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J’ai échappé au prélèvement de mes organes alors que j’étais emprisonnée en Chine pour ma pratique du Falun Gong

28 juillet 2024 |   Écrit par Bao Xuezhen

(Minghui.org) Je me nomme Bao Xuezhen. Je suis née à Shanghai le 18 janvier 1950. J’ai obtenu un diplôme d’études universitaire et je travaillais en tant qu’ingénieure dans une entreprise publique, mais j’ai été licenciée de mon emploi après le début de la persécution du Falun Gong en 1999. J’habite maintenant au Danemark.

J’avais de nombreuses maladies et j’ai failli devenir invalide, mais j’ai récupéré après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 1995. Parce que j’ai refusé de renoncer à ma croyance, j’ai été condamnée à trois ans et demi le 1er juin 2001. J’ai purgé ma peine dans la prison pour femmes de Shanghai et j’ai été libérée à la fin 2004.

Au début 2003 la prison a procédé à un examen physique complet de toutes les pratiquantes de Falun Gong qui y était détenues. Des années plus tard, j’ai appris que des organes étaient prélevés sur des pratiquants vivants, j’ai alors compris que les examens subis en 2003 visaient à déterminer si l’une d’entre nous pouvait faire l’objet de prélèvements d’organes.

Nous étions plus de 100 pratiquantes détenues dans la prison. J’ai vu quatre autobus stationnés devant l’entrée. Tous étaient équipés de dispositifs médicaux avancés.

La prison pour femmes de Shanghai comptait cinq quartiers et nous avons fait la queue par quartier. Les gardiens nous surveillaient pendant que nous attendions et ensuite nous sommes entrées dans les bus une par une pour y être examinées. Ils nous ont examinés de la tête au pied, y compris les yeux, le cœur, le foie, les poumons et les reins. Des échantillons de notre sang et de notre urine ont été prélevés. Le tube de prélèvement sanguin était gros. Les médecins nous ont aussi fait passer des échographies et des examens gynécologiques.

Alors qu’il me faisait une échographie, le médecin a semblé surpris. Il a appelé plusieurs autres médecins et gardiens pour discuter de mon cas. J’ai entendu l’un d’entre eux dire, « [il l’un de mes organes] est inutile. Il est plein de pierres, inutile. » Puis ils m’ont demandé « Que ressentez-vous dans cette zone ? » Je n’ai pas répondu. Ils se sont regardés et n’ont rien dit d’autre.

Il leur a fallu quelques jours pour examiner toutes les pratiquantes de la prison. La gardienne Shi Led nous a dit « Voyez comment le gouvernement vous traite [les pratiquants de Falun Gong] et vous offre des examens complets. C’est seulement vous [les pratiquants de Falun Gong] qui avez un tel privilège. Personnes d’autres n’y a droit, pas même nous les gardiennes de prison. »

À l’époque, les horribles prélèvements d’organes n’avaient pas encore été dévoilés. Toutefois, j’ai remarqué que peu après les examens physiques, certaines pratiquantes venues de l’extérieur, mais arrêtées à Shanghai, avaient disparu. Ces pratiquantes de l’extérieur ont refusé de révéler leur nom et ont été désignées par des numéros. J’ai pensé qu’elles avaient été transférées dans d’autres endroits, mais je me rends compte aujourd’hui qu’elles ont peut-être été assassinées pour leurs organes.

Quelques jours après l’examen, les gardiens m’ont informé qu’ils devaient à nouveau vérifier mes yeux. J’étais perplexe, car je n’avais aucun problème avec mes yeux. Ils m’ont menti « Vous n’avez pas demandé à ce qu’on vérifie vos yeux? » J’ai répondu « À quel moment ai-je dit cela ? Mes yeux vont bien. Pourquoi voudrais-je qu’on les vérifie ? » les gardiens sont restés silencieux et m’ont traîné jusqu’à l’entré de la prison en attendant qu’une voiture vienne me chercher.

La voiture n’est pas venue. J’ai demandé pourquoi mes yeux devaient être réexaminés, mais ils n’ont pas répondu. Après une vingtaine de minutes d’attente, la voiture n’était toujours pas arrivée, alors ils m’ont ramené dans la cellule.

Après ma libération, j’ai réussi à fuir au Danemark. En 2015, j’ai mené ma propre enquête en appelant des hôpitaux chinois. J’ai dit que j’étais le membre de la famille d’un patient qui avait besoin d’une greffe et j’ai demandé d’où venaient les organes.

Lors d’un appel que j’ai passé à l’hôpital de Taizhou, dans la province du Zhejiang, au premier semestre 2015, j’ai été orientée vers le docteur Wu Songjiang, un expert en transplantation. La personne qui a répondu au téléphone m’a également suggéré d’aller à Shanghai ou de contacter l’école de médecine de l’université du Zhejiang pour une transplantation, car ces deux endroits disposaient d’une grande quantité d’organes. Ils ont admis que les organes provenaient de pratiquants du Falun Gong et qu’ils pouvaient rapidement faire correspondre mon groupe sanguin et programmer l’opération de transplantation.

Traduit de l’anglais