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L’état de santé d’une septuagénaire du Guizhou se dégrade après près d’un an de détention pour sa croyance ; son avocat demande sa libération

12 août 2024 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Guizhou, Chine

(Minghui.org) L’avocat d’une femme de 77 ans détenue pour sa croyance a déposé une demande de libération sous caution après avoir appris que son état de santé déclinait.

Mme Zhou Guixiang, de la ville de Guiyang, dans la province du Guizhou, a été initialement arrêtée le 27 mai 2022 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Elle a été libérée sous caution le lendemain, mais un mandat d’arrêt officiel lui a été délivré le 23 août 2023, et elle a été de nouveau placée en détention le jour même. Elle est depuis lors détenue au centre de détention pour femmes de la ville de Guiyang.

Son avocat lui a récemment rendu visite et a constaté qu’elle était émaciée. Elle dit qu’elle a été emmenée à l’hôpital de Sanjiang pour un contrôle il y a peu de temps et que les médecins lui ont trouvé des tumeurs dans le foie et les intestins. Les gardiens du centre de détention l’ont cependant ramenée sans lui faire passer d’examens complémentaires. La clinique interne du centre de détention n’étant pas en mesure d’effectuer une biopsie, il n’est pas certain que les tumeurs soient cancéreuses. Dans ces conditions, l’avocat a rédigé une demande de mise en liberté sous caution de Mme Zhou. Le centre de détention n’a pas encore pris de décision.

Détails de l’arrestation

Mme Zhou était seule chez elle le 27 mai 2022 lorsque l’eau et l’électricité ont été soudain coupées. Lorsqu’elle est sortie pour voir ce qui se passait, elle a été saisie par plusieurs policiers du poste de police de Dayingpo. Ils ont crié « ne bougez plus » et l’ont traînée à l’intérieur de chez elle.

Un agent a tenu Mme Zhou contre lui et lui a dit qu’ils attendaient l’arrivée de Zhang Zhu, du bureau local de la sécurité intérieure. Plus tard, elle a remarqué que ses poignets et ses bras étaient couverts d’ecchymoses à l’endroit où les policiers l’avaient attrapée.

Zhang est arrivé rapidement et a poussé les policiers à fouiller le domicile de Mme Zhou. Ils ont pris des photos de son domicile et ont confisqué une grande quantité d’objets de valeur. Ils l’ont ensuite emmenée dans une salle d’interrogatoire au centre de traitement des affaires du Département de police du district de Yunyan. Les policiers Liu Hong et Nie l’ont interrogée. Ils ont révélé que quelqu’un avait signalé avoir vu un dépliant de Falun Gong à un certain endroit. Ils avaient découvert qu’elle avait laissé le dépliant à cet endroit après avoir visionné des vidéos de surveillance.

Mme Zhou a reconnu avoir placé ce dépliant et quatre exemplaires d’autres documents d’information sur le Falun Gong, mais elle a fermement nié avoir commis un quelconque délit, car aucune loi chinoise ne criminalise le Falun Gong.

Après l’interrogatoire, les policiers l’ont emmenée au Département de police de la ville de Guiyang. Ils l’ont forcée à revêtir un uniforme de détenue et à passer un examen physique. Alors que sa tension artérielle était mesurée, soudain elle a été prise de vertiges, a eu des palpitations cardiaques et s’est sentie faible des bras et des jambes. Elle a également eu du mal à lever la tête. Malgré son état, la police a procédé à un nouvel interrogatoire et lui a ordonné de lire et de signer le procès-verbal de l’interrogatoire. Elle a refusé d’obtempérer.

La police l’a gardée avec d’autres détenues dans une pièce cette nuit-là. Le lendemain après-midi, ils lui ont prélevé un échantillon de sang et lui ont ordonné de signer des documents calomniant le Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer. Ils lui ont ensuite ordonné de signer un formulaire de mise en liberté sous caution, ce qu’elle a refusé. Les policiers n’ont pas insisté et ont dit que sa fille attendait à l’extérieur.

À son retour, Mme Zhou a appris que sa fille avait été contrainte de signer son formulaire de caution au poste de police de Dayingpo avant d’être autorisée à aller chercher sa mère au Département de police de la ville de Guiyang. La police a menacé Mme Zhou et lui a dit de ne pas quitter la ville pendant un an, faute de quoi elle s’exposerait à de graves conséquences.

Le poste de police de Dayingpo a appelé Mme Zhou et lui a ordonné de se présenter. Elle ne s’est pas présentée. Elle s’est rendue à Shanghai, sa ville natale, pour s’occuper d’affaires familiales. Le poste de police de Dayingpo l’a accusée d’avoir violé les conditions de sa mise en liberté sous caution après avoir appris son voyage. Elle a été convoquée le 10 mars 2023 et les policiers Xiang Chunguang et Xie Yu l’ont interrogée. Ils l’ont convoquée à nouveau le 12 août 2023.

Le 23 août 2023, les procureurs Chen Nana et Zhang Benli du parquet de la ville de Guiyang ont lancé un mandat d’arrêt formel à l’encontre de Mme Zhou. Les policiers Zhou Yang et Zhang Zhu l’ont saisie à son domicile ce jour-là et l’ont emmenée au centre de détention pour femmes de la ville de Guiyang.

Voir aussi :

Une femme de 77 ans du Guizhou est inculpée pour sa pratique du Falun Gong

Traduit de l’anglais