(Minghui.org) Le 9 août 2024, le pratiquant de Falun Gong M. Cheng Peiming, de la province du Heilongjiang, a pris la parole lors d’une conférence de presse à Washington DC et a raconté comment ses organes ont été prélevés. Plusieurs experts en transplantation d’organes ont publié des déclarations ou enregistré des vidéos attestant que des parties de son foie et de son poumon avaient été prélevées. Les défenseurs des droits de l’homme ont appelé les gouvernements des pays du monde entier à prendre des mesures pour mettre fin aux crimes du Parti communiste chinois (PCC) en matière de prélèvement d’organes. De nombreux médias aux États-Unis et au Royaume-Uni ont publié des articles sur l’incident.
Cheng Peiming, pratiquant de Falun Gong, a raconté la persécution qu’il a subie en Chine lors d’une conférence de presse à Washington DC le 9 août 2024. Des experts en transplantation d’organes ont confirmé que des parties de son poumon et de son foie avaient été prélevées.
Dr Charles Li : Une partie du foie et du poumon gauches de M. Cheng Peiming ont été enlevées
Le citoyen américain et pratiquant de Falun Gong Charles Li, qui a précédemment travaillé comme chercheur dans les études diagnostiques d’imagerie par résonance magnétique à la Harvard Medical School, a dit que M. Cheng a subi neuf examens d’imagerie médicale différents, dont trois tomodensitométries, trois échographies et deux radiographies, après son arrivée aux États-Unis en 2020. Lors d’un examen, du baryum a été utilisé et une IRM a été réalisée.
Le Dr Li a dit : « Nous avons recueilli environ 4000 photos d’examens médicaux. Les résultats ont montré que les deuxième et troisième segments du foie de M. Cheng Peiming, ainsi que le lobe inférieur gauche de son poumon gauche, sont manquants. »
M. Cheng Peiming (au centre) a raconté son expérience de prélèvement d’organes sans son consentement lors d’une conférence de presse à Washington DC le 9 août 2024.
Des experts en transplantation confirment que les organes de M. Cheng Peiming ont été prélevés de force
Le professeur McGiffin est un chirurgien cardiothoracique qui s’est formé en Australie et a travaillé pendant de nombreuses années à l’université d’Alabama à Birmingham, aux États-Unis. Il est rentré en Australie en 2013 et a pris le poste de chef du service de chirurgie cardiothoracique à l’hôpital Alfred et de professeur de chirurgie cardiothoracique à l’université Monash de Melbourne. Il a écrit dans sa déclaration : « En juillet 2023, j’ai été contacté par la directrice exécutive de la Coalition internationale pour mettre fin aux abus de transplantation en Chine (ETAC), Mme Susie Hughes, pour obtenir un avis d’expert sur les tomodensitométries thoraciques d’un patient susceptible d’avoir été victime d’un prélèvement forcé d’organes en Chine. Je siège à titre bénévole au comité consultatif international et au comité australien de l’ETAC. Le scanner est celui d’un certain M. Cheng Pei Ming. Le scanner (numériseur) thoracique montre qu’il y a eu ablation d’au moins la moitié du lobe inférieur gauche du poumon. »
Le professeur émérite M. Russell W. Strong est un pionnier dans le domaine de la chirurgie hépatopancréatobiliaire et de la transplantation hépatique, tant dans la région Asie-Pacifique qu’au niveau international. Il a mis en place le premier programme de transplantation hépatique en Australie en 1985 et a été le pionnier de plusieurs aspects dans ce domaine. Il a écrit dans sa déclaration : « Les détails des tomodensitométries que j’ai visionnées sont les suivants : Le secteur latéral gauche du foie (segments 2 et 3) est manquant. Le segment 4 du foie est présent et hypertrophié, peut-être en raison de l’ablation du secteur latéral gauche. »
Lors de la conférence de presse, un enregistrement vidéo du médecin taïwanais Dr Ding Kai-ting a été diffusé. Il raconte son analyse :
1. Une partie du lobe latéral gauche du foie est manquante. Il s’agit plus précisément de la division en 8 lobules, ce qui signifie que les deuxième et troisième lobules sont manquants.
2. Le quatrième lobule et le lobe droit du foie ont augmenté de taille, ce qui peut être lié à la régénération correspondante du tissu hépatique après l’ablation partielle du lobe gauche du foie.
3. L’image tomodensitométrique reconstruite en 3D montre que la surface locale et partielle du lobe gauche du foie est irrégulière. Ces surfaces inégales sont probablement causées par le tissu cicatriciel laissé après l’intervention chirurgicale. Étant donné que les problèmes qui provoquent généralement l’irrégularité de la surface du foie, tels que la cirrhose, la fibrose hépatique, l’hépatite chronique, le syndrome de Budd-Chiari, etc., entraînent généralement des changements systémiques dans l’ensemble du foie, la surface du foie devrait être irrégulière dans son ensemble, et non pas seulement localement. Cependant, l’image de M. Cheng montre que seulement la surface du lobe gauche du foie est inégale. En outre, les antécédents médicaux de M. Cheng ne font pas état de tumeurs ou d’abcès du foie. Ces pathologies n’ont pas été observées dans les rapports d’observation et d’examen des cliniciens américains. Par conséquent, la cause la plus probable de la surface irrégulière du lobe local gauche du foie est une intervention chirurgicale antérieure.
Dr Ding Kai-ting est médecin traitant au département d’hépatobiliologie et de gastroentérologie de Taïwan.
Des experts médicaux ont confirmé que M. Cheng Peiming avait fait l’objet d’un prélèvement d’organes.
M. Cheng Peiming : S’exprimer au nom des pratiquants tués dans la persécution.
M. Cheng Peiming s’est échappé de Chine en 2015. Avec l’aide des autorités américaines, il est arrivé en Amérique par la Thaïlande en 2020.
Il a dit lors de la conférence de presse : « Je m’exprime aujourd’hui parce que les pratiquants qui étaient détenus avec moi dans le passé ne peuvent pas s’exprimer. Ils sont décédés. Nous avons fait une promesse : celui qui survit doit dire la vérité. Il ne m’a pas été facile de venir en Amérique, et je remercie le gouvernement américain de m’avoir secouru. »
M. Robert A. Destro, ancien secrétaire d’État adjoint qui a participé au sauvetage de M. Cheng, a dit lors de la conférence de presse : « Nous avons effectué une série de tests sur M. Cheng et des études. Nous avons laissé les experts établir des diagnostics et des évaluations professionnelles. » « Ces photos et ces preuves sont très convaincantes. »
« Ce que je veux vous dire, c’est qu’il s’agit d’un gros problème. Ne dites pas qu’il s’agit uniquement d’un problème lié au Falun Gong. Non, c’est un gros problème. »
M. Robert A. Destro a été secrétaire d’État adjoint à la Démocratie, aux Droits de l’homme et au Travail et est professeur de droit à la Columbus School of Law de l’Université catholique d’Amérique à Washington, D.C.
M. Robert A. Destro, ancien secrétaire d’État adjoint, a pris la parole lors de la conférence de presse.
Les défenseurs des droits de l’homme demandent l’arrêt des prélèvements d’organes
Mme Katrina Lantos Swett, présidente de la Fondation Lantos pour les droits de l’homme et la justice, a salué le courage de M. Cheng. Elle a indiqué que son organisation avait déjà parlé à M. Cheng et qu’elle avait trouvé son récit « profondément troublant ».
« Cela constitue une preuve supplémentaire des violations flagrantes des droits de l’homme commises en Chine sous la forme de prélèvements forcés d’organes », a-t-elle dit. « Cette violation scandaleuse des droits fondamentaux se poursuit malgré les affirmations contraires du gouvernement chinois et nous devons faire davantage pour sensibiliser à ce problème et appeler les gouvernements à mettre en œuvre des lois et des politiques conçues pour y mettre fin. »
M. Eric Patterson, président de la Victims of Communism Memorial Foundation (VOC) – (Fondation commémorative des victimes du communisme), a écrit dans sa déclaration :
« Le récit de ce survivant révèle des preuves profondément troublantes de procédures chirurgicales forcées et de graves violations des droits de l’homme. La Fondation pour la mémoire des victimes du communisme condamne fermement toute forme d’intervention médicale involontaire ou d’abus, en particulier le prélèvement forcé d’organes sur des populations vulnérables. »
« Cette affaire met en lumière la nécessité urgente de s’attaquer aux atrocités médicales commises par le Parti communiste chinois. Nous sommes solidaires de toutes les victimes et appelons à une action vigoureuse pour prévenir de telles atrocités, notamment en soutenant des mesures telles que la loi sur la protection du Falun Gong récemment introduite. Il est impératif que nous travaillions ensemble pour mettre fin à ces violations des droits de l’homme et faire en sorte que les auteurs de ces actes en répondent. »
Le professeur Wendy Rogers, présidente du conseil consultatif de la Coalition internationale pour mettre fin aux abus de transplantation en Chine (ETAC), a dit : « Il s’agit d’un cas d’agression chirurgicale qui a entraîné le vol de parties d’organes ainsi que des souffrances. Cette affaire illustre l’indifférence totale à l’égard des droits de l’homme des prisonniers de conscience en Chine. Non seulement M. Cheng a été incarcéré et torturé, mais il a été drogué et agressé par des chirurgiens qui ont prélevé des parties de ses organes sans son consentement et sans nécessité médicale. Je ne sais pas pourquoi les médecins chinois ont enlevé des parties du foie et des poumons de M. Cheng, mais je sais qu’il ne souffrait pas d’une maladie nécessitant ces opérations. Ce que je sais, c’est que M. Cheng a subi une agression chirurgicale dans le cadre d’un processus plus large de persécution, d’incarcération et de torture, et que ces événements lui sont arrivés parce qu’il est un pratiquant de Falun Gong. »
M. David Matas, avocat international spécialisé dans les droits de l’homme et cofondateur de l’ETAC, a dit :
« M. Cheng est, dans un sens, typique, c’est un pratiquant de Falun Gong dont les organes ont été prélevés. Dans un autre sens, il est inhabituel parce qu’il a survécu à l’extraction d’organes, ses organes vitaux ‒ le foie et les poumons ‒ n’ayant été extraits qu’en partie, et parce qu’il a échappé à la fois aux autorités chinoises et à la Chine elle-même. »
« Comme d’autres pratiquants de Falun Gong, M. Cheng n’a jamais été informé qu’il allait subir une extraction d’organes. Il n’a pas non plus été informé par la suite qu’il avait subi un prélèvement d’organes. Il l’a découvert après avoir fui la Chine et avoir subi un examen médical. »
« Malgré la nature inhabituelle du cas de M. Cheng, sa survie et sa fuite, sa victimisation démontre un phénomène général, la brutalité de la victimisation du Falun Gong, une brutalité qui s’étend au prélèvement d’organes. Cela illustre un phénomène général, l’exception qui prouve la norme, la norme étant dans ce cas l’horrible réalité du massacre des pratiquants de Falun Gong pour leurs organes. »
M. David Matas, avocat international spécialisé dans les droits de l’homme et cofondateur de l’ETAC, a pris la parole lors de la conférence de presse.
En mai 2006, CIPFG (Coalition pour enquêter sur la persécution du Falun Gong), dont le siège est à Washington DC, a demandé à M. David Kilgour et M. David Matas d’enquêter sur le prélèvement d’organes. Après deux mois d’enquête, le « Report into Allegations of Organ Harvesting of Falun Gong Practitioners in China » (Rapport sur les allégations de prélèvement d’organes sur les pratiquants de Falun Gong en Chine) a été publié le 6 juillet 2006. Le rapport confirmait le prélèvement systématique d’organes ‒ visant en particulier les pratiquants de Falun Gong. Le rapport indique également ce qui suit : en Chine, la persécution de victimes innocentes menée par le gouvernement est une forme de mal sans précédent dans ce monde.
Traduit de l’anglais