Falun (le texte principal du Falun Gong) et un lecteur de musique dans la chambre de sa mère.

Le chef a menacé Mme Zhao de la détenir pendant deux ans et l’a prévenue que quelqu’un de la Commission des affaires politiques et juridiques (un organisme extrajudiciaire chargé de superviser la persécution du Falun Gong) viendrait le lendemain. Avant leur départ, il a déclaré : « Le parti communiste chinois est si bon que vous vous opposez à lui ».

Le lendemain à 11 heures, le chef adjoint est venu avec deux policiers et un agent de la Commission des affaires politiques et juridiques. L’agent a menacé de la détenir parce qu’elle avait écrit une lettre aux agences gouvernementales pour demander à retrouver son emploi.

Mme Zhao a dû fermer son service de tutorat, car aucun parent n’osait envoyer ses enfants chez elle pour un soutien scolaire après l’école.

Voir aussi

Une enseignante licenciée il y a vingt ans en raison de sa croyance, fait lobjet dune étroite surveillance pour tenter de retrouver son emploi

(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais